Qu'il est divertissant de se lancer grâce à Jean-Louis Conge
Sur la piste d'une guitare !
le lecteur ne regrettera pas de s'aventurer avec le héros de ce récit écrit à la 1ère personne sur les chemins mystérieux d'un pays tropical. D'une bague magique à un sorcier en
passant par un talisman, l'on se retrouve embarqué dans les (més)aventures d'un presque Robinson évoluant avec délices au milieu des 4 éléments et l'on rencontre avec plaisir, au gré des souvenirs du personnage principal, une femme de fer ou encore un homme tronc. Vous n'oublierez pas non plus le fascinant regard de Maurice à la flamme de sa lampe tempête.
Bref, vous l'aurez compris, rien de banal dans cette narration captivante et rondement menée, dont l'écriture précise et le sens du détail côtoient l'art de la digression propre à son auteur pas aussi distrait qu'il le dit...
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C'est un type un peu spécial, de son propre aveu, le héros d'Un aller simple pour Guerlande, 2ème récit du recueil.
Sortant de prison, anti-conformiste, animé par une puissance mystique, il lance le lecteur dans un jeu de pistes/ cartes qui n'est pas sans rappeler le premier récit, quoique l'ambiance soit tout autre, à l'image de la construction originale de ce nouveau récit : celle d'un alphabet désarticulé.
de situations cocasses en épisodes saisissants, le lecteur y croisera cette fois un dictateur mis en échec par notre héros, un enfant furieux d'être dérangé parce qu'il joue à faire le mort, un gardien à képi orné de plumes roses ; il accompagnera le héros dans une galerie de Redressement et de l'Emploi où l'on vous offre un flacon de parfum à l'entrée. de quoi se faire tout un cinéma...
On pourrait penser au Horla pour le thème du double, mais ce récit ne saurait se limiter au genre fantastique, car genres et pistes sont volontairement brouillés par l'auteur. le clin d'oeil adressé dans la clausule nous le rappelle à bon escient.
Chrystel Colomb professeur de Lettres