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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dora Suarez est une jeune prostituée littéralement massacrée. L'amie qui l'héberge est elle aussi victime du tueur, lequel abat enfin, la même nuit, le propriétaire d'un club sulfureux. le policier, qui reste anonyme tout le long du roman, mène l'enquête et fait rapidement le lien entre les trois assassinats. Et c'est grâce à ses contacts avec la presse, ainsi que la pègre, qu'il retrouve la trace du meurtrier pour rendre la justice à sa façon.

Ainsi présentée l'intrigue de J'étais Dora Suarez peut paraître simpliste. Mais ce serait oublier que son propos principal est ailleurs, plus précisément dans l'humanisme de son personnage principal. Car le policier est doté d'une véritable empathie pour Dora Suarez, parvenant presque à la faire revivre dans ses pensées intimes torturées. A contrario, la quête du meurtrier se transforme en une véritable descente dans les enfers de l'âme humaine, vivant littéralement le mal qu'il incarne de l'intérieur.

Rarement roman n'a été aussi noir. Mais rarement aussi la sensibilité d'un personnage n'a été aussi exacerbée et rendue comme telle par un écrivain. Cela explique bien sûr le sous-titre du roman (Un roman en deuil), mais aussi le fait que le lecteur le referme marqué à jamais par cette lecture.
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Le moins que l'on puisse dire de ce roman de l'anglais Robin Cook*, c'est qu'il est noir… Une noirceur qui tient certes en partie à son synopsis (l'assassinat, à coups de hache, de Dora Suarez ainsi que de sa logeuse et amie Betty), mais qui est surtout due à la personnalité de son narrateur, l'inspecteur chargé de l'enquête. Après avoir été suspendu pendant un an de ses fonctions pour avoir malmené un de ses collègues, il est rappelé au sein de son service, l'A14 (celui des décès non élucidés), qui manque de personnel. Comme beaucoup d'antihéros de polar, il traîne avec lui de douloureux souvenirs personnels… mais c'est surtout sa vision du monde et le rapport particulier qu'il entretient avec la victime du meurtre, qui en font un personnage atypique. Il n'a que mépris pour l'ambition, qu'il considère comme incompatible avec la foi nécessaire pour accomplir sa mission avec efficacité, une mission qu'il envisage comme un sacerdoce, dont le but est d'apporter son infime contribution à l'avènement d'une société moins dangereuse, moins injuste pour les faibles et les exclus. Et puis, sa place est dans la rue : c'est de là qu'il vient, c'est sur le terrain qu'il pense pouvoir être le plus efficace, et c'est le milieu qu'il connaît le mieux.

Ce qui compte par-dessus tout, pour notre inspecteur, c'est la victime. D'ailleurs, le lecteur ne connaîtra pas le nom de l'enquêteur, quand celui de Dora est parfois répété comme une litanie…
Et c'est un sentiment très fort qui lie le policier à celle qu'il veut absolument venger, qui représente à ses yeux toutes les victimes, parce qu'elle est morte dans d'horribles souffrances, et parce que de son vivant, elle fut bafouée, utilisée, martyrisée… La façon qu'il a de mener son enquête confine à l'obsession, il donne parfois presque le sentiment de flirter avec la folie, d'être plus à l'aise avec les morts –et les fantômes ?- que les vivants, de lire dans les pensées du meurtrier.
Cette affaire est aussi une mise à l'épreuve pour lui à titre personnel : il est envahi d'une fureur qui le ronge, et il sent bien qu'il est à deux doigts de perdre tout contrôle sur cette colère qui l'anime.

« Parfois je me sens tellement oppressé par le crime que je crains de perdre la raison (…). Ce n'est pas seulement à cause de la terreur que les circonstances d'un meurtre m'inspirent, mais de la souffrance gratuite qui menace et frappe les gens –voilà ma souffrance ».

« J'étais Dora Suarez » est un roman très fort, très désespéré, pour lequel Robin Cook a su créer un personnage marquant et inhabituel.

(*A ne pas confondre avec son homonyme américain, le « Mary Higgins Clark » du thriller médical).
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'Usine 4: J'étais Dora Suarez (1990) - On n'aura jamais été aussi loin dans le sordide ; par malheur l'histoire est ici parfaitement crédible. le cadavre d'une jeune fille est retrouvé dans un appartement ; l'autopsie révélera d'étranges séquelles et notre flic va s'acharner à reconstituer la vie de Dora et nouer avec elle une étrange fusion. La victime est découverte dès le départ ; une compassion extrême (et difficilement compréhensible à ce point) va habiter l'inspecteur tout au long de l'enquête. Cette descente dans l'enfer de la société des hommes n'est pas gratuite ; elle donne un éclairage inédit des maux de la société britannique en partant du fond des fonds, en faisant remonter à la surface une espèce de monstre figuré qui s'est alimenté pendant des années des déviances, anomalies et dysfonctionnements jamais combattus. Il s'agit du roman le plus souvent loué de cet auteur. Néanmoins, en deçà du formidable 3e épisode, "Comment vivent les morts".
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Dora Suarez est sauvagement assassinée à coups de hache par un tueur psychopathe qui fut son amant. Cet homme, sous des apparences de séducteur, est complètement fou, il se mutile le sexe, décapite les femmes qu'il tue et autres atrocités. Un policier mis sur la touche, solitaire et détesté par la plupart de ses collègues, va être rappelé pour élucider l'affaire. Ce sera l'enquête de sa vie car à travers le journal intime de Dora, il tombera amoureux de la jeune femme au destin tragique.
Ce roman est d'une noirceur abyssale. Il faut s'accrocher pour lire ces descriptions glauques, pour suivre ce policier antipathique dans son enquête au sein de la pègre londonienne. Mais on lit jusqu'au bout car il se dégage de ce livre une ambiance triste et vénéneuse à laquelle on ne peut rester insensible.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Noir, c'est noir... La narration est originale, alternant la troisième personne (surtout au début et à la fin) quand il s'agit du point de vue du tueur, et la première personne pour le point de vue du policier, qui reste sans nom tout au long du récit. Ce policier est un vrai écorché, sa femme avait sombré dans la folie et assassiné leur fille de neuf ans. Il mène l'enquête à sa façon, presque seul, il n'accepte l'aide que de l'enquêteur chargé du meurtre de Roanna. Où l'on touche de près la corruption de la police, mais notre enquêteur ne se laisse pas acheter, et la contamination criminelle de filles pour satisfaire de riches atteints (et le sachant) du SIDA.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Si je l'avais chroniqué immédiatement après l'avoir lu, j'aurais écrit ne pas l'avoir apprécié.

Mais avec le recul, il est effroyablement marquant.

L'intrigue passe au second plan. Il n'y a pas vraiment de suspense. Au début du roman, un psychopathe complétement fou tue sauvagement deux femmes avec une cruauté quasiment insoutenable. La première est Dora Suarez et la deuxième, sa voisine, une dame âgée qui a surpris " le tueur" et dont celui-ci a encastré la tête dans l'horloge.

Mais la question du "pourquoi ?" passe au second plan. le criminel est cinglé et le crime, abject. Mais c'est la victime qui est au centre de l'intrigue. Pourquoi le soir du crime Dora Suarez avait-elle revêtu sa plus belle robe ? Pourquoi a-t-elle tendu les mains vers la hache du meurtrier ? Pourquoi s'était-elle lavée, parée comme pour une nuit de noces ? Pourquoi sentait-elle bon le shampoing à la pomme alors qu'elle savait qu'elle allait mourir ?
Comment une jeune femme de trente ans pouvait-elle à ce point appeler la mort de ses voeux ?

Au-delà de la souffrance, elle n'avait même pas la force de se suicider.
Le détective chargé de l'enquête, lui-même très tourmenté, radié de la police et rappelé pour élucider cette boucherie, succombe progressivement au charme vénéneux de la morte, remontant le fil du temps jusqu'au meurtrier mais surtout jusqu'à celle qu'il n'a pas su sauver.

S'exhale de toute cette noirceur une poésie funèbre qui hante longtemps le lecteur.
Comme si cette histoire sordide était finalement de celles qu'on ne remarque pas, d'une noirceur insoutenable et parfaitement crédible. Combien de Dora Suarez ?
Lien : http://lectiole.canalblog.co..
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Un thriller qui remue, intelligent et sans concession. Il faut avoir le coeur bien accroché parce que l'auteur ne s'embarrasse ni avec les sentiments ni avec ce genre de petits détails qui ne vous font pas dormir la nuit. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un policier aussi haletant et aussi perturbant. Vous serez captivé par Dora Suarez et vous adorerez l'enquêteur, un homme qui parle sans filtre et qui préfère sa liberté aux honneurs et aux flatteries.
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Robin Cook nous offre un tableau époustouflant! Tout est très bon dans ce livre: les descriptions des scènes, le caractère franc et direct du policier anonyme qui occupe le centre du récit, le criminel poisseux, le crime odieux... bon, certes, je comprends qu'on puisse émettre certaines réserves face au portrait assez "chien" qui sous-jacent au flic-héros. J'ai pour ma part personnellement pris ce livre (et le duo anonyme-Stevenson) comme une belle grosse claque. Tout scénariste qui entend montrer des policiers durs et face auxquels nulle répartie ne suffit se devrait de lire et d'étudier attentivement ce bouquin! le héros parvient en outre à rendre Dora terriblement attachante... quelques belles et profondes réflexions parsèment l'ouvrage qui est résolument très bon et que je conseille vivement!
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S'il y a bien, dans ce roman, une trinité, celle-ci n'est pas sainte. Au centre se trouve Dora Suarez ; à ses côtés, le flic et le tueur. La victime, son ange gardien, son démon. Présenté par son auteur comme un roman en deuil, J'étais Dora Suarez décline en vérité le roman noir sous le jour d'une humanité vue au travers du prisme de la religiosité chrétienne. Dans cette ambiance glauque à souhait, le lecteur ne surnage que grâce à une narration rythmée par les changements de registre et par une résolution de l'affaire aussi rapide que l'est la descente aux enfers que représente ce roman.

Sans en faire la liste, il paraît évident que J'étais Dora Suarez possède tous les codes du roman noir : un crime pour prétexte, une plongée dans les bas-fonds d'une capitale britannique pourtant très brillante, l'exploration d'une faune menaçante et attirante à la fois et des thèmes tabous comme la maladie, la folie et la sexualité. Notre guide est un policier que son unité, l'A14, rappelle auprès d'elle après avoir écarté ledit flic pour mauvais comportements dans le passé. Exigeant dans son travail, il assume d'avoir renoncé aux avancements que la carrière, d'habitude, procure, pour continuer à danser avec le Mal et, surtout, redonner dignité aux victimes. Il y a en lui quelque chose du justicier qui, ne se contentant pas d'appliquer ou de faire respecter la loi, a fait profondément sienne la devise de protéger les plus faibles. C'est, on le verra, une façon d'avancer lui aussi vers la rédemption et vers son humanité perdue. Peu de bonnes gens dans ce Londres mal famé : hormis l'inspecteur Stevenson, avec lequel le narrateur est amené à travailler, il y a peu à attendre des hommes, y compris des flics eux-mêmes, que la seule crainte de la vague médiatique fait agir pour retrouver le meurtrier de Dora Suarez. Quant à la pourriture humaine, Robin Cook en décrit ici plusieurs couches, de la plus superficielle (la recherche obstinée du gain) jusqu'à la plus profonde, la plus terrifiante (le plaisir dans la mise à mort). Gardons-nous du qualificatif de monstres : ce ne sont là que des hommes.

Un roman en deuil, annonce le titre du livre. Il est vrai que, pour le narrateur, Dora Suarez n'est pas qu'une victime. C'est un symbole tout entier des victimes de ce monde, et c'est pour cela que le narrateur développe pour elle un sentiment presque amoureux. Massacrée à la hache, outragée dans son état de cadavre par le tueur, celui-ci n'a pas enlevé que la vie à Dora Suarez : il lui a aussi pris sa liberté, car Dora était malade du SIDA, en phase terminale, et voulait abréger sa vie le soir où elle fut tuée. À travers elle, c'est aussi sa propre fille, tuée par son ex compagne, que le narrateur veut rétroactivement protéger et aimer : l'enquête devient alors chemin de rédemption.

La thématique religieuse semble particulièrement prégnante dans ce roman, et ce de plusieurs façons. le premier thème est celui de la rédemption, bien-sûr, que le narrateur cherche à offrir à Dora en lui redonnant sa dignité - en arrêtant le coupable et en la réhabilitant en tant que femme - et à retrouver lui-même. D'autre part, la thématique sexuelle - notamment à travers les activités glauques du Parallel, un club privé et sélect sur la piste duquel seront mis les inspecteurs grâce au meurtre de Félix Roatta, copropriétaire du club et assassiné la même nuit que Dora - rappelle celle du pêché originel. le Mal, dans le roman, vient du sexe, qui cause les maladies - ainsi le SIDA - et pousse aussi aux perversions les plus diverses - on apprendra le rôle joué par des rats dans ce club - dont Dora, comme d'autres femmes et en cette qualité, justement, est victime. C'est dans les muqueuses tant désirées qu'apparaît, sur le cadavre de Dora, les stigmates les plus terribles de la maladie. Quant au tueur, sa folie à des origines sexuelles bien établies, car tout viril qu'il soit, l'homme n'est pas toujours maître de l'ensemble de son anatomie. C'est pour punir son membre que le tueur s'inflige d'affreuses punitions ; c'est pour être admiré dans sa plus cruelle nudité qu'il tue et mutile ses victimes, jusqu'à les décapiter.

Enfin, il est difficile de ne pas voir, dans les dernières pages, l'acte de Stevenson comme celui d'un Judas, qui trahit mais révèle, ce faisant, l'essence même du combat et de la vie du narrateur, c'est-à-dire la quête d'une justice pas tant humaine qu'idéelle, absolue.

Pour autant, le narrateur n'est pas un Christ perdu à Londres. Il ne veut pas sauver l'humanité - à part en tant qu'idée - mais plutôt les hommes et les femmes en tant qu'individus, les faibles que la société broie sans vergogne. Dans ce monde de souffrance et de mort, certaines disparitions sont plus douloureuses que d'autres : ainsi celle de Dora Suarez pèse infiniment plus que celle de Félix Roatta, dont la disparition ne représente qu'un indice utile pour la résolution de l'enquête. Si Dora est si précieuse, c'est peut-être qu'elle n'est qu'une idée, justement, elle qui fut trahie par son corps et dont le corps a été massacré ; elle existe, pour le narrateur, à travers les mots de son journal intime où elle exprime tantôt sa souffrance, tantôt son soulagement d'avoir rencontré Mme Carstairs qui l'héberge la nuit du meurtre, tantôt son amour pour une âme encore plus en peine que la sienne : celle de son futur meurtrier. N'est-ce pas elle, au final, la figure christique, la grâce faite homme - ou plutôt femme -, le corps souffrant, l'âme dévouée aux autres ?

Il faudrait alors reconnaître que, sans doute, le narrateur a raison de vouloir sauver sinon la vie, du moins l'honneur de Dora Suarez. Ce monde est pourri, déshumanisé, et même ceux qui sont censés faire appliquer la loi travaillent dans un endroit qu'ils dénomment eux-mêmes l'Usine. Les hommes et les femmes sont, dans les clubs sordides et dans les commissariats, objectivés : une telle satisfait les fantasmes les plus tordus, tel autre devient un sac de frappe dans une salle d'interrogatoire (c'est d'ailleurs un point faible narratif notoire, lorsque cent pages de dialogues passent en menace de mauvais traitement ou de peines de prison pour obtenir des aveux). Si la tâche paraît immense - combattre le Mal, glorifier l'humanité -, au moins n'est-elle pas vaine. Pour combattre le Mal, il faut bien le connaître, dit le narrateur ; Robin Cook, en ce cas, est un remarquable ambassadeur.
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Bah pour une fois que je suis d'accord avec un bandeau. Non mais sérieux.

Le truc avec Robin Cook c'est que quand t'en as jamais lu, t'as un peu l'impression de débarquer dans un monde en disant "eh les gars ça vous dit quelque chose : le Parrain de Francis-je-sais-plus-quoi-Copp... Coppola ?".

Bref comme un puceau avec un flingue entre les mains qui voudrait montrer à la terre entière que toi aussi tu sais tirer.

N'empêche que. L'action se situe vers les débuts du sida à Londres. le flic de Robin Cook est un chevalier blanc aux méthodes moins musclées qu'un Charles Bronson ayant décidé de faire Justicier dans la Nuit. Disons que, plutôt que de régler ses affaires à coups de fusil à pompe, son caractère et ses répliques à couper au couteau à beurre font mouche.

Encore une fois ici, c'est l'histoire qui prime. C'est d'une violence un peu dégueu, je pense que ça équivaut à quand t'as 10/11 ans, que t'as réussi à péta Sev3n au vidéoclub pour faire le chaud mais que tu te retrouves avec une flaque de pisse au pied du canapé. C'est sombre bordel, tellement sombre et cru.

Pour faire face au chevalier blanc (intègre, avec des principes, genre le flic pur tu vois ?) on avait besoin de son antichrist, à savoir un mec complètement fêlé qui se martyrise le zob à cause de son impuissance et qui détruit des nanas à coups de hâche parce que quand t'es serial killer ta seule façon de prouver ton amour c'est de voir du bon gros rouge couler.

Anyways, dans cette Angleterre de la fin des années 80, on se laisse très vite prendre par ce roman qui vous niquera certainement la chair à coté des ongles, votre paquet de clopes avec une ou deux pensées un peu cauchemardesques en bonus.

Si David Peace le dit c'est que c'est bon vous pouvez y aller, la traduction se défend tellement bien que pendant un moment j'ai cru que Robin Cook avait écrit en français t'sais.

Donc tu peux y aller canard, c'est pas grave de rattraper le retard (surtout en polar).

(on devrait me payer à la rime foireuse une fois pour voir, juste par insolence)

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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