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EAN : 9782021114126
400 pages
Seuil (27/03/2014)
3.8/5   110 notes
Résumé :
Sam et Sandrine Madison enseignent tous deux — elle l'histoire et lui la littérature — à l'université Coburn, en Géorgie. La nuit où Sandrine succombe à un mélange de vodka et de Demerol, on peut croire à un suicide. Le comportement singulier de Sam lui vaut cependant d’être accusé du meurtre de sa femme, malgré l'absence de preuve. Aux premières heures du procès, tout est envisageable: Sam semble sincèrement effondré et, à l'entendre, Sandrine avait de bonnes raiso... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 110 notes
Samuel et Sandrine se sont rencontrés au cours de leurs études. Ils ont des projets, elle d'ouvrir une école, lui, d'écrire un roman. Ils se sont mariés peu de temps après et ont eu une fille, Alexandria, aujourd'hui adulte. Ils se sont installés à Coburn, en Géorgie. Elle est professeur d'histoire, lui, de littérature américaine et anglaise. Aucun projet ne prend forme, le couple en pâtit. Vient le temps de la rancoeur, de la déception. Lorsque Samuel découvre le corps de sa femme sans vie, il ne semble guère affecté. Pour lui, cela ne fait aucun doute: elle s'est suicidée. Mais son comportement étrange, parfois cynique, interpelle les autorités locales qui pensent aussitôt à un meurtre, et ce, malgré l'absence véritable de preuves. Il est alors inculpé et jugé...

Le roman commence au premier jour du procès. Tel un spectateur, nous écoutons les témoins se succéder durant les 10 jours que durera le procès. Se dévoilent ainsi sous nos yeux les personnalités de Samuel et Sandrine, leurs sentiments et émotions, ainsi que ce qui se cachait dans leur couple. Personnages au fort caractère, sûrs d'eux, très cultivés, ils suscitaient aussi bien la jalousie que le mépris. Mais qu'a-t-il pu bien se passer entre eux pour que Sam en vienne à tuer sa femme, comme le pensent la plupart des habitants de Coburn? L'a-t-il vraiment tuée ou s'est-elle suicidée? Thomas H. Cook nous fait douter tout au long du roman et finit par une pirouette fine et inattendue. Il donne la parole à Samuel qui nous livre certains moments de sa vie avec Sandrine, se réfugiant ainsi dans son passé. Malheureusement, il devra faire face aux chefs d'accusation qui s'accumulent. Intelligent, rondement mené et servi par une écriture riche, ce roman captivant ne délivre ses ficelles qu'à la toute fin.
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Sandrine Madison n'est plus.
Absorption de médocs, à l'excès.
Ne reste que son mari et sa détresse.
En y repensant, y aurait bien une très légère tracasserie supplémentaire pour Sam, son procès à venir pour assassinat...

Un Cook masterchef, rien de moins, avec le Dernier Message de Sandrine Madison.

L'exercice du huis clos lasse rapidement ou fascine d'entrée de jeu, c'est selon.
Avec ce procès particulièrement bien torché, Cook, comme dans bon nombre de ses bouquins, distille le doute tel le bouilleur particulièrement habile qu'il est.
Coupable, innocent, une question qui taraude le lecteur envoûté par cet équilibriste des mots sachant tenir en haleine comme personne.

Alternant audience proprement dite et quotidien des Madison avant que Sandrine ne se plante méchamment sur la posologie à respecter, Cook instaure un climat de doute perpétuel quant à la réelle motivation de ses deux acteurs sur le déclin.
Un couple qui se désagrège un peu plus chaque jour, l'amour qui se fait la malle, bien malin qui pourrait décréter Sam coupable d'homicide ou simplement victime expiatoire d'une femme manipulatrice à l'imagination fertile et aiguisée.

Cook sait écrire.
Cook sait conter.
Cook sait bien, très beaucoup bien même.

Un dernier message qui ne devrait pas rester lettre morte...

4,5/5
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Dans ce roman, on suit un procès du premier à son dernier jour. Sur le banc des accusés : Sam Madison, universitaire pédant, se trouve mis en examen pour le meurtre de sa femme, Sandrine.

Aurait-il maquillé en suicide cet acte tragique ? Rien ne semblait plus aller entre les deux époux, et l'annonce de la maladie de Charcot dont souffre sa femme, n'aurait-elle pas été l'élément déclencheur d'une mise en scène pour nous faire croire au geste désespéré de Sandrine ?

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre, ce n'est pas le déroulement du procès, mais cette plongée dans le passé des personnages et le psychisme de Sam : Suivre ses pensées, remonter le temps avec lui, pour comprendre tout ce qui a pu le désigner comme coupable potentiel, le sentir indifférent, puis petit à petit, ferré et aux abois comme une bête éblouie, tétanisée par les phares d'une voiture.

"Quel foutu jeu de dé, le coeur humain."

Le rythme est lent, posé, mais on ne s'y ennuie pas. Certains portraits sont vraiment ciselés d'une main de maître : Morty, l'avocat est une caricature à lui tout seul ; j'ai bien aimé le couple Avril-Clayton, je l'ai trouvé assez touchant… l'empathie par contre, n'est pas d'emblée là pour Sam, avec cette question qui nous taraude tout du long : l'a-t-il tuée ou ne l'a-t-il pas tuée ?

Le délitement de cette grande histoire d'amour, de ce coup de foudre sous la plume de Thomas H. Cook est palpable : On les voit tous les deux pris au piège des petites déceptions quotidiennes, englués dans une réalité qui escamote leurs grandes aspirations et leurs rêves les plus fous.

Et tout cela éclairé peu à peu par le dernier message de Sandrine Madison

"Ce n'est pas important Sam. Écoute-moi maintenant. Parce que je sais comment te sortir de cet enfer."
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Moi qui lis un certain nombre de romans policiers et de thrillers, je suis souvent surprise par les livres que l'on peut dénicher dans cette catégorie d'ouvrages. le dernier message de Sandrine Madison est assez loin des canons habituels du genre : il n'y a pas de policiers (à part en tant que témoins au procès), il n'y a pas de courses poursuites, de dangers, voire de suspense : ce livre relate dix journées de la vie de Sam Madison, professeur de littérature de la petite université de Coburn, où Sandrine enseignait l'histoire. La première journée suivie est celle de l'ouverture du procès : Sam est accusé du meurtre de sa femme, alors que lui affirme qu'elle s'est suicidée. Il n'y a donc qu'un seul suspect dans ce livre, héros qui doute de beaucoup de choses, y compris de son innocence, et le suspense, si l'on peut dire, est relatif à la mort de Sandrine : s'agit-il d'un suicide, ou bien l'a-t-on aidé ? Sam sera-t-il reconnu coupable ou innocent ?
Je n'ai personnellement jamais douté dans ce livre. Ni des actes ou absences d'acte de Sam, ni, pour ne pas spoiler, "du pourquoi et du comment" on se retrouve dans cette situation.
J'ai beaucoup apprécié de me promener dans les souvenirs de Sam, de le voir petit à petit passer par différentes émotions (comme l'étonnement, le mépris, la colère, la peur... et même la tristesse !), comprendre et évoluer. T. H. Cook nous dresse un joli portrait croisé de femme volontaire et brillante au travers de son évocation de Sandrine par Sam, mais aussi de leur fille, de sa soeur, d'un ami... Une très chouette découverte, que je vous conseille vivement !
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Une nouvelle fois, c'est submergé par des émotions contraires que je termine une oeuvre de Thomas H. Cook.
Sauf erreur de ma part, écrit en 2013 et finaliste du prix Edgar Allan Poe en 2014 ( remporté en 1997 par un certain livre intitulé Au-lieu dit Noir-Etang ), le dernier message de Sandrine Madison est chronologiquement l'avant-dernier roman publié par l'Américain.
Il ne sera suivi que par Danser dans la poussière, écrit un an plus tard.
Aujourd'hui, estimant avoir fait le tour de ce qu'il avait à exprimer en littérature noire, il continue à écrire dans un autre registre : celui des carnets de voyage ( Tragic Shores, Even Darkness Sings ).
Rien à voir cependant avec l'agence du même nom.
Et pourtant, à la lecture de cet avant-dernier roman si différent des autres dans la forme, où l'auteur parvient à se renouveler de la façon la plus originale qui soit avec son écriture pourtant reconnaissable entre mille et ce ton dramatique qui lui est propre, c'est à se demander si réellement il n'aurait pas eu bien d'autres histoires sombres et riches en réflexions à écrire encore.

La majorité des romans de Cook que j'ai pu lire jusqu'à présent nous emmenaient tous vers un final tragique ne se dessinant que progressivement par d'habiles retours dans le passé, avec bien sûr des lieux, des époques, des personnages et des circonstances différentes à chaque fois. Comme le battement des ailes d'un papillon peut entraîner un tsunami à l'autre bout du monde, un évènement souvent anodin était à l'origine de réactions en chaînes aussi irrémédiables que fatales.
Cette fois, la tragédie a lieu avant même que l'histoire narrée par Samuel Madison ne commence. Et si rien n'empêche par ailleurs un nouveau drame de se produire, ce n'est cependant pas ainsi qu'est construit le récit.
Qui se tourne davantage vers la compréhension du passé que vers une conclusion glaciale.

Samuel Madison est jugé pour le meurtre avec préméditation de son épouse.
Et c'est dans ce tribunal que le lecteur apprendra pourquoi il a d'emblée été soupçonné par la police, pourquoi le procureur réclame aujourd'hui la peine de mort.
En effet, l'histoire se déroule en Géorgie, un état dans lequel l'injection létale est toujours d'actualité, comme l'a montré récemment l'exécution de Marion Wilson le 20 juin 2019.
Ainsi, la vie de Samuel est désormais entre les mains de dix jurés qui, comme le lecteur, découvrent progressivement tous les dessous de la mort de Sandrine Madison au rythme des interrogatoires et contre-interrogatoires des témoins à charge qui seront successivement appelés à la barre.
"Selon les attendus de leur jugement, soit je vivrais soit je mourrais, et je voyais bien que ce fardeau leur pesait."
Et pour permettre d'en savoir encore un peu plus, le lecteur suivra aussi les pensées vagabondes et les souvenirs de Samuel, revivant certains moments clefs de sa vie d'homme ou d'époux. Il assistera aussi aux conversations entre Samuel et son avocat ou sa fille Alexandria, entre deux témoignages.
Permettant ainsi de recomposer subtilement les différents éléments de la vie du couple unissant le professeur de littérature à l'enseignante d'histoire de l'Université de Coburn.
Jusqu'à mener au meurtre ou à un bien étrange suicide.

On pourrait se croire dans un thriller psychologique avant l'heure avec les révélations qui arriveront progressivement, les petits secrets de l'un ou l'autre membre du couple, mais il n'en n'est rien. Ce n'est pas un livre que l'on dévore avec avidité, c'est un livre dont on s'imprègne doucement, aux personnages très justes, sans surenchère.
Roman policier et procédural bien sûr, roman noir et drame humain authentique comme toujours.
Roman des désillusions d'un couple. Celui de Samuel et Sandrine Madison.
Touchant et effrayant à la fois.

Samuel Madison est-il coupable de meurtre ? A mesure qu'on le découvre on se demande en tout cas quel genre d'homme peut à ce point manquer de coeur pour réagir avec une telle indifférence au suicide de sa femme. Comme s'il était dépourvu de la moindre émotion, que cette issue funeste ne le surprenait pas, ne le choquait pas. Comme imperméable à tout.
Mais son étrange attitude ne sera pas la seule à alerter la police qui aura bien du mal à croire à la version du suicide. Si tel était le cas, comment expliquer que Samuel se désintéresse totalement de la feuille jaune à proximité de feu son épouse et qu'il pense être une lettre d'adieux ? Son dernier message ne l'intéresse donc pas ?
Comment expliquer par ailleurs que dans une maison aussi en désordre le corps de Sandrine soit retrouvé dans le lit conjugal comme mis en scène, son magnifique buste émergeant à demi des draps en une vision d'un érotisme troublant, éclairé par une bougie, une rose à la main. Une boite de puissants antalgiques à proximité.
Suspecté aussitôt, l'enquête révèlera que le jour-même, le couple s'était violemment disputé. Et réunira au fur et un mesure tout un faisceau d'indices et de témoignages accablants pour Samuel. Mais a-t-il réellement tué son épouse ? Réunies, ces présomptions constitueront-elles une preuve suffisante pour le jury qui a le pouvoir d'envoyer l'accusé dans le couloir de la mort ?

Mais au-delà de ces aspects qui servent l'intrigue juridique et policière, le roman est beaucoup plus profond, puisqu'il aborde la question quasi universelle de l'usure du couple.
Ce moment incertain où vivre à deux n'est plus fait de projets et de passion, où après la banalité du quotidien la frustration et les reproches l'emportent. Comme si le temps ne parcheminait pas que les peaux mais qu'il effritait également les sentiments.
Samuel n'a jamais pu s'épanouir à Coburn, là où sa femme l'a emmenée pour qu'ils puissent y enseigner. Cette ville vampirique s'est emparée de ses rêves, de son âme, le rendant de plus en plus aigri et insatisfait de son sort comme de celui de ses proches. A commencer par sa femme et sa fille qui elles non plus ne s'accomplissent pas, du moins pas à la hauteur de ses espérances. Il aurait aimé les changer pour qu'elles correspondent à son propre idéal.
Peut-on seulement changer pour ceux qu'on aime ? Peut-on inciter quelqu'un à changer pour soi ? C'est une des grandes questions auxquelles tente de répondre le roman.
"Enseigner à l'université de Coburn, habiter ici. C'était comme être pris dans un étau. Un étau qui se resserrait jour après jour."

Sandrine était une femme merveilleuse, d'une beauté à couper le souffle, brillante, cultivée, notamment dans le domaine de l'histoire antique qu'elle enseignait.
Elle est comparée à un soleil, elle est le centre d'attention dès qu'elle rentre dans une pièce, celle vers qui tous les regards se tournent, comme en orbite autour de cet astre de lumière.
Et pourtant, c'est bien Samuel qu'elle a choisi d'épouser. Si quelconque physiquement. Issu d'une famille modeste. Pourquoi lui et pas un autre ?
L'homme qu'on découvre au fil des pages n'a pourtant rien de très attachant. A-t-il souffert de vivre constamment dans l'ombre de sa fascinante épouse ? Au point de devenir aussi indifférent, aussi méprisant, mais par dessus tout aussi désabusé, déconnecté de la réalité, comme trahi par la vie même dont il rêvait ?
Mais même si par bien des aspects ses réactions nous échappent de prime abord, comment ne pas s'y attacher dès lors qu'il est peut-être sur le point d'être condamné pour un crime qu'il n'a peut-être pas commis ?
" Des hauts et des bas. Quel couple n'en connaît pas ?"
Mais en l'occurrence, les Madison pouvaient difficilement descendre plus bas que le jour du décès de Sandrine.
"Sam, j'aimerais encore mieux être morte plutôt que de vivre avec toi une seconde de plus."
Son voeu sera exaucé.

Avec sa plume toujours aussi subtile et raffinée, Thomas H. Cook prouve également une nouvelle fois tout son art de la narration, en nous dévoilant progressivement les secrets, les rancoeurs et les non dits ayant amené ce couple en apparence modèle à se déchirer. le tout dans une atmosphère pesante, écrasante.
Le poids de la culpabilité ?
Il propose un roman aux nombreuses références cinématographiques, historiques, géographiques et littéraires, dans lesquelles on ressent encore toute l'affection qu'il a pour la France, pays dont est originaire Sandrine.
La ville d'Albi, dans le Tarn, est notamment mise à l'honneur. Ainsi que l'écrivain Albert Camus.
"Je me fais l'effet d'être Meursault dans l'étranger."
Si elles alourdissent parfois un peu le récit, ces passages faisant référence à Cléopâtre ou à des auteurs comme Nathaniel Hawthorne ou Charles Dickens s'imbriquent parfaitement à l'intrigue et à l'érudition non seulement de l'auteur mais surtout à celle de ses personnages.
Vraiment un roman magnifique de bout en bout, dans le fond comme dans la forme.
Il a juste manqué parfois un peu de rythme, mais c'est peut-être aussi la raison pour laquelle j'ai eu autant le temps de m'imprégner de l'ambiance et de comprendre les différents protagonistes jusqu'à ce que le dernier message de Sandrine Madison livre son inattendue conclusion.
Embuant donc mes yeux d'émotions contradictoires.
Il y a tellement de tristesse et en même temps tellement de lumière.
Parce que même si le procédé est différent, le roman finit par nous submerger avec la même force que Les feuilles mortes ou Au-lieu dit Noir-Etang.
Et lui aussi restera longtemps gravé dans ma mémoire.

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critiques presse (2)
LeFigaro
11 août 2014
Thomas H. Cook utilise avec maestria le cadre le plus codé pour nous faire vivre de façon haletante le crescendo psychologique d'un suspense diabolique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
02 avril 2014
Thomas H. Cook se garde de juger, il observe son héros, le fait évoluer avec une grande finesse psychologique et pousse le lecteur à réfléchir sur la complexité et la fragilité des sentiments.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
- Les jurés y croiront ?
Morty s’enfonça contre le dossier de sa chaise et agita la main.
- Qui sait ? Tout peut partir dans n’importe quelle direction. Il y a deux femmes parmi les jurés, on ne peut pas dire que ce soient des beautés. Il se peut qu’elles aient une dent contre les jolies filles. Et les hommes ? Je doute qu’ils aient une femme comme Sandrine dans leur lit. Il se peut qu’ils n’éprouvent guère de sympathie envers un homme pour qui c’était le cas.
Il y réfléchit un moment, puis ajouta :
- Cela dit, la majorité des femmes ordinaires n’en veulent pas aux jolies femmes. Et la plupart des hommes qui ont épousé une beauté.
Il dirigea son regard vers la fenêtre et parut ne voir rien d’autre que l’impénétrabilité des choses.
- Quel foutu jeu de dés, le cœur humain, murmura-t-il.
Il jeta un coup d’œil à la pendule.
- Allez hop, dit-il, remontons sur le ring.
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Après avoir regagné leurs places, les jurés continuèrent soit de regarder solennellement droit devant eux, soit de jeter des coups d’œil à leurs mains ou de suivre la danse d'une hypothétique lumière aux quatre coins de la salle, douze citoyens qui, soudain, furent exactement cela à mes yeux, non pas les provinciaux haineux de l'imagination débridée de Morty, mais des braves gens qui avaient une chose à faire et l'avaient faite de leur mieux.
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« Le procès de Samuel Madison pour le meurtre de sa femme entre dans son quatrième jour au tribunal de Coburn, après trois journées de témoignages des personnels de l’aide médicale d’urgence, ainsi que celui du médecin légiste du comté. M. Madison est accusé d’avoir assassiné sa femme, Sandrine, le 14 novembre 2010. M. Madison était professeur de littérature au Coburn Collège, poste dont il est démissionnaire. On ignore encore s’il témoignera en son nom propre. Coburn Sentinel 14 janvier 2011 »
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Tout cela lui donnait, aux yeux du monde, l'apparence d'une femme qui ne s'attendait pas à mourir. Ou bien, dans un registre moins accusateur, celle d'une femme qui s'abandonnait à un érotisme tranquille mais délicieux, une femme qui avait accueilli la mort comme un amant qu'elle aurait dans la peau.
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Assis dans le noir avec ma fille, les miettes de notre soirée cochonneries éparpillées autour de nous, j’écoutai de nouveau cette voix raconter l’histoire de deux êtres qui s’étaient aimés mais dont la relation s’était distendue au point qu’ils vivaient à présent dans des lieux différents. L’un fait porter un message chez l’autre. « Parcours la moitié de la distance qui nous sépare et je t’y retrouverai ; » L’autre refuse. « Excuse-moi, répond-il, mais je ne peux pas te retrouver à mi-chemin. » Le premier réfléchit à cette réponse, pense aux conséquences qu’il y aurait à ne jamais revoir ni côtoyer cet être qu’il aime.
Donc, il lui envoie un autre message : « Alors dis-moi jusqu’où tu peux venir vers moi, et je t’y retrouverai. »
Je me rappelai que les yeux de Sandrine brillaient de larmes à ce moment-là.
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Videos de Thomas H. Cook (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas H. Cook
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