un livre de voyageur mais de ces aventures qui bouleversent l'être intérieur ou est-ce l'inverse...
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Ecrit par une pionnière de l'océanographie, ce livre d'une écriture riche reste un peu technique, il comprend déja de bonnes analyses malheureusement toujours d'actualité ( surpêche, compétition entre états...)
Je pense à réserver aux initiés
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L'harmonie? un grondement énorme et cadencé, d'où jaillissent les ultra-sons des mélodies éternelles...que nos oreilles ne peuvent entendre; alors chacun en soi les invente...
La houle est lente et profonde, le bateau tangue ; à chaque levée, le gaillard frissonne et bute dans l'eau. Le bateau n'est pas libre. Derrière lui, l'énorme chalut racle les fonds, à chaque levée le chalut rappelle et le gaillard retombe, freiné, et l'eau gicle, molle, et l'horizon devant nous recule, et l'horizon derrière nous avance, et Viking, à midi ou à minuit, au centre d'un cercle d'impitoyable jour, hache la mer comme une lourde bête.
Alors, qu'allons-nous faire de l'océan ?
A l'échelle de la prévision consciente, aucune sorte de projet n'existe.
Dans l'empirisme des immédiates réalités, l'océan est pour nous avec évidence le récipient dans lequel se déversent nos égouts collecteurs, c'est-à-dire les fleuves, lesquels reçoivent de grosses rivières, lesquelles sont nourries de plus petites, de telle sorte qu'aucun résidu industriel ou ménager d'un pays entier ne risque d'être oublié sur la terre ferme : on peut être sûr que toutes les ordures des peuples aboutissent aux rivages de la mer.
Anita Conti pionnière de l'océanographie.