Garrett, détective privé, tome 3 : Pour quelques deniers de cuivre

S'il y a un détective à Tonnefaire qui jouit d'une excellente réputation, c'est bien Garrett. Déterminé, rusé, doté de puissants alliés (en haut comme en bas de l'échelle) : l'enquêteur affiche un taux de réussite qui ne manque pas d'attirer tout le gratin de la ville. Sauf que notre ami aimerait bien qu'on lui lâche un peu la grappe. Accepter une ou deux affaires de temps en temps pour se payer de quoi vivre, c'est inévitable, mais s'embarquer dans des enquêtes dangereuses, très peu pour lui. Sauf si la demande vient d'une jolie femme, bien sûr... Alors il rechigne, tempête, boude et refuse jusqu'à ce que sa curiosité et sa galanterie finissent par le trahir : on n'abandonne pas une demoiselle en détresse ! Et tant pis si les demoiselles concernées sont dotées d'un caractère impossible et n'ont rien à voir avec les pauvres petites choses fragiles qu'on s'imagine. Bien évidemment ce qui commence comme une simple enquête de routine va vite prendre des proportions plus conséquentes. Cette fois, c'est avec le clergé que notre détective à maille à partir, ou plutôt avec ceux qui lui cherchent des noises. Depuis le vol de précieuses reliques et l'accumulation de révélations sur le manque de moralité de certains prêtres, tout le monde est sur les dents ! Glen Cook construit son enquête avec la même habilité que dans les précédents tomes, enchaînant avec un beau sens du rythme récoltes d'indices, fausses pistes, confrontations et révélations.

Si on peut être tenté de lui reprocher la tendance de son héros à se laisser porter par les événements, ou bien sa manie de multiplier (parfois à l'excès) les fils de son intrigue, il faut reconnaître que l'auteur sait ce qu'il fait, et le fait bien. Après le Cantar et les quartiers de la bonne société de Tonnefaire, cette troisième enquête nous entraîne dans des endroits bien plus mal famés, à l'image de Doucecroupe, célèbre lieu de débauche où tous les excès et lubies sont permis. le lecteur continue donc de se familiariser avec la pègre de la ville : l'elfe Morlet et sa passion pour le végétal (et les cambriolages...), Chodo, le parrain de la mafia locale, sans oublier Tarpo Tête-de-pioche ou encore les Soeurs de l'Infortune. L'introduction du personnage de Maya, leader de cette bande d'amazones urbaines dépenaillées, est d'ailleurs une excellente idée et promet de futures belles crises d'apoplexies au détective. L'humour est évidemment toujours au rendez-vous, Garrett posant sur lui-même un regard relativement lucide et pratiquant volontiers l'autodérision. Sous ses dehors de vétéran bougon et solitaire, notre détective cache ainsi une sensibilité et des élans chevaleresques qui lui jouent souvent des tours mais renforcent l'attachement du lecteur. Si l'action se situe une fois encore à Tonnefaire, l'auteur continue l'air de rien à nous tenir informé de la situation au Cantar... et l'évolution de cette guerre ouvre d'intéressantes perspectives pour la suite...

« Pour quelques deniers de cuivre » s'inscrit donc dans la droite lignée des précédents tomes. Enquête alambiquée mais intrigante, subtil dosage entre humour et drame, univers riche et personnages haut-en-couleur : la recette reste la même et le résultat est toujours aussi savoureux.

Garrett Détective privé t3 Pour quelques deniers de cuivre... Je dépile, il s'est retrouvé dessus...

Pitch :
Mais qu'est ce qu'ils ont tous a venir pour lui proposer du boulot ? Lui il se sent très bien en en foutant pas une... Mais là, celle-là, elle a dû faire des yeux doux à Dean pour qu'il la fasse rentrer, la reine des glaces par excellence, la reine des menteuses aussi sûrement... Nan il le sent pas... il a pas envie... En plus elle lui a filé une bourse bien remplie pour les frais en avance...
Genre comme ça t'es coincé, mais même pas, il refile le taf à un autre, argent compris, soyons propre. Pi v'la un autre zig, qui vient lui baver dans l'oreille, et même s'il est riche et qu'il amène une gracieuse offrande faite de bonne bière... là son histoire elle pue du cul, lui et la religion ça fait deux... il en veut pas ! Désolé gars, mais non...
Seulement... depuis qu'ils sont passés on a tenté de lui faire la peau, et le gars à qui il avait refilé le bébé s'est fait dessouder... C'est ti quoi c't'histoire ?...

En ville il se passe des trucs louches, Titi lui gueule dessus histoire d'avoir de chouettes réconciliations, L'Homme-Mort ronfle comme un sonneur alors qu'il aurait bien besoin de lui, c'te vieille carne, Dean en peut plus de ses nièces et squatte plus qu'il n'est nécessaire (elles le rendent dingue !), Morlet le tanne pour un régime sain à coup de jus de carotte, Maya s'est faite enlever, et la reine des glaces a disparue... et si on rajoute un intérêt soudain de Chodo le roi de la pègre pour sa personne, ça commence à faire beaucoup !
Mais dans quel sac de noeuds s'est il encore fourré ?!

J'adore !
J'adore Garrett... j'adore cet humour, ce monde. J'adore épicétou !
Alors ouais c'est pas de la grande littérature, et alors qu'est ce qu'on s'en fout ?!

C'est bien fait, tous les codes du polar hard boiled ( même si on remplace le bourbon par des binouzes) sont là, lucidité et cynisme compris, humour pince sans rire. Tous les codes de la fantasy, les races, la magie, avec un côté humour décalé...

Même si c'est drôle, c'est aussi sombre et violent. Une ville où les petites filles crament leur papa... Où il fait pas bon d'être métis. Une ville foisonnante, même si Garrett, enquête oblige, va devoir aller traîner ses basques dans ceux mal famés, Doucecroupe en l'occurrence. Et pi y a toujours la guerre, elle dure, une des raisons d'ailleurs de pourquoi les nièces trouvent pas de maris...

Une enquête où on est comme le Garrett, on se laisse porter, et où on est comme lui, on sent bien qu'on rate des trucs niveau indices et que ça nous agace... allez on verra bien, on se doute que tout se dénouera bien un jour où l'autre...

Et je me rends compte que y en a plein d'autres... chouette chouette, va falloir que je me trouve ça !

C'est ma troisième virée en compagnie de Garret et je prends toujours autant de plaisir en sa compagnie, pourtant si l'humour est toujours aussi présent, il s'agit sans contestation d'un opus résolument estampillé "dark fantasy", c'est assez violent ma foi, on retrouve là l'auteur de la compagnie noire ;)
Donc j'ai aimé, oui, cela dit je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'intrigue, ni par l'enchaînement des événements. L'introduction est plutôt classique, l'intrigue quant à elle m'a parue laborieuse, ce qui donne un rythme assez étrange.
Étrange car l'auteur nous sert sa galerie de personnages auxquels nous nous sommes désormais habitués, et ils vont tant bien que mal s'intégrer à l'histoire, une intrigue à laquelle j'ai eu un peu de mal à m'intéresser, mais je ne dirais pas pourquoi, juste mon ressenti ;)
Reste donc cet univers si particulier et notre Garret au coeur d'artichaut qui suffit largement à prendre plaisir à cette lecture, rassurez-vous, c'est bien quand même :)

Troisième aventure de Garrett, notre détective si particulier. Elle n'épargne pas notre héros qui a peu de temps pour se reposer dans cette histoire avec toutes ses religions et ses bandes de petits criminels à ses trousses.
Critique légère de la religion, enquête policière pour retrouver des reliques, sorcellerie sont au coeur de ce livre où l'on en apprend enfin un peu plus sur les rondruns et leur grands pouvoirs.
Une très bonne histoire. Et s'il vous plait, chers éditeurs, si vous passez par là, est-il possible de reprendre cette série en poche? Vous feriez au moins un heureux.

Un 3ème tome toujours aussi bon! ici, Garrett se fera encore avoir par une femme. Eh oui, comment pourrait-il résister lorsqu'une jolie blonde aux jambes interminables lui propose un pactole pour résoudre une affaire apparemment simple ? Mais voilà, avec Garrett rien n'est jamais simple et le voilà reparti dans une aventure où il peinera à en voir la fin.