Tout d'abord, il faut savoir que je n'ai pas lu ce livre au bon moment.
L'univers un peu déprimant façon crise de la quarantaine, dans laquelle évolue un homme qui se sent piégé et lassé par une vie banale résonne un peu trop avec mes coups de déprime du moment. Bref, si vous êtes plus où moins dans ce cas et au creux de la vague, je vous conseille de ne pas lire ce livre immédiatement.
Du coup, on l'aura compris, l'ambiance est plutôt réussie. Je l'ai pourtant trouvée moins marquante que dans
les feuilles mortes, du même auteur, que j'avais adoré. En particulier, on connait la plupart des tenants et des aboutissants de l'intrigue - même si celle-ci reserve quand même quelques révélations en allant creuser dans les détails de planification et de mobiles. On en apprend énormément sur la vie de famille du jeune garçon qui maintenant adulte revient sur son passé, grace à une femme séduisante qui fait une enquête sur le massacre de sa famille.
Et c'est là que le bas blesse. Je n'ai pas du tout aimé la relation du héros avec cette femme, qui accentue l'ambiance crise de la quarantaine : désir VS amour round 2. Je l'ai trouvé globalement un peu initéressant et lourdingue, à en faire un peu trop sur certaines choses qui m'a donné un certain sentiment d'écoeurement, mais surtout de détachement, à la lecture. Et les sessions de reminiscence façon thérapie n'est clairement pas mon mode de narration préféré.
J'ai trouvé le style par moment un peu alambiqué, une ou deux phrase pas forcément facile à comprendre que j'ai du relire deux trois fois pour comprendre (ou m'assurer d'avoir bien compris parce que ça sonnait étrange) à quoi se rapportent les compléments. Ca reste rare. J'ai également trouvé le style un peu plat : si l'ambiance est bien posée je n'y ai pas senti de poésie.
Et donc un avis en demie-teinte, et un coup au moral déjà morose. Je reste pourtant persuadée que ce livre a du bon, et sur la fin j'ai eu du mal à le lacher.