AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 108 notes
5
4 avis
4
11 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand on lit ses genres on se dit cela vas être ordinaire et assez commun mais quand on prends le temps de savourer un livre comme celle ci on se dit que c'est pas ce qui est raconté qui est raconté qui fait l'histoire mais la façon dont on le raconte. J'adore et j'adhère.
Commenter  J’apprécie          50
Encore une fois, Maryse Condé ne m'a pas déçue ! Et je me suis demandée comment je pouvais être autant fascinée par son autobiographie que par ses fictions.


- J'ai retrouvé le style et les thèmes que Maryse Condé affectionne tant : la quête d'identité, les questionnements, la solitude et elle a même réussi à parler de sexe.

- Elle arrive à poser un regard critique sur ses parents qui souhaitaient toujours prouver quelque chose, toujours bien se faire voir. Mais ce n'est pas pour autant qu'on sent de la haine et de l'énervement dans ses propos.

- La grande question du jour : que veut dire être aliéné ? Que veut dire être libre ?



- C'est trop court !
- J'aurais aimé la voir plus interagir avec ses frères et soeurs.
- La fin ! Mon Dieu, comment on peut terminer sur ce point et espérer qu'on ne souhaite pas une suite.
Commenter  J’apprécie          31
Tel un kaleïdoscope, ce volume constitué de courts chapitres fait successivement apparaitre une quinzaine de moments forts de la jeunesse de Maryse Condé, anecdotes à la fois imbriquées et indépendantes. Souvenirs, reconstruction.... les scènes sont relatées dans un style alerte. Mais l𠆚uteure nous entraine ainsi également dans une visite de la Guadeloupe des années 50, à Pointe-à-Pitre, Gourbeyre, Goyave, Capesterre... Sa langue directe nous place en observateur de la vie sociale de l’époque, traversée par les scissions entre couleurs de peau : « en ce temps-là, en Guadeloupe, on ne se mélangeait pas ». La petite fille mettra des années à comprendre et savoir formuler ce que représentent ces différences, elle qui dit un jour à ses parents avoir trouvé en une jeune femme blanche son idéal de beauté : « «  je trouve Amélie la plus belle personne que j𠆚ie jamais vue » (...) Silence de mort. »
Seule la lecture tardive de « La rue cases-nègres » lui ouvrira les yeux sur l𠆞sclavage, l’oppression coloniale, les préjugés de couleurs dont jamais personne ne parle.
Le texte pose la question de l’identité -subie, rejetée, ou choisie...- dans un tel contexte de clivage et de non-dits.
Un document précieux sur la genèse d’une grande écrivaine et sur la société guadeloupéenne.
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce petit livre Maryse Condé nous raconte des moments forts de sa vie, de sa naissance à son adolescence. Enfant inattendue d'un couple de bourgeois de Pointe-à-Pitre, elle grandit dans la Guadeloupe des années 40-50. Coupée de sa culture créole, n'ayant qu'une très minime connaissance de son île, son père est indifférent et sa mère sévère et hautaine lui répète sans cesse qu'elle ne fera rien de bon dans la vie. L'auteure se construit en opposition à ses modèles parentaux. Surdouée, toujours première de sa classe, elle s'envolera pour Paris à l'âge de 16ans, pour rejoindre un lycée où elle a été admise en hypokhâgne.

Elle brosse un dur portrait familial, sans s'apitoyer sur son sort, sans non plus nier l'amour et la tendresse qu'on lui a témoigné. J'ai été très surprise par le ton des souvenirs qu'elle partage. Ce livre aurait pu s'appeler "Les malheurs de Maryse". J'ai rigolé, j'ai eu de la peine pour cette enfant qui s'exprime sans filtre dans une culture où la retenue est de rigueur. On ne parle pas de choses désagréables comme l'esclavage ou le divorce.

J'adore les créolismes qu'elle emploie, la façon dont elle décrit les choses, j'ai vraiment eu l'impression d'entendre les récits de mes grands-mères sur la Guadeloupe de cette époque.
Maryse Condé m'a fait voyagé avec ce livre touchant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (314) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}