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EAN : 9782914409353
62 pages
U.S.A. (02/07/2003)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Elle pète les plombs, elle guette les cons, elle allaite comme une bête, elle fume comme un pompier, elle pompe comme un fumier, elle est la dernière personne au monde à qui on voudrait confier des super-pouvoirs ! Elle est la pro !!!
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans la série matraquage d'icônes en règle , je demande La Pro !

Cumulant le double turbin de serveuse , le jour , dans l'incontournable resto gastro qu'est le Mc Do et celui de pétripa , périna , de prostituée la nuit , tirant ainsi le diable par la queue afin d'espérer s'en sortir dans une certaine dignité , cette jeune femme émérite au doux langage fleuri ferait passer Zézette du Père Noël Est Une Ordure pour un premier prix d'étiquette et de savoir vivre !
Preuve que les extra-terrestres ont beaucoup , beaucoup d'humour , le «  voyant  «  , injustement taxé de «  voyeur «  plus souvent qu'à son tour , décide alors de doter cette colombe souillée de super pouvoirs lui permettant ainsi d'intégrer la légendaire et prestigieuse Ligue d'Honneur , sorte de club privé de joyeux baltringues survitaminés en collants moule-burne chargés de faire respecter la loi , H24 , RTT non incluses...
Lorsqu'une super z'héro débarque chez les super-héros , le résultat promet d'être détonnant , et il l'est !

Beaucoup de qualificatifs possibles à la lecture de ce petit pamphlet qui érige le super héros de base au rang de triste gland décérébré tout juste bon à vendre du rêve en boite . Provoc' , vulgaire , trash , liste non exhaustive...Celui qui me vient là , tout de suite , dans l'instant , c'est rafraichissant !
La confrontation talentueusement scénarisée de deux univers totalement antagonistes et c'est un réel plaisir des yeux et des zygomatiques que nous offrent ici Conner ( dessin ) et Ennis ( scénario ) . Superman , Batman , Robin , Wonder Woman , Green Lantern et Flash deviennent , ici , le Saint , le King , le Sous-Fifre – continuellement accolé au King laissant à penser une possible amitié plus que virile , le Citron-Vert – et son incontournable zeste d'humour , et Speedo – un balai d'essuie-glace en rade ? Un enjoliveur visiblement enclin à se faire la malle ? Va donc chez Speedo !
Classe vs vulgarité . Ethique vs j'te défonce ta gueule et j'réfléchis ensuite...ou pas . Deux mondes que tout oppose . le plus acceptable n'étant , au final , pas forcément le plus évident .
A noter ce petit message subliminal avançant l'hypothèse que tout être , y compris le plus vil , est pourtant capable de grandes choses...
Des dessins dans le plus pur style Comics . Les décors étant quasi inexistants . Des couleurs flashy . A n'en pas douter , le plaisir est ailleurs...
Très sympathique album , au final , mettant fortement l'accent sur une Amérique en quête de héros mais qui devrait , cependant , hérisser les amoureux du verbe et du premier degré .

La pro , sacrément jouissif , nom d'une pipe !
Primeur , naissance d'un p'tit nouveau toujours prêt à pourfendre le crime et son cortège de vilenies : voici SuperCalcif !
http://www.youtube.com/watch?v=xPU8OAjjS4k
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Cette histoire a été initialement publiée en 2002. Elle est écrite par Garth Ennis, dessinées par Amada Conner, et encrée par Jimmy Palmiotti.

Une jeune mère de famille boucle son budget en se prostituant le soir. Elle a un boulot mal payé en journée et elle est responsable d'un enfant en bas âge. Dans l'espace, non loin de la terre, un extraterrestre (the Viewer) prend le pari avec son robot familier que n'importe quel être humain peut devenir un héros au sens noble du terme s'il se voit doté de superpouvoirs.

Évidemment il choisit cette jeune femme peu gâtée par la vie et il informe de son choix les superhéros en place qui sont tous des parodies des membres de la Justice League : the Saint (Superman), the Knight (Batman), the Squire (Robin), the Lady (Wonder Woman), the Lime (Green Lantern) et Speedo (Flash). Bien sûr, The Pro part en mission avec eux, mais elle fait tâche : elle jure, elle fume et elle tabasse les criminels sans pitié. Il s'en suit un échange de vue entre les superhéros bon teint et cette représentante du prolétariat dotée de superpouvoir, puis une nouvelle mission pour mettre fin à une prise d'otages par des terroristes.

Ce court tome se termine sur une histoire de 8 pages dans laquelle The Pro est confrontée à The Ho, une autre péripatéticienne dotée de pouvoirs : elle possède 8 bras et une sacrée attitude.

Garth Ennis est connu pour son penchant à rendre le plus offensant possible les histoires qu'ils racontent, en particulier sa série du Preacher et sa série de The Boys (à commencer par La règle du jeu). À la lecture de ce bref résumé, il n'est pas besoin de faire un dessin, le niveau de provocation agressive et gratuite atteint des records. D'ailleurs les premières pages font penser qu'il s'agit d'une blague potache vite lue et vite oubliée. Mais une première particularité attire l'attention : malgré le métier de la dame, les illustrations ne jouent pas sur le registre de l'érotisme ou de la pornographie. On voit tout juste passer sa poitrine dénudée dans une case, rien d'autre en terme de nudité ou de titillation (les fesses poilues d'un client ne rentre pas dans cette catégorie).

Ensuite Garth Ennis n'a pas choisi de parodier la Justice League par hasard ; il souhaite montrer à quel point les histoires de superhéros restent cantonnées dans un statu quo confortable. Jamais les superhéros de Marvel ou DC ne s'attaqueront aux vrais problèmes de société (mais si vous savez : la faim dans le monde, les guerres, etc.) même si certains scénaristes essayent de nous faire croire qu'ils versent dans le réalisme avec des héros dotés de capacités extraordinaires. Cette charge contre les superhéros est bienvenue, mais elle n'est finalement pas si originale que ça. le deuxième thème développé est plus inattendu : la lutte des classes. Les superhéros appartiennent à la classe moyenne, voire à la bourgeoisie, alors que The Pro est issue du prolétariat et elle ne manque de leur faire observer. À la fois les points de vue des uns et de l'autre semblent irréconciliables, et à la fois ils semblent tous parler de la même chose.

Pour illustrer cette histoire, Garth Ennis s'es acoquiné avec Amanda Conner (dessinatrice rare) encré par Jimmy Palmiotti, son chéri. Pour ceux qui ont lu Power Girl, ils courent au devant d'une petite déception. Amanda Conner reste la reine des moues diverses et variées, mais l'encrage de Palmiotti n'est pas aussi sophistiqué et précis que le sien. Par ailleurs, plusieurs cases donnent l'impression d'un comics underground (silhouettes exagérées et peu travaillées, décors absents ou cartoons, etc.) et le lettrage réalisé par Conner également est carrément artisanal, loin des critères professionnels de base. Par contre, Amanda Conner reste imbattable pour rendre crédible cette héroïne haute en couleur. Toutes ses expressions corporelles renvoient à son métier nocturne et à la familiarité corporelle qu'il lui donne.

The Pro est à la fois vulgaire dans son apparence et ses attitudes, et à la fois pleine d'une intelligence née de la rue. Il faut voir aussi comment ses collègues l'ont affublée de vêtements disparates et trop courts, comment elle se gratte le derrière, comment elle repositionne sa poitrine dans son haut, etc. L'aspect visuel est donc un peu déconcertant puisque d'un coté le lecteur est confronté à des parties de dessins qui font amateur, et de l'autre à des personnages savoureusement croqués pour un effet comique maximal.

Malgré la brièveté de l'histoire et la qualité bancale des dessins, le résultat est très savoureux et très incorrect.
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Vous en avez marre de ces héros proprets, politiquement corrects, qui combattent chaque mois les mêmes tyrans cosmiques quand on continue à mourir de faim sur cette bonne vieille Terre ? L'abominable charretier irlandais qu'est Garth Ennis a pensé à vous. Ce bouffeur de moutons a même débauché Amanda Conner (aka Madame Palmiotti) pour ses vils projets.
Jugez plutôt : dans des circonstances stupides (une expérience d'inné/acquis à la Un Fauteuil pour deux), une prostitué de très bas étage hérite de l'équivalent des pouvoirs de Superman : vol, invulnérabilité, super-force et tutti quanti. Sauf que la Pro a une autre conception de l'usage de ses pouvoirs que la bande de clampins de la Ligue d'Honneur. Faut dire qu'un quotidien McDo le jour/fellation à la chaîne la nuit, ça prédispose pas à vouloir rendre la justice gentiment. Là ce serait plutôt le grand coup de latte dans le service trois-pièces (avec décollement de la colonne vertébrale sous l'impact) pour les mecs et violente torsion de nichons pour les super-pouffes. Ouch !
Je ne résiste pas à vous livrer la quatrième de couverture :
« Elle pète les plombs, elle guette les cons, elle allaite comme une bête, elle fume comme un pompier, elle pompe comme un fumier … Elle est la Pro. »
Avec La Pro, Ennis et Conner explosent la super-équipe classique et ses gentils héros sauveurs de galaxies à la douzaine. La JLA en prend pour son grade : Batman est un pervers amateur de jeunes garçons, Flash un branleur (littéralement), Green Lantern un insupportable clone de MC Hammer, Superman un loser sans vie privée. Outrancier comme on l'aime, Garth répond à nombre de questions que tout amateur de comics un peu honnête s'est forcément posé : Batman fantasme-t-il sur Robin ? Wonder Woman est-elle lesbienne ? Ca donne quoi une super-éjaculation ? du Ennis comme on l'aime en somme : vulgaire, dévastateur et hilarant. Au-delà des situations tragi-comico-sexuelles, Ennis en profite pour demander (par la voix de son anti-héroïne) aux puissants de ce monde (figurés par une pseudo-JLA) ce qu'ils peuvent bien foutre pour améliorer le quotidien de tout un chacun.
Ce faisant, le bouillonnant fils de la verte Erin nous montre bien (s'il en était besoin après Preacher) qu'il se situe plus près de Franck Miller que de José Bové.
Le travail d'Amanda Conner est excellent, soulignant le mieux du monde la grossièreté exagérée du propos d'Ennis. Sa Pro est loin de la bimbo incarnée par Wonder Woman : elle fume, elle sent des dessous de bras, elle est encombrée d'un marmot hurlant et déféquant en permanence et elle a des boutons sur les fesses ! Chaque page fourmille de détails ignobles et/ou croustillants : Robin s'agrippant à Batman, Flash se masturbant à super-vitesse …

Publiée en 2002 chez Image aux USA, La Pro a été éditée par les Editions USA en 1 volume en 2003.

Décapante, hilarante, la Pro : la super-héroïne qu'il vous faut.
Lien : http://www.eclipshead.net/co..
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