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Critique de ladesiderienne


Encore une aventure d'Harry Bosch qui avait échappé à ma vigilance. Je suis la championne des lectures aléatoires qui ne tiennent pas compte des dates de parution... Je retrouve donc notre héros officiant encore au service des "Cold Cases" alors que je l'avais connu plutôt désoeuvré en jeune retraité dans "Jusqu'à l'impensable".

Le voilà en binôme avec une jeune inspectrice Lucy Soto, chargés tous les deux de résoudre une affaire classée depuis 10 ans. A cette époque, un mariachi avait été victime d'un tir éloigné lors d'une représentation. Aucun suspect n'avait été arrêté et l'homme avait survécu à ses blessures, restant cependant paralysé par le projectile logé dans son dos. Sa mort récente ayant permis au médecin légiste d'extraire la balle, il est désormais possible de déterminer l'arme qui l'a tirée et donc de rouvrir l'enquête. Rapidement, Bosch s'aperçoit que sa coéquipière profite de sa position pour se pencher sur un autre affaire non résolue. En 1993, un incendie criminel avait fait de nombreuses victimes parmi les occupants d'une crèche clandestine et Lucy, alors enfant, avait fait partie des rares survivants. Bosch comprend parfaitement qu'elle ait à cœur de trouver le ou les coupables de ce crime impuni. Ils vont donc mener officieusement les deux affaires de front.

Pour moi, ce titre est loin d'être le meilleur de Michael Connelly. Dans ses ouvrages où officie Mike Haller, l'avocat de la défense, l'auteur décortique les mécanismes de la justice américaine. Ici, je trouve qu'il a agi de la même façon. Tout est d'une précision chirurgicale dans le déroulement de ces deux enquêtes. Certes, le travail est impeccable mais cela manque cruellement d'âme. Connelly ne joue pas ici avec les sentiments, la relation de Bosch avec sa fille n'est que très peu évoquée, la vie personnelle de l'inspecteur est au point mort. En plus, le fait de s'occuper des "cold cases" ne fait pas grimper le taux d'adrénaline, le sentiment d'urgence et l'action n'étant pas toujours au rendez-vous. Je me suis aussi un peu perdue entre les protagonistes de ces deux affaires menées de front. On y retrouve comme d'habitude son lot de corruptions politiques et de querelles policiers-journalistes mais on peut y ajouter une belle leçon de transmission de savoir entre les deux générations réunies par ce duo.

Le tout dernier paragraphe (très émouvant) a contribué généreusement à atténuer ma déception première et j'accorde au final un 11/20 à cette aventure d'Harry Bosch, personnage auquel je suis quand même très attachée, depuis le temps que je parcours les rues de L.A. avec lui.

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