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3,84

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fidèle lectrice de Pat Conroy, abasourdie par le prince des marées et éblouie par le Grand Santini, je n'ai pas retrouvé le même plaisir à la lecture de Charleston Sud. Si l'auteur est toujours incomparable dans sa déscription des lieux de son enfance, de cette ville de Charleston qui constitue sa géographie intime, les personnages qu'il nous dépeint sont un peu trop exacerbés et manquent de nuance. L'humour est là, féroce, protection contre les assauts violents de la vie, mais le roman aurait gagné en efficacité avec un peu plus de retenue
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Pat Conroy est devenu en deux titres « le prince des Marées », adapté au cinéma avec Barbra Streisand dans un des rôles phares, et « Beach Music », l'auteur de la saga contemporaine du Sud américain. La Caroline et ses paysages y tiennent un rôle prépondérant. Pat Conroy s'attache aussi à des êtres fracassés par le destin qui, grâce à l'amitié, s'accommodent au pire avec leur passé et l'améliorent dans les meilleurs des cas. le narrateur du récit est Léo Kings, dit le Crapaud, laideron samaritain, élevé par une mère ancienne nonne qui après une enfance marquée par le suicide de son frère est devenu un chroniqueur estimé et un ami des plus loyaux. Est-il le héros du récit ? Difficile à dire tant les histoires des uns se mêlent aux histoires des autres. Léo ne serait rien sans ses parents atypiques et ses amis si différents ! Léo a toujours aidé les gens qui étaient hors-norme comme la magnifique Sheba et le ténébreux Trevor ou encore les orphelins rejetés par tous ou le fils de l'entraîneur noir de leur équipe sportive.
Ce roman foisonnant traverse également plusieurs décennies et n'a pas une chronologie linéaire ; le lecteur est donc quelques peu malmené entre tous ces personnages et ces époques. Pat Conroy nous parle d'homosexualité, de pédophilie, de chasteté, du SIDA, de la détresse financière des malades du SIDA, de maladies psychiques, des changements climatiques, d'écologie, d'amitié, d'amour, de fraternité, de foi, d'hypocrisie religieuse, de lutte des classes, de racisme.. ;et j'en oublie certainement !
Même si je juge ce roman moins réussi que « le prince des marées », car moins construit, partant dans trop de directions différentes, j'ai succombé aux charmes des personnages. Chacun d'entre eux est si riche qu'il pourrait alimenter à lui seul un roman. Celui qui règne tel un démon au-dessus du destin de tous, à savoir le père de Sheba et Trevor, est en revanche à peine amorcé. Dommage !
Le bilan de cette lecture est donc plutôt mitigé ; j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire mais ai été déçue qu'avec de si bons ingrédients, le goût en reste fade !
Alors que les pages sur San Francisco et sa baie sont magnifiques, la couverture du livre illustrant les bords de mer de la Caroline du Sud avec ses riches demeures bourgeoises est un repoussoir pour qui ne connaît pas l'auteur !


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Avis quelque peu mitigé. Si j'ai apprécié la lecture et les personnages qui finissent par devenir attachant, j'ai en revanche peu aimé la construction du roman, trop décousu et touffu.

Pat Conroy, dans sa générosité - près de 800 pages à lire - raconte avec un certain talent mais pèche en allant dans toutes les directions de sorte qu'on perd de vue, parfois, les personnages et leurs histoires. L'auteur ne va pas au bout des chemins qu'il emprunte. Où est, par exemple, ce psychopathe qui fait office de père pour les jumeaux Poe et qui terrorise le groupe? L'histoire lui attribue un rôle important et, pourtant, on ne ressent rien de la terreur qu'il inspire. Pat Conroy l'utilise pour créer un suspens qui se veut intense mais le fait vite disparaître, passant à autre chose, donnant l'impression d'un vide. Et que vient faire là la tempête? Pourquoi en faire une partie intégrante de l'histoire?

L'auteur charge beaucoup trop son roman et ses personnages qui portent sur eux tous les malheurs de ce monde: viols, meurtres, violence, terreurs, orphelinat, suicide, dépressive, pédophilie, psychopathe, injustice auxquels s'ajoutent la ségrégation, l'homosexualité, la religion etc. On passe du passé au présent, on fait le tour des drames sans jamais aller au bout des thèmes abordés. Pat Conroy nous promet des rebondissements et des cruautés mais ne nous les révèlent jamais véritablement, faute de ces quelques personnages qui disent vouloir les entendre mais ne disent rien de nouveau en réalité. A ce propos, parlons des dialogues: ils m'ont semblé manquer de qualité.

Ceci dit, ces quelques défauts ne m'ont pas empêché d'apprécier le roman que j'ai terminé en très peu de temps.
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Pat Conroy est amoureux fou de Charleston. Une passion qui transpire page après page. Il finit par nous donner envie de flâner dans ses rues à la tombée du jour, lorsque les jardins cachés exhalent de leurs mystérieuses profondeurs, les parfums entêtants du jasmin et des magnolias.
On retrouve son penchant hollywoodien pour la mise en scène et son sens shakespearien de la tragédie.
Ses personnages sont exacerbés, sous toutes leurs facettes.
Ils sont d'une beauté éblouissante, divine, presque inhumaine à force de perfection. Ils sont excentriques jusqu'aux frontières de la folie, gentils ou arrogants au delà des standards.
Bref, avec P.Conroy, on n'est jamais dans la mesure.
Cela dit, il n'a pas son pareil pour conduire une histoire d'amitié.
On aurait presque le sentiment d'avoir réellement connu cette incroyable bande de potes...
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Léo King fait partie d'une bonne famille de Charleston. Mère directrice d'école très exigeante, directive et aux opinions bien tranchées qui aime lui donner des instructions, lui demander d'aider des adolescents de son âge orphelins ou voisins mais surtout sans sympathiser et sans être amis avec eux. Des jumeaux orphelins, des jumeaux à la mère alcoolique, de mauvaises fréquentations pour une famille bien blanche croyante et bien pensante de Charleston. C'est raté. Ces ados se lient d'amitié. Léo est lui même en liberté conditionnelle et est suivi par un psychologue après avoir été témoin d'un drame familial. 

J'ai retrouvé la plume et la trame des romans de Pat Conroy : une famille atypique touchée par un drame, ici ce sont les mères qui en prennent pour leur grade, les pères s'en sortent à peu près (à peu près car il y a une grande Exception) les amitiés sont belles, les répliques fusent et donnent un sacré rythme dans les dialogues mais elles sont souvent cassantes au sein cette bande d'amis.

Ces amis ont gardé contact et quand l'une de la bande devenue star à Hollywood perd de vue son frère homosexuel à SAn Francisco c'est à cette bande d'amis qu'elle fait appel pour le retrouver

Si j'ai trouvé un regain d'attention de temps en temps durant ma lecture, je n'ai pas pu m'attacher à l'histoire et aux personnages qui étaient chacun dans leur style “TROP”, trop parfaits ou trop révoltés. La deuxième partie du livre est très intense avec de nombreux rebondissements, des suspens, je me suis raccrochée au livre.

Je ne peux pas finir ma chronique sur une note négative. Je crois que j'en attendais trop car c'est un auteur chouchou dont les 3 romans que j'ai lu m'ont bouleversée. Alors oui j'y ai retrouvé son style, sa trame : le drame, tout ce qu'il arrive à transmettre comme émotions, toute l'ambiance qui se dégage des villes dans lesquelles sont les personnages. Je me suis notamment retrouvée à Charleston. L'écriture est puissante et l'histoire très bien menée et captivante. C'est la lecture commune qui m'a permis, à travers les échanges, de relativiser ce que j'avais eu du mal à apprécier pour faire ressortir vraiment ce qui dans ce livre m'a emportée.

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Autant j'avais été ébloui par le Grand Santini et Beach Music, autant je suis un peu déçu ici ... On retrouve ce qui nous fait aimer Conroy : son amour pour le Sud (et sa belle Caroline), les personnages attachants, les dialogues truculents et plein d'humour, les histoires de famille/amis/apparentés.
Cependant, l'histoire manque quelque peu de réalisme, le début est étrangement ficelé, et les personnages sont un peu caricaturaux (la starlette dévergondée, l'homo efféminé, le couple de policiers noirs, l'aristocrate arrogant, ...).
En conclusion pas le meilleur de ses livres (bien que la fin soit plus intéressante que le début), mais après ses précédents chef-d'oeuvres, on peut lui pardonner.
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Un livre qui vous donne envie de partir directement en caroline du sud pour découvrir cette ville qui nous est si bien décrite dans ce roman. Par contre, la lecture a été difficile pour moi car j'ai trouvé les personnages trop excessifs voir caricaturales.
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Déception, après avoir adoré le "Prince des Marées" et beaucoup aimé "Beach Music". Une impression de déjà-vu, on tourne toujours autour des mêmes thèmes et surtout, c'est long, très très long, en tout cas à mon goût...
Les descriptions à rallonge m'ont rapidement lassée, je n'y ai pas retrouvé la magie des romans précédents. Les personnages ne m'ont pas franchement touchée, du héros un peu benêt aux femmes un peu caricaturales, toutes d'une "extraordinaire beauté"... Bref, une déception.
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Sacré pavé (800 pages) qui ne me fait pas peur en général mais là j'ai un peu peiner à le lire jusqu'au bout. J'y suis arrivée mais dans l'ensemble je suis déçue : trop de longueurs, de détails (comme pour l'adage "Trop d'impôt tue l'impôt", "Trop de détails, tue le détail").
Au final, je n'avais qu'une hâte : le terminer pour passer à autre chose.
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Comme quoi tout ne tient qu'à un équilibre précaire. Même le talent, même la meilleure des histoires avec les meilleurs personnages.
Pat Conroy est un ultra-talentueux. Il y a dans ce roman des phrases dont l'amplitude et la beauté saluent d'une même note le meilleur de l'histoire de la littérature, d'Homère à Victor Hugo. L'homme est intelligent et sait parfaitement alterner les fulgurances de sa prose avec la pugnacité tout à fait dingue de ses dialogues, toujours savoureux.
Pour autant l'histoire n'est pas bonne. Oh, si, elle démarre comme la meilleure des histoires en évoquant et empruntant à un autre magnifique le fameux Blumsday d'Ulysse de James Joyce. Ce jour, le 16 juin, la vie de Leo King va changer pour le restant de ses jours.
C'est génial, super bien construit et l'on tourne et tourne les pages jusqu'au rire quand les reparties jaillissent, aux pleurs lorsque l'action devient dure, on s'émeut devant la tendresse de ces adolescents entre eux, ces exclus d'un coup réunis.
Voilà pour ce qui marche dans cette superbe première partie.
Et puis plus rien. Leo devient cet horrible père la vertu et tout le roman sombre dans le rocambolesque. La palme à l'apparition de Dexter, complètement hors de propos.
La construction elle aussi devient moins précise, les scènes ne sont que des scènes posées les unes à coté des autres, il manque le liant. le talent disparaît au profit du savoir-faire.
Et quand enfin un certain personnage féminin meurt, cela ne semble réveiller aucun de personnages. L'événement passe...

Il y a pourtant es moments d'exception dans ce livre et l'on y découvre une ville un peu oubliée, l'instantanée jauni d'un Sud oublié, celui qui mordait la société avec classe. le roman vaut pour Charleston. Qui s'y rendrait devrait lire ce roman. Pour les autres, priorité au Prince des Marées, vrai chef-d'oeuvre.
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