AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le livre des âmes (15)

Les bébés braillards, ça n'avait jamais été son truc. Surtout quand ce bébé était le sien. Will Piper conservait un vague souvenir de ce premier poupon hurlant comme un beau diable, un quart de siècle plus tôt. À l'époque, il était jeune shérif en Floride, et on l'affectait aux permanences dont personne ne voulait. [...]
Mais ça, c'était dans une autre vie, il y avait deux mariages de cela. Aujourd'hui, il était un autre homme, enfin, c'est ce qu'il se disait à lui-même. Il s'était laissé transformer en père moderne new-yorkais du XXIe siècle, avec tous les pièges que cela comprenait. Si naguère il avait pu se rendre sur les lieux des crimes, voire toucher de la chair humaine en décomposition, alors il était capable de changer les couches de son enfant. S'il parvenait à interroger la mère d'une victime malgré ses sanglots, alors il pouvait s'occuper d'un bébé braillard.
Ça ne signifiait pas qu'il était forcé d'aimer ça.
Commenter  J’apprécie          130
Autrefois, la barbe de Félix était aussi fournie et noire que la fourrure du sanglier. Il était musclé, robuste, de taille à supporter les rigueurs de la vie monastique éreintante, les maigres portions, les privations, le vent cinglant de la mer qui vous gelait jusqu'à l'os, le travail manuel qui vous brisait l'échine mais assurait la vie de la communauté, les brèves périodes de sommeil entre les offices qui ponctuaient la vie nocturne et diurne. Désormais, il avait la barbe fine, de la couleur d'un plastron de mouette, et les joues hâves. Ses muscles puissants s'étaient flétris, affaiblis, sa peau s'était desséchée pour devenir tel du parchemin, et ses démangeaisons le distrayaient même dans la prière et la méditation.
Commenter  J’apprécie          120
Notre livre a exercé une profonde influence sur de grands hommes, murmura la jeune femme. Quand tout cela sera terminé, je me précipiterai pour acheter les quatrains de Nostradamus, et je les lirai d’un œil neuf, avec le plus grand sérieux.
Et si c’était votre manuscrit qui avait fait la grandeur de Calvin et de Nostradamus ? avança Will en sirotant son café. Sans lui, ils ne seraient peut-être pas sortis du lot.
Et s’il était aussi la source de notre grandeur à nous ?
Commenter  J’apprécie          40
Avant de partir, il ouvrit le biscuit qui contenait son horoscope : " Il est bon de se préparer à l'imprévu."
Merci du conseil, songea-t-il.
Commenter  J’apprécie          30
Le soir, bien après le départ du jeune Nieve, Toby redescendit au sous-sol. Il passa sans s'arrêter devant les trois tables où étaient disposés les volumes de la collection Cantwell. Pour l'heure, ils n'avaient à ses yeux pas plus d'intérêt qu'un tas d'anciens numéros de Cosmopolitan. il alla droit au livre qui toute la journée avait occupé son esprit. Avec lenteur, il retira ses gants pour caresser la couverture de cuir lisse. Plus tard, il affirmerait que, à cet instant, il avait éprouvé une sorte de relation charnelle avec cet objet inanimé, sensation peu convenable pour un homme n'éprouvant pas la moindre inclination pour ce genre de fétichisme.
Commenter  J’apprécie          30
Les énigmes sont complexes, mais point insolubles. Le ton est enjoué, sans être frivole. L'ensemble sert fort bien notre but. En vérité, je suis des plus satisfait ! A présent, allons enterrer notre trésor tels deux fieffés pirates naufragés sur une île
Commenter  J’apprécie          20
Il ne vit jamais le coup venir. Ne ressentit aucune douleur. Ne sentit d'ailleurs plus jamais rien.
Le caillou lui défonça le crâne et la matière grise aussitôt se répandit dans un flot de sang. Il s'écroula sur place, comme une poupée de chiffon.
Commenter  J’apprécie          10
Je n’en ai aucune idée. Il s’agit d’un ouvrage singulier, une véritable curiosité, une pièce unique. Or les collectionneurs raffolent de ce qui est unique. » Avec le plus grand soin, il transporta le manuscrit à l’autre bout de la table pour le mettre à part, à la place d’honneur. « Occupons-nous maintenant des autres livres, voulez-vous ? Vous aurez beaucoup de travail pour tout rentrer dans l’ordinateur. Quand vous aurez terminé, je veux que vous preniez chaque livre et que vous en tourniez toutes les pages afin d’y chercher d’éventuelles lettres, documents autographes, timbres, etc. Nous n’avons pas à faire de cadeaux à nos clients, n’est- ce pas ?
Commenter  J’apprécie          10
Le volume était très lourd, et il lui fallut y mettre les deux mains pour le sortir de sa caisse et le déposer sur la table. Il ne l’avait pas encore ouvert, mais déjà son cœur battait plus vite. Soudain, il eut la bouche sèche. Quelque chose dans ce gros volume d’une densité inhabituelle éveilla son instinct. La reliure était en cuir de veau ancien, couleur chocolat au lait. Elle dégageait une odeur légèrement fruitée, rappelant la moisissure et l’humidité. Le livre était de dimension prodigieuse : environ quarante-cinq centimètres de hauteur pour trente de largeur et douze d’épaisseur. Dans les deux mille pages, sans doute. Quant au poids, il dépassait largement les deux kilos. La seule annotation visible se trouvait sur la tranche, profondément gravée à la main dans le cuir : 1527
Commenter  J’apprécie          10
Ce salopard donnait toujours l’impression d’avoir une longueur d’avance sur eux, et cela minait Frazier. Bien sûr, ce type-là n’était pas une cible lambda : c’était un agent du FBI accompli. Mais tout de même ! Il était seul, disposait de ressources limitées, et il affrontait l’équipe de Frazier ! D’après les DDD qu’il détenait dans sa poche, le chef des gardiens savait que tout serait bientôt terminé. Restait à voir comment.
Lester lui avait offert une dernière chance de se racheter. Quand une mission partait en vrille, Frazier pouvait compter sur un allié sûr pour l’aider à redresser la barre : son cerveau. Il était devenu chef de la sécurité parce qu’il savait aussi bien agir que réfléchir.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (1501) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2864 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}