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EAN : 9782868535665
397 pages
Le Temps qu'il fait (18/10/2012)
4.25/5   2 notes
Résumé :
«Tenté à certaines périodes de dresser, au plus près, inventaire de ce qui nous entoure et n’est riche que de son existence, banale faut-il dire, triviale. Mais concrète, et cependant — en raison de cela — propre à infiltrer le poème d’éléments du réel rejetés d’ordinaire parce que provenant de la vie de tous les jours, et notamment du monde du travail, si peu présent en poésie. Alors que demeure, y compris — surtout — dans les esprits formés naguère aux humanités, ... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Qu’odeur surie ! Tous pets ardents en la chambrée mobile,
l’abominable braiment de qui croyait
se libérer du monde contraint. Frères de peine — et si la joie
mauvais soleil à partager chaque matin, titubant
balai de feuilles en mains, jour mouillé. Comme d’autres portaient
treillis de bronze rangers délacées,
frappant du sabot le gravier lâche, renâclant
à saluer les néfastes couleurs. Sans fierté
de par le quartier abêti, minaudant en salle des gardes. Et
la relève tarde encore,
pour séduire sur l’autel poisseux déesse Kronenbourg.
Dépenaillé, la gorge au vent — mauvais quart d’heure
pour les mâchoires, tous mots de travers, la partition flottante
contre le buisson d’or gris. Où passait, fanfaronne
l’ombre d’un régiment fantôme : bais et alezans, vieux rouans
rougis sur la sciure défaite — boulets atteints, la gourme
au mors en ses canons d’acier. Et ganaches verdies !
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Seraient-ils perdus une fois encore les mots,
par la terre brune et collante qui entérine
en silence toute mort en juin comme une boule
de pluie sur tant d’herbe soudain qui verse, avec
dans la poitrine ce serrement, par les collines
presque en haut, quand la route espérée dans un virage
d’elle-même tourne et disparaît… Je reconnais
le menuisier qui rechignait au guingois des portes
cependant que vous gagnez en ce jour de l’été
la terre qui s’est tue, humide et qui parlait
dans votre voix soucieuse ; à chaque mort j’entends
au travers du roulis des phrases le tonnerre
d’un orage depuis longtemps blotti dans l’œuf, la coque
se fissure – sont-ce les rats qui remontent, ou le râle
des bêtes hébétées dans l’été, longtemps résonne,
comme les cordes crissent, lente votre voix digne
par-dessus l’épaisse terre menuisée, les vignes
bourrues… Et sur mon épaule, posée, la douceur
ferme de votre main pèse sans appuyer
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BLANCHE, LA GELÉE AUX QUATRE COINS…


Blanche, la gelée aux quatre coins — surprend le monde !


                                 Attendant
la houle grande du printemps, la foule
des orges qui épieront. Des quatre pieds, comme figure
toute gloire drapée de boue et d’or. Et qu’importent
les mouches affairées dans le trop-plein d’air moite — ô dissidentes !
Mais qui suis-je au plus bas du monde ? Anxieux
de l’herbe qui tarde en sa pousse fébrile, résigné
dans l’attachement fier au finage illusoire.
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CRAYONNÉ PAYSAGE…


Crayonné paysage, les lignes
emmêlées qui repassent, s’acceptant
se niant. Qui modèle,
quel souffle toujours s’use, toujours tempère
l’érosion diurne, qui assiège ?
                            Et l’orbe
de l’eau en bas par-dessus les maïs.


Pour quelles bêtes de trop loin vues, ou seulement
la cambrure d’une échine au sol, sait-on
de quel monde le vent les chasse ou si la terre
n’est autre qu’une grande morsure avec le bleu
du ciel et son genou blessé, si seule
qu’une herbe en la touchant s’y brise.
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Salamandre


Un autre jour sur le canal – on dit
cela ici pour dire le halage :
une salamandre morte, ou peut-être pas
et quand je la prends dans ma main, elle bouge
très faiblement. Et moi je pense
dans le monde fragile à toutes les choses
comme ça presque mortes ou pas encore,
et cela dans le froid remue – ventre étroit,
pâte pleine la couleur prise, le jaune très épais
dans sa propre couleur. Ou c’est peut-être
de la bave, ou le gris lentement qui vient,
ciel et cailloux – le froid
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