Mythologie...

Préface de Claire GRÉGOIRE :
"« Heureux celui que les Muses favorisent : suave est la voix qui sort de sa bouche »
Dans la Théogonie d’Hésiode, les Muses Héliconiennes, déploient leur chœur pour inspirer le poète, ravi par leurs chants.
Heureux Didier Colpin, accompagné dès l’aurore par les filles de Mnémosyne et Zeus, les neufs Muses, Calliope, Clio, Erato, Euterpe, Melpomène, Uranie, Polymnie, Thalie, Terpsichore.
Qui est cette dixième muse immortelle, à la couronne d’or, à la robe blanche et voile doré, qui murmure à son oreille, les mots tissés la nuit ?
Une autre divinité qui donnerait la clé de la compréhension de la création ?
Mémoire de l’humanité, le mythe dévoile une vérité sur le monde, sans donner d’explication.
C’est une source de réflexion pour les anthropologues, les psychanalystes, tels Freud ou Jung, tous les chercheurs et praticiens, en perpétuelle recherche de la compréhension de la psyché.
Le mythe laisse dans notre inconscient des symboles, des images puissantes, une richesse foisonnante de création, il a une portée thérapeutique, en laissant place au mystère de l’inspiration poétique.
« Le mythe est une parole, c’est un message aussi ».
C’est un voyage dans le temps de notre humanité.
Didier Colpin offre au monde, sous sa plume légère, un Thanatos délivré de ses proies sanglantes, et rêve qu’une nuit immortelle nous inonde.
Pour les humains assoupis dans les bras de Morphée, le poète éveillé combat l’incertitude de ce monde servile, à grands coups de poèmes blottis dans les robes des déesses.
Ses larges traits d’encre indélébile, quelquefois invisible, énergiques griffures, barrent l’espace confondu d’Eros et Thanatos.
Ses larges coups de pinceaux colorés de noir ivoire, jaune d’or, sépia, blanc de titane, gris de Payne, rouge carmin, alizarine, rouge sang, sont les signatures d’une révolte assumée.
Sur les rives du Styx, rescapé d’un soleil éparpillé, il pose ses rimes ultimes.
Il caresse la joue d’Anne endormie, captive d’un amour sans retour qui cisaille son fil d’Ariane, perdue à La Rochelle, dans les limbes d’un Eros illimité.
« Ces fragments d’un discours amoureux », consacrés aux femmes illustrent la pensée de Roland Barthes :
Thanatos, le roi d’un sinistre cortège, rappelle aux mortels la maxime éternelle : « Memento Mori ».
Ce baiser de la mort, Didier Colpin le refuse, tant sa poésie nous emmène sous des contrées plus sereines, sous un azur lavé préférant l’offrande de Cupidon : « Ce délicat fruit à savourer ».
32 poèmes comme:
- 32 Appels à vivre.
- 32 Sourires embués d’une petite larme.
- 32 Raisons de découvrir son univers.

Janus ou Didier, cet être bicéphale, au mystère insondable, que nous révélera encore ce poète dans le clair-obscur de sa destinée, cajolé par les muses à partir de quarante ans.
Bâton à la main droite, clé à la main gauche, Janus, c’est l’écriture qui ouvre les portes.
« Bâton donnant autorité, ce rameau d’olivier, ce sceptre offert au poète ».

Quelle autre poésie dans cette face cachée ?
Il nous révélera encore bien des mystères tant son inspiration est vertigineuse, éblouissante.
Didier, « nom latin signifiant, désiré, attendu », vos nombreux lecteurs sont dans l’attente d’un nouveau recueil, d’une musique oubliée.
Tel Ulysse, chaque voyageur emportera dans sa besace, avec ses carnets de voyages, le recueil » Mythologie » pour revenir déposer dans le passage Pommeraye à Nantes, un exemplaire à la disposition du promeneur.

« Certains jours, il ne faut pas craindre de nommer les choses impossibles à décrire » déclarait René Char.
Tel l’aède antique à la lyre dorée, le poète est un soleil incandescent dans la noirceur de notre monde.
Didier Colpin nous ramène aux temps immémoriaux pour mieux nous projeter dans l’actualité, dans ce monde contemporain aux multiples blessures, au cœur des guerres, des inégalités, des noirceurs et des gouffres, dans ses splendeurs aussi.

Dédicace de Claire...
« Pour ce poète virtuose, je pianote « Imagine » et toutes ses musiques préférées, sur le clavier de ses points de suspension.
 Je lui offre toutes mes roses pendant qu’il est encore temps, mes asphodèles immobiles et résilientes, sur des laves en fusion ».
C.G. juin 2022

Si Claire GRÉGOIRE est côté esprit thérapeute auprès d’enfants et de familles, elle est côté cœur peintre, poétesse et comédienne explorant les Arts… « Je refuse de m’enfermer dans une seule discipline. Au travers de mes toiles, de ma poésie et du chant, je cherche une rencontre » déclare-t-elle. Et lorsqu’elle expose, ses toiles sont accompagnées d’un de ses poèmes son objectif étant, comme lors de ses spectacles, de transmettre des émotions.

Claire Peintre :
Moments de vie, rencontres, voyages, sentiments, amour, chagrin, séparation, joie, renaissance sont le socle de sa pulsion créatrice qui s’étend du figuratif à l’abstraction.
Ses expositions en témoignent.

Claire Poète :
De nombreux prix lui sont décernés. Parmi ceux-citons :
- Grand Prix « Poète d’Aujourd’hui »,
- Prix de la Ville de Rambouillet,
- Prix « Coup de Gueule »,
- Nomination par « Femmes Poésie et Liberté »,
- Prix de la ville de Villennes,
- Prix Spécial pour « L’Or des Sentiers Battus ».
Elle est l’auteur des recueils :
- « L’Or des Sentiers Battus » préfacé par Van Hamme,
- « Confidences mauves dans l’atelier » aux Editions Peintres et Poètes d’Aujourd’hui. Notons que cet ouvrage généra un spectacle intitulé « Les confidences mauves ».

Claire chanteuse :
L’ouvrage « L’Or des Sentiers Battus » généra un spectacle avec quatre jazzmen ainsi qu’un CD « Ma contesse aux pieds nus ».

Claire Comédienne :
Ses spectacles musicaux, picturaux et poétiques sont dans l’esprit de ce qui est dit plus haut. Il faut y ajouter des conférences comme par exemple sur Camille Claudel.

Tout cela en reflets de ses phases de création intense qui toujours et encore la fascinent dans une innocence renouvelée...

C.G. juillet 2022"