Les portraits de Joséphine

En librairie, ce livre sut rapidement attiré mon regard et, surtout, ma curiosité !

Le titre « Les Portraits de Joséphine » dénotait énormément de mystère ; et, la quatrième de couverture énonçait une lecture captivante : d'un côté, dans l'Etat de Virginie, courant du XIXème siècle, Joséphine était une jeune esclave éprise de liberté ; de l'autre, une jeune femme contemporaine, Lina, avocate chargée de retrouver des descendants d'esclaves à la défense d'une cause « historique » s'agissant de réparer le préjudice causé par ces années d'esclavage (n'est-ce pas déjà original…)

Toute son originalité m'a fait l'acheter : ce point de vue clivant de ce qui fut et de ce qui est. La détermination de Joséphine m'a profondément marqué, la mollesse de Lina m'a amené à la détester. Et, par l'Art, Joséphine pris tout son intérêt dans la cause de Lina.

Autant, parfois —je dis bien parfois!— l'intrigue m'emportait, persistant à me faire tourner les pages…

Mais, les 3/4 du temps, ces 500 pages ne comportaient que du vent, des descriptions à rallonge, un inventaire d'explications inutiles, l'anticipation de chaque mouvement, la lassitude et, pour combler le tout, l'énumération de plus d'une centaine de noms tenant sur 2 pages (pour vous dire…) !

Une lecture qui, nombre de fois, fut ennuyante : la moyenne pour ce livre qui a juste su me retenir, sans pour autant me captiver.

Malheureusement, ce roman est une déception. Une amère déception même, car ce roman avait tous les ingrédients pour me plaire… sur le papier. Mais je suis restée totalement hermétique à la narration de Tara Conklin, et n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages… Pour un récit porté sur l'esclavage, c'est un comble !

Alors bon, quand je dis que je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, ce n'est tout de même pas tout à fait vrai, du moins pour le personnage de Joséphine. Son histoire, poignante, révoltante, a su toucher mon coeur. Par contre, c'est totalement le contraire pour le personnage de Lina, dont le manque de caractère m'a énormément dérangé et dont les réactions très étranges ont entrainé un grand sentiment d'incompréhension. le problème est que le roman alternant entre deux époques et entre ces deux personnages, j'ai trouvé le récit très déséquilibré.

J'ai eu beaucoup de mal avec la plume de Tara Conklin, de la première à la dernière page du roman. J'ai trouvé que l'autrice s'attardait sur beaucoup de choses qui ne faisaient pas avancé son récit, beaucoup de scènes répétitives et inutiles, qui alourdissaient considérablement son oeuvre. le récit manquait également, selon moi, d'éléments de repère graphiques pour que je puisse mieux me figurer le décor et épaissir l'ambiance.

Mais surtout, le gros problème de ce roman, c'est sa longueur : il ne passe absolument rien dans ce roman avant la page 380, ce qui laisse à peine 130 pages d'intérêt. On peut dire que je n'ai apprécié que la fin dans ce roman, clairement. Bon, je n'ai eu aucune surprise au moment de dénouement, car il manquait justement de détails (!!!) : j'aurais aimé que les évolutions de Nina et de l'histoire de Joséphine trouvent une fin plus développée. Là, on m'a proposé le début d'une dénouement : quel dommage !

Est-ce que je vous recommande ce roman ? Sincèrement, c'est difficile pour moi. le parti pris de dédommagement de l'esclavage est intéressant, et donne une idée de l'état actuel des conséquences de l'esclavage aujourd'hui. Malheureusement je me suis beaucoup ennuyée pendant ma lecture donc… Reste que la puissance du thème peut plaire à beaucoup !
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Voilà un roman qui vous transporte. On a deux histoires qui se croisent celle de Josephine esclave et celle de l'avocate Lina. Je vous avouerais l'histoire de josephine est beaucoup plus passionnante,l'histoire de la vie de l'avocate n'apporte pas grand chose au roman et cela nous aurait épargné de nombreux passages loooonnngs.
Enfin bref, l'intrigue est intéressante, l'avocate tente de réhabiliter la mémoire de josephine et de denoncer cette usurpation d'identité, cette appropriation des chefs d'oeuvre d'autrui. Elle va se heurter au refus des descendants de remuer ce passé et à l'absence de documentation.
Au fur et à mesure Lina retrace l'histoire de cette esclave qui rêve de liberté dans cette société esclavagiste où il ne fait pas bon d'être noir et être une femme noire. Les mauvais traitements, la suprématie blanche, le machisme, le combat des abolitionnistes tout un univers bien décrit par l'auteur.
Va t elle réussir à réhabiliter Josephine et son oeuvre ?
À vous de le découvrir.

Usurper l 'identité d'un artiste n'est pas chose nouvelle dans le monde de l 'art. Mais quand il s'agit de reconnaitre les dommages subis par une jeune esclave noire talentueuse, la fondation Bell n'y tient pas.
Soulever une imposture sera la quête de Lina, une avocate qui cherchera la descendance de Joséphine.
Tara Conklin trace le portrait émouvant d'une adolescente noire éprise de liberté parmi des Blancs esclavagistes considérant les Noirs comme du cheptel. Seuls quelques Blancs auront le courage de faire parti du chemin de fer clandestin afin de prodiguer des aides à ces fugitifs.
Qu'en est-il de la réparation en matière d'esclavage et peux t-on effacer la souffrance, la douleur et la torture?
Tara Conklin n'ose s'aventurer sur ce chemin.

Je rejoins d'autres avis, qui ont bien résumé ce que je pense de ce roman ( @Laolunsy et @MaToutePetiteCulture ), j'ai trouvé les chapitres sur Joséphine trop courts, pas assez de détails, alors qu'à contrario, les chapitres sur Lina sont beaucoup trop longs, avec trop de détails, comme dit dans un autre avis, il y a une page et demi de noms d'esclaves (que je n'ai même pas pris la peine de lire ), des tableaux avec des chiffres...!!! J'ai "sauté" pas mal de phrases dans ce roman, alors que c'est un sujet que je trouve intéressant, mais je n'ai rien ressenti en lisant ce livre, et je ne saurais même pas dire si c'est dû au style d'écriture de l'auteure ou de la longueur de certains chapitres...