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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


Si on vous dit « vacances anglaises », vous penserez peut-être à nos voisins d'outre-Manche passant gentiment leurs vacances annuelles péniblement méritées à se cramer la peau sous le soleil des plages méditerranéennes, se tartinant de crème solaire alors qu'ils sont déjà rouges comme des écrevisses ébouillantées, voire déjà en train de peler du nez. Vous les imaginez aussi dépensant consciencieusement leur pécule de vacances âprement gagné en se bâfrant, parfois bruyamment, de tapas, de paella et de sangria (pardon pour le cliché). Mais vous n'imaginez certainement pas un autre type de « vacances anglaises », telles celles que nous offre J. Connolly, dans l'un les plus beaux palaces de la côte british. Chic, classe donc cher, ou cher, chic mais classe (choisissez l'ordre que vous vous voudrez), vous dites-vous alors. Eh bien, cher lecteur, je suis au regret de vous annoncer que vous vous tromperiez sur toute la ligne. du chic et du cher, certes, mais du classe, alors là – My God ! - on en est aussi loin que d'ici au jour où on découvrira un vaccin contre l'hypocrisie humaine.

Voyez donc comme ces braves gens dansent : Elizabeth, qui a "désespérément" besoin d'un break, elle qui tue le temps entre shopping, bonnes oeuvres, coiffeur et garden-parties, "supplie" son mari Howard de lui offrir une semaine de vacances "tellement" méritées. Howard, qui a "vraiment" besoin d'un verre (« God, my pauvre tête »), se demande en quoi le fait pour sa femme de dépenser l'argent qu'il gagne peut être aussi épuisant, mais s'empresse de l'envoyer dans un hôtel grand luxe et de prétexter un surcroît de travail pour ne pas l'accompagner (ledit surcroît de travail répondant au doux prénom de Zouzou). Apprenant cela, leur voisine Dotty, qui a "réellement" besoin d'imiter Elizabeth en toute chose (mais qui ne réussit qu'à en reproduire une copie cheap et même pas "vintage"), réussit à convaincre Brian, son mari, de partir au même endroit. Brian, qui a pourtant tellement besoin d'"argent" qu'il envisage de vendre sa précieuse collection de plaques d'égouts, arrivera à payer le "même" séjour à sa famille... ou presque. Quelle "joie" de se retrouver tous ensemble en vacances ! Avec en prime leur "amie" Melody, qui a "profondément" besoin d'un homme et accessoirement, d'un père pour son "ange" de bébé...hurleur. Et quel "bonheur" de faire la connaissance de cette "ravissante" Lulu et de John, son mari si attachant (et attaché...).
Avec quelques autres personnages périphériques, tout ce petit monde s'ébat et se débat dans cette tragi-comédie burlesque et déjantée, joyeusement vacharde, drôlement désenchantée aussi. Mensonges, jalousies, hypocrisies, superficialités et libidos débridées, ces vacanciers se font tirer un portrait peu reluisant. Mais Connolly emballe le tout d'un humour cynique, dans un style enlevé, parfois outrancier, mais tellement jubilatoire.

Des vacances comme ça, c'est promis, les "amis", on y retourne l'année prochaine !
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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