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Critique de Aline1102


Robin Cook est l'un des auteurs préférés de ma soeur. Normal, puisqu'elle travaille dans le milieu médical. Elle n'est donc jamais effrayée par les horribles maladies et les symptômes effrayants décrits par Robin Cook, puisqu'elle a étudié la plupart de celles-ci en cours (quelle horreur !)
En ce qui me concerne, je me méfie assez de M. Cook depuis que la soeur dont je vous parlais m'a prêté "Virus", un polar traitant de l'ebola et de sa transmission. Après cette lecture, je suis carrément devenue hypocondriaque et le moindre saignement de nez me donnait des sueurs froides...
Alors, quand ma soeur m'a proposé de me prêter "Vengeance aveugle", j'ai hésité. Elle m'a néanmoins bien expliqué que cet opus de Robin Cook n'avait rien à voir avec "Virus" : pas d'horribles maladies dans ce cas, seulement du trafic d'organes et des overdoses.
Et, tout compte fait, j'ai bien fait de me lancer, car "Vengeance aveugle" m'a presque réconciliée avec Robin Cook. Je dis "presque", car le roman comportait quand même quelques défauts. Commençons par ce qui m'a plu.
Le premier point positif de ce polar, c'est son ambiance. Mélange de médecine légale et de mafia, puisqu'on y assiste aux autopsies du Dr Montgomery et aux exécutions des hommes de Cerino (un caïd du Milieu) comme si on y était (eh oui, il y a quelques détails sanglants). Robin Cook est un ancien médecin (ophtalmo, si je me souviens bien) et cela se sent tout de suite lorsqu'il décrit les procédures médicales, même lorsque ces dernières concernent des procédures d'autopsie. Non seulement le vocabulaire technique est là, mais en plus, Cook explique pas à pas et de façon extrêmement précise chaque acte posé par ses héros médecins.
L'intervention de la mafia dans l'histoire est également à ranger parmi les bons points du récit. Elle permet à Robin Cook de donner une dimension particulière au sujet qui constitue la base de son roman : le trafic de cornée (glauque, non ?)
Par contre, le gros défaut de ce polar, c'est sans conteste son héroïne. le Dr Laurie Montgomery est certes brillante dans une morgue mais, en ce qui concerne ses relations avec son patron, c'est une véritable catastrophe, au point que l'on se demande plusieurs fois comment on peut être aussi intelligente pour la médecine et aussi cruche en "société". Ainsi, alors que le Dr Bingham (le big boss de l'Institut médico-légal) lui demande de ne plus s'adresser à la presse pour critiquer la manière de travailler de l'Institut, Laurie passe son temps à le supplier de contacter lui-même la presse pour prévenir les consommateurs de cocaïne des circonstances des récentes overdoses. Bingham refuse, bien entendu. Que fait alors Laurie Montgomery ? Elle contacte un ami journaliste pour tout lui balancer, pardi !
De même, lorsque Bingham interdit à Montgomery de se rendre au domicile des victimes, que fait-elle ? Elle fouille tous les dossiers d'overdose de l'Institut (même ceux dont elle n'est pas chargée) et note les adresses des victimes avant de faire le tour de leurs domiciles.
Bref, cette femme s'amuse à faire systématiquement ce qu'on lui interdit, passe son temps à ignorer les conseils les plus avisés et défend des positions morales pour le moins discutables en ce qui concerne la consommation de cocaïne : pour elle, c'est normal de chercher un réconfort dans la drogue.
Les autres personnages, y compris les mafieux, se sont heureusement révélés plus sympathiques que notre légiste. Certains chapitres étaient mêmes plutôt marrans grâce à l'intervention des hommes de main de Cerino.
Tout compte fait, je suis prête à découvrir quelques autres romans de RObin Cook.
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