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3,78

sur 822 notes
Je n'ai lu que très peu de livres en littérature jeunesse classique, j'essaie donc de temps en temps d'y remédier. En dehors des célèbres et visiblement nombreuses enquêtes de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle, que je compte bien découvrir un jour, j'ai préféré d'abord me pencher sur les aventures du Professeur Challenger, à commencer par "Le monde perdu", qui traîne dans la pal de mon fils depuis un certain temps maintenant.

Il y a deux ans, quelque part au large de l'Amazone, le zoologiste George Edward Challenger (qui se nomme lui-même G.E.C) a découvert un endroit encore inconnu des hommes, qui foisonnerait d'êtres vivants qui appartiennent à l'ère du Jurassique. N'étant cru de personne et devenant la risée de tous ses confrères, une expédition est organisée afin qu'il prouve ses dires. L'accompagnent le Professeur Summerlee (l'un des confrères qui lui a franchement ri au nez), lord John Roxton (célèbre aventurier) et Edward Dunn Malone (journaliste missionné pour rapporter par écrit leur voyage et leurs éventuelles découvertes).

Sous forme de journal de bord et de longs courriers, notre jeune narrateur et journaliste nous conte le voyage périlleux qui l'a amené vers ce monde perdu qui a su défier l'évolution "naturelle" et préserver bien des êtres vivants disparus pourtant il y a quelques milliers d'années. Il forme, avec ses trois compagnons d'aventures, un groupe plutôt insolite et hétéroclite qui ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. Rien qu'avec la condescendance, l'impulsivité et la haute intelligence de Challenger et l'esprit contradictoire de Summerlee, on a déjà là de quoi nous complaire. S'ajoutent à cela des difficultés et des imprévus à leur voyage, leur face à face avec nombre de créatures toutes plus impressionnantes les unes que les autres et pas toujours amicales.

L'auteur prend le temps d'installer le contexte qui a amené nos quatre compères à partir à l'aventure, autant qu'à dépeindre la personnalité de chacun et leurs caractéristiques physiques. L'environnement, la végétation luxuriante de l'Amazonie d'abord, celle de Maple White ensuite, nous imprègne grâce aux descriptions plutôt détaillées de tous ces lieux et décors.

Le style d'écriture est plutôt moderne pour un classique, riche en vocabulaire. le ton donné est souvent sarcastique ou ironique, notamment quand Challenger s'en mêle. Tout est assez bien décrit, sans prendre le dessus sur "l'action". Il se passe toujours quelque chose : imprévus, dangers, découvertes. Les personnages sont bien campés et attrayants. L'histoire dans son ensemble est palpitante.

Ces 352 pages pleines d'entrain et d'aventures m'ont offert un très bon moment de lecture.
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« le monde perdu », c'est un peu un idéal de roman d'aventures. Tout y est : le décor exotique, les personnages hauts en couleurs, créatures diverses et variées et surtout beaucoup de rythme et des péripéties qui s'enchaînent de façon trépidantes.
Comme avec Sherlock Holmes, Conan Doyle réussit l'exploit d'intéresser le lecteur à un personnage finalement très peu sympathique. Comme le célèbre détective, le Professeur Challenger est globalement assez odieux, très imbu de sa personne, un brin brutal. Mais j'avoue que j'ai largement préféré Challenger à Holmes. Contrairement à l'enquêteur de génie, Challenger, malgré ou grâce à ses défauts, se révèle très drôle. Et l'auteur ne se prive pas de le tourner en ridicule en le mettant dans des situations peu flatteuses. Cela ajoute de la légèreté à un récit déjà très divertissant grâce à une intrigue très bien menée avec pléthores de péripéties. L'ensemble est très dépaysant, plein de fantaisie et possède un côté désuet qui ne fait qu'ajouter du charme au roman.

Bref, j'ai passé un moment délicieux et je n'ai qu'une envie, me procurer les autres aventures du Professeur Challenger.
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Edouard Malone est journaliste à la Daily Gazette. Et surtout, il est amoureux de la belle Gladys, elle dont les yeux ne brillent pas pour le petit écrivaillon auquel elle reproche son manque d'ambition. C'est d'ailleurs peut-être à cause de ces beaux yeux là que Malone se retrouve embarqué à destination de l'Amazonie. Un chasseur très réputé, Lord Roxton, voyagera en sa compagnie, ainsi que deux chercheurs à la personnalité bien trempée, les Pr Challenger et Summerlee. L'objectif de l'expédition ? Confirmer ou infirmer les dires du Pr Challenger, qui affirme qu'un certain plateau amazonien abriterait encore de la vie préhistorique : des fleurs, des plantes et même… des dinosaures !

Quel régal que ce petit livre d'aventures signé par Arthur Conan Doyle.
L'histoire nous est racontée par le journaliste Malone, qui fait des compte-rendu qu'il désespère de faire parvenir à son journal. Il nous fait part du déroulement de l'expédition, des difficultés rencontrées, fait état des traitrises, des détresses, des découvertes et émerveillements. On se régale des échanges drolatiques entre les deux savants, on tremble quand les ptérodactyles volent sur nos têtes, on s'interroge sur les hommes-singes. Bref, on s'amuse à chaque instant devant l'imagination et le sens du rythme de l'auteur, qui ne se prive pas d'égratigner ici ou là la gente féminine (forcément intéressée), la communauté scientifique dont les débordements frisent souvent le ridicule, ou ses contemporains !
Un récit parfait pour se détendre et se divertir !
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Arthur Conan Doyle = Sherlock Holmes ?

Mais non, mais non ! L'auteur a au moins un autre personnage récurrent tout aussi coloré que le grand détective : le professeur Challenger.
Ce héros apparaît dans le roman le plus connu de Doyle : le Monde Perdu. Apparition remarquée et qui ne permet pas de développer de la sympathie pour lui : savant à coup sûr, avec le sens du spectacle, mais tellement imbu de lui-même, brutal et d'un machisme insupportable (son comportement avec sa femme…). Je vous fais un portrait peu flatteur qu'il me faut corriger immédiatement. Car c'est bien en poussant ces « qualités » jusqu'à la caricature que Challenger se révèle génial à lire.

Donc, Challenger, ayant mis ses pas dans ceux de l'explorateur Maple White, a découvert un plateau inaccessible en Amazonie qu'il prétend habité par une faune des ères géologiques. Mais l'exposition de cette découverte fait rire dans les assemblées scientifiques londoniennes incrédules. Il réagit avec sa verve agressive et le coup de poing, puis de concert avec le professeur Summerlee – le plus incrédule de tous – il organise une expédition de vérification. Les deux savants seront accompagnés du célèbre chasseur lord John Roxton et du journaliste Edward Malone (qui conte les aventures à travers ses lettres) qui veut aussi séduire la belle Gladys, cette dernière prétendant ne pouvoir aimer qu'un homme d'action.

Ces aventures mélangent l'extraordinaire, le danger et l'humour écrites avec le style inimitable de l'auteur. J'attendais à chaque chapitre une nouvelle chamaillerie entre deux savants ou un nouveau show de Challenger. Toute la couleur comique vient de ces deux-là, le chasseur et le journaliste apportant une composante plus posée, l'expérience de l'action pour le premier, une certaine fraicheur de jeunesse pourvue d'illuminations bienvenues pour le second. Mais le comique n'empêche pas Challenger d'exposer des raisonnements scientifiques qui m'ont soufflé par leur logique. Conan Doyle a dû préparer son histoire avec soin.
L'extraordinaire vient de ce que l'expédition découvre sur le plateau, quand elle a trouvé le moyen d'y poser les pieds. Là aussi l'auteur montre qu'il s'est bien documenté. J'imagine à quel point le lecteur anglais a dû se régaler en voyant revivre en phrases les animaux des ères géologiques disparues. Aujourd'hui encore cela fait de l'effet sur le lecteur que je suis, habitué des films à grand spectacle de King Kong aux Jurassic Park. Ma seule déception vient du fait que . La vérité des explications scientifiques de Challenger quant à l'isolement du plateau qui a permis la maintenance des espèces s'en ressent.
Mais je vais vous dire : on s'en fout ! Cela n'atténue en rien le plaisir.

Dernier truc j'ai toujours du mal avec les milles, les yards et autres pieds. J'étais tout le temps en train de convertir dans ma tête, un peu comme à l'époque où l'euro est apparu. Cependant l'utilisation du système de longueur britannique est nécessaire pour renforcer l'atmosphère anglaise qui émane du récit.

Je lirai à coup sûr les autres récits du professeur Challenger. On ne croise pas tous les jours un zigoto pareil.
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Le Monde a de nouveau réussi son pari (plus que risqué) d'adapter en une centaine de pages réparties en deux tomes, la célèbre oeuvre du très renommé Sir Arthur Conan Doyle (bien que n'étant pas la plus connue puisque Sherlock Holmes n'y est pas) : le Monde Perdu.

Dans ce deuxième tome, nous retrouvons nos amis en mauvaise posture car, non seulement le professeur Sumerlee est gravement amoché mais en plus, ils ont été capturés pas des hommes-singes et ces derniers ne leur semblent pas très bienveillants. Coincés sur le plateau amazonien, ils sont écartés de toute civilisation et ce n'est que leur rencontre avec une tribu indienne qui va leur redonner un peu d'espoir. Impressionnés par leurs fusils, les indiens les prendront sous leurs ailes et inversement. Cependant, ne pouvant pas rester ici éternellement car tout Londres commence à s'affoler de leurs absences, notre expédition doit à tout prix trouver un moyen de regagner la civilisation. Pour cause, le professeur Challenger, ayant été traité de fou par la haute lignée scientifique, est on ne peut plus pressé de démontré, non seulement qu'il n'est on ne peut plus sain d'esprit mais qu'il a fait des découvertes que nul homme jusque-là (sauf un qui y laissa la vie) n'avait pu imaginer ni même espérer concevoir...

Un graphisme extrêmement bien travaillé et une adaptation dont le grand maître que fut Sir Arthur Conan Doyle n'aurait pas eu à rougir (remercions pour cela A. Porot, P. Deubelbeiss et Laurence Croix mais aussi le journal le Monde pour avoir rendu accessible pour tout un chacun, (enfants compris) cette remarquable oeuvre romanesque. A découvrir et à faire découvrir !
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Jusqu'à présent, je ne connaissais de l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle que les nombreuses enquêtes et aventures de Sherlock Holmes, le détective le plus célèbre... jusqu'à l'arrivée de Columbo.

Avec "Le monde perdu", on plonge dans un autre genre, un univers plus fantastique qui entraîne le lecteur vers la Préhistoire, rien de moins. Roman d'aventures injustement réservé à la jeunesse, c'est avant tout un récit très divertissant et bien rythmé et qui ménage des surprises jusqu'au dénouement. Tant mieux, c'est ce que j'attends d'un roman depuis ma propre jeunesse.

J'ai donc passé un très bon moment d'évasion et de rêves dinosauresques en compagnie des personnages, épousant leur quête, faisant miennes leurs frayeurs et les espérances. Pourtant, je pense qu'il est honnête d'affirmer que Sir Doyle a tout pompé ou presque à notre Jules Verne national. Oui, à la lecture du "Monde perdu", ma fibre chauvine, quoique naturellement peu excessive, a fortement vibré. Pour qui connaît un peu les romans de Jules écrits quelques décennies avant la parution du présent roman, l'ombre du plagiat plane tel un menaçant ptérodactyle sur presque chaque chapitre, le pompon étant décroché avec l'échappée en ballon, référence transparente à l'"Ile mystérieuse". Référence ou hommage ? Laissons le bénéfice du doute à my Lord !


Challenge XIXème siècle 2020
Challenge XXème siècle 2020
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Je connaissais déjà le sujet de ce livre avant de l'ouvrir et je trouvais sympa de découvrir un ouvrage du début du 20e parlant de dinosaures.
Cependant, je me suis ennuyée. D'incroyables longueurs inutiles parsèment ce roman pourtant assez court. Par ex, il faut attendre la moitié du livre pour arriver enfin sur ce fameux plateau montagneux. Les discussions entre les personnages sont aussi très longues, souvent inutiles et parfois dérangeantes de par les propos tenus (à replacer dans l'époque).
Bref, je n'ai pas assez apprécié pour lire la suite.

Pioche de janvier 2022 choisie par Aemilia
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J'ai retrouvé ce livre dans un carton, avec plein d'autres livres jeunesse ...
Je me suis donc lancée dans la lecture de ce roman de Sir Arthur Conan Doyle, qui est le 1er pour moi de cet auteur. Eh oui ! aussi étrange que cela puisse paraitre, je n'ai pas lu un seul Sherlock Holmes ...

J'aime beaucoup son écriture, savante, comique, intelligente.
Il a dû faire de nombreuses recherches scientifiques, historiques, botaniques, géographiques pour avoir un roman aussi descriptif dans tous ces domaines. On ne peut que saluer son travail et son talent.
D'un certain côté, il m'a fait penser à Jules Verne en moins pointilleux tout de même mais avec de nombreuses similitudes.

Le personnage de Challenger est très attachant, de part son arrogance, son bon sens et surtout son ton comique, caustique. Je me suis bien marrée avec lui et sa gueguerre avec l'autre scientifique.


En revanche, peu de femmes et il n'en dresse pas de beaux portraits ...
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Le jeune journaliste Ed Malone est amoureux de la jolie Gladys qui n'éprouve rien pour lui. Elle lui annonce qu'elle se réserve pour un homme courageux, intrépide, héroïque, capable de réaliser des exploits surprenants. Pour époustoufler sa belle, Malone décide de se lancer dans une enquête particulièrement risquée. McArdle, le rédacteur en chef de la Daily Gazette, lui propose de l'envoyer démasquer le professeur Challenger qui, au retour d'une expédition en Amérique du Sud, a osé déclarer avoir découvert une région où vivraient encore toutes sortes d'animaux préhistoriques.
« Le monde perdu » est un roman d'aventures fantastiques de très belle facture. Conan Doyle a su créer tout un univers préservé par la nature suite à divers mouvements telluriques avec dinosaures, ptérodactyles, iguanodons, tyrannosaures et autres hommes-singes. le lecteur se retrouve donc dans une sorte de « Jurassic Park » bien avant l'heure, vu que cet opus parut en 1912. Les personnages sont tous attachants et bien campés. On s'amuse des disputes entre les deux savants, de la naïveté du jeune journaliste ou du snobisme de l'aristocrate de service. Tout est raconté tambour battant dans un style impeccable et truffé de péripéties relançant sans cesse l'intérêt. Quel plaisir de lire un ouvrage qui n'a pas pris la moindre ride et n'a rien à envier à ceux de nos auteurs actuels.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Un grand zoologue, le professeur Challenger, assure qu'il a découvert l'existence d'un monde perdu, en Amazonie, où vivent des monstres préhistoriques. Personne ne le croit.
Le directeur d'un journal convoque le reporter Edward Malone :
"- le professeur Summerlee donne une conférence, ce soir, Challenger sera là, Allez-y, Malone !"
Le soir, la réunion est houleuse, Challenger est très contesté, il est accusé de produire de fausses photos...Pourtant une expédition est montée.
Elle se compose du professeur Challenger, d'Edward Malone mais aussi de Lord John Roxton, un explorateur célèbre, et du professeur Summerlee.
Trois semaines plus tard, parti de Southampton, le groupe remonte l'Amazone puis la fin du voyage doit s'effectuer à pied.
Indiquant la direction du monde perdu, "Là-bas" dit Lord John. Les indigènes s'enfuient terrorisés mais appâtés par une bonne rétribution et rassurés par les fusils le chef indien a été obéi et la petite troupe remonte alors le fleuve en pirogues.
L'expédition traverse la jungle au son des tam-tam.
Une nuit le tam-tam, soudain se tait...Une heure après, les deux barques sont attaquées des deux côtés de la berge mais au moment d'être rattrapées, elles franchissent la frontière du monde perdu...les poursuivants ont rebroussé chemin...
Le soleil se lève sur une nouvelle crique, c'est ici que commence le monde perdu....
A peine arrivés, les explorateurs rencontrent toutes sortes d'animaux préhistoriques. Lord John est enlevé par un oiseau géant. le journaliste Malone, les savants Challenger et Summerlee sont capturés par des êtres étranges en recherchant leur ami....
Cette bande dessinée, inspirée du chef d'oeuvre de sir Arthur Conan Doyle fait son apparition, en mars 1963, dans le numéro 176 de "Pilote", le journal des jeunes de l'an 2000.
Elle y est annoncée, sur une superbe couverture, comme un chef d'oeuvre en bande dessinée. En bas, à gauche de cette couverture apparaît la seule signature que je lui connaisse. Car, dans le journal, Elle n'est pas signée. le nom de son auteur m'est totalement inconnu.
Écrite et dessinée de façon réaliste, très moderne avec un découpage des cases audacieux, cette BD est prestigieuse. L'adaptation du roman est sûrement la plus réussie de toutes celles jamais réalisée en bande-dessinée.
L'aventure est passionnante, les personnages attachants et le dessin très soigné et agréable.
Je ne connais pas de publication en album de cette superbe réalisation. Elle ne peut, aujourd'hui, être redécouverte que dans les anciens numéros du journal "Pilote" sous forme d'histoire à suivre...et c'est vraiment dommage !
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