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EAN : 9782363390363
144 pages
Finitude (04/09/2014)
3.65/5   13 notes
Résumé :
À quel âge peut-on décréter que l'on a raté ou réussi sa vie ? Certains diront 80 ans, d'autres 40.

Jacques, lui, n'aura pas attendu si longtemps. À 28 ans, il a l'impression tenace d'avoir déjà fait le tour de son existence. A-t-il seulement vécu ? Pour s'en assurer, il s'offre un dernier tour de piste, retrouve celles et ceux qu il a aimés, arpente les lieux qui ont porté ses espérances, fait l'inventaire de ses échecs. Il a la nonchalance élégante ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Oscar Coop-Phane écrit ici son premier roman à l'âge de 23 ans. Il se pose cette question : « À quel âge peut-on décréter que l'on a raté ou réussi sa vie? ».

Jacques, 28 ans en est là. Là et las d'une vie qui ne lui procure qu'ennui, fatigue et amertume. Il prendra la direction durant quelques jours de ses souvenirs, souvent amères afin de chercher le dernier mot de la fin.
Le roman est comme une dernière danse sous une pluie mélancolique. Le désespoir semble être la dernière peau, la tristesse la dernière arme qui éteint les battements d'un coeur. A coups de prises de conscience, de réalités acerbes, les rideaux se referment. Jacques dans les coulisses de sa vie a une idée bien précise sur sa vie et ce qu'il veut en faire.

“La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont.”
Gérard de Nerval
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*Livre abandonné avant la fin.

J'avais d'abord été attirée par cette promesse de mélancolie et de langueur. Pour autant, j'avais décidé de ne pas l'ouvrir en octobre… Trop dur pour moi. Pas envie de me confronter à cette moiteur d'automne et ces couleurs mornes. Mon coeur, à cette période, se laissait plutôt entraîner par des lectures plus légères, aux couleurs vives et franches ; pas de place pour les demi-teintes ou les demi-humeurs.
En cette fin février, les rayons du soleil se faisaient plus présents sur la peau, le coeur et la tête. J'étais, je le pensais, prête pour ces lignes. Je me trompais.

J'ai aimé cette écriture originale et franche ; ces phrases courtes. Il y a l'idée que l'essentiel est là, pas besoin de fioriture. Et pourtant c'est trop lourd : le livre m'est tombé des mains. La mélancolie est bien présente, sur et entre chaque ligne, dans le mouvement même du texte. Au final, il n'y a pas de place pour le reste, tout semble être ralenti au rythme de la dépression. C'est plombant.

Bref, si je n'ai aucun doute sur l'empreinte laissée par la poésie dans ce texte, il faut, selon moi, être prêt à toucher du doigt l'univers du déprimé dans son aspect le plus sensoriel. Aujourd'hui, je n'ai pas envie de ça sur mon temps personnel.. mais je me laisse le temps d'y revenir.. peut-être.
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Dans ce roman, il est question de l'errance d'un homme mise en lumière de façon délicate, le temps d'un court récit. Jacques se sent enfermé dans le crépuscule d'une vie dont il n'attend plus rien. Il se promène alors dans les rues de Paris, comme s'il était en train de planifier un parcours initiatique ayant pour but, non pas l'accomplissement de son être, mais plutôt son achèvement.
Cette épopée finale est également l'occasion pour Jacques de recroiser la route de personnes qui, malgré lui parfois, ont marqué son existence. Ainsi, le personnage de Marie est représentatif du ton à double tranchant présent tout au long du récit. Tantôt placée de façon brutale mais unique au sommet du désir masculin, tantôt décrite dans un geste aussi commun que fumer une cigarette, elle agit comme un pilier dans la vie de Jacques et ce, malgré les femmes qui ont suivi. Cette faille dans le portrait d'un homme déterminé est touchante et donne lieu à des passages d'une beauté d'écriture rare.

Octobre porte cette absence d'espoir, dans une ambiance très mélancolique. le talent d'Oscar Coop-phane réside dans ce point : à travers une plume non conventionnelle, il véhicule un nombre incalculable d'émotions dans un espace d'écriture très restreint (143 pages exactement). le lecteur est sans cesse bousculé : la douceur des premières lignes laisse rapidement la place à une violence des mots qui illustre le tumulte intérieur du personnage.
Ce roman présente beaucoup d'intérêt dans la mesure où il nous sort d'un certain confort de lecture, pour nous offrir une qualité littéraire plus grande.
Lien : http://www.laplumedeco.fr/oc..
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Ultimes déambulations d'un homme revenu de tout, désabusé, qui a perdu ses enthousiasmes de jeunesse, ses désirs. Il rêvait d'être artiste peintre, il a échoué dans un bar comme serveur, a vendu de la drogue, son amie l'a quitté. Lorsqu'il est arrivé à Paris, il était heureux d'être anonyme dans la ville après une enfance médiocre à Libourne. Aujourd'hui, tout lui pèse. Son oncle, à la pauvreté élégante, est son seul lien.
Avant de quitter la vie, il fait un dernier tour de ses connaissances et des lieux familiers. Mélancolique, mais pas désespéré : très belle écriture.
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Un livre en demi teinte. L'écriture est agréable mais le sujet devient lassant. On ne peut pas vivre d'illusions, il faut faire face à la vie même si chacun en a sa propre interprétation.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Il y a toujours quelque chose d’infiniment poétique dans les ruines. Quand un homme est vieux, on ne le remplace pas, on ne le détruit pas pour en construire un plus confortable, avec de nouvelles normes. On le laisse s’écrouler en paix. Pourquoi en serait-il autrement pour les bâtisses ? Paris aurait tout de même une autre allure. Les pierres sont sacrées, laissons les mourir comme elles l’entendent.
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Jacques aimait cette grisaille, la mélancolie souterraine. Vous n’êtes personne dans cette ville. Quand on a grandi à Libourne, on le comprend vite, l’anonymat est une chance. Il n’y a que des yeux sans visage pour vous regarder vivre. Les hontes s’effacent plus vite. On ne reste pas gravé dans la mémoire des marcheurs des boulevards. Soyez tranquilles, vous n’existez pas pour eux - comment en serait-il autrement puisqu’ils n’existent pas pour vous ? Paris est peuplé de fantômes, pis, d’ombres et de figurants. Il n’y a qu’autour de vous-mêmes que vous pourrez tourner. Les types du métro ne vous décochent pas un regard, c’est leurs téléphones qui les aspirent, un jeu répétitif ou des amitiés électroniques.
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Il s’était soumis à l’ordre normal, puisqu’un jour, on ne se fourre plus les doigts dans les narines pour en sortir une petite gourmandise, puisqu’un jour, on vous apprend que c’est deg’, qu’il y’a des plaisirs que vous devez réfréner, des jouissances que vous devez combattre. Et alors, la spirale commence - si vous ne vous pliez pas, vous serez chassé, banni, renvoyé à coups de pierres dans vos solitudes sauvages. La vie n’est qu’une succession d’avilissements pensait-il. Ça commence avec les crottes de nez que l’on ne mange plus, dont on a honte, car un jour on nous l’a fait croire, ce sont des objets sales, pervertis, souillés. On vous dresse, on vous appuie sur le corps. Ce n’est pas anodin de renoncer au goût de la morve. Ça y est, vous êtes prêts à vous soumettre, cette satanée servitude volontaire. La masse de l’humanité est trop forte, que voulez-vous faire ?
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Le jour est net, les rues sont douces et Jacques s'y promène. Il est élégant, le regard dirait-on, ou bien le menton. C'est une chose bien particulière que son allure, il a le pas de ceux qui prennent la vie comme une valse.
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"Paris est beige quelquefois. Il y a cette odeur dans les cages d'escalier - quelque chose de l'automne quand il fait beau dehors, que la vie souffle. C'est la promesse d'une dérive agréable pour les désœuvrés, de tas de feuilles mortes, aussi pour les malheureux. Les caniveaux débordent, comme s'ils se raclaient la gorge, et font couler leur sale d'une rue à l'autre, jusqu'aux égouts. On se sent comme à la fin du jour, le soleil va s'enfuir - novembre bientôt et sa mélancolie. Les pavés se préparent à recevoir les crachats du ciel, ces glaires acides qui sécheront en petites plaques de verre pour faire glisser les vieilles et les cyclistes. Les crânes alors se couvriront, les mains - si elles ne fument - se garderont bien de sortir des poches et l'on verra les nuits grises reprendre leur service avant les sorties de bureau.p.09/10
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Videos de Oscar Coop-Phane (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Oscar Coop-Phane
Dans cet épisode de L'Intention, c'est la fleur de la romance, de la passion. C'est aussi le signe de la mondialisation.
Dans Rose nuit, publié aux éditions Grasset, le romancier Oscar Coop-Phane raconte le destin de trois personnages à trois extrémités du monde et pourtant tous reliés par une chose : la rose. Reflet d'une époque absurde et d'une vérité obscure, cette fleur a su intriguer et inspirer Oscar Coop-Phane.
Dans ce podcast, il partage avec nous ces investigations et le travail littéraire qui l'ont mené à écrire son roman.
Concept éditorial : Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview : Laetitia Joubert et Shannon Humbert Ecriture: Lauren Malka Montage, musique originale : Maképrod Conception graphique : Lola Taunay Photo auteur : JF Paga Extrait musical: French 79 feat. Sarah Rebecca - Diamond Veins (2016) Album : Olympic Auteur : Henner Simon aka French79 Voix : Sarah Rebecca LABEL: Alter K - IN/EX
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