L’être humain est ainsi fait : il se rassure sur ce qu’il a vécu ou sur ce qu’il vivra peut-être.
Refusant le plus facile : apprécier, une à une, les secondes qui passent sans penser à l’horloge qui inlassablement égrène le fil de sa vie.
l’amour, le vrai, se vit toujours dans l’excès du besoin de l’autre.
l'être humain est ainsi fait : il se rassure sur ce qu'il a vécu ou sur ce qu'il vivra peut-être. Refusant le plus facile : apprécier une à une les secondes qui passent sans penser à l'horloge qui inlassablement égrène le fil de sa vie.
l'abîme de la compassion, du partage, de ces gestes parfois anodins qui font que la vie devient plus douce quand les épreuves cognent un peu trop fort et font mal, beaucoup trop mal.
Alors on vit, on comble le manque comme on peut, on fait semblant , on triche . Jusqu'au jour où l'on s'habitue à l'absence qui devient la plus fidèle des présences.
On ne rembobine pas le fil de son existence.
Un seul choix s'impose : celui de continuer.
Le cœur un peu plus solide, fort de ses cicatrices, là où ça a fait le plus mal.
Mais recommencer, jamais !
Quand c'est trop puissant, trop intense, il n'y a pas de deuxième chance.
Il n'y a qu'une seule issue : un pas devant l'autre et se dire que plus jamais on ne sera seul !
Et si c'était cela, la recette du bonheur ?
Envelopper les plus belles parenthèses du passé et les laisser s'envoler.
Savoir apprivoiser ces milliers de sensations, de sentiments et de découvertes et les garder au fond de nous comme une assurance de paix pour l'avenir.
Se dire que, malgré les moments de souffrance, il y aura toujours ce souffle apaisant d'air chaud qui nous accompagnera.
Qui n'a jamais connu ce moment où,malgré les années que l'on passe à réfléchir,organiser,maîtriser,plus rien ne compte?
Jusqu'au jour où l'on s'habitue à l'absence,qui devient la plus fidèle des présences.
– Le grand amour ! Mais ça n’existe pas, Camille !
– En es-tu si sûr ? Pourquoi dis-tu cela ?
……
– Parce que c’est comme ça ! Un amour, ça se construit avec le temps, avec des enfants, avec des habitudes communes.
Elle insista.
– Et si ça existait quand même ? Ce n’est pas parce que tu n’y crois pas que…
Il lui coupa la parole.
– Et bien, ce serait triste, mais ce serait fini, dit-il sans aucune hésitation.