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Jean-Bernard Piat (Traducteur)
EAN : 9782070381661
Gallimard (28/08/1989)
3.53/5   17 notes
Résumé :
Un soir, dans Londres, le cadavre d'un vieil ivrogne est découvert avec les membres brisés et plusieurs marques de sévices à la tête. Cette affaire banale n'intéresse guère la police criminelle qui la confie au narrateur anonyme, un enquêteur de la section A14, le service des décès non éclaircis. La victime s'appelait Staniland. Il tenait une sorte de journal de bord et s'enregistrait sur cassettes. Grâce à ces documents, le narrateur va s'imprégner de la personnali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mon troisième COOK hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii… Encore un régal !

Avec Cook, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer !

En effet, l'auteur Robin Cook (II sous Babélio) possède un homonyme américain, ce qui complique considérablement la recherche de cet auteur sur internet ou dans les médiathèques.

Pour couronner le tout, édité en Français en 1984 sous le titre « On ne meurt que deux fois », ce roman a été renommé « Il est mort les yeux ouverts » comme le titre original en anglais pour ne pas faire doublon avec un autre roman de Ian Fleming avec le fameux James Bond.

Vous comprenez alors que pour mettre la main sur le premier opus de la série consacrée à l'Usine, il faut vraiment se lever de bonne heure.

Il y a bientôt un an, n'étant pas au courant de tout cet imbroglio autour de Cook, j'avais entamé cette série sans le savoir par le second opus « Les mois d'avril sont meurtriers » mêlant cuisine macabre et humour anglais et poursuivi par le quatrième tome « J'étais Dora Suarez » dont les victimes sont mortes à coup de hache pour la bien dénommée Dora Suarez et balancée tête la première dans une horloge pour sa copine Betty. ♫ Ding dong, ding dong…♪

Sans tambour ni trompette, au sein du service A14 du commissariat de Poland Street, dit l'Usine, le sergent au caractère bien trempé, est affecté sur « les décès non éclaircis », sans importance pour la presse et le grand public.

Dès le début du roman, le cadavre de Charles Staniland, 51 ans et nez typique d'un alcoolique à la dérive, est découvert à Albratros road à Londres. le sergent dépêché sur l'affaire constate l'atrocité des coups portés au pauvre Staniland, jambes et bras cassés et la partie droite de la tête déchiquetée. Inspectant en détail le logement insalubre de la victime, le Sergent découvre miraculeusement des écrits et des cassettes délivrant de nombreux secrets cachés de l'homme défunt qui rêvait en fin de compte d'être écrivain.

Mais des femmes vont bouleverser le destin de cet homme. Charlotte, sa fille, avec laquelle la relation est impossible. Barbara Spark, une femme fatale sensée remplacer le vide abyssal laissé par le départ de sa femme Betty.

Contrairement aux apparences, sur les trois romans de la série que j'ai lus, ce roman de Robin Cook est le moins sanglant et le moins violent. Bien entendu, tout étant relatif chez cet auteur, vous tomberez comme il se doit sur des personnages caractériels et largement dérangés. Mais pour ceux qui veulent découvrir l'univers de Robin Cook, ce livre me parait être une bonne entrée en matière. Ce qui tombe plutôt bien pour un premier roman de la série.

Bien au delà de ce roman, Robin Cook figure parmi les très rares romanciers dont l'écriture et le style me font vibrer dès la première page. Contrairement à l'excellent ouvrage de Rash « Un pied au paradis » reposant entièrement sur la construction imparable du récit, Robin Cook impose au lecteur un phrasé, une atmosphère et un vocabulaire reconnaissable immédiatement qui vous embarque ailleurs. Dans l'enfer de la déchéance humaine…très, très loin du paradis.

Dans les enquêtes du sergent, Robin Cook semble ne faire qu'un avec son héros et ses personnages et donne le sentiment d'y insérer une part autobiographique avec le récit du séjour de Staniland à Duéjouls en France.

En conclusion, même si je préfère « Les mois d'avril sont meurtriers » pour son humour noir ravageur, ce roman montre à quel point Cook est l'un des plus grands écrivains du roman noir au milieu de l'armada américaine hégémonique. Pour compléter la série à l'Usine qui me marquera à vie, il me tarde de dénicher le troisième tome de la série « Comment vivent les morts ».

Excellente lecture à tous...
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Comme notre sergent sans nom de l'Usine (Section A14 – le service des décès non éclaircis) le dit si bien "C'est une affaire dans laquelle il faut extraire la vérité petit à petit, pas taper dessus avec une matraque".

Je ne le savais pas mais ce roman est le premier consacré à l'Usine et moi, bien entendu, je les ai fais dans le désordre.

Il fallait tout de même oser créer un sergent de police atypique et ne pas lui donner de nom ! Et ça marche puisque je suis attachée à ce sergent qui enquête à son aise mais ne lâche rien !

Ici, un homme est mort, tabassé à mort. Charles Staniland, 51 ans. C'était un alcoolique qui vivait dans une maison délabrée, et, au travers de ses récits qu'il a laissé ou des cassettes audio qu'il a enregistré (l'ancêtre du CD), notre sergent va en apprendre plus sur sa vie et remonter la piste patiemment, en tirant sa crampe de temps en temps.

Ces documents, notre sergent va nous les faire découvrir en même temps que lui et notre enquêteur acharné à découvrir la vérité va s'imprégner de la personnalité du mort, côtoyer ses anciennes fréquentations, son ex-femme, sa maîtresse pour tenter de faire toute la lumière sur ce crime atroce.

Si j'ai aimé retrouver le style d'écriture de Cook, mes préférés de la série resteront "Les mois d'avril sont meurtriers" pour son humour noir qui m'avait fait rire et le magnifique "J'étais Dora Suarez" qui culmine très haut.

Celui-ci est moins violent que les deux autres sus-nommés, il y a moins de sang et pas de morceaux de cadavres qui trainent partout…

Malgré tout, n'allez pas croire que vous allez faire une ballade agréable !

Que nenni ! Durant l'enquête de notre sergent sans nom, vous allez découvrir un pan de la ville de Londres qui ne figure pas sur votre guide du Routard habituel (uniquement sur l'édition limitée « Bas-fond ») car ici, on côtoie la misère humaine dans toute sa splendeur !

Le livre aurait pu s'intituler « Ballade dans les ténèbres » tant notre sergent va progresser à l'aveugle, sans trop savoir où il va, interrogeant tout le monde qui a côtoyé le mort et même de ceux qui ne le connaissaient pas dans le but de trouver un indice.

La plume de Cook est acide, sa peinture de l'Angleterre des années 80 n'est pas tendre, il vous promène dans les lieux de misère mieux qu'un tour-operator et il vous déposera à la fin en vous plantant là, dans une chambre misérable, pas gêné de vous abandonner dans ce lieu où vous n'auriez pas mis les pieds de votre plein gré.

Un roman noir qui baigne dans les ténèbres, sans rayon de soleil, juste un plan-cul pour donner un peu de plaisir à notre sergent sans nom durant ses investigations.

Une enquête qui pourrait passer en second plan tant le reste de l'histoire est plus importante grâce à ses personnages caractériels et avec des cases en moins !

Robin Cook l(anglais) est assurément un grand monsieur du roman noir anglais et commencer par ce roman pour le découvrir est un bon plan, assurément !

Ensuite, faut lire impérativement les trois autres, dont 2 sont magistraux !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce vieux raté, assassiné comme un clochard dans les faubourg de londres,et qui avait raconté sa vie triste et passionnée sur des cassettes,pourqoui me fascinait-il ?nous compagnons de misére dans notre mal d'amour;dans notre mal de vivre.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ce soir c'était un groupe de jeunes musiciens qui venaient du Royal Albert Hall, en face. Ils entrèrent d'un pas lourd, lent et laissèrent choir par terre des instruments dans leurs étuis; les étuis avaient grosso modo la forme de roubignolles de taureau.
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- Mort depuis longtemps?
- Environ douze heures.
- J'arrive le temps de faire le trajet.

Je raccrochais et me dis : "Quelle importance, le temps que ça va me prendre? Il est mort, non?"
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Des jeunes gens qui se tenaient serrés entraient d'un pas nonchalant dans les restaurants et une jeune lune se dandinait au dessus de la Tamise, escortée d'un nuage unique.
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— Tu as été aveugle jusqu'ici. Tu n'as pas découvert ce qu'est la passion. Tu as eu beaucoup d'hommes, mais tu n'as pas vraiment pris de plaisir avec eux.
— Tu n'es pas loin de la vérité.
— Tu as déjà eu un orgasme ?
— J'en ai entendu parler. Je ne crois pas que j'en aie déjà eu un.
— Si tu en avais eu un, tu l'aurais su. Ça se pourrait cette fois-ci.
— Bah, tiens.
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L'une des plus grandes formes de courage, c'est d'accepter sa destinée, et je l'admirais de vivre avec son handicap sans en rendre personne responsable.
c'est qu'elle est éternelle.

La plus effrayante responsabilité avec la pierre, [...] c'est qu'elle est éternelle.
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Video de Robin Cook (II) (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robin Cook (II)
Bande-annonce de "On ne meurt que deux fois" de Jacques Deray avec Michel Serrault, Charlotte Rampling.
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