C'est grâce à Troczone que j'ai reçu ce livre d'occasion. Il dormait dans ma PAL depuis un petit moment. J'avais envie d'un roman historique, c'était donc l'occasion rêvée.
Morituri te salutant est le deuxième tome d'une saga consacrée au personnage Aurélius Publius. Chaque roman peut se lire de manière indépendante car il contient à chaque fois une intrigue développée en entier. J'avais lu le premier tome de la saga intitulé
Cave Canem. Je l'avais emprunté à l'époque à une amie et j'avais plutôt aimé ma lecture.
Dans ce deuxième tome, nous retrouvons donc Aurélius Publius, patricien respecté et populaire à Rome. Lors de jeux de gladiateurs, il assiste à la mort de l'un d'eux, Chélidon. Rien de bien extraordinaire si ce n'est que Chélidon semble avoir succombé à un empoisonnement. Claude, l'empereur, confie à Aurélius la mission d'enquêter sur ce meurtre.
La mission ne semble pas facile. Aurélius doit d'abord enquêter dans le milieu très fermé des gladiateurs. La loi du silence semble régner mais les langues se délient peu à peu. Aurélius constate que Chélidon était aussi craint que jalousé. le patricien devra également s'introduire dans la sphère du théâtre de mime puisqu'il croisera la route de la belle et mystérieuse Nisa. Pour arriver à mener sa tâche à bien, il pourra compter sur son fidèle affranchi Castor, aussi débrouillard que filou.
J'avoue tout de suite que l'intrigue du roman n'est pas passionnante. Ce n'est pas, en tout cas, ce qui a retenu mon attention. On s'apercevra d'ailleurs bien vite qu'elle est assez « basique »: les coupables ne resteront pas longtemps impunis. L'intrigue a même plutôt tendance à embrouiller le lecteur. Il faut suivre Aurélius dans son enquête et retenir tous les noms et surnoms des personnages. Pas facile de s'y retrouver!
Ce qui sauve le roman selon moi, c'est avant tout le développement historique fouillé et précis. L'auteur est historienne. Elle maîtrise parfaitement son sujet et cela se voit. J'ai adoré la mise en scène de la vie à Rome sous l'Empire. Certes, j'ai fait du latin pendant très longtemps. J'ai une petite culture romaine et grecque ce qui m'a facilité la tâche. En effet, pas évident pour un néophyte de s'y retrouver dans les noms latins laissés tels quels dans le roman, de comprendre les moeurs et coutumes des romains à l'époque comme le système de la sportula. Bien heureusement, l'auteur a glissé à la fin du roman tout un lexique et « une visite guidée » de la vie à Rome sous l'Empire.
Pour ma part, cette lecture a permis de réactiver mes connaissances sur la vie des romains et c'est peut être ce qui m'a le plus plu au fond. J'ai découvert également la vie des gladiateurs côtés coulisses: entraînements, repas, rivalités. Tout est très bien rapporté et détaillé.
Morituri te salutant est donc une lecture que je conseillerais aux lecteurs qui possèdent déjà quelques notions en matière d'histoire de la vie romaine ou à tous ceux qui souhaiteraient se lancer dans une lecture un peu plus « culturelle ». Dans le même registre, j'avais adoré les romans de
Cristina Rodriguez qui pour le coup sont plus accessibles et dont les intrigues sont plus intéressantes en termes de rebondissements.
Morituri te salutant m'a au moins fait passer un bon moment et m'a permis une fois de plus de m'enrichir sur le plan culturel.
Au fait, le titre
Morituri te salutant signifie en latin « ceux qui vont mourir te saluent » et fait bien sûr référence aux gladiateurs entrant dans l'arène pour saluer l'empereur!
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