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3,87

sur 137 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ah ben noOoon ! Quelle déception ! J'avais tellement aimé ma visite du Lieu-dit Noir-Étang, ça me disait bien de retrouver cet auteur pour un autre tour de piste, alors quand j'ai vu ce livre à la bibliothèque je n'ai pas hésité très longtemps. Mais hélas, je le dis tout de go, je suis restée sur ma faim. Ce n'est pas mauvais (pas du tout même) mais par contre c'est très en-dessous de mes attentes. Et pourtant l'idée de départ était vraiment intéressante : le mal est-il héréditaire ? Est-on en quelque sorte prédisposé au crime si on a un père assassin ? Je pensais que le livre allait explorer ce thème, voire poser d'autres questions : le fils d'un assassin est-il prédisposé au crime ou bien est-ce la société qui le pousse dans ce rôle ? Comment peut-on se construire et sortir des schémas attendus avec un tel poids sur les épaules ? Certes, ces questions sont posées, certes le sujet est abordé, mais ça manque réellement de profondeur et surtout, ce qui m'a dérangé, c'est le personnage de Jack Branch. Au-secours ! Niveau crédibilité zéro. Et “neuneu” puissance dix en prime. Sincèrement, cette idée de donner des leçons sur les grands méchants de l'histoire (Tibère, Jack l'éventreur, Hitler et j'en passe) en voulant en tirer une morale et l'adapter à la vie de ces lycéens américains, excusez-moi mais c'est tiré par les cheveux. J'aime mille fois mieux Severus Rogue et son cours de Défense contre les Forces du Mal, ça n'a rien à voir, je sais, mais j'avais envie de le dire ;)
Plaisanterie à part, c'est vraiment dommage car un autre aspect du livre était intéressant également : l'étude de cette société particulière qu'est celle des sudistes pur jus du Mississippi. le titre américain “Master of the Delta” oriente d'ailleurs davantage le livre dans cette direction et nous renvoie à cette société dominée encore de nos jours par les riches planteurs et leur descendance. Mais voilà, là aussi je suis restée sur ma faim.
Pour conclure, je vais dire que ce livre procure un agréable moment de lecture mais que quelques jours après il ne m'en reste pas grand chose (c'est déjà le cas à l'heure où j'écris ce billet)…
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J'avais beaucoup aimé les feuilles mortes du même auteur et j'ai été déçu par ce roman.

Le rythme assez lent donne une ambiance mais souffre à mon goût de trop de langueur introspectives pour être tout à fait touchant.
L'histoire a son intéret, et est raconté de façon adéquate mais il a manqué quelque chose pour que la sauce prenne vraiment.
Au final, une petite impressions "tout ça pour ça" : le titre grandiloquent et le sujet des cours me laissait croire à un roman nettement plus torturé. On a seulement une histoire noire introspective qui manque même un peu d'originalité. En particulier, le personnage du prof marginal d'université presque de lettres, on a déjà vu ça bien trop souvent.

Je n'y ai pas retrouvé l'ambiance nettement plus oppressante et étrange des feuilles mortes, qui m'avait nettement plus marqué.
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Je suis très certainement passée à côté de ce roman salué et apprécié par la critique, mon avis semblera donc sans doute négatif par rapport aux précédents mais j'ai une explication.

L'histoire est captivante dès les premières pages et à la hauteur d'un quatrième de couverture alléchant.

L'écriture est parfaite, Thomas H.Cook manie les mots avec grâce, élégance et érudition et parvient à instaurer une atmosphère pesante et sombre qui sert parfaitement le thème du roman.

Les alternances du temps du récit où présent, passé et futur s'enlacent pour mieux happer le lecteur donnent un relief un peu plus tragique à l'histoire et aux personnages.

« Tragique », le mot est lancé , le roman y baigne littéralement, pourtant le livre porte l'étiquette « Policier » alors qu'il m'est apparu tout au long de ma lecture que l'auteur s'attachait à rendre tragique chaque fait, chaque personnage, chaque destinée. L'intrigue bien que parfaitement orchestrée m'a semblé être une vague excuse et le thème de la destinée tragique prônait sur tout le reste.

J'ai eu du mal à m'attacher à cette lecture et si je l'ai poursuivi jusqu'au bout cela a été uniquement du au fait que l'auteur écrit admirablement bien, mais je n'ai pu me débarrasser de la sensation d'être manipulée par de belles paroles. le final reste surprenant mais le sentiment de tromperie sur le genre a prôner sur le reste.
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Avant toute chose, je tiens à Remercier Livraddict et les éditions Points pour ce joli partenariat, qui fut une très belle découverte.
J'ai adoré la prose de l'auteur. Je trouve qu'il écrit à la perfection, la description de l'univers, les élèves, les professeurs, les cours de Mr Branch, j'ai tout vécu comme si j'y étais et que j'allais moi aussi devoir rédiger un devoir sur le mal absolu.
Les différentes scènes sont décrites juste ce qu'il faut pour permettre au lecteur d'être tenu en haleine et d'avoir toujours envie de découvrir un peu plus de choses sur Eddie, Jack, Sheila et les autres.
J'ai apprécié l'évolution de la relation entre un père et son fils, les différents sentiments traités, de la jalousie à la frustration en passant par une bonne dose d'amour, le tout pour un mélange assez réussi.
Encore une fois, la prose de Thomas H. Cook y est pour quelque chose, et je ne regrette absolument pas de m'être lancée dans cette aventure, car rarement le style d'un auteur m'a autant plu. Et cela est encore plus vrai qu'à la lecture du résumé, je ne m'attendais vraiment pas à ce genre d'histoire, formatée que je suis aux auteurs anglo-saxons experts de scènes monstrueuses et sanglantes, c'est avec délectation que je me suis trompée sur le compte de cet ouvrage...
Lien : http://lovelybook9.blogspot...
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Ce roman est truffé de références littéraires ou historiques mettant en scène des personnages confrontés au Mal. On y rencontre Meursault, l'étranger de Camus mais aussi les protagonistes du Radeau de la méduse. Jack a une manière de choisir ses sujets en fonction de ce qu'il vit lui-même et du message personnel qu'il souhaite faire passer à ses élèves et cela m'a vraiment gênée puisque c'est tout le contraire de ce que notre métier doit être. J'ai aimé les personnages de Thomas O.Cook: Nora dont Jack tombe amoureux,Eddie et le père de Jack sont attachants. C'est Jack, le narrateur, qui l'est moins mais c'est un choix de l'auteur. Et Thomas H.Cook joue à nous donner des indices qui ne mènent pas forcément au dénouement. J'ai malgré tout trouvé des longueurs, surtout dans les cours de Jack, comme ce fut le cas dans Les feuilles Mortes.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Lisez la quatrième couverture et peut-être comprendrez-vous, comme moi, que ce roman s'interroge sur le caractère héréditaire du Mal. Thème alléchant, pour un thriller. Cependant, j'étais loin de m'attendre à ce que j'allais trouver à l'intérieur... (3 petits points!)

Une couverture émaillée de traces rouge-sang puis le roman s'ouvre sur un récit à la première personne. Je ne me doutais pas, alors, que ces premiers mots, innocents en apparence, ne tarderaient guère à prendre toute leur signification... (6 petits points)

Jack Branch, fils unique, héritier d'une famille très influente de l'ancien Sud étasunien, est professeur. Il propose pour la première fois un cours sur le Mal. Au fond de la salle, Eddie, isolé, ignoré de ses camarades fait tout pour se faire oublier. Lorsqu'une jeune lycéenne disparaît, le garçon semble le coupable tout désigné. N'est-il pas le fils du "tueur de l'étudiante"? Mais n'est ce pas un peu rapide? La suite va nous le dire... (9 petits points)

Jack le prend sous son aile et lui propose de se libérer en écrivant sur son père. Comment ne pas comprendre à cet instant, que de sombres évènements se préparent dans cette petite ville. Mais avant d'entrer dans les détails... (12 !)

Je vais quand même souligner ce qui me semble être la réussite du roman: l'analyse assez fine des relations pères-fils. le seul personnage attachant et un tant soit peu consistant du roman est le père de Jack, homme droit s'il en est, avare de marques d'affection mais disposé aux grands échanges intellectuels, ritualisés autour de leurs dîners hebdomadaires. C'est sans compter sur l'intrusion d'Eddie... ( 15! )

A présent, ma révélation!
J'ai été profondément agacée par ce roman, qui illustre parfaitement ce que je disais l'autre jour sur ces thrillers qui au final n'en sont pas.

Dans celui-ci, on ne cesse de nous annoncer un drame, on nous sonne les cloches du crime, on nous souffle un vent de drame avec un ventilo poussé au max et au final... Au final ça me démange de vous le dire... Vous n'aurez qu'à, comme moi, allez voir. Mais vous risquez d'être surpris et j'ai beau savoir que cette surprise finale est l'ingrédient suprême du thriller, sous cette forme-là, je ne lui trouve pas bon goût.

Je n'ai pas pris le temps de relever toutes ces figures rhétoriques (elles doivent porter un nom) qui consistent à toujours reporter une annonce, encore et encore et encore et encore et encore et encore ad nauseam. ça peut donner: "Ce en quoi, évidemment je me trompais" , "je n'ai pas su voir à temps..." , "jusqu'au moment fatidique où.. " , "l'évènement dont depuis lors mon père a toujours parlé comme de "l'incident" ... ".

A chaque page ou presque, on insiste sur le caractère décisif et irréversible, d'un mot, d'une décision mineure, insignifiante et qui pourtant conduira à un drame - dont on ignore tout!!

Paradoxalement, je saisis bien l'intention, l'enfer est pavé de bonne intentions, de minuscules détails peuvent tout faire basculer. Les rumeurs enflent, le mal n'est pas toujours une vague immense, il peut se loger dans des interstices.

Mais justement, j'aurais bien aimé basculer, à un moment. Vers un thriller un peu classique, avec un crime que l'on connaît et une enquête et un coupable. ça ne fait pas de ce roman un mauvais roman, simplement un mauvais choix de ma part.

Je recommande donc cette lecture à qui cherche à réfléchir plus qu'à se divertir. Ce qui n'est au fond pas très dangereux!
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Parler de ce livre est un peu difficile. Les leçons du Mal est le deuxième livre que je lis de Thomas H. Cook, grand auteur anglophone plusieurs fois récompensé. Ma découverte de cet auteur ayant été un véritable délice, et ayant plusieurs fois voulu retenter l'expérience d'un nouveau roman, c'est avec joie que je postulais pour Les Leçon du Mal.
Mais donner un résumer de ce livre m'est un peu compliqué et j'ai d'ailleurs trouvé le résumer de la quatrième de couverture légèrement déformé et le genre "policier" légèrement trompeur.

De fait, nous allons suivre en narration interne, "je", le professeur Jack Branch, enseignant, au lycée de Lakeland, des cours sur le Mal. Ce professeur, célibataire, vient d'un milieu aisé et la chance lui a plutôt sourit pour le moment. Mais voilà qu'il va nouer une "étrange" relation avec Eddie Miller, le fils d'un meurtrier. Et Jack va lui suggérer d'écrire sur son père dans la cadre d'un travail donné dans son cours.

Les deux personnages principaux sont Jack et Eddie. Comme je l'ai dit plus haut, Jack Branch enseigne des cours sur le Mal, autrement dit, ils racontent des histoires où le mal est incarné, matière plutôt subjective ai-je trouvé... Il est un peu compliqué de décrire le personnage à cause du style du roman, dont je parlerai plus loin. Néanmoins, j'ai trouvé que ce personnage peut-être un peu naïf et très optimiste, était quelqu'un d'agréable à vivre. Malheureusement, il se transforme en quelqu'un de taciturne et de méfiant vers la fin du bouquin et commet d'irrévocables erreurs à cause de cette paranoïa et de cette jalousie qui m'ont néanmoins paru justifiée.
Eddie Millier, le second personnage principal, est un jeune homme qui vit très mal le fait d'être "le fils du tueur de l'étudiante" (c'est tout à fait normal !) Il vit renfermé sur lui-même, se noie dans la masse, est taciturne... et pourtant, il ne demande qu'à être aidé. Il manque de confiance en lui, chose qu'il pourrait trouver en Jack Branch, ainsi que d'un "père" adoptif. Néanmoins, la trace de son ascendance régnera perpétuellement sur lui, ombre d'un passé irrévocable et d'une fatalité que rien n'effacera : chose que ce roman démontre bien.
Ce sont deux personnages attachants. Mais, et on s'en rend compte après coup, nous ne pouvons nous défaire de la méfiance que nous éprouvons pour Eddie, malgré la pitié qu'il peut nous inspirer. C'est tout le travail de l'auteur : Eddie restera "le fils du tueur de l'étudiante."

Du côté de l'histoire, dressée quelque part dans le passé mais assez proche de nous (je dirais les années 50/60), pas de défaut particuliers si ce n'est deux remarques que je souhaite tout de même faire. Tout d'abord, j'ai trouvé que le genre "policier" ne convenait pas à ce roman. du moins, c'est une opinion personnelle, mais je ne m'attends pas à ça d'un policier.
Ensuite, j'ai trouvé la quatrième de couverture trompeuse : on nous parle de la disparition d'une fille et tout accuse Eddie. Or, cette disparition est un évènement certes majeure pour l'histoire, mais qui ne concerne qu'une vingtaine de pages ! Or n'était-ce pas là le roman policier ?
Et toujours dans cette quatrième, on termine en posant la question : "Le Mal se donne-t-il un héritage ?" et j'ai trouvé que le livre ne traitait pas vraiment la question. du moins aurait-elle pu être plus approfondie et plus explicite, peut-être si l'histoire avait été présentée complètement différemment...

Il est cependant un fait incontestable : l'auteur possède une qualité d'écriture et un style de narration qui démontre un talent certain. Cependant, le style de ses romans est particulier et pourra en déstabiliser plus d'un, voire même déplaire ! C'est justement ce style particulier qui me plait vraiment, et qui donne un côté philosophique à ce livre, mais qui ne convient pas au côté "policier". de fait, l'histoire est racontée par Jack Branch après le fait, alors que c'est un vieux monsieur. Il revient sur cette époque de sa vie, et ce sont des mots/expressions comme "malheureusement" "si j'avais su" "mais je ne savais pas encore"... qui sèment le suspense et nous suggèrent de sinistres présages. Dans ce roman, nous avons aussi des bouts d'un procès dont nous savons rien (nous ne comprenons pas qui est l'accusé de la victime et c'est aussi le suspense du livre).

Le roman est découpé en cinq parties mais j'avoue ne pas toujours avoir compris les séparations. L'histoire est entraînante malgré de longs passages narratifs qui pourront déplaire à beaucoup et qui pourtant se lisent très facilement et très tranquillement grâce à la plume de l'auteur. Je n'ai trouvé à ce roman, aucune longueur malgré ces longs passages narratifs sur les remises en question/interrogations de Jack. En fait, je n'ai vraiment rien à reprocher à ce livre. Alors, pourquoi n'est-ce pas un coup de coeur comme Les feuilles mortes ? [que je vous recommande vivement !!]

Bien qu'ayant vraiment apprécié ma lecture, et ayant un plaisir certain à me replonger chaque fois dans le livre et un fois commencé, ne ressentant pas l'envie de le reposer, je n'ai pas été transportée. Peut-être parce que la manière dont a été traité le sujet ne m'a pas convenu ? Parce que je m'attendais à autre chose ? Ou peut-être le sujet m'attirait-t-il moins ? Je ne saurais dire. Bien que ce ne soit pas un coup de coeur, je ne regrette en rien ma redécouverte de l'auteur et je considère cette lecture comme agréable et je ne manquerai pas de faire découvrir l'auteur autour de moi !

Un mot sur la fin ? Triste comme l'auteur nous le fait sentir dès le début mais celui-ci ne souhaite pas faire pleurer son lecteur et nous restons à distance du drame. Cependant, j'ai beaucoup aimé la dernière page à laquelle je m'y attendais sans m'y attendre.

Que conclure ?

Le style particulier de l'auteur ainsi que les qualités d'écriture, nous dresse une histoire différente de ce que l'on pourrait s'attendre mais agréable et très intéressante. Les personnages y sont intéressants et attachants, l'histoire est bien menée et finement ficelée. L'auteur mène le lecteur habilement à une conclusion certaine : On ne peut s'empêcher de juger les personnes par leur nom, par leur ascendance ou par leur famille même si ces personnes sont radicalement différentes. Les seules remarques que l'on pourrait faire seraient que le genre "Policier" ne convient pas trop et que la quatrième de couverture laissait aspirer à autre chose.
Je recommande donc ce livre à ceux qui ont lu et aimé d'autres livres de cet auteur, aux amateurs de policier bien que ce ne soit pas du policier pur et dur mais plutôt un roman qui fait réfléchir et une recherche sur son identité.

Je remercie une dernière fois le forum Livraddict pour ce partenariat et la découverte de cette agréable lecture !
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Parler de ce livre est un peu difficile. Les leçons du Mal est le deuxième livre que je lis de Thomas H. Cook, grand auteur anglophone plusieurs fois récompensé. Ma découverte de cet auteur ayant été un véritable délice, et ayant plusieurs fois voulu retenter l'expérience d'un nouveau roman, c'est avec joie que je postulais pour Les Leçon du Mal.
Mais donner un résumer de ce livre m'est un peu compliqué et j'ai d'ailleurs trouvé le résumer de la quatrième de couverture légèrement déformé et le genre "policier" légèrement trompeur.

De fait, nous allons suivre en narration interne, "je", le professeur Jack Branch, enseignant, au lycée de Lakeland, des cours sur le Mal. Ce professeur, célibataire, vient d'un milieu aisé et la chance lui a plutôt sourit pour le moment. Mais voilà qu'il va nouer une "étrange" relation avec Eddie Miller, le fils d'un meurtrier. Et Jack va lui suggérer d'écrire sur son père dans la cadre d'un travail donné dans son cours.

Les deux personnages principaux sont Jack et Eddie. Comme je l'ai dit plus haut, Jack Branch enseigne des cours sur le Mal, autrement dit, ils racontent des histoires où le mal est incarné, matière plutôt subjective ai-je trouvé... Il est un peu compliqué de décrire le personnage à cause du style du roman, dont je parlerai plus loin. Néanmoins, j'ai trouvé que ce personnage peut-être un peu naïf et très optimiste, était quelqu'un d'agréable à vivre. Malheureusement, il se transforme en quelqu'un de taciturne et de méfiant vers la fin du bouquin et commet d'irrévocables erreurs à cause de cette paranoïa et de cette jalousie qui m'ont néanmoins paru justifiée.
Eddie Millier, le second personnage principal, est un jeune homme qui vit très mal le fait d'être "le fils du tueur de l'étudiante" (c'est tout à fait normal !) Il vit renfermé sur lui-même, se noie dans la masse, est taciturne... et pourtant, il ne demande qu'à être aidé. Il manque de confiance en lui, chose qu'il pourrait trouver en Jack Branch, ainsi que d'un "père" adoptif. Néanmoins, la trace de son ascendance régnera perpétuellement sur lui, ombre d'un passé irrévocable et d'une fatalité que rien n'effacera : chose que ce roman démontre bien.
Ce sont deux personnages attachants. Mais, et on s'en rend compte après coup, nous ne pouvons nous défaire de la méfiance que nous éprouvons pour Eddie, malgré la pitié qu'il peut nous inspirer. C'est tout le travail de l'auteur : Eddie restera "le fils du tueur de l'étudiante."

Du côté de l'histoire, dressée quelque part dans le passé mais assez proche de nous (je dirais les années 50/60), pas de défaut particuliers si ce n'est deux remarques que je souhaite tout de même faire. Tout d'abord, j'ai trouvé que le genre "policier" ne convenait pas à ce roman. du moins, c'est une opinion personnelle, mais je ne m'attends pas à ça d'un policier.
Ensuite, j'ai trouvé la quatrième de couverture trompeuse : on nous parle de la disparition d'une fille et tout accuse Eddie. Or, cette disparition est un évènement certes majeure pour l'histoire, mais qui ne concerne qu'une vingtaine de pages ! Or n'était-ce pas là le roman policier ?
Et toujours dans cette quatrième, on termine en posant la question : "Le Mal se donne-t-il un héritage ?" et j'ai trouvé que le livre ne traitait pas vraiment la question. du moins aurait-elle pu être plus approfondie et plus explicite, peut-être si l'histoire avait été présentée complètement différemment...

Il est cependant un fait incontestable : l'auteur possède une qualité d'écriture et un style de narration qui démontre un talent certain. Cependant, le style de ses romans est particulier et pourra en déstabiliser plus d'un, voire même déplaire ! C'est justement ce style particulier qui me plait vraiment, et qui donne un côté philosophique à ce livre, mais qui ne convient pas au côté "policier". de fait, l'histoire est racontée par Jack Branch après le fait, alors que c'est un vieux monsieur. Il revient sur cette époque de sa vie, et ce sont des mots/expressions comme "malheureusement" "si j'avais su" "mais je ne savais pas encore"... qui sèment le suspense et nous suggèrent de sinistres présages. Dans ce roman, nous avons aussi des bouts d'un procès dont nous savons rien (nous ne comprenons pas qui est l'accusé de la victime et c'est aussi le suspense du livre).

Le roman est découpé en cinq parties mais j'avoue ne pas toujours avoir compris les séparations. L'histoire est entraînante malgré de longs passages narratifs qui pourront déplaire à beaucoup et qui pourtant se lisent très facilement et très tranquillement grâce à la plume de l'auteur. Je n'ai trouvé à ce roman, aucune longueur malgré ces longs passages narratifs sur les remises en question/interrogations de Jack. En fait, je n'ai vraiment rien à reprocher à ce livre. Alors, pourquoi n'est-ce pas un coup de coeur comme Les feuilles mortes ? [que je vous recommande vivement !!]

Bien qu'ayant vraiment apprécié ma lecture, et ayant un plaisir certain à me replonger chaque fois dans le livre et un fois commencé, ne ressentant pas l'envie de le reposer, je n'ai pas été transportée. Peut-être parce que la manière dont a été traité le sujet ne m'a pas convenu ? Parce que je m'attendais à autre chose ? Ou peut-être le sujet m'attirait-t-il moins ? Je ne saurais dire. Bien que ce ne soit pas un coup de coeur, je ne regrette en rien ma redécouverte de l'auteur et je considère cette lecture comme agréable et je ne manquerai pas de faire découvrir l'auteur autour de moi !

Un mot sur la fin ? Triste comme l'auteur nous le fait sentir dès le début mais celui-ci ne souhaite pas faire pleurer son lecteur et nous restons à distance du drame. Cependant, j'ai beaucoup aimé la dernière page à laquelle je m'y attendais sans m'y attendre.

Que conclure ?

Le style particulier de l'auteur ainsi que les qualités d'écriture, nous dresse une histoire différente de ce que l'on pourrait s'attendre mais agréable et très intéressante. Les personnages y sont intéressants et attachants, l'histoire est bien menée et finement ficelée. L'auteur mène le lecteur habilement à une conclusion certaine : On ne peut s'empêcher de juger les personnes par leur nom, par leur ascendance ou par leur famille même si ces personnes sont radicalement différentes. Les seules remarques que l'on pourrait faire seraient que le genre "Policier" ne convient pas trop et que la quatrième de couverture laissait aspirer à autre chose.
Je recommande donc ce livre à ceux qui ont lu et aimé d'autres livres de cet auteur, aux amateurs de policier bien que ce ne soit pas du policier pur et dur mais plutôt un roman qui fait réfléchir et une recherche sur son identité.

Je remercie une dernière fois le forum Livraddict pour ce partenariat et la découverte de cette agréable lecture !
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Voilà le genre de titre qui ne peut qu'attirer l'attention, et que j'aurai sûrement lu même si je n'avais pas été partenaire du jury du polar lancé par Babelio. D'autant que la quatrième de couverture vous encourage à céder à la tentation ! A commencé par la quatrième de couverture :

(...)

Dès lors, difficile de ne pas se lancer avidement dans la lecture de ce roman ! Et j'ai donc été séduit dès les premières pages. Non seulement par l'écriture limpide (on dévore les pages sans s'en rendre compte, comme pour Justice dans un paysage de rêve ; je sais on dirait de l'auto-promotion de blog, mais j'ai vraiment englouti ces deux romans en un petit week-end chacun…), mais surtout par les abondantes références culturelles. Les mauvaises langues rétorqueront que c'est la moindre des choses quand le héros est un professeur d'histoire, certes, mais le fait est suffisamment rare dans un polar pour qu'on le souligne. La structure m'a également plu, car cette subtile alternance de passé et de présent permet à l'auteur d'instiller lentement et savamment un suspense qui pousse à vouloir toujours continuer de tourner les pages pour savoir enfin de quoi il en retourne !
Et c'est là le problème. A trop vouloir jouer avec les nerfs du lecteur, on prend le risque de le décevoir finalement… Je ne dévoilerai pas la fin, mais étant donné le titre et tout le mal que l'auteur s'est donné pour donner l'impression que l'action se situe dans « un monde de ténèbres », je m'attendais sinon à pire du moins à plus terrifiant…

Ce qui m'a encore fait m'interroger sur la notion de roman policier, qui est décidément bien trop vague à mon goût… en effet, ici, certes le lecteur est face à un – voire deux mystères – , mais il n'y a pas à proprement parler d'enquête. Notre héros raconte une histoire qui s'est déroulé il y a plusieurs années de cela, qui a fait des victimes et qui a marqué psychologiquement les protagonistes de ce drame, mais on ne cherche pas un coupable… Certes on cherche à comprendre pourquoi et comment on a pu aboutir à cette tragédie, mais de là à parler de genre policier… Peut-être à cause du suspense, mais ça ne relève alors que de l'exercice de style… Une fois n'est pas coutume, voilà un roman que je ne conseille pas. Non pas qu'il soit mauvais ou nul, mais comme dirait ma compagne, on se demande pourquoi l'auteur a écrit un tel ouvrage…
Lien : http://www.iti1801.net/blog/..
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J'en suis à la moitié, après un début un peu hésitant, je suis convaincue, THOMAS H COOK est un grand auteur
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