Le Maître du Temps : L'intégrale de la trilogie

Cette intégrale a fait partie des premiers livres achetés quand la frénésie d'achats livresque m'a pris. Mais il est resté à stagner dans ma PAL bien trop longtemps, environ 5 ans et demi, ce n'est pourtant pas faute d'avoir eu envie de le lire plusieurs fois. J'ai mis plus longtemps que prévu pour lire cette intégrale, ne serait-ce que parce que j'y ai intercalé quelques mangas et la fin de « Blanche Neige, rouge sang ». Malgré ce laps de temps très long (environ un mois et demi pour 600p), je remercie Bislys pour cette excellente pioche de Mars, le temps n'a pas réussi à me faire lâcher prise.

L'histoire a été facile à retenir tout au long de cette intégrale et intéressante à suivre. Malgré mes différentes interruptions, il me tardait toujours d'en savoir plus. Dans le premier tome, nous faisons la connaissance d'un jeune garçon sans passé qui sera recueilli par un groupe de personnages importants. On le reverra devenu adulte au sein de ce même groupe, il y a une place privilégiée. Il est maintenant un Initié à la magie de son monde. le premier tome nous raconte donc son évolution de jeune garçon sans passé à un homme accompli et reconnu par ses pairs pour son niveau. Changement de décor avec le tome 2 où notre personnage principal devient une jeune femme rencontrée dans le premier tome par cet Initié, Tarod. On la suit dans différentes aventures qui l'amèneront à le retrouver. Elle va ainsi tout faire pour l'aider malgré le fait que tout le monde soit contre eux. Cette partie raconte la bataille perpétuelle entre l'Ordre et le Chaos, une bataille pour une vie meilleure, mais quelques fois en dépit du bon sens. Surtout quand la suspicion, la peur et la superstition peuvent entraîner bien pire que les forces du Chaos. Pour le tome 3, nous avons 3 narrateurs : Tarod, Cyllan (la jeune femme) et Keridil (l'ancien meilleur ami de Tarod). Tarod essaye d'être juste dans ses raisonnements, Keridil est aveuglé par le dégoût et la vengeance. Il n'y a plus aucune trace de leur ancienne amitié. Tarod va néanmoins tout faire pour prouver sa loyauté envers l'Ordre. L'auteur essaye ainsi de montrer que le monde ne doit pas être régit uniquement par le Bien ou le Mal car sinon on tombe dans des extrêmes bien pires. Surtout quand le Bien sous le coup de la peur devient pire que le Mal lui-même. L'histoire a été intéressante à suivre tout au long des 3 tomes. Il a juste été dommage d'avoir mis autant de temps pour le lire, une intégrale oui mais que de 600p. Mais je n'avais peu ou presque pas de temps pour lire malgré l'intérêt croissant pour la suite.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été une excellente découverte malgré un temps de lecture relativement long, d'autres choses à faire, d'autres lectures et/ou la fatigue n'ont pas forcément aidé. L'auteur a un style très agréable où on n'a pas le temps de s'ennuyer, il se passe toujours quelque chose, en bien ou en mal. J'ai beaucoup aimé l'univers qu'elle a créé et je serais bien restée un peu plus longtemps dedans, ne serait-ce que pour savoir ce qu'il advient de ce monde à la fin du tome 3. Si vous êtes amateurs d'univers où le Bien et le Mal s'affrontent avec un monde de magie original, je vous conseille fortement de découvrir cette intégrale. Pour ma part, je pense que je me tenterais peut-être un jour la suite de ce premier cycle même si les critiques sont plus mitigées pour celle-ci. Petit bémol pour ce roman concernant la carte du monde où aucun nom de ville n'apparaît, difficile de se repérer malgré la présence d'une boussole, et les quelques coquilles encore présentes, des répétitions de mots dans une même phrase et des mots manquants.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Mon avis sur le tome 1:
On m'avait parlé de ce livre maintes et maintes fois et on n'avait pas manqué de le louer de succès. Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais pas eu le privilège d'ouvrir ce livre. Voilà chose qui est faite! Je viens de le finir et en toute franchise, je m'attendais à mieux! En effet, en vu du résumé prometteur, je m'attendais à ce qu'il y est plus d'actions, plus de combats et une histoire avec moins de longueurs. Néanmoins, je l'ai trouvé bien ce premier tome! Je n'irais pas à vanter le livre mais je l'ai apprécié! On rentre presque de suite dans le roman:

C'est l'histoire d'un petit garçon, Tarod. Juste Tarod. Il n'a pas de nom de famille, ni de nom de clan. L'action se passe dans un monde fantasy où se regroupe plusieurs royaumes avec à leurs têtes des Margraves. Il y a longtemps, très longtemps, les Maîtres du Chaos gouvernaient le monde.
La légende raconte que le dieu Aeoris en personne a pris forme humaine et invoquer ses 6 frères pour combattre les Seigneurs du Chaos. Aujourd'hui, les forces du mal ont disparues grâce aux Seigneurs de l'Ordre. Aeoris est donc le dieu suprême qu'on honore dans chaque province.

Voici quelques catégories de personnages/lieux à connaître : il y a les soeurs Aeoris -ce qui équivaut aux nonnes à notre époque-, le château de la Péninsule de l'Étoile qui cache les magiciens les plus doués et redoutés, on les appellent les Initiés ou Adeptes. Ils manipulent la magie occulte. le Haut Initié est celui qui commande le château et a les pleins pouvoirs sur les autres Adeptes.

Tarod n'est qu'un petit garçon d'une dizaine d'années comme les autres, ou presque comme les autres. Il vit seul avec sa mère. Son père est inconnu. Les cheveux longs noirs et des yeux verts hypnotiques, il a la particularité de posséder à sa main une étrange bague avec une pierre rouge. A quoi peut-elle bien lui servir?
Tarod est solitaire et n'a pas d'amis, excepté son cousin Coran. le rêve de Tarod, c'est de devenir un Initié! Un beau jour, alors que les deux enfants faisaient semblants de jouer aux sorciers, Tarod tue son cousin sans faire exprès : il fait jaillir de sa bague un éclair écarlate qui transperce en deux Coran! le garçon est rapidement la cible des autres villageois qui le prennent en grippe: on l'accuse d'être un meurtrier! C'est là que commence notre histoire. le petit devient un hors-là-loi et est menacé de mort. Il doit fuir! Fuir pour survivre!

C'est alors qu'il est aspiré dans un vortex et se retrouve projeté dans les montagnes! Il sauve la vie de la dame Supérieure Soeur Kael Amion, Taunan et d'autres soeurs Aeoris de brigands. Encore très jeune, son pouvoir est déjà immense pour un garçon de son âge. Kael Amion décide donc de le sauver et de le ramener au château de la Péninsule de l'étoile...C'est ainsi que le rêve du petit Tarod prend vie, prend forme et il devient un Initié, un Adepte du 7ème rang! On suit donc ses aventures, quelques années plus tard, lorsque Tarod a grandi, et l'intrigue nous mène là où on s'y attend le moins.

J'ai bien aimé le personnage de Tarod, son côté obscur et sa bouille inhabituelle : Tarod est vraiment mignon!
Je ne dirais pas qu'il est torturé mais presque! Au fond, et il s'en doute, Tarod a toujours été différent des autres. Déjà enfant, il n'était pas très intégré, très social mais plus grand ces faits s'affirment: c'est un jeune homme solitaire, réservé, un peu froid et différent des autres Adeptes. On dirait qu'il ne ressent jamais la peur. Déjà, rien qu'en atteignant le grade le plus élevé des magiciens -Adepte de 7ème rang-, Tarod s'attire les convoitises et les regards indiscrets des autres. Des fois, j'ai trouvé Tarod trop sûr de lui et ça m'a énervé. Dans certaines situations, je n'aurais pas réagi comme lui! Il fait preuve de beaucoup de sang froid mais je me dit que c'est impossible de rester aussi calme, aussi distant, dans des situations périlleuses! Il se fait des admirateurs mais aussi beaucoup d'ennemis.

Parmi eux se trouve l'orgueilleux homme de dix ans son aîné (Tarod a environ 23 ans) à la chevelure rousse, Rhiman Han. J'ai bien aimé Rhiman mais il a un sale caractère mais il incarne bien le personnage qu'on attend de lui: le méchant! Rhiman est le rival de Tarod. Perfide, jaloux, c'est un être abominable! Mais Rhiman n'est qu'un personnage secondaire comme tant d'autres.

Themila est une adepte aussi comme Rhiman et Tarod mais plus vieille. Elle est le mentor et une amie très chère de Tarod. Elle meur tuée par Rhiman involontairement.
Il y aussi Jehrek Toln, le Haut Initié au début, père de Keridil Toln, un petit blond. Il meurt étrangement...Je n'en dirais pas plus, à vous de découvrir la suite!
Keridil qui devient au fil du temps le meilleur ami de Tarod et dans le futur, le Haut Initié.
Il y a la belle Cyllan, une roturière que rencontre au détour d'un chemin notre charmant Tarod. J'ai bien aimé ce personnage, très peu sûre d'elle et attachante.

Il y aussi Yandros, la fameuse entité qui hante Tarod et enfin -on ne pouvait laisser notre Tarod tout seul-, la vénéneuse Sashka, la grosse pouffe. Sashka est la petite-amie de Tarod.
Bien qu'étant décrite comme belle, à mes yeux elle n'est pas belle! Je ne sais pas ce que tous les hommes lui trouve, mais cette fille est une véritable peste et pourrie gâtée! L'auteure nous la décrit très bien, c'est une fille obsédée par le pouvoir et ses propres intérêts, et elle ne pense qu'à se dégoter un mec pour honorer son nom de clan! Une vraie garce. C'est vraiment le mot qui lui convient. Par contre, j'ai adoré son prénom qui est vraiment très joli! Bref, vous l'aurez compris, Sashka est un peu la fille égoïste superficielle qui plaît à tous les mecs (Keridil et Tarod) qui se la disputent et je n'ai pas du tout aimé ce personnage! Je la trouve cruche et pas très mature. Elle fait preuve de beaucoup d'audace, surtout pour une soeur Aeoris.
Et elle est obsédée par le cul. Bref, elle va à contresens de son métier.

Coup de théâtre, Keridil tombe également sous son charme et veut se l'approprier à lui tout seul! Venant d'un gars qui se dit être votre meilleur ami, je ne trouverais ça pas très sympa!
Quant à Keridil, je l'ai lui aussi détesté!
En fait, mis à part Cyllan, le reste des personnages secondaires ne m'ont pas plu! Je les ai tous trouvés fourbes, mesquins, manipulateurs et effacés.

Pour revenir sur la soeur Novice Sashka, elle trahit tout comme Keridil, Tarod. Elle l'abandonne à son sinistre destin alors que notre sorcier avait le plus besoin d'elle!
Keridil est vraiment l'un des persos les plus dégueulasses!
En même temps, je me suis douté un peu que cela allait arriver : Tarod était ami/ami avec le Haut Initié, il se le met dans la poche si l'on peut dire et il trouve l'amour avec une soeur...Tout ne pouvait pas être tout beau tout rose, il fallait bien un rebondissement! Et des rebondissements, il y en a beaucoup avec Louise Cooper! Vous n'allez pas être déçus!
J'ai trouvé aussi que le vocabulaire était compliqué, pas simple, pas fluide.
J'ai également trouvé que toute l'action se passait quasiment tout le temps au château et qu'on n'y bougeait pas! C'est un peu dommage! Je pense qu'enfin, ce premier tome sert d'introduction aux deux autres. Il me tarde de lire la suite!

Tarod finit par devenir un Paria, un homme rejeté de tous en qui il ne peut plus faire confiance. En effet, il est accusé de haute trahison envers le Cercle (le Cercle est le groupe de magiciens auquel appartient Tarod) : Tarod serait un Seigneur du Chaos!
C'est un crime qui va au-delà de ce qu'on pouvait imaginer.
Il est donc condamné à mort. Va t-il s'en sortir?

Je ne dirais rien, gardant le secret de la fin pour moi seule!
Si vous voulez savoir, lisez vite ce roman!


Mon avis sur le Tome 2 :
Je l'ai fini hier soir...Que dire, par où commencer?
Et bien, ce tome 2 est riche en rebondissements! Il bouge plus que le 1er. Tarod est toujours aussi sombre, j'ai aimé ce côté-là chez lui et les émotions/comportements des personnages sont toujours aussi bien décrits !! Attention, risque de spoils ^^
Dans ce tome 2, on commence par un dialogue entre la belle Cyllan Anassan et un vendeur de fruits/légumes. Cyllan devient plus importante que dans le 1er tome. L'action prend place après la fin du tome 1 où Tarod se retrouve captif du château de Kéridil. Il a arrêté le Temps dans le château pour sauver sa vie et même les habitants du château ont disparus ! Ils se retrouvent coincés dans les limbes du temps!
On rencontre de nouveaux persos, tel Drachea Rannak, le fils héritier du Margrave de la Province de Shu qui se révèle être un perso encore plus détestable que les autres grr....
Il rêve d'appartenir au Cercle et l'occulte le fascine tout autant.
Drachea représente tout ce qu'on déteste chez l'humain, avec ses vices et ses défauts, tout comme Sashka et Kéridil. Il n'est pas du tout amical et arrogant! Il m'a fait un peu penser à Célimus dans le Don, je ne sais pas pourquoi, mais il y avait comme un rapprochement. Je pense que parce que tous les 2 sont colériques ^^

Drachea et Cyllan se rencontrent donc par pur hasard et ce hasard va les mener au bout de leur chemin : ils vont se faire avaler par un vortex qui va les recracher direct au fin fond de la mer, au pied du Château de la Péninsule de l'Étoile.
Surpriiisee !!!! Est-ce encore un coup du destin?
Cyllan fait appel aux fanaanis, ces créatures-chats de la mer avec qui ont peut communiquer télépathiquement pour les sauver. Ils finissent par escalader de grandes marches dans une grotte et arrivent au Château des Initiés...Suspens Suspens!!
La porte finit par céder et les deux jeunes gens entrent et découvrent un bien triste paysage : le château est désert et les habitants aussi! Ils finissent par trouver Tarod, le seul habitant du château qui leur dit que le château est inhabité depuis 2 mois.
Le temps, en fait, est suspendu au château mais continue en dehors. de plus, il apprend aux nouveaux venus qu'ils sont prisonniers et ne peuvent sortir du château, une barrière magique les empêchant de sortir. Cerise sur le gâteau!
Drachea commence à nourrir une haine farouche envers l'Ancien Adepte tandis que Cyllan se rapproche avec Tarod...pour finir par l'aimer.

Bref, ils s'avouent leur amour mutuel.
Néanmoins, c'est sans compter sur le retour cruel dans le temps. A l'aide de Cyllan, Tarod arrive à revenir à la scène d'exécution dans la salle de Marbre et le château reprend vie. Tarod et Cyllan sont alors capturés par la bande de Kéridil.

Il y aussi Soeur Erminet, une soeur herboriste du couvent des Soeurs Aeoris de l'Ouest. Une femme sèche, en apparence mais qui a en fait un grand coeur. Elle-même le dit, l'amour entre Cyllan et Tarod lui rappelle son amour de jeunesse à elle.
Il faut croire que Louise Cooper aime torturer le lecteur et ses personnages! En effet, je me suis dit parfois que Tarod ou Cyllan souffraient beaucoup, en prenaient plein la gueule.
J'ai trouvé aussi parfois Cyllan conne. Dans son attitude ou ses actions, notre filles aux cheveux blancs se trouve toujours dans la cambrousse :s Je sais pas comment elle se débrouille (rires)!
Soeur Erminet fait son choix et décide d'aider Tarod et Cyllan pour les faire échapper. Mais à quel prix?
Cyllan arrive à s'échapper et tue Drachea (enfin)!!
Drachea meurt comme il se doit. Après tout le mal qu'il a fait, je pense qu'il le méritait !!
Soeur Erminet se suicide, c'est dommage, mais elle a eu droit à une belle mort. En effet, le Cercle avait appris sa trahison. C'était la fin pour elle.

On a droit à un bref aperçu du Seigneur du Chaos Yandros, qui vient rendre une petite visite à Cyllan ^^
Il lui apporte son aide pour libérer Tarod du cellier.
Tarod arrive à s'échapper mais les 2 héros ne peuvent se réunir.
La fin est grandiose, spectaculaire: Cyllan disparaît une nouvelle fois dans un vortex, la gemme du Chaos avec elle, la gemme qui est le réceptacle de l'âme de Tarod, et Tarod affronte son ancien ami devenu Haut-Initié, Kéridil. Kéridil qui l'a trahit, Kéridil qui l'a rejeté! La confrontation de choc entre les 2 hommes est de taille, et enfin Kéridil mord la poussière et se retrouve au sol!!!
Mais le jeune homme aux cheveux noirs ne le tue pas...Et Tarod disparaît dans un éclair blanc. Mystère mystère...
Kéridil se relève et jure de le retrouver et de le détruire. Finalement, à mon humble avis, Tarod aurait mieux fait de le tuer et de se débarrasser de cette crevure une bonne fois pour toutes !!!!
Le livre se clôt ainsi, laissant le lecteur en haleine et en plein doute sur la suite.
Néanmoins, j'ai trouvé que Tarod et Cyllan tombaient vite dans les bras de l'autre. Mais leur histoire reste mignonne.

Perso, j'ai toujours autant accroché qu'au tome 1, avec toujours autant de rebondissements et plus d'actions! Cyllan est attachante, tout comme Tarod. Les pages s'enfilent comme des perles. J'ai toujours une dent contre Kéridil, Sashka. Et puis aussi Drachea. Ces trois-là nous montre vraiment l'aspect humain sous sa forme la plus moche qui soit. Ils sont tous les 3 très méchants, très cruels et ingrats.
Je déteste toujours autant Kéridil. Cet homme est faux, hypocrite et n'a pas le sens de l'honneur. Il a tellement de défauts !!! Sa parole ne vaut rien et ses discours me font pitié, pour vous dire...
Il n'est pas digne d'être le Haut-Initié, il ne le mérite pas. Je ne sais pas par quoi ou par qui est-il influencé -l'auteure nous dit qu'il a pris une lourde décision en condamnant Tarod, en pensant d'abord au Cercle- mais ses agissements, ses décisions ne font pas lui un Haut-Initié, non. Loin de là. Il est bête comme ses pieds et ne sait tout simplement pas réfléchir ! Il n'a pas de cerveau!

Encore une fois, j'ai l'impression désagréable qu'on ne bouge pas du château. Plus de moitié du livre se déroule au castel de la Péninsule de l'Étoile, on aimerait voir d'autres lieux!
Néanmoins, on se rend compte que la justice soit-disant exercée par le Cercle n'est pas si juste que ça. En effet, Kéridil ne prend pas les bonnes décisions et est en train de mener le pays droit à une catastrophe! Les hommes d'Aeoris croient faire ce qui est bon pour leur peuple mais Tarod n'est pas si noir que ça, il n'est pas le mal incarné et Kéridil, buté comme il est, ne se rend compte de rien! Une erreur, j'espère, qui lui coûtera la vie! Car Kéridil a fait souffrir Tarod et Cyllan grandement, et ces derniers ne le méritaient pas. le Chaos, peut-être, n'est pas ce qu'il est et c'est l'inverse finalement. Kéridil est donc le méchant de l'histoire, le traqueur sans merci de Tarod.
On dirait que la plume de Louise Cooper rend les personnages presque réels, j'avais parfois l'impression de les avoir tous à mes côtés.

Il me reste le tome 3 à lire! Enfin, je saurais si Kéridil meurt et si il y a une réelle justice dans ces trois livres ou pas. Je ne veux pas voir mourir Tarod ou Cyllan, ça serait vraiment dommage!


Mon avis sur le Tome 3 :
Je l'ai fini depuis 2 semaines et je suis ravie! Ça y est, je peux enfin dire que j'ai lu le Maître du Temps dans son intégralité ^^ !!!! Trop happy!!! le 3ème tome est à la hauteur de mes espérances. Alors, pas où commencer? Attention, spoils
L'action reprend son cycle après le tome 2 quand Tarod et Cyllan sont de nouveau séparés. Tarod est introuvable quant à Cyllan, elle fait son chemin tout seule espérant retrouver l'homme qu'elle aime. Kéridil et Sashka se sont fiancés, et songent à se marier. Bien d'embuches se trouvent sur la route de la conductrice de bétails, et cette dernière va encore se faire capturer (décidément elle est trop forte) par des soeurs Aeoris. Les soeurs Aeoris sont vraiment obstinés dans leur croyance voire même très pieuses et sont très méchantes. Cyllan s'est teint en rousse mais, malgré sa nouvelle identité, elle arrive encore à s'attirer des ennuis!

Tarod, lui, est plus malin et arrive à délivrer Cyllan et à retrouver la gemme de son anneau, ce qui lui permet de retrouver à nouveau ses pleins pouvoirs!
Malheureusement, ils sont à nouveau séparés car la courageuse Cyllan décide de jouer les héros et se fait capturer par Kéridil à un port. Elle est si douée celle-là...
Et comme par hasard, elle rencontre Kéridil...C'est assez gros !

Kéridil, lui, a décidé de passer à l'étape supérieure en se rendant sur l' île Blanche pour ouvrir le coffret d'Aeoris car l'équilibre des royaumes est menacé. Il n'a pas le choix, c'est la seule option qui s'offre à lui. Il s'y rend donc, en compagnie de la vénéneuse Sashka, quelques conseillers et d'autres personnages importants : le Haut Margrave et la Dame Matriarche.

Je vous épargne les détails futiles. Je vous laisse le bénéfice du doute ^^
A la fin, pour finir, Tarod se rend lui aussi sur l'île Blanche et l'heure de vérité a sonné pour notre "démon" du Chaos. Il décide de donner la pierre du Chaos a Aeoris lui-même pour qu'il l'aide et prenne la bonne décision. Mais le grand Aeoris, lorsqu'il apparaît, n'est rien qu'un vulgaire despote cruel qui pense à répandre le mal et la haine sur les terres, à mettre à feu et à sang les villages. Tarod ne peut laisser passer ça, il décide donc de se rebeller et de passer à l'action : il invoque de nouveau son frère Yandros pour sauver le monde et l'ultime bataille démarre!
Tarod est vainqueur, et ils rentrent chez eux, Yandros et Tarod, en compagnie de Cyllan. Sashka meurt mais je m'attendais à une autre fin pour Kéridil.

« Le maître du Temps » m'a été recommandé par une amie, au titre de « c'est un roman du côté du Méchant ». Après tout pourquoi pas.
Avantage supplémentaire, Bragelonne proposait une intégrale incluant les trois romans, ce qui est fort pratique, d'autant que chaque roman est relativement court.
L'univers de départ du roman est assez simple, le Bien (ici nommé l'Ordre ) était en conflit avec le Mal (le Chaos), jusqu'à ce que le premier l'emporte et éradique le second, permettant aux humains de vivre en paix. Ces derniers vénèrent donc les dieux de l'Ordre à travers trois grand instance, les Initiés, les Magraves, et les Soeurs.

Selon moi, le premier tome est le plus intéressant : Tarod, qui jusque là sert l'Ordre, sent que quelque chose ne va pas, en lien avec le Chaos, et cherche à s'en défaire, en souhaitant toujours resté fidèle l'Ordre.
Mais c'est les représentant de l'Ordre qui vont peu à peu l'abandonner, le point culminant étant son ami d'enfance, Kéridil, qui va jusqu'à feindre son soutien pour le piéger. Durant tout le tome, on peut voir le Héros vraiment déchiré entre ses convictions personnelles (son éducation au sein de l'Ordre) et sa nature profonde (le Chaos). Ce n'est finalement qu'acculé que Tarod fait le choix du Chaos, et encore, toujours dans l'idée que ce n'est que temporaire.
Le tome deux, est relativement oubliable, Tarod, bloqué dans un endroit hors du temps, se contentant d'être mystérieux et ténébreux pendant quasiment tout le tome, tandis qu'un personnage féminin, qui n'a de fonction que celle de love interest, porte vaguement l'intrigue.
Le tome 3 est un peu plus dynamique et développe bien toute la cruauté qui peut être faite au nom du Bien. Kéridil utilise tout les moyens possibles pour arrêter Tarod, quitte à sacrifier une partie de la population au passage.
D'ailleurs, les tomes deux et trois auraient probablement mérités d'en n'être qu'un seul, en raccourcissant la phase « ténébreux coincé dans une faille temporelle», tant le dernier tome est dans la continuité du deuxième (aucune transition de narration ou de saut temporel, le chapitre 1 du tome trois reprenant exactement où finissait le tome 2...).

Si la base est très manichéenne, la trilogie l'est assez peu en vérité, puisque le personnage principal, Tarod, qui, on l'apprendra au cours du roman, appartient au Chaos, a plus de morale que ceux qui se revendiquent de l'Ordre, le Haut Initié, Kéridil, en tête. Au lieu d'avoir le Méchant Tarod contre le Gentil Kéridil, on a finalement un Tarod qui reste étonnamment fidèle aux valeurs du Bien (ne pas faire souffrir inutilement des innocents, etc) face à un Kéridil, qui, sous couvert de servir le Bien et donc d'être fondamentalement juste, est prêt aux pires atrocités.
Le combat final n'en est pas vraiment un, puisque l'affrontement entre le Chaos et l'Ordre se fait presque hors champs, entre dieux, alors que les spectateurs humains ne peuvent pas comprendre, ou même regarder, un tel affrontement, Mais là encore, la fin n'est pas spécialement manichéenne, si un deux opposants est bien vainqueur, c'est finalement à l'humanité, représenté par Kéridil, qui a enfin compris ses erreurs, de faire ses propres choix sans se reposer sur une divinité quelconque.

Pour moi, Kéridil est le personnage le mieux développé : d'un jeune homme qui ne veut pas vraiment d'une charge, héréditaire, trop lourde pour lui, à un dirigeant porté par une forme de fanatisme sans aucun recul, ce qui le rend très facilement manipulable, et enfin à une sorte de rédempteur, ses illusions sur les dieux comme sur les hommes perdues, mais prêt à aller, fatalement, vers autre chose.
Tarod ne change pas vraiment à l'issu des trois tomes, son développement est assez plat, il ne se sentait pas intégrer à l'Ordre parce qu'il appartenait au Chaos, mais d'un autre coté sa proximité avec l'Ordre l'a aussi séparé de ses pairs du Chaos. Dès le début de l'histoire Tarod est trop « Chaos » pour l'Ordre et trop « Ordre » pour le Chaos, il se place donc dans un entre deux dans lequel il reste durant toute l'histoire et même au delà.
On regrettera cependant le piètre développement des personnages féminins. Cyllan est le love interest. Présentée à l'origine comme une femme débrouillarde qui a du plus d'une fois faire face à l'adversité de sa condition de femme peu éduquée faisant un métier d'homme, une fois dans le lit du personnage principal, elle devient une pauvre chose dont le seul but est de le protégé. Prête à mourir pour lui, elle va jusqu'à renier ses dieux et à pactiser avec le Chaos pour lui, alors même qu'à ce moment là, Tarod rejette encore complètement le Chaos et souhaite se rendre aux dieux de l'Ordre…
L'autre personnage féminin, Sashka ne s'en sort guère mieux, tant elle est unidimensionnelle. Si Cyllan était l'allégorie de l'Amour Dévoué, elle est celle de l'Ambition et de la Méchanceté. A l'origine fiancée à Tarod (qui à ce moment là à le double avantage d'être beau et puissant), elle le rejette complètement à la perte de son prestigieux statut social, pour mieux revenir en tant que fiancée du Haut Initié, Kéridil, oui encore lui. Elle passe alors l'essentiel des tomes à le manipuler dans le seul but de nuire à Tarod et par assimilation, à Cyllan, qui a l'audace d'aimer et de soutenir quelqu'un autrement que pour son statut.

Au final, « Le maître du Temps » ne suit pas tant le développement du Méchant, mais joue les notions de Gentils et de Méchants. Écrit du point de vue de Kéridil, le lecteur serait assez d'accord avec lui, tout du moins dans le tome 1.
Par contre, il faudra qu'on m'explique le titre de la trilogie, parce que le personnage principal manipule UNE fois le Temps en tout, et encore il trouve moyen de se coincer dedans…
A voir peut-être avec la suite « Les portes du Chaos », en espérant que le personnage féminin, qui est visiblement personnage principal, ait plus de dimension que celles de cette trilogie là.

Tome 1
Après avoir accidentellement commis un meurtre, Tarod fuit dans un vortex en pensant y trouver la mort, mais celui-ci le mène sur la route des Initiés, dont il rejoint les rangs. Il découvre alors que leurs pouvoirs ne sont pas à la hauteur de leur réputation, contrairement aux siens qui, malgré son jeune âge, les surpassent déjà.

Une intrigue somme toute classique, qui ne révolutionnera pas le genre de la fantasy. Dans cet univers, deux forces s'opposaient, le Chaos et l'Ordre, jusqu'à l'écrasante victoire de ce dernier. N'ayant désormais plus de combats à mener, ses adeptes ont fini par s'enliser et perdre de leur superbe.

C'est sans suspense que l'on suit le parcours de Tarod jusqu'à ce qu'il découvre qu'il appartient aux puissances vaincues du Chaos, et… Pfiou. C'était long. Long, et vide en même temps. On n'apprend pas grand-chose sur les Initiés et leurs facultés (si ce n'est à quel point elles sont limitées), ni sur leur monde en général.

Les personnages sont, à l'instar de l'intrigue, passablement creux. Tarod est un peu plus travaillé que les autres (encore heureux) et a un rôle intéressant, puisqu'il se positionne, au regard de son univers, du côté du mal, tout en conservant une part d'ambiguïté, mais il n'est pas non plus particulièrement marquant, et encore moins attachant.

La faute à la romance stupide dans laquelle ils s'enfoncent, le scénario et lui. Quelques lignes suffisent à l'amener à se pâmer devant les beaux yeux de Sashka, une sal… Novice qu'il rencontre lors d'un grand évènement. Cyllan lui est de loin préférable, mais elle n'apparaît que trop peu et ne sert strictement à rien. Je me doute qu'elle aura de l'importance par la suite, néanmoins je me demande s'il était réellement pertinent de l'introduire si tôt pour ne rien en faire.

Et bien sûr, il y a Keridil, l'ami que tout le monde rêverait d'avoir ! Enfin, si vous sentez un petit picotement entre les omoplates, ce n'est rien, juste l'un des couteaux qu'il vous aura planté dans le dos. Ses motivations auraient pu être profondes et le déchirer, mais non, elles sont aussi superficielles que Sashka et le font passer d'insipide à totalement antipathique.

Quant à Yandros… Difficile de se prononcer à son égard pour le moment. Il fait surtout office d'élément déclencheur, et il n'y a guère plus à dire sur lui. Il faudra lire le deuxième tome pour découvrir où les rebondissements qui se sont succédés dans les derniers chapitres (autant dire les seuls) vont mener.

Avec un peu de chance, la suite sera plus palpitante que cette interminable introduction…

Tome 2
J'aurais mieux fait de me casser un ongle au lieu d'écrire les mots ci-dessus, parce que c'est encore pire. Déjà qu'il ne se passait pas grand-chose dans le premier tome, cette fois les deux tiers du récit se déroulent à huis-clos, après une entrée en matière qui n'a pas DU TOUT un air de déjà-vu.

En effet, Cyllan, croyant avoir aperçu une silhouette, se retrouve entraînée par un vortex en compagnie de Drachea, le fils héritier du Margrave local. Et, évidemment, la tempête les conduit droit à la Péninsule de l'Étoile, dans le château du Cercle coupé du monde depuis que Tarod y a arrêté le Temps.

La suite de l'intrigue est aussi attendue qu'assommante. On se doute bien que Drachea, en bon petit con imbu de lui-même qu'il est, va fiche la pagaille, que Cyllan va s'allier à Tarod, et que, grâce à son aide, celui-ci va résoudre ses problèmes et récupérer sa pierre.

Dix chapitres pour en arriver là, ce n'est pas long, non. C'est interminable. Si encore l'auteur s'était servie de toutes ces pages pour approfondir la personnalité de ses protagonistes, mais il ne faut pas rêver ! Leurs motivations relèvent essentiellement de la coucherie (oui, Cyllan, tu te poses là sur l'échelle de Keridil, même si tu as choisi la voie inverse), et quoique le récit donne l'impression de vouloir bousculer le concept manichéen du bien et du mal, il s'enlise en réalité dedans.

Autant j'ai apprécié le fait que Cyllan soit présentée comme plus dangereuse, plus impitoyable et plus prête à tout que Tarod, autant il y a beaucoup trop de passages où ce dernier se laisse aller à la cruauté de manière contradictoire avec son tempérament (et les discours de soeur Erminet), comme pour nous rappeler « Eh, quand même, le Chaos, c'pas des enfants de choeur ».

Sauf que c'est un échec. Plus que jamais, Tarod n'est du « mauvais côté » que parce qu'on l'a étiqueté ainsi, et condamné pour une chose qu'il n'a pas choisie, qu'il n'a fait que découvrir conjointement avec autrui. Il est la victime indocile de ceux qui se présentent comme les gentils, mais qui sont en vérité très très vils et méchants et égoïstes et ambitieux. Oui, ça va chercher loin…

J'aurais aimé pouvoir noter qu'il s'agit là d'un tome de transition, mais comme je sais qu'après le Maître du Temps vient La Porte du Chaos, on est plus proche de la trilogie d'introduction. Une lourde et fastidieuse introduction. M'enfin, pourquoi écrire en cent cinquante pages ce que l'on possède l'incroyable faculté d'étirer sur plus de six cents ?

Tome 3
J'ai moins détesté ce tome que les deux autres, probablement parce qu'il est plus court, un peu plus riche en action, et surtout parce que je savais que, une fois parvenue au bout, j'en aurai enfin terminé avec cette trilogie. (Oui, j'ai la suite dans ma PAL, mais elle attendra. Longtemps.)

Six cents pages pour en arriver à la conclusion ô combien originale et transcendante que « le bien et le mal forment un équilibre. Les deux sont nécessaires pour que le monde tourne correctement. » Waouh ! Une telle profondeur m'a laissé scotchée à mon fauteuil. Enfin, elle l'aurait fait si j'en avais un.

Je pourrais dire que l'affrontement a été épique (sauf que nan, ce n'était rien qu'un ramassis de descriptions grandiloquentes), que les personnages valaient le détour (sauf que nan, je me suis plus attachée à la petite araignée que j'ai un jour trouvée dans ma salle de bain), et que la morale s'étend au-delà de son concept manichéen…

Sauf que nan. On a bien Keridil qui a tiré assez de coups pour réussir à recommencer à penser avec autre chose que son entrejambe, mais pas au point de réaliser que le véritable Chaos, dans l'histoire, c'était Sashka, et qu'on aurait gagné trois bonnes centaines de pages en la défenestrant dès le tome 1.

Et toute cette mièvrerie dégoulinante ! Oh bon sang, j'ai cru que j'allais devoir manger du sel à la petite cuillère (non pas que ça m'aurait dérangée…) pour m'ôter cet écoeurant goût sucré qui suintait des dialogues des protagonistes. le premier qui prononce / écrit encore les mots « mon amour », je lui fais avaler un bocal de paprika !

Ah oui, et accessoirement, pourquoi Tarod est humain ? Comment il s'est retrouvé sur Terre ? Par quel micmac ? Parce que sans ça, il n'y aurait pas eu d'intrigue ? C'est vrai que ça aurait été teeellement regrettable !

Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé cette histoire, et je ne la recommande pas. le scénario, archi-classique, est traité de la manière la plus pauvre qui soit, et porté par des protagonistes qui ont pour seul charisme celui de tourterelles déplumées juste bonnes à roucouler. Passez votre chemin, vous ne manquerez rien.
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Une intégrale plaisante car finalement pas trop lourde, dans le sens où les trois romans de base sont plutot courts.
Sans dévoiler l'intrigue, notre héros va etre confronté à un nombre particulièrement élevé de trahisons et va rencontrer quelques humains valables, mais globalement... Tous des connards.
Grace à cela, on s'attache à Tarod, etre froid, un peu bizarre et distant, mais qui a finalement un bon fond. Quoiqu'un peu colérique.
Il va se heurter à la religion, celle des autres et sa perception de celle-ci.
Pleins de rebondissements, de l'action en début et fin, moins au milieu. Une conclusion qui nous fait revoir notre perception de l'Ordre (qui n'est pas vraiment le Bien, différence subtile et vitale). Une belle histoire, une suite en attente.