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3,7

sur 764 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le dernier des Mohicans a été publié en 1826. J'avais d'abord découvert le film avec l'acteur Daniel D. LEWIS, et ce qui m'a le plus subjuguée, c'est la musique ! le film très honnêtement ne m'avait pas vraiment emballée, il y a des moments qui me gênaient, sans savoir dire quoi…

Et puis un jour, je suis tombée sur ce livre et je m'aperçois qu'il est destiné aux adolescents. Pas grave, je suis une éternelle ado… Eh hop, j'ai chopé le bouquin, et ni une ni deux, je l'ai lu !

J'ai préféré le livre, qui nous évite ces romances à deux balles chères aux films américains… À croire qu'il serait impossible à un homme et une femme de se rencontrer sans tomber amoureux ; c'est d'un pénible !

Alors, plantons un peu le décor : En 1757, la guerre fait rage au Nouveau Monde entre les Français et les Anglais. Les Hurons combattent aux côtés des Français et du général Montcalm alors que les Mohicans sont dans le camp anglais. Sur les rives de l'Hudson, dans le Fort William-Henry le commandant Munro, attend les renforts que doit envoyer le Fort Edward, sous la direction du général Webb. Mais les renforts n'arrivent pas et le Fort William-Henry est assiégé. Les filles du commandant Munro, qui devaient le rejoindre escortées par le major Duncan Heyward, tombent dans une embuscade menée par les Hurons dont le chef, Renard Subtil, voulant se venger de Munro désire s'emparer de Cora (une des filles de Munro) pour en faire son épouse. Mais un chasseur blanc, Oeil de Faucon, rompu à la vie sauvage et au combat et les deux Mohicans, Chingachgook et son fils Uncas vont venir à leur secours…

Évidemment, il ne faut jamais perdre de vue que le livre a été écrit en 1826, donc avec un point de vue paternaliste du blanc qui se sent très largement supérieur au « sauvage », et une plume plus ampoulée que de nos jours et nous pouvons sourire des dialogues des « sauvages » qui s'expriment mieux que les civilisés d'aujourd'hui. Et alors, ce ne fût pas un frein pour moi !

J'ai aimé ce roman des grands espaces, cette histoire d'indiens, de ce blanc qui a décidé de vivre comme un « sauvage » et que ça ne se termine pas avec « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants » !

Un beau roman à découvrir, même si vous avez dépassé l'âge, on s'en fiche il n'y a pas de date de péremption.

En bref, un roman pour passer un bon moment dans les contrées sauvages en compagnie de bons et de méchants indiens !

À lire installé(e) sous un tipi, avec une plume dans les cheveux, en grignotant des queues de castor (beignets) avec du vin de glace ou du cidre et surtout, SURTOUT, en écoutant la bande son du film (Last of the Mohicans de Trevor JONES)…

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Le Nouveau monde est intranquille,"il nous fallut tuer une grande race et ravager une grande nature".
Fenimore Cooper, auteur daté dans sa narration romantique, très XIX siècle, a étonnamment un coté visionnaire. Il suffit par exemple de voir le Dakota du Nord, terre indienne, devenir la proie de l'industrie pétrolière, au risque d'une catastrophe climatique annoncée. Jim Harrison note que lorsque un indien élève la Prairie au rang du mythe, un promoteur en fait une terre en espèces sonnantes et trébuchantes.

Fenimore Cooper, contre toute malveillance de la critique de l'époque (1826) s'est abondamment documenté sur la guerre de sept ans franco anglaise, sur les populations indiennes, leur goût pour la narration épique, leur animisme. Et que peut-on ajouter sur un grand classique de la littérature américaine, au delà d'un style scandé par une grandiloquence, une vastitude, un sublime tout romantique, sinon redire que ce roman a un ADN typiquement américain.
Autant il pourrait lasser le lecteur d'aujourd'hui, à s'appesantir sur des scènes grandioses que les naturalistes de l'époque ont cherché à disqualifier. Autant on ne peut qu'admirer la connaissance intime qu'il peut avoir des cultures indiennes et sa générosité à leur donner une dimension épique. Autant on peut saluer la critique sous-jacente d'un colonialisme génocidaire.

"Le dernier des mohicans" est à lire par curiosité et avec respect. George Sand ne s'y est point trompée : "Ce que chante et pleure Cooper, c'est une noble race exterminée, c'est une nature sublime dévastée, c'est l'homme".
On ne saurait mieux dire par nos temps d'urgence climatique.





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Il m est difficile d écrire une critique sur ce livre sans dévoiler son histoire. Il y a pourtant un passage qui le résume très bien.
George Sand dit: Cooper nous a fait pénétrer dans la réalité comme dans la poésie de la vie sauvage, dans ses vertus homériques, dans son héroïsme effrayant, dans sa sublime barbarie; et, par la voix tranquille mais retentissante du romancier: Pour être ce que nous sommes, il nous a fallu tuer une grande race et ravager une grande nature.
Pour ma part les émotions étaient présentes et j ai quitté ce livre à grand regret.
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Un très beau classique, le dernier des Mohicans est là pour nous rappeler ce qu'est un roman d'aventure. Epique, spectaculaire, héroïque, cette oeuvre nous transporte dans le monde fantastique des Indiens et de la guerre. Magistral, Fenimore Cooper décrit avec précision les batailles, les rebondissements sont surprenants et la cohésion du texte sans faille.
Vous l'aurez compris, je trouve ce roman parfait sans fioriture ni romance excessive.
Je le conseille à tout le monde surtout aux enfants qui se désintéresse de la lecture.
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Fenimore Cooper (1789-1851) est avec Washington Irving un des pionniers historiques de la littérature américaine. Sa popularité en France fut immense. Balzac, Hugo les plus grands écrivains du XIXème l'ont lu et admiré. Certains d'entre eux (Balzac, Dumas, Féval, Sue) s'en sont même inspirés. Il est l'écrivain de la toute première Amérique, celle de la guerre d'Indépendance, bien avant l'époque « western ». S'il fallait trouver un point de repère, ce serait Chateaubriand avec ses romans « américains » « Atala » et les « Natchez » : même souci de raconter une nature sauvage, où l'indien, le « bon sauvage » se fond dans le décor, même recherche de la simplicité originelle, même défiance envers la civilisation des hommes blancs. C'est essentiellement cet aspect de l'oeuvre qui a fait le succès de Cooper en France. Les autres ouvrages de l'auteur « L'Espion » (1821), « le Pilote » (1824) ou « le Corsaire rouge » (1828) ont un succès d'estime mais en rien comparable à la saga de Bas-de-cuir (« Les Pionniers – 1823 », « le dernier des Mohicans – 1826 », « La Prairie - 1827 », « le lac Ontario – 1840 » et « le Tueur de daims – 1841 »)
Dans l'ordre de parution, « le dernier des mohicans » est le deuxième de la série. Dans l'ordre chronologique du récit, il est également le deuxième, le premier étant « le Tueur de daims » (en fait le dernier paru).
L'action se passe vers 1757, au cours de la « Guerre de Conquête », qui opposait Français et Britanniques pour la possession des territoires de l'Amérique du Nord. D'un côté les Français, avec à leur tête le marquis de Montcalm, leurs alliés de la Nouvelle-France (Acadie, Canada et Louisane) et leurs alliés amérindiens (la plupart des tribus dont les Sioux et les Hurons). de l'autre les Britanniques, avec leurs alliés Américains (on est encore loin de la guerre d'Indépendance) et leurs alliés Iroquois (ennemis jurés des Hurons).
Cora et Alice Munro, les filles du colonel Munro qui commande les forces britanniques, s'efforcent de rejoindre leur père, en compagnie du major Duncan, du maître de musique David la Gamme, et d'un guide indien Magua, qui se révèlera un traître. Heureusement, en chemin, elles rencontrent le chasseur blanc Oeil-de-Faucon, dit Bas de Cuir, dit Longue-Carabine, avec ses deux amis mohicans Chingachgook et Uncas, les « derniers des Mohicans ». Magua arrive à s'échapper mais il prépare une vengeance terrible contre le colonel Monro, sa famille et ses amis. le roman raconte les diverses aventures qui attendent nos héros, en butte aux tromperies des Français, aux manigances de Magua, aux cruautés de la guerre, autour du Fort-William-Henry assiégé.
Fenimore Cooper est un bon écrivain qui maintient un bon rythme de lecture et garde l'intérêt de son récit d'un bout à l'autre. le lecteur d'aujourd'hui regrettera sans doute certaines digressions descriptives, mais à l'époque c'était chose courante (chez nous aussi, voyez Balzac), et somme toute, un mauvais moment (à condition qu'il soit mauvais) est vite passé. Cela dit, cela reste un très bon roman.
Fenimore Cooper a fait école : l'anglais Mayne Reid, l'allemand Karl May (« Winnetou ») et les français Gabriel Ferry et Gustave Aymard ont pris la relève au cours du XIXème siècle. Au XXème, avec l'avènement du genre « western », c'est toute une mythologie qui se met en place.
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Je vois que Philippe67 a un souvenir mitigé de ce live. Dans les miens je pense qu'il fait partie avec Ivanohé des livres qui marqué mon enfance et laissé une empreinte. Et je remarque que je n'ai pas besoin de beaucoup creuser pour retrouver l'enfant en moi. Depuis le dernier des mohicans, je me suis toujours trouvé aux côtés des indiens et d'une manière générale l'image du héros silencieux, courageux au regard intense me fascine toujours.
"Il n'y apas de grandes personnes"
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Pendant des vacances d'été, j'avais sept ans, mon père qui trouvait que je sortais un peu trop pour un enfant de mon âge, à voulu à tout prix que je lise ce roman, pour me " mettre à la lecture " .... mais pour moi c'était une punition.
Déterminé à le lire en diagonale et à réinventer la plus grande partie de l'histoire pour lui faire croire que j'avais tout lu et me débarrasser de cette corvée, je me suis mis dans l'obligation de lire les premières pages.
J'ai été aspiré.
Le langage étaient pourtant assez complexe pour moi, mais je comblais les trous d'ignorance avec mon imagination, l'important c'est que l'histoire suivait son cours, et que je pouvais à tout moment choisir de rejoindre les personnages dans les paysages fantastiques que j'imaginais simplement en ouvrant le livre. Depuis, je n'ai pas arrêté de dévorer toutes sortes de roman avec un immense plaisir ...
Les souvenirs de cette lecture se mélange à ceux de mon enfance cet été là.
Un livre culte ... Pour moi !!!
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 10/10
Développement des personnages : 10/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 10/10
Total 39/40 Babelio 5/5

Lu il y a des années j'avais apprécier avec une certaine réserve car j'avais une idée préconçue de la trame du livre à cause du film de Michael Mann. Avec le recul et cette relecture je savais à quoi m'attendre. Et je dois bien avouer, même si j'apprécie fortement le film, que le livre est mille fois supérieur.

Déjà les descriptions Fenimore Cooper sont à coupé le souffle. On à l'impression d'y être. La richesse du développement des différents personnages est une vraie mine d'or. Cette histoire abordée est beaucoup plus riches que le film, qui on doit bien l'avoué est au final assez pauvre. On à l'impression que le film est du galvaudage complet et que le réalisateur n'a pris que ce qui l'intéressait et transformer le reste.

Ducan par exemple dans le livre est amoureux de Alice et pas de Cora. A aucun moment Cora ne tombe amoureuse de Longue-carabine, c'est Uncas qui semble attiré par Cora. Munro ne trouve à aucun moment la mort dans notre roman. Longue-carabine n'est pas un métis mais un blanc pur souche à la David Crockett. C'est Cora qui meurt et pas Alice qui elle se marie avec Ducan bien en vie.

Mais comme je l'ai dit avec le recul quand on relit ce roman on trouve l'histoire bien supérieur au film. Comme quoi quand on veut passer un excellent moment de lecture, rien de tel que de relire ses classiques.
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Sans doute un des livres qui a permis à beaucoup d'entre nous de découvrir le monde des indiens d'Amérique.
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Quand marcher sans autre but
Plus de passé, demain fourbu
Dans le néant du froid de la forêt

Quand les mots n'existent plus
Quand l'espérance oubliée, dissolue
Restent les phrases écorchées
De ces phrases qu'on jette avant de renoncer

Les derniers seront les premiers
Dans l'autre réalité
Nous serons princes d'éternité

Un livre raconte l'histoire du dernier Mohican
qui donne son courage pour servir ce qui est juste
Auprès de Cora, Alice, Munro, etc.

Les derniers sont souvent les premiers, dans l'histoire du monde qui s'écrit chaque jour.


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