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Cécile Wajsbrot (Traducteur)
EAN : 9782013227971
184 pages
Hachette Jeunesse (17/06/2009)
3.24/5   37 notes
Résumé :
Embarqué à bord du "Stratford", le professeur Maracot, accompagné de Cyrus Headley et du mécanicien Bill Scalan, prépare une expédition d'exploration sous-marine à bord d'une bathysphère de son invention. Mais, lors de leur première plongée, un gigantesque crustacé inconnu sectionne net les câbles qui relient leur submersible au navire de surface et les entraîne dans un gouffre insondable. Après une longue et angoissante chute, il touche enfin le fond, à plus de hui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je connaissais déjà Arthur Conan Doyle grâce à ses récits mettant en avant le fabuleux Professeur Challenger. Il est prévu que je fasse connaissance sous peu avec Sherlock Holmes (le père Noël m'a apporté l'intégrale de ses aventures), mais avant cela, j'avais envie d'une petite plongée sous-marine bien au sec sous mon plaid.

Ayant eu vent de l'expédition du Docteur Maracot dans les fonds très très profonds de l'océan Atlantique, et curieuse d'en savoir plus, je me suis donc rapprochée de l'un de ses équipiers, Cyrius Headley, qui m'a raconté en détails leurs aventures. Je suppose que vous avez déjà entendu parler de l'Atlantide, cité engloutie que beaucoup qualifient de fictionnelle/mythique/légendaire et qui alimente encore de nos jours un certain nombre d'oeuvres de fantastique et de science-fiction ? Et bien, [attention ! asseyez-vous ou restez bien assis !], figurez-vous qu'elle existe réellement ! Oui oui oui ! Ça vous en bouche un coin hein ? [Ceux qui ne m'ont pas écoutée et sont restés debout malgré mon avertissement n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux-mêmes s'ils ont maintenant mal au derrière parce qu'ils en sont tombés sur le cul !]

Bien évidemment, je ne suis pas allée vérifier par moi-même. L'eau, ça mouille, déjà. Et puis j'ai déjà du mal à y rentrer en pleine saison de canicule, alors là, à quelques kilomètres de profondeur, j'imagine même pas comment qu'elle doit être froide ! Et il y fait tout noir. Y a bien quelques trucs phosphorescents mais il y a aussi des créatures sous-marines pas très rassurantes, que l'Homme n'a pas encore répertoriées : des langoustes géantes, des crabes géants, des poissons géants, des limaces géantes, etc... qui ont pour seul but dans la vie de croquer de l'humain. Alors merci bien, je suis courageuse mais pas encore téméraire.

Je me suis donc contentée du récit de Headley qui est très doué de toute façon pour tout nous retranscrire comme si on y était. C'est tout comme non ? Ainsi, j'ai vécu par procuration exactement la même aventure que Maracot, Headley et Scanlan. Je me suis émerveillée de toutes ses nouveautés sous-marines quand j'étais encore bien à l'abri dans l'espèce de cabine du Stratford : les nombreuses créatures encore inconnues, la phosphorescence des décors, les restes d'une cité engloutie. J'ai légèrement déchanté quand une langouste géante a attaqué la cabine et l'a détachée du navire. Et un peu paniqué quand on s'est mis à dériver dans les profondeurs toujours plus profondes. J'ai exulté quand nous avons compris que la cité engloutie était encore habitée et que nous étions sauvés. J'ai appris beaucoup parmi cette population, découvert pleins de choses, pas toujours bonnes par ailleurs, et notamment dans leurs avancées technologiques (surprenantes pour l'époque où a eu lieu l'expédition ; aujourd'hui, on les devance de loin, il vaut mieux qu'ils restent cachés...).

Mais je vous en ai déjà trop dit. Allez-y vous-mêmes, vous verrez bien...

Donc voilà pourquoi j'aime tant les classiques jeunesse que j'aurais dû lire quand j'en avais l'âge requis et qui ne m'intéressaient pas du tout à ce moment-là. Parce qu'ils sont écrits avec une plume élaborée, minutieuse et détaillée, qui ne lésine pas sur la description des lieux et décors, des personnages et ici des différentes créatures marines, et qui n'en oublie pas le côté action et aventures pour autant.

Ce roman n'a que 192 pages mais foisonne dans tous les sens. Il est vrai que l'intrigue en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard et que le côté scientifique est un peu désuet. Il m'a semblé également y entrapercevoir un côté parfois quelque peu raciste ou macho, bien que je ne sois pas sûre de l'avoir interprété comme il faut. Mais la narration est originale, réalisée du point de vue d'un personnage secondaire, sous forme de documents retrouvés et réunis. le monde sous-marin paraît merveilleux et effrayant à la fois. L'ambiance semi-euphorique semi-angoissante est toujours bien dépeinte. Les personnages sont attirants et leurs (més)aventures exaltantes.

C'est trop court à mon sens, j'aurais aimé rester piégée chez les Atlantes bien plus longtemps, mais ça ne m'a pas empêchée de passer un bon moment de lecture.
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Bien souvent au cours de ma lecture j'étais persuadée de lire un roman écrit par Jules Verne. Eh non! il s'agit bien d'un récit d'aventures écrit par Conan Doyle, en 1928!
Certes, le père du fameux détective excelle davantage dans les romans policiers mais on n'en passe pas moins un bon moment avec ce livre. L'intrigue reprend des éléments bien connus: la découverte d'un monde sous-marin qui se révèle être cette fameuse citée perdue: l'Atlantide.
Les trois personnages évoluent dans cet étrange univers, y découvrent à quel point la civilisation des Atlantes est moderne dans le domaine des découvertes technologiques (ne pas oublier de se replacer dans le contexte de la fin des années 20!). Nous n'échappons pas cependant à certains aspects très manichéens: les bons ont survécus, les mauvais ont été engloutis avec leur cité, sans oublier le combat du Bien et du Mal à la fin de l'histoire, toutefois cela confère un charme à cette histoire.

Ce livre est recommandé pour les enfants à partir de 9ans, je trouve cependant qu'à moins qu'ils soient très bons lecteurs, c'est un peu difficile pour eux. Certains passages peuvent leur sembler rébarbatifs. (descriptions des découvertes, des poissons etc. et tout de même assez peu d'actions.)
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L'intrigue est assez typique des romans d'anticipation de l'époque: scientifiquement à côté de la plaque, mais plaisante à lire pour l'aspect aventures de l'histoire. Ici les protagonistes découvrent une civilisation sous-marine, après une descente dans les profondeurs qui rappelle très fortement celle effectuée par le personnage de Dans l'Abîme, une nouvelle de H.G. Wells de 1896 (possible inspiration?) que j'avais pu lire dans le recueil contenant L'Île du Docteur Moreau il y a quelques mois.

Conan Doyle nous permet d'explorer les fonds marins et imagine des espèces inspirées d'animaux et de plantes réels, en nous épargnant heureusement les interminables énumérations qu'un Professeur Aronnax nous infligeait alors qu'il se trouvait dans une situation à peu près similaire dans 20000 Lieues sous les Mers.

Malgré quelques scènes d'action et un récit tourné plutôt vers l'aventure, le roman reste globalement assez descriptif. C'est intéressant, mais ce n'est pas non plus très trépidant. Je n'ai pas trouvé que c'était gênant pour un classique du genre, par contre le sexisme et le racisme ambiants font grincer des dents.

Cependant le plus gros défaut de cette histoire, pour moi, réside dans le dernier épisode, qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Il intervient après que la situation ait été résolue et introduit un élément relevant du fantastique qui tranche complètement avec l'anticipation et le récit d'aventures, qui étaient jusque là au centre de l'intrigue. Cet ajout a un peu gâché ma lecture, je ne lui ai trouvé aucun intérêt et il m'a semblé particulièrement mal amené.

En bref, une lecture sympathique, mais pas forcément mémorable, dont la fin rompt le charme.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une bonne petite aventure par Arthur Conan Doyle… venant de finir 20 000 lieues sous les mers, je n'avais pas envie d'abandonner les fonds marins et je me suis lancée dans cette lecture dont j'avais entendu un peu parler par hasard. Et j'ai bien aimé même s'il y a quelques défauts.

L'histoire raconte donc l'aventure d'un scientifique accompagné de 2 acolytes dans le fond des océans et ils vont y faire une découverte fabuleuse : l'Atlantide.

J'ai toujours aimé le style épistolaire de Doyle, comme dans le monde perdu par exemple. D'ailleurs, je n'ai pas vraiment compris pourquoi il n'a pas repris le professeur Challenger pour cette aventure, mais enfin, à la limite on s'en fout…

L'histoire se lit facilement, les descriptions sont bien et pas aussi longues et pompeuses que peut être celle de 20 000 lieues sous les mers (mais l'époque et la visé du public n'est pas le même).

Ce que je regrette c'est à la fois la longueur trop courte de cette aventure, et en même temps l'ennui des 2 derniers chapitres. En effet, j'ai trouvé que cette aventure aurait pu être bien plus longue et restée intéressante... mais sans les 2 derniers chapitres. Oui, car ces deux derniers chapitres sont d'un ennui mortel : entre l'amour dégoulinant de Hadley et la tournure mystique et pseudo religieuse de la fin… franchement j'ai trouvé ça pénible. Ça m'a fait le même effet qu'« Au pays des brumes », une des aventures du professeur Challenger.

Cependant, le livre reste agréable et mériterait d'être un peu plus connu.
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Spoilers.

Petit récit rapide et plaisant à lire mais qui m'a laissé une impression mitigée : les personnages principaux n'ont pas un caractère suffisamment exploité malgré des traits de personnalité intéressants, cela manque de dialogues pêchus comme l'auteur sait si bien les faire ; l'aventure à proprement parler et les récits faits par les différents narrateurs manquent d'impact, il manque quelque chose pour en faire vraie une "épopée sous-marine" qui frappe et étonne ; le monde perdu de l'Atlantide n'est pas très détaillé et finalement une fois la découverte faite, je n'ai pas ressenti de grande curiosité pour en savoir davantage sur le mode de vie et l'histoire des Atlantes, ces derniers restant finalement pas mal à l'arrière-plan de l'histoire.

La part belle est faite à la science, on voit à travers les yeux de savants passionnés, l'écriture regorge de termes spécifiques (espèces de poissons, algues, plancton...). Finalement, ce livre est surtout l'histoire d'une aventure scientifique avant d'être l'histoire de l'Atlantide, et le titre peut nous induire en erreur. Cela dit, on retrouve des traits d'humour très présents (mais j'en aurais aimé davantage et + explicites), la construction de l'intrigue sous forme de rapport avec les différents documents de preuve est intéressante, c'est très bien écrit donc j'ai quand même passé un bon moment de lecture.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Une grande créature remontait le tunnel de lumière que nous projetions dans les abysses. À l'endroit où il disparaissait dans les ténèbres de la fosse, nous distinguions les vagues écarts et les bonds d'un corps monstrueux effectuant une lente ascension. Avec des mouvements maladroits, la créature remontait vers le bord du gouffre en jetant de faibles lueurs. Maintenant qu'elle approchait, elle se trouvait dans notre rayon, et nous vîmes nettement sa forme affreuse. C'était une bête inconnue de la science, comportant pourtant des analogies avec plusieurs de celles que nous connaissions. Trop longue pour être un crabe géant, trop petite pour être un homard géant, ses formes se rapprochaient plutôt de la langouste, avec deux monstrueuses pinces tendues de chaque côté et une paire d'antennes longues de cinq mètres balançant devant des yeux noirs, ternes et maussades. La carapace, d'un jaune clair, faisait quelque trois mètres de largeur, et sa longueur totale, sans compter les antennes, n'était guère inférieure à neuf mètres.
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Comme nous étions parvenus dans la région des poissons lumineux, nous nous amusâmes à éteindre nos lumières et, dans les ténèbres totales – ténèbres dans lesquelles on pourrait suspendre pendant une heure une plaque sensible sans trouver trace d'un rayon ultra-violet –, à observer l'activité phosphorescente de l'océan. De petits points de lumière se déplaçaient sur une sorte de rideau de velours noir avec la régularité d'un paquebot, la nuit, qui, de sa longue rangée de hublots, laisserait un trait de lumière. Une terrifiante créature biblique menaçait de ses dents lumineuses l'obscurité externe. Une autre avait de longues antennes dorées, une autre encore, un plumet de flammes sur la tête. Aussi loin que portait la vue, des points brillants luisaient dans le noir, chaque petit être vaquait à ses occupations, éclairant sa course aussi sûrement que le taxi de nuit, à l'heure des théâtres, sur le Strand.
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Il était mieux préservé que les autres bâtiments de la vieille cité – à tel point que l'enveloppe de pierre n'était pas altérée et que seuls le mobilier et les tentures, délabrés depuis longtemps, avaient disparu. Mais la nature avait mis ses propres tentures, qui étaient affreuses. C'était un endroit lugubre, au mieux mystérieux, parmi les ombres hideuses rôdaient les formes obscènes de polypes monstrueux et d'étranges poissons difformes qui avaient l'air de créatures de cauchemar. Je me souviens de limaces de mer pourpres, énormes, rampant en grand nombre, et de gros poissons plats et noirs gisant comme des tapis au sol, avec de longs tentacules mouvants terminés par des flammes vibrantes. Nous devions marcher avec précaution car le bâtiment était rempli de créatures hideuses bien capables de se révéler aussi empoisonnées qu'elles en avaient l'air.
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Puis vint le temps où les réformateurs se détournèrent, ne pouvant faire davantage, laissant ce peuple dégénéré à son destin.
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Physiquement c'était un être magnifique ;il ne mesurait pas moins de deux mètres quinze , et il était bâti comme un athlète complet. :nous le constations d'autant mieux qu'il portait un costume très collant , apparemment en cuir noir glacé. Il avait le visage d'une statue de bronze.
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de Vincent Mallié d'après Arthur Conan Doyle https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/premiere-aventure-sherlock-holmes-etude-rouge
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