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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'autre jour, j'ai été à l'enterrement de ma nourrice, que je ne voyais plus très souvent, vous voyez le genre, on vit sa vie et puis le temps passe et tu reçois un coup de fil pour t'annoncer que la vie est une belle salope, et qu'un jour ou l'autre tu déposes le bilan, et le cancer a finalisé l'histoire tragiquement en faveur de l'accusée…

Donc me voilà à l'enterrement, on passera sur le côté émouvant et dramatique du moment pour se pencher sur le tissu de conneries que peut raconter un cureton pendant une heure, affligeant de bêtise. Bien sur je suis resté digne et sérieux jusqu'au bout de cette débauche de prières sans queue ni tête, un coup debout, un coup assis, le sourire dans ma tête, alors comme une piqure de rappelle, j'ai lu le bouquin de Dédé Sponville pour définir mon athéisme qui contrairement au sien plus tolérant est radical…

Alors je ne voue pas une haine aux croyants, (maman je t'aime, mémé un peu moins mais bon), non, mais pour ma part je suis intimement persuadé, dieu m'en est témoin, de son inexistence… à ce jour, ce monsieur n'a pas pointé le bout de sa toute puissance pour me rendre beau et riche comme je le prie chaque jour depuis ma naissance… du coup je suis bientôt chauve, mon bide prend ses aises et se détend tranquillement, bref c'est la merde...

Monsieur étant trop occupé à faire mourir les enfants, nous ferons impasse sur la famine, les catastrophes naturelles, les guerres, les maladies, les pédérastes, les viols, la souffrance continue de chaque être humain tout au long de sa vie( le tigre qui bouffe la gazelle, le piaf qui bouffe le ver de terre, moi qui écrase une énorme araignée , certainement une mygale sanguinaire qui voulait me foutre les jetons...sa mère la Marie Madeleine de jésus, c'est réussit)

Pour ma part la religion ne respecte en rien ce qu'elle défend, altruisme, charité, solidarité, amour, tout ce qui caractérise les valeurs morales d'un homme ordinaire athée ou pédé, ou normalement constitué, je ne me serai pas permis d'inclure l'impie et l'enculé (en rapport à ses pratiques contre nature avec leurs culs, dégueulasse...)l dans la normalité judéo-chrétienne… dieu m'en préserve de ne pas descendre aussi bas… ou dans les rues pour crier hauts et fort que les pédés c'est tabou, on en viendra tous à bout…

« Ahhhhhhhh caricatureur de satan, tu crèveras dans les flammes de l'enfer, pour l'éternité… »

Une du père, du fils et du « sein » esprit… blablabla…

Finalement on se retrouve tous athées pour les même raisons, avec tolérance pour les uns et rejet définitif pour les autres, Dédé vulgarise un certains nombres de réflexions à ce sujet très intéressants, rien de nouveau ou d'original, mais j'aime bien être conforté de mes convections personnelles qui n'engage que ma profonde ignorance de connard convaincu par sa propre bêtise, sans déconner hein, mais j'assume blasphémer à longueur de journée, CARICATURER, GÉNÉRALISER, CHOQUER, à quoi bon faire des courbettes quand je vois le nombre d'indignés qui descendent dans les rues déverser leur tolérance illusoire d'un impuissant planqué avec son fiston dans les terres obscures du libre arbitre…

- Maman je vais mourir ?
- Oui mon amour, dieu a décidé que c'était l'heure que tu le rejoigne
- Mais pourquoi je me suis fait violé avant ?
- Les voix du seigneur son impénétrables mon amour...

J'ai la foi en l'Univers, sans créateur, la nature suit son cours à l'infini, on ne fait que passer alors profitons en avant de finir dans un trou (non rien avoir avec les pédés) avec une croix autour du cou ou dans le derrière(ya pas de mal à se faire plaisir avant de partir)… mais si les uns veulent rêver d'un au delà plus plaisant, ainsi soit-il, que votre volonté vous honore autant qu'elle me désole…

Et pour les siècles des siècles…

Amen les copains…


"Sa mère Marie Madeleine" = sa mère la pute... Marie étant la mère et Madeleine la pute...

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André Comte-Sponville se définit comme « athée fidèle ». Ayant reçu une éducation chrétienne, il a perdu la foi, mais il en a gardé les valeurs. « La fidélité, c'est ce qui reste de la foi quand on l'a perdue ». Pour lui la fidélité importe davantage que la foi. « Un athée peut être vertueux aussi sûrement qu'un croyant peut ne pas l'être . »
« Un Dieu ? Pour quoi faire ? L'univers suffit. Une église ? Inutile. le monde suffit. Une foi ? A quoi bon ? L'expérience suffit. » Pourquoi Dieu plutôt que rien ? Dieu asile de l'ignorance. On peut y préférer le silence face au mystère de l'univers, la contemplation, l'attention, l'action.

Vivre la vie maintenant, la plénitude et la simplicité, le silence et la sérénité, l'acceptation et l'indépendance. Plutôt que de miser sur un Dieu hypothétique, de passer sa vie à le chercher, d'espérer une vie après la mort.
« le présent est là, et il n'y a rien d'autre. Il ne disparait jamais : il continue. Il ne cesse de changer ;
c'est donc qu'il ne cesse pas. Tout est présent : le présent est tout. Tout est vrai. Tout est éternel, ici et maintenant, éternel ! »

Il développe, dans ce livre plusieurs arguments démontrant que l'on peut se passer de religion. Mais on ne peut se passer de communion, de fidélité et d'amour.

Dieu existe-t-il ? « Il n'y a pas de preuve de l'existence de Dieu : celle-ci peut être postulée, non démontrée ; elle est l'objet de foi, non de savoir. » « Je ne sais pas si Dieu existe, mais je sais que je crois qu'il n'existe pas ».

Les athées sont-ils condamnés à vivre sans spiritualité ? Non : « Je ne crois pas en Dieu, cela ne m'empêche pas d'avoir un esprit, ni de m'en servir. »

J'ai souvent été en accord avec les arguments développés par André Comte-Sponville. Il ne combat pas la religion, mais il lutte pour la tolérance, pour la laïcité, pour la liberté de croyance et d'incroyance. Il lutte contre la barbarie nihiliste ; barbares par défaut de foi ou de fidélité. Il lutte contre la barbarie des fanatiques ; le fondamentalisme, l'obscurantisme. Pour tous ceux qui prennent leur foi pour un savoir, qui nient la science et la démocratie, qui empiètent sur notre liberté et qui essaient de nous soumettre leur foi aveugle.

Croyants ou athées, partageant les mêmes valeurs, nous sommes tous sur le même bateau, et la fin du voyage nous dira, si Dieu existe ou pas.
En attendant, qui n'a pas été un jour bouleversé par la vue d'un ciel étoilé, le silence de la nuit, en ayant la sensation de faire partie d'un tout, de l'univers infini, tout en prenant conscience de notre petitesse, de notre existence fragile et éphémère. Ou devant le spectacle de la mer...
Nous faisons partie de la nature. Nous sommes soumis à sa loi et à celle des hommes. Ce monde n'a rien de divin. S'il y a quelqu'un là-haut pour tirer les ficelles, on peut dire qu'il fait bien mal son boulot. Si l'on croit qu'il n'y a personne aux commandes, alors on comprend que notre monde soit dans un tel état, car soumis en partie aux lois de l' homme, cet animal le plus évolué de la planète.

Livre passionnant et facile à lire, enrichi de nombreuses citations de grands philosophes, qui nous éclaire sur des sujets d'actualité : les religions, la laïcité, la tolérance .
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J'ai lu ce livre il y a quelques années maintenant, je n'en n'ai donc plus un souvenir très précis. Ce dont je me souviens en revanche de façon limpide, c'est l'idée qu'il existe une spiritualité - une vie de l'esprit - qui n'a aucun rapport avec un dieu ou Dieu transcendant. Je suis devenu athée, assumé, je n'ai pas pour autant renoncé à une vie spirituelle. Et de ce point de vue, le livre de Comte-Sponville m'avait paru particulièrement lumineux. C'est à lire absolument, comme on dit, si l'on s'interroge sur la spiritualité et sur ses rapports possibles avec un monde sans dieu ni Dieu. Magnifique contribution à la réflexion sur le sujet.
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L'esprit de l'athéisme/Introduction à une spiritualité sans Dieu/ André Comte Sponville
Voilà un opuscule de 215 pages seulement, ce qui constitue véritablement une gageure sur un tel sujet, très intéressant et très documenté, abordant avec sincérité la spiritualité sans Dieu. Philosophe, Comte-Sponville nous fait part de ses réflexions avec de nombreuses références aux grands penseurs des siècles passés. Ce livre facile, concis et clair se lit très vite.
Dans un premier temps, l'auteur définit le terme de religion, se référant à Durkheim notamment et montre son rôle dans la cohésion sociale. Définissant ensuite les rapports entre religion et morale, il nous montre que celle-ci s'enracine dans le passé, dans l'histoire en quelque sorte.
Faisant référence aussi bien à Brassens qu'à Montaigne et Spinoza, il fait le tour de la question des croyances en tentant de voir si l'on peut se passer de religion.
Des thèmes aussi risqués que la foi du Christ au travers des écrits de Thomas d'Aquin sont abordés avec intérêt et précision.
Ensuite la grande question sans réponse : Dieu existe-t-il ? L'auteur cite Kant, Platon et Leibniz pour réfléchir à cette question. Voltaire et Spinoza complètent cette recherche de la nature de Dieu.
« La liberté de l'esprit est le seul bien peut-être qui soit plus précieux que la paix. C'est que la paix, sans elle, n'est que servitude. » écrit Comte Sponville.
Pour finir, il pose l'autre question : quelle spiritualité pour les athées ?
Prenant le contre-pied de Pascal, il écrit : « le silence éternel de ces espaces infinis m'apaise. » Ce sont les « noces avec le monde » de Camus. Et sans Dieu.
Comte Sponville adopte l'affirmation de Nietzsche : « Je suis mystique et je ne crois en rien. »
Et de conclure : « Un Dieu qui ne manque pas, est-ce encore un Dieu ? »
Chacun jugera ajoute –t-il. Mais quoi qu'il en soit, ce livre donne à cogiter sinon à affirmer sa foi. Ëtre en harmonie avec soi-même. le bonheur en somme.
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un excellent livre à lire avant ou après celui de M Onfray sur le même sujet
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Position intéressante vis à vis du catholicisme en énonçant la notion d'"athée fidèle": un athée qui se reconnait dans certaines valeurs morales de la religion, mais qui ne croit pas en Dieu.
Pour moi ce livre ne règle pas la question de la peur de la mort (toujours cette idée que la fin de la souffrance enlève la peur de la mort alors que pour moi la peur du néant est plus forte que la peur de la souffrance).
Comte-Sponville fait la distinction non pas entre athées et croyants, mais entre "fidèles" (athées ou croyants) et extrémistes radicaux (religieux ou nihilistes). Il se définit aussi comme un "goy assimilé": athée ayant intégré l'héritage judéo-chrétien. Il rejette de façon fort intéressante la recherche religieuse que certains font dans un autre bassin culturel que le leur (les européens qui se convertissent au bouddhisme par exemple): on peut y trouver des philosophies intéressantes mais ça n'a pas de sens de s'y convertir. Concernant le nihilisme, il démonte Nietzsche bien comme il faut.
On peut être spirituel et athée.
Ce livre se lit tout seul, et donne envie de lire Alain, Pascal, et Svâmi Prejnânpad.

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