La plus douce des victoires

L'orgueil féminin était fragile, et il l'avait blessée en déclarant qu'il ne voulait pas l'épouser. Il n'avait pas voulu l'offenser, bien sûr. Pas au début. Elle l'avait pris de haut, et il avait réagi, rien de plus. Si elle avait eu raison de le rejeter, son propre rejet lui semblait, en revanche, injustifié, voire cruel.

Quatre ans ? Le temps nécessaire à une adolescente pour se métamorphoser
en femme...

Et un homme ne pleurait pas, même si le chagrin lui broyait le cœur.

C'était il y a une éternité, et nous n'étions que des enfants. Nous sommes
adultes, à présent, et je ne trouve pas sage de... poursuivre une quelconque
relation.

Vos compliments n'indiffèrent, monsieur Stoneham. Ce n'est qu'un jeu pour
vous, rien de plus. Un jeu dans lequel vous excellez, j'en conviens... Rien
d'étonnant à ce que vous multipliez les conquêtes.

C'est votre philosophie de la vie, n'est-ce pas ? Faire ce qui vous plaît sans se
soucier des conséquences, de ce que les gens pensent ou de ceux que vous
risquez de blesser.

Il n'y a pas de honte à faire quelque chose simplement parce qu'on en a envie. A prendre son plaisir là où il se trouve.

Doux Auburne ! Le plus beau village de la plaine
Où la santé et l'abondance acclament le soupirant qui travaille
Où le printemps souriant rend sa toute première visite
Tandis qu'embaument encore les fleurs tardives de l'été finissant.

Lady Henley, quel plaisir de vous revoir après toutes ces années ! Vous êtes
encore plus jolie que dans mon souvenir.

Elle avait beau être ravissante, elle lui coûtait très cher et commençait à se montrer un peu trop possessive.