Giorgio de Chirico (1888-1978) est véritablement le pionnier du surréalisme. André Breton et Yves Tanguy ont raconté quel choc fut pour eux la découverte d’une toile de Chirico à la vitrine d’une galerie. Son impact ne fut pas moindre sur les surréalistes belges et l’on sait à quel point la Belgique fut un terreau fertile pour ce courant. L’exposition se penche sur l’oeuvre d’André Magritte, Paul Delvaux et Jane Graverol, en les confrontant avec celle du peintre italien. Ce sont, bien sûr, les toiles de sa période dite « métaphysique », ces places désertes où les statues font des ombres noires et où le temps semble pour toujours arrêté, qui eurent le plus d’ascendant.
« La peinture doit être surtout décorative. Le talent se révélera dans la façon dont les lignes seront disposées. » Ce jugement de Pierre Bonnard pourrait résumer la contribution des Nabis à l’art moderne.
Tout en me basant sur la réalité, je tente de faire ressentir l’inconscient [...] je n’ai pas le temps de réfléchir, juste celui de peindre.
Ce n’est pas un archétype exotique quelconque que le peintre impose, mais bien un être de chair et de sang dont la personnalité le fascine.