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Harry Bosch tome 3 sur 26

Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782020321020
463 pages
Seuil (29/04/1998)
  Existe en édition audio
3.98/5   1200 notes
Résumé :
"Légitime défense", a conclu le tribunal chargé de juger l’inspecteur des vols et homicides Harry Bosh qui, quatre ans plus tôt, a abattu Norman Church. Bosh en est certain, c’était bien Church le tueur en série qui s’en prenait aux blondes et les maquillait avant de les assassiner. Pourtant, à peine est-il disculpé qu’on retrouve le cadavre d’une femme sous le sol en béton d’un immeuble. Blonde, maquillée et étranglée suivant le même modus operandi. Bosh a-t-il tué... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 1200 notes
Troisième roman de Michael Connelly ayant pour héros Harry Bosch que je lis, alors que j'y allais à reculons, entre le titre et la couverture qui m'évoquaient davantage un polar à 2 balles qu'un récit passionnant.
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Mais c'était sans compter sur une critique de ma Francinette (afriqueah), qui a éveillé mon intérêt.
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Notre pauvre Harry se retrouve sur le banc des accusés parce qu'il a tué le serial killer qui mettait la police sur les dents quatre ans auparavant.
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Il ne part pas franchement gagnant, l'avocate de la plaignante, ténor du barreau sans scrupules engagée par la veuve éplorée, n'a pas son pareil pour influencer les jurés à son avantage.
Honey Chandler affirme que l'inspecteur a tiré sur un innocent, plaçant des preuves accablantes après coup dans l'appartement du suspect pour justifier son acte.
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Face à l'avocate implacable, Harry est défendu par l'avocat adjoint des services juridiques de la municipalité Rodney Belk, qui ne fait pas le poids, au figuré s'entend.
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Pour tout arranger, un cadavre de femme est découvert : une jeune blonde, assassinée selon le même mode opératoire que le défunt supposé tueur...
Harry se serait-il trompé de cible et aurait-il maquillé la scène, comme le fait le criminel à ses victimes, d'où son surnom le "Dollmasker" ?
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Les premières 300 pages du livre m'ont intéressée, mais sans plus. Pas trop d'action, pas de ressenti. Je trouvais ça un peu longuet, mais c'est personnel. J'ai besoin de palpiter.
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Puis, des rebondissements sont survenus alors que je peinais un peu, et j'ai été scotchée sur les 300 autres pages.
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Un très bon roman de Michael Connelly, et pour tout avouer, je me suis déjà jetée sur le tome 4, impatiente de connaître la suite des aventures de Harry.

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Un argument en béton ne se discute pas. Mais lorsqu'un tueur en série indique plus ou moins où est enterrée une blonde, sous le béton, l'affaire rebondit et doit être discutée.
D'autant que Harry Bosch est actuellement accusé d'avoir assassiné un tueur en série, et que ce dernier meurtre parait bien avoir été exécuté par la même personne. La haine de la police, à cause de sa violence depuis le meurtre de Rodney King, est mise en épingle par l'avocat de la veuve.
Bosch aurait-il tué, de sang-froid, un innocent, un bouc émissaire dont la police aurait inventé les crimes pour couvrir son assassinat ?
Une avocate, Honey Chandler, surnommée Money Chandler, se surpasse en intelligence et en cynisme. Bosch est accusé, et pourtant il la surpasse en cynisme. Nous assistons donc avec délices à un procès /passe d'armes. Bosch remarque par exemple que l'avocate, désireuse de soigner son apparence, laisse retomber une boucle de cheveux, montrant ainsi son unique préoccupation qu'est la justice.
Parfois, elle marque une pause, non pas pour regarder ses notes, mais pour attirer encore plus l'attention des jurés qui sont tout ouïe.
Un journaliste intervient, et Connelly y va de ses remarques sur le fait que la presse va toujours dans le sens des vainqueurs, or son héros Bosch représente plutôt un perdant, rien ne l'aide, ni le nouveau meurtre, ni son implication dans celui-ci, ni le témoignage du spécialiste des meurtriers en série, en plus de la pugnacité de l'avocate que Bosch ne peut qu'admirer, même si elle l'enfonce avec hargne chaque jour un peu plus.
La justice, lui dit-elle, « ne voit pas, n'entend pas. Elle ne peut ni sentir, ni parler. La justice n'est qu'une blonde en béton. »
Les jurés assistent en général aux procès pour ne pas aller au bureau ou à l'usine. Et, une fois dans le box, ils passent leur temps à essayer de suivre les débats, et s'ennuient prodigieusement. L'avocate a choisi douze individus en fonction de leur incompétence, totalement ignorants du système judiciaire, la manipulation devient plus facile.
La blonde, comme toutes les assassinées avant elle, figurait dans des films pornographiques, et se faisait de l'argent extra en solo.
Pour conclure, chacun en prend pour son grade dans ce thriller maniant les concepts et les hypothèses quant au meurtrier.
« Sur cette terre, personne n'est ce qu'il prétend être. Personne. Dès qu'on se retrouve seul chez soi, derrière la porte fermée et verrouillée… Et, quoi qu'on en pense, personne ne connait personne. Dans le meilleur des cas, on peut seulement espérer se connaitre soi-même. Et parfois, quand on y parvient, quand on découvre sa vraie nature, on est obligé de détourner le regard… »
LC Thématique janvier 2023
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Voilà Hiéronymus sur le banc de l'accusation, il est soupçonné d'avoir buter un innocent alors qu'il est certain lui, d'avoir éliminer un psychopathe (le Dollmasker). Et pour mettre de l'eau au moulin de l'accusation, voilà que le cadavre d'une jeune femme est retrouvée sous une dalle de béton, peinturluré comme les victimes du dollmasker. Ca sent le piège à plein nez, mais Harry à l'odorat développé.
Bosch est un flic aussi passionnant que tourmenté. Connelly alterne scènes de tribunal et enquête avec une maestria qui ravira ces fans. Bosch doit la jouer fine, d'autant que la partie civile s'avère aussi coriace que redoutable.
Polar classique me direz-vous, mais Connelly a un talent imparable, il sait nous accrocher, nous balader avec une force qui me ravie presque à chaque fois. Et décidement ce Hiéronymus Bosch est un personnage complexe et attachant. Connelly a donné au polar (avec d‘autres bien sur), genre longtemps considéré comme mineur, la reconnaissance littéraire qu'il mérite.
La blonde en béton en est un exemple supplémentaire.
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Bosch is back !!!
Enfin , quand je dis de retour... Il s'agit quand meme du troisieme roman dédié à Hieronymus " Harry " Bosh , paru en 1996 donc pour la fraicheur , on repassera ! L'avantage de ne pas lire chronologiquement une série , c'est le fait de pouvoir passer du dernier écrit en date aussi excitant qu'une Bachelot affublée en cheerleader ( Les Neufs Dragons ) à une Boutin des grands soirs , robe fourreau de sortie , moulant son corps de déesse ( de DS ? ) à la cambrure aguicheuse ! Huuuuum , mauvais exemple , au temps pour moi ! le gros point noir , c'est évidemment le fait de ne pouvoir accompagner l'évolution du héros récurrent et , ainsi , prendre le risque de se retrouver largué pour peu que l'auteur ait décidé d'entremeler régulierement passé et présent ! Chronologie ou pas , choisis ton camp camarade ! Il n'en reste pas moins que sans avoir respecté scrupuleusement la série Bosh , La Blonde se lit tres facilement pour offrir un plaisir du meme matériau : en béton ! !

Bosch a mis fin aux exactions du Dollmaker ( Norman Church , petit artisan scrupuleux et besogneux versant dans l'extinction de masse , boulot ingrat s'il en est bien trop souvent injustement décrié... L'on notera l'ironie du patronyme ! ) quatre ans auparavant . Il se retrouve néanmoins sur le banc des accusés , la veuve éplorée ayant décidé de porter l'affaire devant la justice afin de prouver la violence illégitime et injustifiée portée à l'encontre de son defunt mari . Accessoirement , certaines mauvaises langues accréditeront la these du pactole se profilant en cas de condamnation...Allons , allons , et l'amour dans tout ça...
Bosch a deux problemes : l'avocat de la défense et celui de la partie civile ! Pas de bol ! le sien semble aussi à l'aise qu'un morceau de barback sanguinolent au milieu d'un banc de requins ! Alors que Maitre Honey Chandler ( l'on notera l'ironie du prénom ) , avocate dévolue à la veuve Church ( l'on notera l'ironie..ok , j'arrete... ) , s'avere etre d'une pugnacité et d'une férocité à toute épreuve !
Et là , le gars , il doute , il s'interroge en se posant des questions ! Boulette , bavure : l'acide le ronge désormais ! D'autant qu'un nouveau corps vient d'etre découvert , le Dollmaker s'en réclamant !
On va pas se mentir ! C'est pas le thriller le plus décoiffant de l'année niveau action . Mais Connelly excelle lorsqu'il s'agit de ferrer le lecteur , puis de le harponner ! Une psychologie tout en finesse qui peut paraitre rébarbative alors qu'elle s'avere tres rapidement addictive .
La premiere partie du bouquin est presque exclusivement axée sur le proces et pourrait en rebuter plus d'un . Là , j'ai envie de te dire : tut , tut , tut ami lecteur , ce proces est grandiose . La tension est palpable , les joutes verbales se succedent avec frénésie , les saillies oratoires sont nerveuses et n'entrainent ni monotonie , ni bitonie ce qui ne veut rien dire , on est d'accord ! Bosch surnage , épaulé , cependant , par sa compagne Sylvia qu'il voit entre deux séances au tribunal et une enquete qui piétine . Elle est veuve d'un ancien flic et connait donc la chanson . Leurs rapports sont fluctuants : d'amoureux transis , ils passent à conflictuels . Leur vie n'est pas un long fleuve tranquille...Connelly décortique , avec un talent certain , le déroulement d'un proces à l'américaine et ce qui s'y joue en coulisse ! Etonnant de constater qu'un prévenu en passe d'etre condamné peut encore enqueter sur sa propre affaire ?!?! Trop forts ces ricains...
Deuxieme partie du bouquin beaucoup plus enlevée . Connelly passe la surmultipliée ! Alors que Bosch attend sa condamnation presque résigné , victime expiatoire d'une police à la brutalité excessive , il reste , malgré tout , sur la breche et bien décidé à éclaircir le mystere que représente cette nouvelle victime . le proces s'éfface au profit du thriller pur ! Les codes sont tous respectés . Les fausses pistes , l'espoir succédant aux désillusions , le coupable plus que surprenant . Connelly assure avec une enquete ultra maitrisée ! Il se fait l'avocat du diable en pointant du doigt les dysfonctionnements de la justice Américaine ou les avocats sont plus avides de renommée et d'argent que de vérité ! L'auteur déroule sereinement sa trame . Il est sur de son coup le bougre et prend un malin plaisir à nous perdre pour mieux nous surprendre ! Tout est cohérent , aucune grosse ficelle à l'horizon car Connelly est un bosseur ! Son passé de journaliste tendant à expliquer cela...

Bref , du tres bon Connelly que cette blonde en béton qui ne vous laissera pas de marbre !!!
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Livre lu dans le cadre de la pioche de Décembre 2015.

Je remercie Pirouette pour celle-ci car elle m'a permis de découvrir Connelly (qui traînait depuis au moins 2 ans dans ma PAL). Je m'excuse pour mon retard concernant cette critique, je n'ai pas pu amorcer cette lecture pendant mes vacances de Noël et celle-ci a été plus longue que prévue.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un polar aussi bien construit et aussi complexe. le début de lecture a donc été un peu laborieux et long car je lisais peu le soir mais durant le week-end, j'ai bien rattrapé mon retard et j'ai ainsi pu le finir. Je voulais vraiment avoir le fin mot de l'histoire et savoir qui était ce meurtrier si énigmatique. Je dois bien avouer que je suis passée par différents meurtriers potentiels mais sans forcément me baser sur les indices laissés par l'auteur. J'avais une toute autre méthode d'investigation, à savoir quel personnage serait le plus susceptible d'être le meurtrier parmi ceux présentés par l'auteur et il fallait, bien entendu, que cela ne soit pas trop évident (sinon ça serait trop facile et pas un polar digne de ce nom...). Après moultes hésitations, je suis arrivée à la même réponse que le personnage, l'inspecteur Bosch.

Nous découvrons cet inspecteur au moment de son procès contre la veuve d'un homme qu'il a abattu alors que celui-ci faisait un geste malheureux. Cet homme venait d'être suspecté d'être un tueur en série des plus maniaques. En même temps, l'inspecteur Bosch va devoir mener une enquête de front car un autre meurtrier refait son apparition après plusieurs années de silence, suite au décès tragique de l'homme tué par Bosch. de quoi perturber celui-ci ainsi que son procès en cours. Difficile de résumer un polar sans trop en raconter donc je vais m'arrêter là et vous laisser le soin de découvrir celui-ci.

Comme vous l'aurez compris, ce polar a été une très bonne découverte, l'histoire est très bien ficelée et complexe à souhait. La fin de ma lecture a été particulièrement un régal quand tous les éléments se sont mis en place pour le grand final. Je remercie donc Pirouette pour cette belle découverte, cette première lecture de Connelly a été une réussite ! Ayant acheté ce roman dans un coffret, je pense être moins réticente pour lire les 2 autres dans un avenir proche. Je vous conseille donc de découvrir cet auteur et si ce n'est déjà fait, par ce roman à l'intrigue très bien ficelée.

Sur ce, bonnes lectures à vous:-)
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
[Bosch] n'adressa pas un mot aux autres. En cela, il suivait le protocole. Sur les lieux du crime régnait un système de castes soigneusement orchestré. Les inspecteurs parlaient essentiellement entre eux, ou avec les techniciens de la police scientifique. Les agents en uniforme n'ouvraient pas la bouche, à moins qu'on les interroge. Tout en bas de l'échelle, les employés de la morgue ne parlaient à personne, à l'exception de l'assistant du coroner. Lequel parlait peu avec les flics, qu'il méprisait : à ses yeux, ce n'étaient que des emmerdeurs, toujours à réclamer ceci ou cela, les résultats d'une autopsie, des tests de toxicité, et toujours pour la veille, évidemment !
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- Je vais te confier un secret , Harry... Sur cette terre , personne n'est ce qu'il prétend être . Personne . Des qu'on se retrouve seul chez soi , derrière la porte fermée et verrouillée...Et, quoi qu'on en pense, personne ne connait personne. Dans le meilleur des cas, on peut seulement espérer se connaitre soi-même. Et parfois, quand on y parvient, quand on découvre sa vraie nature, on est obligé de détourner le regard...
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Un refrain connu. Il savait par expérience que la plupart des prostituées haïssaient les hommes avec qui elles couchaient pour le fric. Celles qui étaient infectées par le virus [du sida] le devaient généralement à leurs clients ou à des seringues déjà utilisées, qui provenaient parfois des clients. Dans tous les cas, leur psychologie consistait à se foutre de transmettre le virus à la population qui le leur avait peut-être transmis. La théorie du cercle sans fin.
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(…) Bosch avait entraîné son cerveau à fonctionner comme celui d'un psychopathe. Chaque fois qu'il débarquait sur le lieu d'un crime, il pratiquait la technique de l'observation. Les morts n'étaient pas des êtres humains, mais des objets. Il devait regarder les corps comme des cadavres, des indices matériels. C'était la seule façon de faire face à la réalité et d'accomplir son boulot. La seule façon de survivre. Mais, évidemment, c'était toujours plus facile à dire qu'à faire.
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Les citoyens veulent que leur police les protège, qu’elle leur épargne le spectacle du fléau. Mais ils sont également les premiers à ouvrir des yeux horrifiés et à pointer le doigt d’un air outragé quand ils découvrent la vraie nature de la tâche qu’ils ont confiée à la police.
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Vidéo de Michael Connelly
Michael Connelly nous guide dans le désert, sur les lieux qui lui ont inspiré l'intrigue du polar "L'Étoile du désert". En savoir plus : https://bit.ly/3P683tx
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