Glauque mais prenant ;
Second round avec la compagnie noire. Ni bonne ni mauvaise, juste des soldats et des épées à louer dans une atmosphère de fantasy moyenâgeuse. le quatrième de couv fait référence à Sergio leone pour sa façon de revisiter les Western. Juste analogie. On patauge dans la boue, la fange, on en a jusqu'aux genoux...
Dix ans déjà au service de la Dame, la compagnie s'est forgée une fameuse réputation de nettoyeur de pestilence rebelle, où qu'elle se mette à sentir. Pas si vicieuse qu'on le prétend, mais la terreur la précède où qu'elle aille et les rebelles flanchent et démissionnent à la simple évocation de son arrivée.
La compagnie est envoyée dans la province de Tally, pour mater une énième rébellion avant que la Dame ne l'envoie à Génépi où un très énigmatique château noir attire son attention.
Génépi : Une sale petite bourgade où l'on crève de froid dans la rue, et où les cadavres disparaissent. Corbeau, déserteur avec Chérie (voir Les Annales de la Compagnie noire tome 1) y joue d'ailleurs un rôle primordial.
Mais quel secret recèle ce château noir ? quel secret poursuit la compagnie noire ? la promesse de son anéantissement ?
Ce second tome nous plonge plus profondément encore dans les noirceurs de l'univers crée par l'auteur. Notamment à travers un nouveau personnage "guest star" : Marron Shed, un être veule, poltron, naïf et mesquin mais qui se découvre au fur et à mesure des ressources noires, des résidus insoupçonnés de courage qui font que finalement on va finir par s'intéresser à son devenir.
Il y a moins d'action dans ce tome, où la dimension épique est quasi totalement absente. Il n'y a pas de héros au grand coeur, mais du sale type à la pelle, menteur, tueur. Digne de la compagnie noire quoi...
Cette compagnie noire justement, assez discrète finalement dans ce second tome, presque un personnage secondaire au profit d'individus comme Shed et quelques incontournables comme Toubib.
Une histoire très lente. A ce stade (début de l'action page 280) on ne parle plus d'histoire longue à démarrer. C'est noir certes, mais toujours un peu mou. Dommage.
Un second tome qui marque un tournant dans le devenir de la compagnie noire. La suite à voir : La Rose blanche.
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Ce tome 2 confirme que les Annales de la Compagnie Noire ne sont pas faites pour moi.
J'admets qu'il me semble de meilleure qualité que le premier. le style est plus aéré, les chapitres plus courts, je l'ai lu avec plus de facilité.
Ce qui me dérange le plus n'est pas le fond mais plutôt la forme. Il y a là tous les éléments réunis pour me plaire, pourtant :
Je ne m'attache à aucun personnage, peut-être un peu à Corbeau (et quand je lis les dernières lignes, je ne peux que rire nerveusement ...)
Les asservis (qui pourraient être effrayants à souhait) ne m'évoquent rien, c'est à peine si j'arrive à me les représenter, leur façon de combattre à bord de tapis volants et à l'aide de sorts farfelus me laissent sur la touche.
Je pense également que vivre le récit par le regard de Toubib qui, comme son nom l'indique, est davantage médecin que guerrier, me frustre beaucoup : j'ai toujours l'impression d'avoir assisté aux événements que de loin, jamais dans la tourmente, jamais au coeur du brasier. L'acier et la sueur s'égrènent au fil des chapitres et pourtant, dès que ça chauffe, nous voilà relégués au second plan, tout au-dessus des gradins, où on ne peut voir que des lancés d'oeufs colorés, de poussières corrosives, de fils multicolores et entendre des BAM et des bam-bam-bam, pour nous faire comprendre que ça a l'air de péter sec là-bas. Ce n'est pas ce que j'aime dans un récit de Fantasy (aussi Dark soit-elle, d'ailleurs)
Peut-être suis-je trop jeune pour apprécier les aventures de la Compagnie Noire ? N'aurais-je pas sauté de joie en lisant un truc pareil si d'aventure, j'avais été capable de lire quoi que ce soit en 1984 ? (je suis né 4 ans plus tard :) ) C'est peut-être générationnel : les cinquantenaires bien tassés se rappelleront leurs premiers amours en lisant les Annales de la Compagnie Noire et je ne pourrai pas les comprendre, comme je ne pourrai pas comprendre le fait qu'ils écoutent tant Depeche Mode... générationnel, je vous dis.
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