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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sans fards c'est exactement comme ça que Maryse Condé se décrit mais parfois j'ai trouvé qu'elle exagérait , comme elle le dit si bien souvent , on embellit ses souvenirs , sans doute fait-elle la démarche inverse par souci de vérité et cela est en sa faveur .
Elle ne craint pas de dénoncer la piètre mère qu'elle fut , l'épouse qui ment , qui trompe mais après les malheurs dit-elle vient le bonheur .
Mais ces malheurs ne les a-t-elle pas crées , j'ai été étonnée par ces contradictions flagrantes entre son talent de conteuse et la façon désastreuse dont elle mène sa vie de femme .
Comment une femme follement amoureuse d'un africain célibataire , sans enfants peut-elle renoncer définitivement à la maternité sans se saborder consciemment ? Mystère .
Bien sûr il nous arrive à tous de prendre des mauvaises décisions mais à ce point c'est difficile à comprendre ;
je n'ai pas aimé non plus quand elle se plaint de ses maigres salaires , n'est-ce pas un peu indécent ni quand elle se lamente sur l'accumulation de ses malheurs , j'avoue n'avoir pas trop compris la démarche de son livre .
Par contre ce qui m'a intéressé c'est lorsqu'elle évoque les écrivains , les poètes , les grands hommes africains et antillais , Maryse Condé m'a donné envie de connaître entre autres Aimé Césaire que je ne connais que de nom , donc bilan assez mitigé pour cette lecture , une critique difficile à faire .
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Autobiographie d'une femme guadeloupéenne élevée à l'occidentale. Maryse Condé retrace ses années de galère en France puis en Afrique, son premier mariage chaotique, ses grossesses, son métier mal rétribué d'enseignante dans différents pays africains, sa difficulté à trouver sa place, ses choix de vie souvent peu judicieux, comme elle le reconnaît. Ceci en parallèle avec l'histoire des pays où elle a séjourné : la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Ghana.

L'ouvrage se révèle très intéressant pour tous les aspects géopolitiques, économiques, sociaux et culturels. La "négritude" (courant, notamment littéraire, lié à l'anticolonialisme), l'Afrique, les sociétés féodales, les gouvernements, les coups d'Etat, la corruption, la complicité occidentale dans les magouilles des personnages influents... Mais aussi les "hiérarchies" plus ou moins affichées (et fantasmées ?) entre Africains, Africains-américains, et anciens esclaves des colonies...

*****

Les documents-témoignages que je reçois pour le prix ELLE sont l'occasion de m'interroger sur la place de l'auteur/narrateur dans un récit personnel. Bien sûr, il s'y dévoile beaucoup, par définition. Il s'y montre parfois sous son meilleur jour, quitte à réécrire les faits. Il peut s'effacer aussi, au profit de la "grande Histoire" dont il fut témoin et/ou victime (cf. Rithy Panh), s'en faire observateur-rapporteur.

Ce n'est pas l'option prise par Maryse Condé, qui a une grande place dans ce récit, où, comme l'indique le titre, elle se décrit ici "sans fards". Elle le souligne dès les premières lignes.

De ce fait, s'y montrant sans complaisance, avec honnêteté, cette écrivain m'est souvent apparue dans cet ouvrage comme plaintive, éternellement insatisfaite, se posant en victime... Tout comme à l'égard d'un personnage fictif, le lecteur doit pouvoir ressentir une forte antipathie envers un auteur - aussi admirable soit son parcours - non ?
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Le parcours de Maryse Condé par Maryse Condé.

Je l'avoue sans peine. Non seulement, je n'avais jamais lu l'auteure mais je n'en avais jamais entendu parler. C'est donc l'esprit ouvert et curieux que j'ai entamé ma lecture.

Force est de constater que les écrivains sont dans une certaine mouvance, celle de raconter leur vie ou de disséquer un évènement précis de celle-ci. Par exemple, les cinq documentaires sélectionnés et lus, à ce jour, pour le prix ELLE, abordent tous un récit intime quelle que soit leur thématique.

Si les auteurs ont, comme tout le monde je l'imagine, des choses importantes à raconter, ils ont, eux, les moyens de l'écrire. Je reste donc intéressée par cette démarche quand elle est de qualité. L'abondance simultanée du genre me dérange davantage. Tout le monde semble s'y mettre en même temps et je dois vous le confier, je commence à en éprouver une certaine lassitude.

La vie sans fards en a peut-être souffert. A aucun moment, je suis arrivée à m'intéresser à ce texte, succession d'évènements privés sur complaintes personnelles. Je suis restée totalement en-dehors, ayant l'impression de ne pas avoir été invitée ou de ne pas posséder les références culturelles nécessaires pour intégrer le texte.

Dommage pour moi, car le principe de se raconter avec sincérité, sans artifices – sans fards – exige courage, rigueur et humilité, trois qualités dont ce texte prouve que Maryse Condé n'en est, de loin pas, dénuée.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Maryse Condé a eu une vie absolument palpitante. Je me délectais par avance du récit de ces aventures. Malheureusement, j'ai trouvé l'écriture un peu fade. Il manque à la longue litanie de ses malheurs l'auto-dérision pour accrocher le lecteur. Un ton un peu trop pathétique qui m'a assez vite lassée. D'autant que le caractère de la dame m'a quelque peu exaspérée. C'est dommage car il y a des choses passionnantes dans ce livre et elles ne sont pas - ou mal - mises en valeur. Frustrant.
Lien : http://madimado.com/2012/11/..
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Maryse Condé nous décrit sa vie tumultueuse et dure de femme émancipée avant l'heure à travers une Afrique en plein développement et en plein chaos.
Un livre sincère et simplement écrit. Joli témoignage de Madame Condé.
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