Un livre contemplatif. Une nage au lever du jour, deux personnages qui s' observent de loin, et la fascinante nature pour cadre. Bien que le texte soit très bien écrit, je n'ai pas vraiment accroché. le travail d'illustration de Georges Lemoine, qui m'emerveillait (splendides "Balaabilou" et "Comment Wang-Fo fut sauvé"), ne me plait plus autant. Je trouve les visages bizarres, comme trop maquillés. J'ai même passé certaines pages, je m'ennuyais. Ce n'était peut être simplement pas le bon jour pour moi pour lire ce livre.
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« Ce qu’elle aimait, chaque matin, c’était scruter l’horizon où le turquoise mêlé de rose annonçait l’imminente apparition du soleil. Elle se tenait debout, bien droite, son visage tendant vers le fleuve. Sous ses pieds, le sable frais s’enfonçait à peine. La rive était déserte à cette heure. Seules quelques figures géométriques intactes évoquaient dans un parfait silence des présences pas si lointaines. Elle connaissait bien ces marques. Ici, la patte palmée d’un canard. Là, les quatre longs doigts de l’ibis. Elle aimait le joli dessin qu’ils formaient, trois devant et un derrière. Trois devant et un derrière, toujours ainsi. »
L'Ensauvagé, paru aux éditions Marivole