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Critique de jeranjou


Mon troisième COOK hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii… Encore un régal !

Avec Cook, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer !

En effet, l'auteur Robin Cook (II sous Babélio) possède un homonyme américain, ce qui complique considérablement la recherche de cet auteur sur internet ou dans les médiathèques.

Pour couronner le tout, édité en Français en 1984 sous le titre « On ne meurt que deux fois », ce roman a été renommé « Il est mort les yeux ouverts » comme le titre original en anglais pour ne pas faire doublon avec un autre roman de Ian Fleming avec le fameux James Bond.

Vous comprenez alors que pour mettre la main sur le premier opus de la série consacrée à l'Usine, il faut vraiment se lever de bonne heure.

Il y a bientôt un an, n'étant pas au courant de tout cet imbroglio autour de Cook, j'avais entamé cette série sans le savoir par le second opus « Les mois d'avril sont meurtriers » mêlant cuisine macabre et humour anglais et poursuivi par le quatrième tome « J'étais Dora Suarez » dont les victimes sont mortes à coup de hache pour la bien dénommée Dora Suarez et balancée tête la première dans une horloge pour sa copine Betty. ♫ Ding dong, ding dong…♪

Sans tambour ni trompette, au sein du service A14 du commissariat de Poland Street, dit l'Usine, le sergent au caractère bien trempé, est affecté sur « les décès non éclaircis », sans importance pour la presse et le grand public.

Dès le début du roman, le cadavre de Charles Staniland, 51 ans et nez typique d'un alcoolique à la dérive, est découvert à Albratros road à Londres. le sergent dépêché sur l'affaire constate l'atrocité des coups portés au pauvre Staniland, jambes et bras cassés et la partie droite de la tête déchiquetée. Inspectant en détail le logement insalubre de la victime, le Sergent découvre miraculeusement des écrits et des cassettes délivrant de nombreux secrets cachés de l'homme défunt qui rêvait en fin de compte d'être écrivain.

Mais des femmes vont bouleverser le destin de cet homme. Charlotte, sa fille, avec laquelle la relation est impossible. Barbara Spark, une femme fatale sensée remplacer le vide abyssal laissé par le départ de sa femme Betty.

Contrairement aux apparences, sur les trois romans de la série que j'ai lus, ce roman de Robin Cook est le moins sanglant et le moins violent. Bien entendu, tout étant relatif chez cet auteur, vous tomberez comme il se doit sur des personnages caractériels et largement dérangés. Mais pour ceux qui veulent découvrir l'univers de Robin Cook, ce livre me parait être une bonne entrée en matière. Ce qui tombe plutôt bien pour un premier roman de la série.

Bien au delà de ce roman, Robin Cook figure parmi les très rares romanciers dont l'écriture et le style me font vibrer dès la première page. Contrairement à l'excellent ouvrage de Rash « Un pied au paradis » reposant entièrement sur la construction imparable du récit, Robin Cook impose au lecteur un phrasé, une atmosphère et un vocabulaire reconnaissable immédiatement qui vous embarque ailleurs. Dans l'enfer de la déchéance humaine…très, très loin du paradis.

Dans les enquêtes du sergent, Robin Cook semble ne faire qu'un avec son héros et ses personnages et donne le sentiment d'y insérer une part autobiographique avec le récit du séjour de Staniland à Duéjouls en France.

En conclusion, même si je préfère « Les mois d'avril sont meurtriers » pour son humour noir ravageur, ce roman montre à quel point Cook est l'un des plus grands écrivains du roman noir au milieu de l'armada américaine hégémonique. Pour compléter la série à l'Usine qui me marquera à vie, il me tarde de dénicher le troisième tome de la série « Comment vivent les morts ».

Excellente lecture à tous...
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