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Si vous aimez les personnages névrosés, ou chacun ment et se ment avec une constance affligeante.
Si vous aimez les dialogues percutants, mélangeant avec un égal bonheur, humour, cynisme et cruauté.
Si la réponse est oui, aux deux questions, « Vacances anglaises » est fait(e) pour vous.
John Connolly réussit une comédie déjantée, enfilant les scènes drôlissimes avec un rythme jubilatoire.
Cupidité, jalousie, sexe, mensonges ( pas de vidéo) le trait peut paraitre par instant grossier, mais Connolly s'amuse à disséquer les travers de ces compatriotes avec une mauvaise foi et un humour tellement grinçant que l'on marche à tous les coups. La libido de ces héros à son top, chacun laisse tomber les masques (et le reste d'ailleurs) pour notre plus grand plaisir. Et dans cette partie de poker menteur, c'est le lecteur qui sort vainqueur.
A nous les vacances anglaises.
Michel Blanc a adapté le roman de Connolly sous le titre « Embrassez qui vous voudrez » avec une distribution prestigieuse C. Bouquet, K. Viard , C. Rampling, J. Dutronc, D. Podalydès, L. Doillon, S. Bouajila, G. Ulliel.
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Prêts à partir en vacances dans un hôtel de luxe sur la côte anglaise, Howard et Elizabeth (imaginez Jacques Dutronc et Charlotte Rampling) ne sont pas ravis d'apprendre que Brian et Dotty (imaginez Denis Podalydès et Karin Viard), leurs voisins un peu bizarres, vont au même endroit, au même moment. Finalement, Howard, prétextant une surcharge de travail, cède sa place à une amie de sa femme, Melody, accompagnée de son bébé. Tout ce petit monde se retrouve dans la station balnéaire, pour une semaine pleine de surprises en tout genre...

C'est "Embrassez qui vous voudrez", le film déjanté de Michel Blanc, servi par un prestigieux casting, qui m'a fait découvrir ce roman de Joseph Connolly. Sobrement intitulé "Summer Things", traduit par "Vacances anglaises", il vient d'être réédité sous le même titre que le film – et pour cause !
Quand on passe d'un film au livre qui l'a inspiré, on découvre souvent plus de détails, plus de profondeur aussi dans les personnages, voire des pans entiers de l'histoire qui on été modifiés ou coupés. Mais cette fois, le film – bien que transposé en France – épouse le livre dans ses moindres détails, tout en lui offrant une fin plus piquante. Quand c'était possible, les personnages ont conservé le même nom, comme Elizabeth ou Lulu, la très belle femme flanquée d'un mari hyper-jaloux (le couple Carole Bouquet-Michel Blanc). Idem pour les savoureuses répliques du film, qui figurent telles quelles dans le livre. Une différence, cependant : dans la version originale, ce pauvre Brian collectionne les plaques d'égout et non les compteurs à gaz... Ce qui, avouons-le, ne change pas grand chose à sa santé mentale.

Sur le thème des vacances et des relations entre voisins, où l'entraide n'est jamais loin de la rivalité, Joseph Connolly plante une comédie de moeurs à la fois caustique et désopilante. Ses personnages se mentent et se trompent sans vergogne, les plus jeunes – comme Katie, 17 ans, ou Colin, 15 ans – n'étant pas en reste par rapport à leurs aînés. Pour souligner l'hypocrisie ambiante, l'auteur superpose aux dialogues les pensées véritables de chaque protagoniste, à grand renfort de mots en italique et de termes crus. Ce procédé comique pourrait agacer au bout de 400 pages, à moins de réserver le roman à une lecture de vacances – ce que j'ai fait. Car, comme l'exprime si bien Elizabeth, j'avais « vraiment besoin de faire un break, vraiment. »

Un récit dynamique, du sexe et de l'humour British : j'ai cru lire du David Lodge, en plus trash. Sous son apparente frivolité, ce ballet loufoque porte un regard assez désenchanté sur la vie, le couple et l'amour.

Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez... Lisez-le si vous voulez.
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Si on vous dit « vacances anglaises », vous penserez peut-être à nos voisins d'outre-Manche passant gentiment leurs vacances annuelles péniblement méritées à se cramer la peau sous le soleil des plages méditerranéennes, se tartinant de crème solaire alors qu'ils sont déjà rouges comme des écrevisses ébouillantées, voire déjà en train de peler du nez. Vous les imaginez aussi dépensant consciencieusement leur pécule de vacances âprement gagné en se bâfrant, parfois bruyamment, de tapas, de paella et de sangria (pardon pour le cliché). Mais vous n'imaginez certainement pas un autre type de « vacances anglaises », telles celles que nous offre J. Connolly, dans l'un les plus beaux palaces de la côte british. Chic, classe donc cher, ou cher, chic mais classe (choisissez l'ordre que vous vous voudrez), vous dites-vous alors. Eh bien, cher lecteur, je suis au regret de vous annoncer que vous vous tromperiez sur toute la ligne. du chic et du cher, certes, mais du classe, alors là – My God ! - on en est aussi loin que d'ici au jour où on découvrira un vaccin contre l'hypocrisie humaine.

Voyez donc comme ces braves gens dansent : Elizabeth, qui a "désespérément" besoin d'un break, elle qui tue le temps entre shopping, bonnes oeuvres, coiffeur et garden-parties, "supplie" son mari Howard de lui offrir une semaine de vacances "tellement" méritées. Howard, qui a "vraiment" besoin d'un verre (« God, my pauvre tête »), se demande en quoi le fait pour sa femme de dépenser l'argent qu'il gagne peut être aussi épuisant, mais s'empresse de l'envoyer dans un hôtel grand luxe et de prétexter un surcroît de travail pour ne pas l'accompagner (ledit surcroît de travail répondant au doux prénom de Zouzou). Apprenant cela, leur voisine Dotty, qui a "réellement" besoin d'imiter Elizabeth en toute chose (mais qui ne réussit qu'à en reproduire une copie cheap et même pas "vintage"), réussit à convaincre Brian, son mari, de partir au même endroit. Brian, qui a pourtant tellement besoin d'"argent" qu'il envisage de vendre sa précieuse collection de plaques d'égouts, arrivera à payer le "même" séjour à sa famille... ou presque. Quelle "joie" de se retrouver tous ensemble en vacances ! Avec en prime leur "amie" Melody, qui a "profondément" besoin d'un homme et accessoirement, d'un père pour son "ange" de bébé...hurleur. Et quel "bonheur" de faire la connaissance de cette "ravissante" Lulu et de John, son mari si attachant (et attaché...).
Avec quelques autres personnages périphériques, tout ce petit monde s'ébat et se débat dans cette tragi-comédie burlesque et déjantée, joyeusement vacharde, drôlement désenchantée aussi. Mensonges, jalousies, hypocrisies, superficialités et libidos débridées, ces vacanciers se font tirer un portrait peu reluisant. Mais Connolly emballe le tout d'un humour cynique, dans un style enlevé, parfois outrancier, mais tellement jubilatoire.

Des vacances comme ça, c'est promis, les "amis", on y retourne l'année prochaine !
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Elisabeth part en vacances au bord de la mer (hôtel 5 étoiles)…elle a tellement besoin de « faire un break !», ce qui étonne beaucoup Howard, son mari, qui se demande « un break, mais par rapport à quoi ? Qu'est-ce que tu fais Elisabeth ? Je me suis souvent posé la question ». Bien élevé, il n'insiste pas et garde sa question pour lui ; de toute façon il s'arrange pour ne pas faire partie du « break », contrairement à leurs voisins et amis Brian et Dotty, (surtout Dotty, parce que Brian, ruiné par la moquette qu'il n'a pas fumée mais sur laquelle il a tout misé, pense que les vacances, même dans la caravane pourrie qu'il a louée pour une misère, sont un luxe qu'ils ne peuvent plus s'offrir) qui s'arrangent pour partir au même endroit et au même moment.
Une collection de plaques d'égout, une pastille de menthe qui ne passe pas, une machine à écrire défaillante retapée par un bricoleur compulsif, un bain de boue pris en plongeant la tête la première du haut d'une falaise, un bébé à prêter pour l'été (ou à donner si affinité), un vol transatlantique délicat, du shopping compulsif, beaucoup (trop) de champagne, un mari jaloux, vraiment très jaloux…complètement taré en fait…bienvenue dans l'univers loufoque de Joseph Connolly où les portes et les claques…claquent !
C'est distrayant, et très drôle, certains passages sont hilarants.
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Partir en vacances avec ses voisins, ce n'est pas toujours la bonne idée. Mais comme chaque année, Elizabeth va encore se vanter de ses vacances, de sa météo, du charme de son lieu, du luxe de son hôtel... Dotty ne le supporte plus alors c'est simple et c'est décidé, ils passeront leurs vacances ensemble comme ça pas de comparaison possible. Seulement voilà, son mari Brian lui ayant caché que leurs finances étaient au plus bas, elle devra se résoudre à les passer dans une caravane. D'ailleurs Brian ne lui cache pas que ça. Et puis le mari d'Elizabeth, Howard, qui a une maîtresse, cherche des subterfuges pour passer le moins de temps possible avec eux. Et la pauvre Melody, célibataire avec un bébé, ne va tout de même pas rester seule. Et ce n'est sans compter Colin et Katie, les enfants des deux couples dont cette dernière a une relation avec un employé d'Howard...

Bref, vous aurez compris que le roman de Joseph Connolly est un vrai Vaudeville où les comiques de situation s'enchaînent.
J'ai apprécié cette lecture divertissante et chapeau à l'auteur pour imaginer une multitude de situations entremêlées et complexes en retombant toujours sur ses pattes. Derrière cette histoire fantasque et légère se cachent des personnages soignés, hauts en couleur, pas si heureux que çà voire dans une profonde solitude.

La plume de Joseph Connolly est anglaise et son humour nous le rappelle.
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Un roman à l'immoralité grinçante... et dont la lecture est jubilatoire!

Une bourgeoise oisive et sa copine fauchée, un dragueur invétéré et une midinette, un père raté et un fils impatient de vivre ses premiers émois, un jaloux compulsif et une femme désabusée, une mère célibataire et son bébé braillard... Par leurs contextes sociaux, existentiels et culturels, les personnages qui vont se croiser lors de ces vacances anglaises n'ont apparemment pas de point commun. A la lecture de ces portraits, on plonge dans une comédie de moeurs où luxure, snobisme et adultère règnent en maîtres.
Et derrière le vaudeville léger se cache une réflexion (pas très optimiste) sur les rapports amoureux.

Le langage est souvent cru (le livre débute par "lèche (...) lèche-moi", ça met dans l'ambiance!) mais l'humour omniprésent et les nombreux rebondissements rendent cette galerie de portraits très sympathique... d'être aussi pathétique.
J'ai suivi cette intrigue tourbillonnante, surprenante et drôle avec grand plaisir.

Ce roman a été adapté par Michel Blanc (dans un film choral au casting de choix).
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Dans ce roman choral aux personnages tragi-comiques, nous partons en vacances sur les côtes anglaises avec Elizabeth, Dotty, Katie, Norman, Lulu et John, Miles, Mélody et son bébé Dawn, et bien d'autres encore… Chacun a une histoire bien particulière que l'on découvre au fil de la lecture. Les uns sont d'un niveau social élevé, les autres un peu moins… Avec leurs bons et surtout leurs mauvais côtés, tous ces personnages se croisent au gré de divers chassé-croisé, se retrouvant très vite dépassés par des situations inattendues et rocambolesques, parfois érotiques, souvent déprimantes et au final toujours très drôles pour le lecteur.

Ce récit est féroce, drôle, inventif et en même temps réaliste. Parallèlement au récit, l'auteur sait en outre prendre le lecteur à témoin en lui faisant partager les réflexions intérieures des personnages avec l'utilisation de la première personne. Certains sont attachants, d'autres agaçants, sincères et désespérés. On pourra trouver beaucoup d'hypocrisie et de cynisme dans la description de ces relations entre les hommes et les femmes. Pour ma part, j'en retiens de nombreux éclats de rire. On entre ici dans univers comique très "british", vaudevillesque à souhait, qui nous donne un bon moment de détente. Une lecture jubilatoire !
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Grande déception ! J'étais impatiente de relire Connolly tellement le style dans L'amour est une chose étrange m'avait émue, transportée, fait rire, fait grincer des dents...
Là, rien. Je me suis forcée à terminer ce livre. Les personnages sont pathétiques, on n'arrive pas à s'y attacher. le style est décousu : la narration est souvent entrecoupée de commentaires des personnages entre parenthèses, c'est sans intérêt, on ne sait plus qui raconte quoi.
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c'est du troisème degré, c'est certain. Par contre je me voyais mal lire ce livre dans un train ou un bus de peur que le voisin lise par dessus mon épaule..... Pourquoi me direz-vous ? A cause des scènes de sexe très détaillées qui cassent un peu l'humour british du livre. A moins que les pornos soit classés dans les comédies outre-manche, va savoir ? Mais le reste est un régal, surtout la scène ou Brian tente de se suicider en se jetant du haut d'une falaise.....Il se loupe.....à cause de la vase où il tombe la tête la première et reste "planté" jusqu'à l'arrivée des secours ! Franchement ces anglais ont de drôles de façons de passer leurs vacances...ça n'arriverait pas aux français tout ça.... nan, nan, nan

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un roman foisonnant drôle et cruel, So Britsish !
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