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Je suis toujours touchée par les beaux portraits de Cristina Comenci. Souvent des femmes blessées par la vie et pourtant fortes, au point même de paraître dans un premier temps, froides ou hautaines . Ici la question est puissante: " qu'est-ce que ça veut dire être en vie?". Caterina a été adoptée lorsqu'elle avait 6 ans,presqu'une enfant "sauvage". Elle garde secrètement des souvenirs forts de " sa première vie". Vilain petit canard elle est devenue cygne grâce à l'amour et l'attention de ses parents adoptifs. Pourtant elle lutte contre l'ambivalence de ses sentiments envers sa mère. Alors que cette dernière a quitté son mari et refait sa vie avec Sebastiano, le couple est retrouvé mort dans un hôtel à Athènes. Caterina s'y rend pour rapatrier le corps de sa mère dès que l'autopsie sera faite. Daniele, le fils de Sebastiano l'y rejoint pour les mêmes raisons. de sa première vie, Catarina a gardé une sensibilité exacerbée " des intuitions foudroyantes" qui lui permettent parfois d'accéder à des instants de vie des personnes qu'elle croisé. Daniele porte lui aussi un fardeau bien lourd et des angoisses terribles. Leur rencontre dans ce contexte dramatique va agir comme une sorte de catharsis en les replongeant dans leur histoire, leur enfance pour mieux comprendre comment "être" vraiment. C'est une très belle lecture qui aborde aussi bien la question de la relation fille/mère, du lien paternel, du couple, du poid du passé....
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Être en vie de Cristina Comencini éditions Stock La cosmopolite , avril 2018.
Caterina se rend à Athènes , elle vient d'apprendre le décès de sa mère Maria -Graziela et de son compagnon Sebastiano . Ils se sont suicidés dans leur chambre d'hôtel. Bientôt rejointe par Daniele le fils de Sebastiano ils vont mutuellement se soutenir. Les deux sont des cabossés de la vie , leurs enfances ont été mouvementées et traumatisantes. Ils ont le même âge, des parcours de vie qui se ressemblent , parviendront ils à revisiter leur enfance et à en sortir grandis et apaisés pardonnant par là même le geste définitif de leurs parents respectifs ?
Je découvre avec Être en vie la plume de Cristina Comencini C'est une très belle rencontre . Les pages s'enchainent , les images affluent , n'oublions pas la cinéaste qui sommeille . Décor, personnages, dialogues, ressentis tout y est ! Que demander de plus . Surtout je ne voudrais pas oublier de saluer la belle traduction de Dominique Vittoz !
Un immense merci aux éditions Stock via NetGalley pour ce partage
#Êtreenvie #NetGalleyFrance
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Etre en vie c'est là l'essentiel, et avoir eu deux vies superposables, même si aucune n'est parfaite, permet à l'actrice principale du roman de faire le point à Athènes , voire un bilan .
C.Comencini m'avait séduite il y a 3 ans avec »Lucy », un joli roman, et cette fois il en est de même, et la traduction impeccable garde tout le charme italien si particulier.
Une jeune femme, monteuse de films, mariée à un gynécologue aimant, calme et réfléchi, mère de 2 enfants est appelée à Athènes : sa mère a été retrouvée morte en compagnie de son amant , tous deux suicidés dans une chambre d'hôtel.
Caterina part seule, et c'est l'occasion pour elle de se retourner sur sa propre vie ; elle a été adoptée à l'âge de 6 ans et les seuls lambeaux de souvenirs qui lui restent attestent d'une petite enfance malheureuse.De plus elle est estropiée, et c'est la volonté sans faille de ses parents adoptifs, de sa mère surtout,qui en a fait une jolie femme à l'aise dans le monde et dans sa famille, de nombreuses opérations ont émaillé son adolescence ; l'énergie de sa mère adoptive pour la façonner et nier le passé n'a pas de cesse.
C'est l'énergie et cette volonté de vivre de cette femme qui l'ont font quitter son mari après le départ de Catarina, elle s'installe avec un peintre que nul ne connaît.
C'est pour rapatrier le corps , que Catarina à Athènes essaie de reconstituer la nouvelle vie de sa mère, elle connaissait à peine l'homme avec qui elle vivait, et c'est par des femmes ou patron de gargote qu'elle en apprendra un peu plus, jusqu'à ce qu'arrive Daniele, fils du peintre et aussi peu au courant de la vie de son père que Caterina. Il vit à Dublin, a une famille et encore sa mère.
C'est par petites touches intimistes que l'auteur raconte l'étrange relation qui s'établit entre ces drôles de frère et soeur, ils confrontent leurs enfances respectives, toutes deux marquées par la douleur et la violence, le récit devient plus rude avec une grande part d'angoisse et son poids de sensualité .
Le lecteur découvre l'épilogue de ce roman abrupt et délicat en même temps.
Une bien belle lecture.
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"Essere vivi" : qu'est-ce que ça veut dire, être en vie ? Direction Athènes, où la narratrice, Caterina, débarque dans la capitale grecque pour récupérer le corps de sa mère, retrouvée sans vie dans une chambre d'hôtel, à côté de son compagnon, Sebastiano. Caterina nous convie à son voyage, plutôt douloureux, mais qui la mènera à son soi intérieur.

Suicide ? Autopsie ? Indice ? Attente ? Caterina replonge dans son passé pour comprendre le geste de sa mère partie sans laisser aucun mot, aucune trace, pas même un indice.

Comme une enquête, Caterina tente de résoudre l'énigme de ce drame qui est avant tout la sienne. Celle d'une femme bien vivante qui a déjeuné vécu deux vies. La première, son enfance, son handicape, dans une famille pauvre et violente qui périra dans un incendie, seule survivante. Et la seconde, celle adoptée par Graziella, cette même femme retrouvée nue et morte en Grèce.

A la rencontre du fils de Sebastiano, le compagnon de sa mère, les langues se délient, l'enfance ressurgit, ils confrontent leur passé, leur douleur, leur violence. Une étrange relation nait être ces deux malheureux, comme une relation frère/soeur, qui les mènera à la vie.

Portrait d'une femme blessée par la vie mais d'une force infinie qui se questionne sur les relations entre une mère et sa fille, du poids du passé qui refait surface quand on ne s'y attend pas. Des sujets très maitrisés par l'auteure.

Cristina Comencini est écrivaine, réalisatrice et scénariste, cela se ressent dans sa plume, dans ses lignes. Les décors, les personnages, les images, les dialogues : un mélange incroyable qui donne de la couleur à un roman qui pourrait paraître dur et triste mais qui vous incite à vous sentir vivant et à être en vie !
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Être en vie, qu'est ce que cela veut-il dire ? Vaste question n'est-ce pas ?

Caterina, une jeune femme, épouse d'un médecin, mère de deux garçons doit se rendre à Athènes pour reconnaître le corps de sa mère trouvé sans vie dans un hôtel auprès de son compagnon Sebastiano. Elle va donc se retrouver face au fils de ce dernier venu également reconnaître le corps de son père. Ils ne se connaissent pas.

Tous les deux face à la mort, ils vont se découvrir, laissant ressurgir leur passé, cette enfance en souffrance. Caterina a été adoptée à l'âge de six ans, c'est tout au fond d'elle même que ce passé s'est emprisonné, ce passé de misère, elle vit avec, et pourtant ! " la petite fille que j'étais dans ma première vie est difficile, taciturne, et ne se laisse pas apprivoiser aisément."

Lui, Daniel ne supportait pas la maladie de son père bipolaire. Et avec sa mère ils ont pris la fuite, le laissant à ses propres démons. Cela faisait 15 années qu'il n'avait pas vu son père.

" Cette histoire nous a fait sentir frère et soeur. " En essayant de comprendre ce qui est arrivé à leurs parents réciproques, ensemble, Caterina et Daniele vont oser se dire, affronter leur souffrance, la sortir, pleurer et rire tout cela dans la joie et dans la peine, comme une danse, le fameux sirtaki, ils vont oser reprendre vie.
Un très beau roman, une belle découverte pour moi que cette auteure italienne que j'ai envie de lire davantage. Merci à elle pour ces belles pages de lecture, poignantes, profondes, invitant tout à chacun à être en vie.
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Etre en vie, quelle belle chose quand on y tient.
Deux personnes se rencontrent, Caterina et Daniele; ils ne se connaissaient pas, mais leurs parents qui étaient amants se sont suicidés Les deux enfants veulent savoir ce qui s'est réellement passé, ils voudraient comprendre, et apprendront de cette façon aussi à bien se connaitre.
Un joli voyage à Athènes, dans la chaleur, dans la moiteur où les pieds nus aspirent à la fraicheur de la nuit. Un fort joli roman.
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Une quête d'identité en attendant la fin de l'autopsie de sa mère, retrouvée suicidée dans un hôtel en Grèce au côté de son compagnon.

Plusieurs thèmes sont abordés, plutôt finement, c'est délicat.

Il m'a manqué des émotions, du ressenti. Il y était sûrement, mais je suis resté en surface.
Lien : http://noid.ch/etre-en-vie/
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C'est une amie qui m'a prêté ce roman. Je la remercie de m'avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais pas mais je suis navrée de ne pas avoir appréciée autant qu'elle ce livre. Confrontée au brutal suicide de sa mère, cet évènement va réveiller les fantômes du passé que Caterina pensait sagement enfoui dans sa mémoire : elle se retrouve face à de vieux souvenirs d'avant son adoption, lorsqu'elle était une petite fille maltraitée dans une famille défavorisée. Elle revoit son enfance et son adolescence solitaire, avec la figure de sa mère adoptive, éternelle combattante qui a su l'accompagner dans ses divers handicaps et combats.
Au milieu de cette triste rétrospective débarque Daniele, le fils du compagnon de sa mère. Lui aussi enfant a été malmené à cause d'un père qui avait des problèmes psychologiques.
Le temps de terminer les papiers, ces deux cabossés de la vie vont passer un moment ensemble. La relation que noue Caterina et Daniele est assez ambigüe jusqu'au bout : une amitié soudaine face au malheur commun qui les frappe ? un coup de foudre enfoui ?
Mais, c'est là où le charme s'arrête. L'histoire est esquissée rapidement sans profondeur. L'auteur nous offre des instantanés de vie, un peu vides et superficiels. J'aurai aimé que l'auteur nous écrive plus de pages pour mieux analyser et comprendre chacun des personnages. Il y avait matière à faire un beau récit mais hélas, je suis restée sur ma faim.
Le comportement de Caterina est parfois incompréhensible : elle s'accroche à ses souvenirs mais refuse de connaître plus de détails sur sa famille biologique ; elle reconnaît tout le bien que sa mère adoptive lui a apporté mais ne peut l'aimer car elle n'a pas fait le deuil de sa mère naturelle.
Daniele sait que son comportement n'est pas conventionnel mais il refuse de l'admettre et continue à être ce qu'il est, sans envisager de se soigner.
On dirait que les personnages se complaisent à rester dans leur situation même si de l'eau à couler sous les ponts.
Le style d'écriture est agréable, fluide et léger. Il se lit vite et reste assez court. Néanmoins, je n'ai pas totalement apprécié donc je ne vous le recommanderai pas.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Caterina doit se rendre à Athènes. Sa mère adoptive et son compagnon ont été retrouvés morts dans leur chambre d'hôtel. Un suicide, probablement... C'est l'occasion pour Caterina de se plonger dans ses souvenirs...et de renconter le fils du compagnon de sa mère...

Caterina et Daniele n'ont apparemment rien en commun, si ce n'est que la mère de Caterina et le père de Daniele formaient un couple. Ils se rencontrent à Athènes, où ils doivent s'occuper des formalités suite au décès de leur parent. Rien en commun? Si...une enfance malheureuse, qui les a profondément meurtris. Et une volonté de résilience, de se sentir vivants et légitimes.

Roman très intime, une histoire superbe, sous la chaleur écrasante d'Athènes...
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Une jeune femme italienne apprend que sa mère adoptive s'est suicidée avec son nouveau compagnon.

Elle part pour la Grèce pour reconnaître le corps de sa mère et rencontre sur place l'énigmatique fils du compagnon de sa mère avec lequel elle échange longuement sur leurs vies respectives et le motif du double suicide de leurs parents dont la cause restera un mystère.

Ce livre, pourtant bien construit et bien écrit (bien traduit) ne m'a pas touchée malgré quelques beaux passages ça et là.

L'intrigue m'a paru artificielle et l'héroïne plutôt insaisissable alors que son histoire personnelle (fille adoptée, ancienne sauvageonne) était a priori intéressante.

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