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Histoires de Bas-de-Cuir - Roman tome 2 sur 6
EAN : 9780194248181
88 pages
Oxford University Press (07/01/2010)
3.7/5   763 notes
Résumé :

Le dernier des Mohicans
(Auteur) Cooper Cooper
(Illustrations) BRIENT G.
Edité par Librairie Charpentier, Lecture et Loisir, 1960

Au XVIIIe siècle, la guerre fait rage entre Anglais et Français pour la conquête du Nouveau Monde. Un jeune officier anglais est chargé de conduire Alice et Cora chez leur père, le colonel Munro, dans son fort assiégé. Trahis par leur guide, attaqués par les Hurons, ils sont secourus par un vieu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 763 notes
Au moment d'écrire cette critique me revient en tête le film de Michael Mann de 1992 avec Daniel Day-Lewis et Madeleine Stowe. C'est un véritable chef-d'oeuvre qui m'a enthousiasmé au point de vouloir découvrir l'oeuvre littéraire qui l'a inspiré. J'ai retrouvé dans ces cinq cents pages l'atmosphère des grandes contrées sauvages de l'Amérique du nord plantées de grandes forêts millénaires aujourd'hui largement décimées.

Je dois tout de suite dire que j'ai préféré le film au livre. Malgré la richesse des descriptions tant des personnages que des évènements, j'ai perçu des longueurs dans le rythme et par ailleurs le style, qui fit sensation au XIXe siècle, me semble avoir mal vieilli.

Le major Duncan est chargé d'escorter Cora et Alice au fort William Henry que commande le général Munroe leur père. Ils sont accompagnés par un curieux personnage, David La-Gamme, maître de chant, dont la seule utilité dans cette histoire est d'apporter un peu de légèreté. Il ne fut pas retenu pour le film. Ils rencontrent en chemin Oeil-de-Faucon et les deux Mohicans Chingachgook et Uncas, père et fils et derniers de leur race, qui démasquent le traître Magua, lequel servait jusque-là de guide à la petite compagnie.

L'histoire telle qu'elle nous est racontée dans ce livre souffre de quelques défauts de rythme et donne trop dans le pathétique quant aux réactions de Munroe vis-à-vis de ses filles. J'ai aimé retrouver le farouche Magua, homme cruel animé d'une implacable soif de vengeance et prêt à tout pour arriver à ses fins. Il n'est pas étonnant que son nom indien soit le « renard subtil ».

Bien qu'elle traîne en longueur, l'histoire ne manque pas de rebondissements : le siège du fort William Henry par le marquis de Montcalm, le perfide Français qui manie à merveille l'hypocrisie face à des Anglais quelque peu naïfs ; la poursuite en canoë et à pied ; les combats entre Delawares et Hurons.

Il y a des éléments qui m'ont frappé : Oeil-de-Faucon me semble avoir la langue un peu trop bien pendue pour un chasseur accoutumé à la vie dans les grandes solitudes sauvages.

L'intrigue amoureuse présentée dans le livre n'a pas la saveur de celle du film. Néanmoins sans ce livre, il n'y aurait point eu de film. Je rends grâce à James Fenimore Cooper pour cette histoire dont le pouvoir de fascination encore intact tient sûrement au fait qu'elle fait revivre un monde à jamais disparu, la mélancolie de peuples chassés de leurs terres et exterminés, peuples qui vivaient si bien en accord avec cette nature sauvage qui est aujourd'hui plus que jamais menacée.

Les détails crus ne nous sont pas épargnés et au fil du roman on pourrait presque tenir les comptes fidèles de la collection de chevelures (scalps) que les deux Mohicans accumulent au prix de leur ruse et de leur bravoure.

Cette histoire sauvage, cruelle et tout de même captivante se termine tragiquement et une scène de funérailles vient clore brutalement, comme souvent en littérature, cette épopée à la fois moderne et mythique.

Par ailleurs, ce roman présente quelques scènes cocasses avec un chasseur (Oeil-de-Faucon) tout empreint de bonhomie et un peu de gouaille, ainsi que des peintures de paysages grandioses comme on n'en trouve que dans les grandes étendues sauvages (« wilderness » est ici étrangement traduit par « désert ») de l'Amérique du nord.
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Il y a vingt-cinq ans, Michael Mann réalisait l'un des films les plus esthétiques que j'ai jamais vu, mettant magnifiquement en scène Daniel Day-Lewis et Madeleine Stowe, dans une émouvante succession d'aventures, de batailles et de sentiments contrariés. Et cela fait vingt-cinq ans que je me dis qu'un jour je m'attaquerai au roman qui lui a inspiré un tel morceau de cinéma. "Inspiré", c'est le terme exact car, en réalité, le réalisateur et son scénariste ont pris de très très grandes libertés avec l'oeuvre de Cooper, à tel point que je n'y ai pas du tout retrouvé ce qui m'avait tant charmée.

Certes, le contexte est là. Etat de New York, 1757. Autant dire que vous ne verrez aucun gratte-ciel mais des forêts hostiles à perte de vue, sillonnées de rivières aux rapides meurtriers, et peuplées de tribus indiennes corrompues par les deux grands antagonistes de la périodes : les Anglais et les Français. Ces sympathiques colons ont assujetti les naturels d'Amérique à coup d'eau de feu et de fusils, leur faisant oublier leurs traditions et provoquant des schismes entre peuplades et des poussées d'agressivité auxquelles il ne vaut mieux pas être confronté.

Je disais donc que Michael Mann avait réalisé une adaptation très éloignée de l'oeuvre originelle, changeant les relations entre les personnages et modifiant la chronologie de l'action, de telle sorte qu'il est inutile de vouloir retrouver vos petits dans une telle jungle.

Toutefois, j'aurais pu passer par dessus ma déception et sincèrement m'intéresser au roman classique que j'avais entre les mains si le style de Cooper et sa narration n'avaient eu raison de mon intérêt et de ma patience. "Le dernier des Mohicans" est certes un très bel hommage rendu aux peuplades indiennes colonisées - et pour une fois l'auteur blanc ne se montre pas fat et condescendant vis-à-vis des autochtones, un bon point pour Cooper - mais le rythme est juste indigeste, tant les descriptions sont foisonnantes et la relation des sentiments ou des opinions traînent en longueur. Pour le coup, le style classique est ici clairement suranné et même si le roman recèle un véritable concentré d'actions et d'aventures, je n'ai pas réussi à l'apprécier à sa juste valeur.

Dommage. Il est rare que je découvre le film avant le roman et dans ce cas précis, j'aurais dû m'abstenir de relier les deux oeuvres.


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Le dernier des Mohicans a été publié en 1826. J'avais d'abord découvert le film avec l'acteur Daniel D. LEWIS, et ce qui m'a le plus subjuguée, c'est la musique ! le film très honnêtement ne m'avait pas vraiment emballée, il y a des moments qui me gênaient, sans savoir dire quoi…

Et puis un jour, je suis tombée sur ce livre et je m'aperçois qu'il est destiné aux adolescents. Pas grave, je suis une éternelle ado… Eh hop, j'ai chopé le bouquin, et ni une ni deux, je l'ai lu !

J'ai préféré le livre, qui nous évite ces romances à deux balles chères aux films américains… À croire qu'il serait impossible à un homme et une femme de se rencontrer sans tomber amoureux ; c'est d'un pénible !

Alors, plantons un peu le décor : En 1757, la guerre fait rage au Nouveau Monde entre les Français et les Anglais. Les Hurons combattent aux côtés des Français et du général Montcalm alors que les Mohicans sont dans le camp anglais. Sur les rives de l'Hudson, dans le Fort William-Henry le commandant Munro, attend les renforts que doit envoyer le Fort Edward, sous la direction du général Webb. Mais les renforts n'arrivent pas et le Fort William-Henry est assiégé. Les filles du commandant Munro, qui devaient le rejoindre escortées par le major Duncan Heyward, tombent dans une embuscade menée par les Hurons dont le chef, Renard Subtil, voulant se venger de Munro désire s'emparer de Cora (une des filles de Munro) pour en faire son épouse. Mais un chasseur blanc, Oeil de Faucon, rompu à la vie sauvage et au combat et les deux Mohicans, Chingachgook et son fils Uncas vont venir à leur secours…

Évidemment, il ne faut jamais perdre de vue que le livre a été écrit en 1826, donc avec un point de vue paternaliste du blanc qui se sent très largement supérieur au « sauvage », et une plume plus ampoulée que de nos jours et nous pouvons sourire des dialogues des « sauvages » qui s'expriment mieux que les civilisés d'aujourd'hui. Et alors, ce ne fût pas un frein pour moi !

J'ai aimé ce roman des grands espaces, cette histoire d'indiens, de ce blanc qui a décidé de vivre comme un « sauvage » et que ça ne se termine pas avec « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants » !

Un beau roman à découvrir, même si vous avez dépassé l'âge, on s'en fiche il n'y a pas de date de péremption.

En bref, un roman pour passer un bon moment dans les contrées sauvages en compagnie de bons et de méchants indiens !

À lire installé(e) sous un tipi, avec une plume dans les cheveux, en grignotant des queues de castor (beignets) avec du vin de glace ou du cidre et surtout, SURTOUT, en écoutant la bande son du film (Last of the Mohicans de Trevor JONES)…

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Quand j etais petite, j etais tombée sous le charme d une adaptation du roman le dernier des Mohicans. Cette BD ( qui a disparu dans mes déménagements successifs) avait marqué durablement ma mémoire. A un tel point que plus de 30 ans après, j ai voulu lire le roman , persuadée que ce serait un vrai coup de coeur.
Hélas. Mille fois Hélas. Je n ai pas accroché du tout au style de l auteur que j ai jugé trop scolaire. le recit est ponctué de commentaires tel que " comme nous l avons décrit précédemment". 1 fois ça passe, 2 fois je grince des dents, 3 fois ça m enerve, au delà ça devient indigeste et ça gache l histoire qui est au demeurant très belle. d'ailleurs, elle a inspiré des adaptations magnifiques. Ma Madeleine de Proust a un petit goût rance. Dommage.
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J'avais lu "le dernier des mohicans" pré-adolescente, et j'avais beaucoup aimé les personnages et l'histoire.
Pour cette seconde lecture, je dois avouer que j'en ressors un peu amusée et un peu moins enthousiaste.
De fait, l'écriture de Fenimore Cooper est un peu vieillote, et ça en devient même assez amusant lorsque, par exemple, le tueur de daim utilise l'imparfait du subjonctif lors de ses échanges avec Duncan, alors que c'est un homme des bois vivant dans la forêt avec ses amis indiens...

L'histoire: c'est le périple de deux jeunes filles, Alice et Cora, qui cherchent à rejoindre leur père commandant d'une place forte assiégée. Elles sont accompagnées de Duncan, un jeune officier envoyé par leur père. Leur guide dans cette région sauvage (la frontière entre les États Unis et le Canada) est un indien, le Renard Subtil qui s'avèrera être le méchant de l'histoire.
En route le petit groupe va vivre des mésaventures à répétition, mais sera aidé pour sa survie par trois personnages-clé du roman: le tueur de daim, un chasseur obsédé par la pureté de son sang (il est blanc mais vit avec des indiens), Chingacook un indien mohican, et son fils Uncas, jeune homme beau et sympathique, bien qu'indien....

En effet, jusqu'au bout de ce roman d'aventure, on ne comprend pas de façon très claire si l'auteur aime les indiens ou pas. Il parle très joliment de Chingacook et Uncas, mais décrit les indiens en général comme des sauvages que rien ne peut rattraper...
Évidemment ses paroles sur les indiens paraissent cruelles et ethnocentrées de nos jours, mais son admiration évidente pour les deux mohicans permet d'équilibrer le roman. Cependant, j'avoue que souvent j'étais agacée par quelque parole sur la sauvagerie et la fourberie des hurons.

Le rôle des femmes aussi est un peu agaçant; Alice, la plus jeune des deux soeur Munro, est particulièrement énervante: elle n'arrête pas de s'évanouir pour un oui et pour un non. Heureusement que Cora s'en tire un peu mieux, et va même jusqu'à susciter l'admiration des indiens.

Ceci mis à part, j'adore les romans d'aventure, alors j'ai quand même eu beaucoup de plaisir à suivre les péripéties du petit groupe. Et je dois avouer que les 100 dernières pages sont passionnantes, j'ai dû aller loin dans la nuit pour finir, sans pouvoir lâcher Chingacook, Duncan et les autres.

Au final, je lui ai seulement mis 3 étoiles pour toutes les fois où j'ai pesté contre son langage ampoulé ou contre les paroles sur les indiens. Mais ça a été un bon moment de lecture, et j'ai beaucoup aimé retrouver des personnages que je connaissais de mon enfance.

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
- Il peut y avoir ici quelque méprise, dit-il : un mocassin est si semblable à un autre !
- Un mocassin semblable à un autre ! s'écria Œil-de-Faucon ; autant vaudrait dire que tous les pieds se ressemblent, et cependant tout le monde sait qu'il y en a de longs et de courts, de larges et d'étroits ; que ceux-ci ont le cou-de-pied plus haut, ceux-là plus bas ; que les uns marchent en dehors, les autres en dedans. Les mocassins ne se ressemblent pas plus que les livres, quoique ceux qui lisent le mieux dans ceux-ci ne soient pas les plus capables de bien distinguer ceux-là.
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En sortant de la caverne pour entrer dans le passage, ou pour mieux dire la crevasse qui la séparait de l’autre, ils sentirent leurs forces se renouveler dans une atmosphère rafraîchie et purifiée par les eaux limpides de la rivière. Une brise en ridait la surface, et semblait accélérer la chute de l’eau dans les gouffres où elle tombait avec un bruit semblable à celui du tonnerre. À l’exception de ce bruit et du souffle des vents, la scène était aussi tranquille que la nuit et la solitude pouvaient la rendre. La lune était levée, et ses rayons frappaient déjà sur la rivière et sur les bois, ce qui semblait redoubler l’obscurité de l’endroit où ils étaient arrivés au pied du rocher qui s’élevait derrière eux.
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- Des livres! […] Des livres! Qu’en ferais-je, moi, guerrier du désert, au sang sans mélange? Je n’ai jamais lu qu’un seul livre, durant quarante années. Et ce qui y est écrit s’est gravé clairement, et pour toujours, dans mon esprit. Pas besoin de commentaires!

- Et comment nommez-vous ce livre? demanda le musicien, qui n’avait pas saisi l’allusion du chasseur.

- Il est ouvert devant vos yeux! Celui à qui il appartient n’est pas jaloux. Il permet à chacun d’y lire. J’ai entendu dire qu’il y a des gens qui ont besoin de livres pour croire que Dieu existe. Ces bien possible pour ces personnes des villes qui dénaturent l’œuvre de Dieu, et rendent obscur, au milieu des marchands et des prêtres, ce qui apparaît évident au cœur du désert. Celui qui doute, je l’emmènerai avec moi, du lever au coucher du soleil, à travers bois. Il en verra assez pour comprendre qu’il n’est qu’un fou, et que sa folie est grande de vouloir se hisser au niveau d’un être infiniment bon et puissant.
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Manitou ! Manitou ! Manitou !
Tu es grand, tu es bon, tu es sage
Manitou ! Manitou
Tu es juste !
Dans les cieux, dans les nuages, Oh ! Je vois !
Toutes ces tâches, certaines noires, d autres rouges
Dans les cieux, Oh ! Je vois !
Tous ces nuages.
Dans les bois, dans l'air, Oh ! J'entends !
Le cri de guerre, le long hurlement et l appel,
Dans les bois, Oh ! Je t entends !
Le cri de guerre résonne !
Manitou ! Manitou ! Manitou !
Je suis faible, tu es fort, je suis lent,
Manitou ! Manitou !
Viens à mon aide.
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Quoique les arts de la paix fussent inconnus dans cette fatale région, les forêts étaient animées par la présence de l’homme. Les vallons et les clairières retentissaient des sons d’une musique martiale, et les échos des montagnes répétaient les cris de joie d’une jeunesse vaillante et inconsidérée, qui les gravissait, fière de sa force et de sa gaieté, pour s’endormir bientôt dans une longue nuit d’oubli.
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Vidéo de James Fenimore Cooper
Le Dernier des Mohicans, film, 1992 - Bande-annonce VO
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