Lire vite & mieux à l'ère du numérique

Le titre est trompeur car il s'agit surtout de la très classique lecture rapide, issue en France de Richaudeau, et anglo-saxonne de Tony Buzan. Il s'inspire aussi du neurologue Dehaene.
Je connais cela depuis longtemps et je parlais de l'intérêt de la lecture rapide à mes élèves dans les années 90: je disais que rouler en 2CV avait des limites étroites tandis qu'avec par ex. une Ferrari, les limites étaient rarement atteintes; mieux valait être capable de lire comme une Ferrari quitte à décider de lire lentement pour savourer un texte.
Je suis plutôt d'un autre bord théorique que l'auteur: j'ai du mal avec la supposée subvocalisation et je n'ai jamais utilisé de "rythmeur "doigt ou crayon ni de métronome; En revanche j'avais de beaux scores avec des exrecises sur ordinateur. Pratique pour les documentaires mais pas très pertinent pour les romans (dont l'auteur parle peu, sauf du plaisir qu'il faut garder) le numérique est abordé superficiellement: tablette, liseuse...Je n'ai pas compris la lecture à plusieurs écrans.
Je suis audio-lectrice aussi ai-je peu apprécié ses propos: Un livre audio est un livre dont le texte a été enregistré à haute voix. le débit de lecture tourne autour de 150 mots minute. Ce serait plus rapide de le lire (évidemment! mais cela peut-être utile pour ceux qui n'ont jamais essayé, note de lecteur) "et beaucoup plus agréable en prime (là pas d'accord du tout). J'aime bien , dans le cas d'un roman, mettre ma propre voix sur les mots que je lis (c'est parfois vrai mais le charme d'un texte bien lu est souvent bien agréable)...
Une autre difficulté: il n'est pas facile avec un débit de 150 mots minute de demeurer attentif. Et le décrochage est difficile à gérer, puisqu'il n'est pas aisé de revenir en arrière (pas d'accord!)
Enfin, et c'est peut-être le pire, nous sommes contraints à une seule vitesse: pas de survol ni d'écrémage...je trouve que ça vaut mieux pour un roman!
Il aime les livres audio dont le texte n'est pas intégral et qui le servent pour son travail " jamais je n'opterais pour l'écoute d'un bon roman" il choisit des audio-livres pour les livres qu'il a moins envie de lire (j'ai commencé comme lui!)
J'ai réussi la plupart de ses tests sans rythmeur ni métronome.
La préservation des yeux est plus intéressante.
La validation des sites web m'a intéressée; la validation des auteurs et des documents est classique mais exposée clairement. Viennent ensuite les attitudes clés du lecteur critique, bon à rappeler!
J'ai enfin compris ce qu'on m'avait présenté comme 3QPOCC, sans explication: Qui? Quoi?Quand? Pourquoi? Où?, Comment?, combien?Cela peut-être utile.
A cela s'ajoute le recueil des informations:
-titre de l'ouvrage(un titre bien choisi peut déjà vous éclairer (rare pour un roman)
-Auteur. Que savez-vous de lui? Connaissez-vous ses opinions
-éditeur (généraliste, spécialisé....
-4e de couverture
-Date de parution
-table des matières qui donne la structure de l'ouvrage et aide à repérer les parties importantes pour vous (peu intéressant pour le roman sauf relecture)
- préface, parfois écrites par une personne connue.
(pour certains documents, la préface m'a parue bien plus claire et intéressante que le bouquin. Rare pour les romans.
- index (petit répertoire énumérant les mots importants contenus dans le texte.
(parfois, ce n'est pas précisé dès le début et il est irritant de découvrir le sens exact du mot en fin de lecture. Personnellement, je préfère les notes en bas de pages, si elles sont courtes.
- bibliographie. des auteurs cités sont-ils connus?

Au final, cela doit aider les débutants.
Je me pose des questions sur la subvocalisation (effet Foucambert, je suppose) et je doute de l'intérêt du rythmeur et du métronome (mais la comptabilité était assurée par l'ordinateur lors de mon apprentissage, dans les années 80)
-