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Attirée par cet ouvrage qui laissait présager une histoire de harcèlement scolaire, je me suis laissée tenter. J'ai déjà lu Lettre aux bourreaux de ma soeur de la même autrice, qui abordait déjà ce sujet.

L'histoire, c'est celle de Justine, une lycéenne régulièrement la cible d'un groupe de filles qu'elle surnomme "les hyènes". Parmi elles - et même à leur tête -, Margot, une jeune fille magnifique, riche et très populaire. Justine pense que sa camarade à tout pour être heureuse, jusqu'à ce qu'elle se suicide... C'est alors que l'adolescente va mener l'enquête pour comprendre pourquoi Margot a voulu mettre fin à ses jours...

Ce livre, comme son titre l'indique, parle avant tout des apparences. de ce chacun·e croit sur autrui, mais aussi de ce que nous montrons (à travers les réseaux sociaux et en société) aux autres, qui n'est pas forcément conforme à la réalité... Après le suicide de Margot, tout se craquèle, jusqu'à ce que la vérité éclate...

Mais ce livre parle également de harcèlement scolaire, d'homosexualité, de l'amitié, du chômage, du racisme... En à peine plus de 150 pages, Gwladys Constant a abordé de nombreux sujets. Bien qu'ils soient relativement bien traités, ils sont peut-être un peu trop expédiés. Je pense que ce roman aurait mérité quelques pages supplémentaires.

Malgré tout, ça fonctionne. J'ai été prise dans le récit, souhaitant, à mon tour, découvrir ce qui avait bien pu arriver à Margot, et j'ai découvert des personnages avec différentes facettes - j'ai d'ailleurs eu du mal à accrocher au personnage de Justine -, mais aussi un tas de thématiques (notamment l'Histoire du Congo) que je ne pensais pas voir aborder dans cet ouvrage.

C'est une bonne lecture qui, sans être exceptionnelle, peut permettre de sensibiliser les jeunes et moins jeunes sur des sujets importants.
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C'est un roman pour ado que je trouve extrêmement fort.
L'héroïne, Justine, est une lycéenne victime de harcèlement scolaire depuis l'école primaire, entre autres parce qu'elle ne vient pas du même milieu social que ses camarades.
Elle essaye donc d'esquiver les attaques des filles de sa classe surnommées "Les hyènes" à la tête desquelles la sublime et riche Margot, reine d'une cour d'admiratrices et que Justine admire depuis toujours.
Mais le jour où l'on apprend son suicide, Justine se demande ce qui a pu pousser une fille à la vie si parfaite à mettre fin à ses jours. Elle va dérober les journaux intimes de Margot pour essayer de comprendre et son enquête va lui faire toucher du doigt une réalité plutôt sordide.
Le récit est intéressant parce qu'à travers le point de vue de Justine, le lecteur découvre que les apparences cachent des problèmes dans tous les milieux et qu'il vaut mieux s'abstenir de juger sans connaître.
J'adore l'amitié qui se noue entre elle et la bande de Keindra, "ses lionnes", qui l'aident à affirmer sa personnalité propre.
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Au lycée Pasteur, Justine est depuis toujours victime de harcèlement, elle s'est réfugiée dans le travail et la nourriture et elle encaisse les quolibets depuis des années. Dans sa classe, la star, c'est Margot Emeline, elle est belle, elle est intelligente, elle est riche et elle est évidemment très populaire. C'est la princesse. Or elle se suicide et tout le lycée assiste à ses obsèques à Moroi.

Justine va présenter ses condoléances à la famille Emeline et en profite pour voler dans la chambre de la défunte les journaux intimes de celle-ci. Elle a une arme redoutable, elle connaît dorénavant les secrets de la bande de bourgeoises qui gravitaient autour de Margot et elle en profite sur les réseaux sociaux pour prendre un ascendant sur ses anciennes tortionnaires.

Elle devient amie avec la bande de Keindra, de jeunes filles noires, Eliana, Syrine, Deborah, Rafia. Mais Justine rencontre Jordan, le petit ami officiel de Margot, celui-ci avait conclu un pacte avec Margot, il était officiellement son petit ami pour cacher son homosexualité et Margot pour cacher un secret...

Justine enquête et découvre que la famille Emeline cache de nombreux secrets, la mère est alcoolique, le père est un joueur invétéré et a besoin de l'aide financière de son frère qui est présent dans la maison...

Un roman social noir français. Harcèlement scolaire, suicide abouti, alcoolisme, addiction au jeu, racisme, discrimination sociale, licenciement économique et inceste sont les thèmes de ce court roman.

La narration à la première personne permet d'entrer frontalement dans les souffrances, les colères et les doutes de la jeune héroïne, victime de harcèlement scolaire et boulimique. L'enquête sur sa camarade de lycée suicidée conduit à faire éclater la vérité, la jeune fille trop parfaite cachait de terribles secrets familiaux.

Cette narratrice est intelligente, studieuse et cultivée et elle a de nombreuses références littéraires. La surabondance des thématiques ne permet pas toujours de donner une réponse à toutes les questions et il est possible de rester dérouté.e par quelques ellipses du récit.
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Je n'aurais jamais entendu parler de ce roman si je n'avais pas regardé une vidéo d'une booktubeuse que j'aime bien.

Justine est une jeune fille victime de harcèlement au sein de son lycée et sur les réseaux sociaux. Et pourtant, ce n'est pas elle qui va se suicider mais Margot, la reine des abeilles, la fille belle, intelligente et populaire. Troublée par cette mort incompréhensible, surtout de son point de vue, Justine fera tout pour en comprendre les raisons.

Comme son titre l'indique, il sera question dans ce roman pour adolescents du harcèlement et du culte des apparences, ce que nous montrons aux autres, et qui a son pendant bien entendu, ce que nous ne voulons surtout pas montrer. Mais ce roman aborde bien d'autres thèmes dont je ne parlerai pas ici pour ne pas trop en dévoiler, car ce roman est court, bien trop court.

Même si sur le fond, c'est très intéressant, qu'il se lit vite et bien, l'autrice, certainement dans un souci de bien faire, en fait trop, justement, en évoquant beaucoup, beaucoup trop de sujets. Ce qui fait qu'en parlant de beaucoup de choses, on n'approfondit pas assez, et qu'on finit par ne parler de rien. Et c'est bien dommage car elle aurait pu sans difficulté s'accrocher à son sujet de départ et dérouler son intrigue comme un thriller (car oui, on veut savoir la raison du suicide de Margot). Pour le coup, il n'y a aucune longueur dans ce roman, il y manque par contre de la densité et de l'épaisseur.

Les personnages sont rapidement abordés, même Justine dont on ne comprend pas trop la "transformation". Je ne suis pas certaine que dans la "vraie" vie cela puisse se dérouler de cette manière. Vous allez me dire qu'on est dans un roman, certes. Mais il est à destination des adolescents et à cet âge-là, sauf en partant dans du bon gros fantastique ou de la SF, on veut du réel, du palpable. le public adolescent est très exigeant (et il a bien raison).

Mais si je passe au-dessus de ces constatations, je peux quand même dire que j'ai trouvé cette lecture plaisante et que j'ai même eu le coeur serré à la fin.

Une dernière chose: je n'aime pas du tout mais alors pas du tout la couverture, notamment les détails sur le côté (il s'agit d'une personne derrière un appareil photo). Cela colle au sujet mais elle m'a mise pour ma part assez mal à l'aise (mais ce n'est que mon opinion).

Lu en septembre 2021
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Le suicide de Margot, une lycéenne riche, belle et populaire, interroge Justine qui pense être son parfait opposé. Elle décide d'enquêter afin de comprendre ce geste qui lui semble totalement incompréhensible.

Comment peut-on avoir tout et vouloir mettre fin à ses jours ?

Mais pour arriver à savoir ce qui s'est passé, elle doit d'abord réussir à intégrer le cercle de ses amis et de sa famille. Or, elle est depuis longtemps harcelée par sa bande. Dès lors, comment faire ?

Un roman qui s'attache à détruire les murs de l'apparence que chacun tente d'ériger autour de soi afin de mieux montrer que les souffrance et les secrets existent dans toutes les catégories sociales et peuvent être partagés.

Alors que le début du récit évoque Margot comme étant mise à l'écart, elle va par ses discussions et rencontres se rendre compte qu'elle a aussi sa part dans son isolement.

Parce qu'elle arrive en définitive à communiquer avec des groupes très différents, elle va pouvoir lever le voile sur le secret de Margot et surout mieux se connaître elle-même et s'intéresset aux autres avec moins de préjugés.

Un récit intéressant, riche et prenant, à lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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le mur des apparences, un titre tellement flou mais si révélateur du monde dans lequel nous vivons. Je l'ai lu d'une traite. En apnée. Incapable de détacher mon attention de cette histoire si prenante. Vivante. Intense. Poignante. C'est un livre à lire, absolument. À relire et à partager dans tous les collèges puis dans les lycées et les universités. Un récit dont on devrait parler, une intrigue qui nous montre l'envers du décor au lycée, les inégalités, le harcèlement, les pressions… tout ce que les adolescents ne partagent pas avec leurs parents, tout ce qu'ils gardent enfouis au plus profond d'eux-mêmes et qui les rongent.

L'histoire est terriblement prenante, on ne veut pas la lâcher. Nous découvrons rapidement le décor de l'intrigue : un lycée, rien qui sorte de l'ordinaire, en apparence. Au coeur de cet établissement, l'auteur va particulièrement s'intéresser à deux jeunes filles autour desquelles vont graviter de très nombreux autres personnages. D'un côté nous avons Margot, une jeune fille qui semble tout avoir pour être heureuse, elle est belle, intelligente, drôle et adorée voire adulée ; d'un autre côté nous avons Justine, une jeune fille isolée qui semble être la risée de certaines personnes, une adolescente effacée qui s'oublie. Deux portraits, deux personnalités, deux destins très différents qui pourtant vont trouver, par la force des choses, des similitudes. Ce livre nous va permettre de voir au-delà des apparences…

Je ne vous spoil rien, tout est précisé dans le résumé : Margot va se suicider. Margot, la reine du Lycée, la Queen, celle que l'on regarde avec des étoiles dans les yeux… Margot n'est plus, elle ne brille plus, ternie par l'ombre de la mort. Son décès est un choc provoquant un tel séisme que personne n'en sort indemne. Ce drame va être l'élément qui va tout déclencher, qui va chambouler le quotidien des lycéens, qui va permettre de briser les codes… le château de cartes s'effondre, l'illusion n'est plus… Tout ce sûr quoi reposait la réputation de Margot va être étudié, analysé, disséqué par Justine.

À travers le suicide de Margot, l'auteur va s'intéresser aux multiples raisons qui peuvent pousser un individu à se suicider, à celles qui sont – semble-t-il – évidentes, mais aussi à celles qui le sont beaucoup moins. Il faut bien souvent réussir à voir au-delà des apparences pour comprendre, pour saisir l'essence des choses et non pas rester en surface. Creuser apparaît comme nécessaire bien que tout ne soit pas beau à déterrer, loin de là. Je peux vous assurer qu'à mesure que l'on approche de la fin, ma gorge s'est nouée tant le poids des révélations devenait lourd, accablant… L'étau se resserrait, imperceptiblement mais sûrement… le piège de cristal se referme sur la poupée qui suffoque à l'intérieur.

La véritable force de ce livre réside dans sa capacité à rendre compte du microcosme qu'est le Lycée, et ce avec énormément de subtilité. L'auteur n'aborde pas uniquement la tragique histoire de Margot, elle dévoile également un pan entier de ce que représente la vie au lycée, que l'on soit populaire ou au contraire le bouc-émissaire. Justine va apprendre, à ses dépens, que la vie de princesse n'est pas aussi rose qu'on l'imagine. Elle apparaît vite comme un personnage étrange voire énigmatique, on va souffrir avec elle, ce qu'elle subit est plus que difficile et elle semble vouloir se venger de tout le mal qu'on lui a infligé. Vient un moment où elle ne parvient plus à faire la distinction entre le bien et le mal, le pouvoir et la connaissance lui monte à la tête d'une manière presque maladive qui fait découvrir aux lecteurs un autre de ses visages.

Lorsqu'une personne se suicide, on cherche généralement à savoir pourquoi. Pour certains, le besoin de faire éclater la vérité apparaît comme une évidence, presque une quête que l'on se doit de résoudre. Faire éclater la vérité au grand jour peut permettre de sortir de l'ombre, de trouver une raison supplémentaire de vivre, de se lever chaque jour. Dans la douleur et l'incompréhension on peut y voir un leitmotiv. Vous n'êtes pas sans savoir que l'on peut cacher bien des choses derrière un sourire, ce livre nous le prouve une fois de plus, aussi glaçante soit la réalité. Les bonnes manières et l'hypocrisie s'avèrent parfois être le lot quotidien de bien des personnes, c'est édifiant.

le mur des apparences c'est aussi un monde à deux vitesses, une histoire dans laquelle on découvre deux univers et plusieurs façons de vivre. de manière très schématique, les riches vivent dans leur monde, accaparés entre illusions et apparences, les moins riches ne vivent pas dans l'opulence mais dans une certaine forme de plénitude voire d'amour de la vie. On découvre ce que chaque milieu perçoit, la façon dont les questions d'amour, de confiance et d'amitié sont abordées. Je pense que le fait de se détacher d'une catégorie en particulier et d'aborder, au contraire, plusieurs milieux sociaux, apporte un véritable plus à l'histoire, un supplément d'âme qui fait que chacun peut s'identifier à un personnage et/ou avoir l'impression d'avoir déjà vécu certaines situations.

Ce livre n'aborde pas que le thème du suicide, de la mort et du deuil, le mur des apparences traite aussi du harcèlement et de la popularité, du poids des conventions sociales et de l'image que l'on doit donner soi. C'est un superbe kaléidoscope de tous les comportements et attitudes des lycéens. A travers ce récit aussi accablant que tétanisant, on prend conscience d'une réalité troublante : les adolescents ne se font pas de cadeaux entre eux, ils vivent dans un monde cruel et impitoyable où l'apparence domine souvent. le titre du livre est superbement bien choisi, qui plus est dans un contexte vraiment bien exploité. Un mur c'est une muraille que l'on érige pour se protéger, une image que l'on va renvoyer à autrui…

Je pense que vous l'aurez compris, le mur des apparences est un livre choc, percutant, un uppercut que l'on reçoit en pleine figure. J'ai adoré ce livre, j'ai adoré le lire et écrire cette chronique, partager avec vous mon ressenti sur un ouvrage aussi intense et bien écrit. Je ne peux que vous conseiller cette lecture, pour les messages que l'auteur délivre, pour les thèmes qui sont abordés, pour la vision du monde que ce récit nous livre. Lisez-le, parlez-en, apprenez à voir au-délà de ce que montre les apparences… Ce livre c'est une ode à la vie et à la tolérance...
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Ce roman débute comme beaucoup d'autres ayant pour thème le harcèlement. Une jeune fille est moquée, prise pour cible parce qu'elle est intelligente et bonne élève et ne correspond pas aux canons décrétés par les harceleurs. Elle confie son mal être, sa révolte muette et son incompréhension. Cependant très vite, l'histoire prend un tournant différent avec le décès de Margot, une icone pour la classe et l'ensemble des Terminales. Justine qui la connait depuis la maternelle n'accepte pas de ne pas comprendre. Elle décide alors de mener l'enquête : pour quelle raison Margot, qui avait tout pour elle, a-t-elle décidé d'en finir ? D'ordinaire en retrait, Justine va prendre des risques et oser des gestes qu'elle n'aurait jamais imaginés.

Gwladys Constant nous propose ici un roman d'une rare justesse. On croit lire un Xe récit sur le harcèlement scolaire et l'on découvre vite que ce n'est qu'un prétexte, le tremplin qui permettra à l'auteure d'aborder d'autres sujets tout aussi graves, tout aussi tus, tout aussi actuels. En entrant dans la tête de ses « ennemis » en apprenant à penser comme eux, Justine va peu à peu reconstituer la vérité, bien loin des apparences derrière lesquelles toutes ces jeunes hyènes se dissimulent. Un jeu dangereux et quelque peu malsain.

Que ce soit Justine ou les personnages secondaires, chacun est décrit avec acuité. L'auteure distille les petits et grands secrets de chacun et quand le masque se fissure, ils apparaissent sous un jour nouveau : détestable, pitoyable ou touchant. Justine ne sera pas épargnée car personne n'est exempt de réaction irrationnelle, née de préjugés et de stéréotypes, même les victimes.

Un roman intelligent et une histoire forte où existe une vraie tension dramatique, le tout soutenu par une plume délicate et percutante à la fois. Une fois entamé, on ne le lâche pas. de plus, et ce n'est pas pour me déplaire, le roman foisonne de références littéraires. Je suis sûre qu'il plaira aux jeunes.
Il fait partie de la sélection du Prix Farniente 2020.
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J'aime tellement cet éditeur et ce livre ne déroge pas à la règle tout comme l'autrice dont vous entendrez parler à nouveau bientôt. Ce livre aborde énormément de thèmes. En faire la liste serait long mais je vais vous mettre ceux qui m'ont marqué : le harcèlement, le suicide, l'amitié, le chômage, les apparences (évident au vu titre), les stéréotypes, l'histoire (par le biais du Congo), les différences quelque soit le type de différence...En 160 pages.


Autant vous dire que l'autrice ne prend pas de gants. Elle va droit au but et ne prend pas de détours sauf à la fin et je comprends. Rien que le sous-entendu est glaçant. Si elle avait écrit les choses telle quelle, je ne suis pas sûre que le reste du roman aurait été présent. En effet, on suit une jeune fille prénommée Justine victime de harcèlement. Tout est fait pour qu'elle mette fin à ses jours. Pourtant, ce n'est pas elle qui va le faire mais Margot, la fille la plus populaire du lycée.


Justine va essayer de comprendre pour quoi d'une manière assez surprenante. Tout en menant son enquête, elle va apprendre beaucoup de choses et ouvrir les yeux sur d'autres. Sa réflexion sur le mur des apparences est d'une justesse incroyable. La discussion vers la fin entre elle et sa professeur de français est parfaite. J'ai beaucoup apprécié ce que dit l'héroïne. Elle est loin d'être parfaite mais son évolution l'est. Parce que justement, elle ne devient pas parfaitement. Elle reste toujours elle-même tout en sortant de sa carapace.


D'autres personnages apparaissent. Ludmilla, la petite soeur de Margot, est adorable. J'ai beaucoup aimé son lien avec Justine. Jordan, ex petit ami de Margot, se montre mordant et cynique. J'avoue ne pas avoir compris qu'il manque, au moins de curiosité et face preuve d'égoïsme ou de survie, selon le point de vue, au point d'en oublier l'autre. Jessica s'avère loin d'être celle que l'on pense et se montre plu sensible. Enfin, j'ai adoré les lionnes et leur franc parlé. C'est peut-être les seules qui se montrent parfaitement honnêtes envers Justine.


Concernant le dénouement, j'ai été stupéfaite. Je m'attendais à tellement de choses probablement stéréotypées. La découverte de Justine est juste horrible. Elle-même ne doit pas se douter un seul instant de ce qu'elle va découvrir en se lançant dans cette aventure. C'est d'ailleurs par ce biais qu'on découvre le thème de l'injustice. Je pense que beaucoup l'oublieront mais moi non. La mère de Margot montre un visage que j'ai détesté. Déjà eau cours de ma lecture, elle m'a dégoûté mais au dénouement, pour moi elle était pire qu'un autre personnage dont je n'ai pas parlé volontairement.


En bref, j'ai adoré ce moment quand bien même la fin est glaçante mais ce sujet, que je n'ai pas nommé existe. Il faut bien en parler.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Juliette se fait harceler au lycée par une bande qu'elle surnomme les hyènes, menée apparemment par Margot qui est dans la même classe qu'elle depuis l'école primaire. Margot est belle, vit dans une maison bien plus luxueuse que Juliette, se fait inviter partout, est populaire, bref elle semble tout avoir pour être heureuse. Jusqu'au jour où elle se suicide en se tranchant les veines dans sa baignoire, sans que personne ne comprenne pourquoi. Juliette veut savoir, et ne va pas hésiter à « fouiner » pour découvrir le fin mot de l'histoire. Sa quête de vérité va peu à peu changer sa vie : en s'emparant des carnets secrets de Margot, elle va très vite en savoir bien plus que les prétendues amies de celles-ci (elle va d'ailleurs utiliser le contenu de ces carnets pour se faire passer pour l'amie cachée de Margot) et grâce à ce subterfuge devenir à son tour populaire auprès des hyènes et se rapprocher de Ludmilla, petite soeur de Margot. Elle va également découvrir un autre groupe de sa classe totalement différent, de jeunes noires vivant dans une cité proche, avec qui elle noue des liens bien plus authentiques. Grâce au contenu des carnets et à la confession inattendue de l'ex-petit ami de Margot, Juliette comprend peu à peu ce qui se cachait derrière l'apparente perfection de la vie de celle-ci.

Ce que j'en ai pensé : le sujet est hélas toujours d'actualité, surtout concernant le harcèlement direct et par le biais des réseaux sociaux. Ce qui fait l'originalité de ce court roman, c'est que la jeune fille qui se suicide n'est pas celle qui est harcelée, mais celle qui semble parfaitement heureuse. Mais qui en fait est en butte à un ignoble chantage pour que sa famille puisse maintenir les apparences. Ce sont les thèmes sous-jacents qui vont finalement prendre le pas et donner plus d'intérêt au livre. Par contre l'amitié soudaine qui lie Juliette aux 2 groupes totalement incompatibles de sa classe me semble irréaliste et surfaite. Je n'ai pas été convaincue par ce roman, même si l'idée qu'il faut parfois chercher au-delà des apparences est juste et plutôt bien traitée.

Conclusion : je conseillerais ce roman pour des « petits lecteurs » de 3è-2nde
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Justine est lycéenne et subit depuis très longtemps les moqueries de ses camarades. le jour où elle apprend le suicide de Margot, qui représente à ses yeux tout ce qui peut être enviable, elle s'interroge. Comment est-ce possible qu'une fille qui en apparence a tout pour être heureuse mette fin à ses jours ? Elle va mener sa petite enquête, en faisant croire qu'elle était amie avec Margot incognito. Elle va récupérer les journaux intimes de celle-ci chez elle, prétextant reprendre des livres qu'elle lui aurait empruntés. Personne ne va vraiment être dupe de son petit manège mais elle saura tirer profit des informations contenues dans les journaux pour faire taire les gens.
Finalement Justine n'est pas un personnage que l'on plaint : elle a une telle noirceur en elle, elle est tellement plaine d'aigreur et de rancune qu'elle n'a aucun état d'âme, aucun scrupule. Elle ne recule devant rien pour assouvir sa soif de savoir. Il y a quelque chose de malsain dans son comportement, à tenter de tirer profit des récits d'une disparue (« Margot était une morte très utile »)
Un roman qui aborde pas mal de sujets. On ne sait finalement jamais ce qui se cache derrière le comportement d'une personne, on ne peut que faire des hypothèses et se fier aux apparences, qui bien souvent ne donnent qu'un jugement trop hâtif et en-deçà de la vérité.
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