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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quatre décennies après avoir quitté le Japon pour les Etats-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale, Amaterasu Takahashi, désormais veuve et âgée, est bouleversée par la visite d'un homme défiguré qui se présente comme son petit-fils, pourtant déclaré mort à sept ans au cours de l'explosion de la bombe atomique à Nagasaki. Cette irruption fait aussitôt déferler les souvenirs qu'elle avait si soigneusement et si désespérément tenté d'ensevelir : ceux de la guerre et de l'atrocité vécue à Nagasaki, mais aussi ceux de toute sa vie au Japon, entachée de secrets aux conséquences dramatiques.


La ville de Nagasaki, où l'auteur a elle-même vécu quelques années, et les événements historiques, en particulier l'explosion atomique et les insoutenables scènes des heures et des jours qui suivirent, sont évoqués avec une acuité qui immerge de manière saisissante dans la vie du Japon des années trente et quarante. Chaque chapitre est ponctué par un extrait du Dictionnaire Anglais de Culture Japonaise de Hoffer et Honna, accentuant le dépaysement par la découverte de notions sans équivalence occidentale.


Dans cet impressionnant et foisonnant cadre général, se déploie l'histoire individuelle d'une famille impliquant quatre générations, restituée par d'incessants retours dans le passé qui dessinent peu à peu une intrigue prenante aux ramifications intriquées et aux personnages forts et attachants, empêtrés dans leurs secrets, leurs contradictions et leurs déchirures. L'émotion est bien sûr au rendez-vous lorsque la grande et la petite histoires se télescopent, enfermant à jamais Amaterasu dans ses remords et sa culpabilité, et figeant amour et haine dans un conflit éternellement irrésolu. Elle jaillit de plus belle lorsque le visiteur surgi du passé fait voler en éclats la carapace de la vieille femme, la forçant à se confronter à ses souffrances mais aussi, enfin, à trouver le courage de revivre et de se réconcilier avec son identité japonaise.


Ce premier roman s'avère une réussite sur tous les plans : porté par un style fluide et agréable et par une construction propice à la fois au suspense et à la nostalgie du temps qui passe, il nous plonge dans une saga familiale captivante, mise en relief par une évocation historique crédible et vivante, et une immersion dans la culture japonaise étonnante et fascinante. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Une fabuleuse lecture avec ce premier roman, noté déjà depuis plusieurs mois dans ma liste d'envies. Ce qui a fini de m'inciter à choisir ce roman c'est qu'il regorge de détails sur les coutumes et les traditions japonaises...mais aussi car j'étais intriguée par l'histoire individuelle présentée...

Un premier livre qui semble avoir pris du temps à son auteure , à naître
comme l'auteur l'exprime dans ses remerciements en fin de volume.
L'inspiration du départ a été provoquée par la période où l'auteure a été enseignante au Japon, à Nagasaki...

Un petit-fils, Hideo, près de 40 ans après, retrouve sa grand-mère et se
présente à elle.Il est méconnaissable, défiguré...
Cette dernière ne parvient pas à y croire, étant convaincue de la mort de
celui-ci,un certain août 1945, le jour où l'Amérique a bombardé Nagasaki...


La grand-mère revisite tout son passé depuis cette atrocité, les décès brutaux de son fils et de sa fille. Elle raconte l'horreur de ces pertes brutales...ainsi que sa propre existence, sa jeunesse avant son mariage...

Un roman très dense , infiniment bouleversant, qui au-delà de l'histoire
individuelle d'une famille, raconte les plaies d'une nation fière. L'histoire
du Japon ainsi que les drames qui l'ont ébranlé...un pays avec une civilisation très riche, une détermination, une philosophie rigoureuse de ses "habitants" pour rester "debout" dans l'adversité...

En tête de chaque chapitre, un terme japonais spécifique lié aux usages,et
coutumes japonais, expliqué...qui éclaire plus finement le récit.

Une très, très belle découverte qui donne très envie d'approfondir l'histoire
et les manières de vivre du Japon, sans omettre une vive curiosité pour
le prochain texte de cette écrivaine, pleine de talent....

"Et finalement, -La Voix des vagues - est mon remerciement le plus
sincère aux gens de Nagasaki, pour la gentillesse et la générosité dont ils
ont fait preuve à mon égard, pour leur compassion et leur dignité face à une inimaginable tragédie et pour le message de paix qu'ils continuent à
envoyer au monde.Plus jamais ça" (p. 360)

Un extraordinaire moment de lecture...où l'histoire dramatique d'un pays
recoupe des destinées individuelles, des histoires de passion, d'amour
malheureux mais aussi heureux, des secrets, des non-dits, des pudeurs
extrêmes... ainsi que des personnages fort attachants dont cette grand-
mère, Amaterasu, une "mère Courage" hors du commun....


[****Juste un infime manque: un lexique in-fine, ou des notes en bas de page pour traduire un certain nombre de termes japonais spécifiques, ]
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Ce jour-là, Amaterasu a accompagné son petit-fils Hideo à l'école. Puis elle est rentrée chez elle sur les hauteurs de Nagasaki. A 11 heures, elle devait voir sa fille Yuko, un rendez-vous qu'elle lui avait arraché, presqu'imposé tant leurs relations étaient tendues. Elles s'était mise en retard et espérait que Yuko aurait la patience de l'attendre. Mais, ce jour-là, le 9 août 1945, à 11 heures 02, la ville a basculé dans l'horreur. L'école de Hidéo, rasée, la cathédrale où se trouvait Yuko, pulvérisée, Nagasaki sous le feu, la cendre, l'enfer descendus du ciel. Après des semaines de recherches désespérées, Amaterasu et son mari Kenzo ont du admettre l'horrible vérité, les deux êtres qu'ils aimaient le plus au monde ont péri dans les flammes de Pikadon. Alors ils sont partis. Ils ont quitté le Japon, la ville meurtrie, pour se reconstruire, loin du drame, en Amérique.
Les années ont passé, quarante précisément. Amaterasu est désormais une vieille femme, une veuve solitaire qui a trop souvent noyé les mauvais souvenirs sous une bonne dose d'alcool. Quand un homme vient frapper à sa porte, le visage ravagé par Pikadon, et dit être Hideo, elle ne peut croire, accepter que son petit-fils soit revenu d'entre les morts. Mais cette visite a ouvert une brèche dans la carapace forgée par les années. Amaterasu est projetée dans le passé, à l'époque où Yuko avait 16 ans et découvrait l'amour...

Amaterasu n'a plus le choix, elle doit affronter ce passé si douloureux qu'elle a en vain tenté d'oublier. Alors elle se fait violence et plonge dans le journal intime de Yuko, ce qu'elle s'était toujours interdit de faire. Alors revient, par vagues successives, toutes les émotions si longtemps enfouies, tous les souvenirs savamment étouffés. Avec pudeur et dignité, elle revient sur les drames qui ont jalonné sa vie et son pays. de son premier chagrin d'amour aux premiers émois de sa fille, de son mariage avec Kenzo à celui, arrangé, de Yuko avec Shige, de la guerre à la bombe et à l'exil. Que peut-elle dire à celui qui prétend être son petit-fils de ses doutes, de ses rancoeurs, de ses erreurs, de ses chagrins, de son terrible sentiment de culpabilité ? Il est venu chercher ses racines, elle ne peut que lui proposer une histoire familiale tourmentée, des secrets, des amours contrariées, des vies saccagées. Doit-elle ouvrir son coeur à ce miracle que lui offre le destin, raconter aussi la tendresse, le bonheur, la joie, ou est-il trop tard, est-elle trop aigrie ?
Jackie Copleton a réussi là un roman d'une beauté émouvante où les petites histoires des personnages s'inscrivent dans la grande Histoire du Japon dont elle connaît les moeurs et la culture. Elle a su évoquer le plus dur, le plus sombre avec beaucoup de douceur, de poésie et de respect. Son roman est tout simplement magnifique et bouleversant.
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Je remercie les Editions Les Escales de m'avoir offert cette pépite.

J'ai d'abord beaucoup aimé l'esthétisme de la couverture : un ciel bleu et un cerisier en fleurs. La douceur du printemps confronté à l'horreur des effets de la bombe H.

Jackie Copleton nous raconte l'histoire d'Amaterasu, de Kenzo son époux, de Yuko leur fille.

L'histoire débute au crépuscule de la vie d'Amaterasu. Un homme au visage défiguré, par l'épreuve de Pikadon, frappe à sa porte et lui annonce qu'il est son petit-fils. Amaterasu refuse cette possibilité.

C'est la mort de sa fille Yuko et de ce petit-fils Hideo, qui l'a conduite en Amérique après le largage de la bombe atomique sur le Japon. Hideo aura éternellement 7 ans pour Amaterasu.

Pourquoi cet homme aurait-il attendu 40 ans pour la retrouver alors qu'Amaterasu avait enfoui sa douleur au fond de son coeur. Elle a passé des jours avec Kenzo à écumer les hôpitaux et abris de fortune sans succès. C'est impossible, ils n'ont pas pu survivre à ce cauchemar.
Hideo n'est pas venu les mains vides, il apporte un mystérieux colis destiné exclusivement à Amaterasu.

Amaterasu est une femme déterminée, forte, qui a pris son destin en main. Son époux Kenzo, ingénieur mécanique est un homme bon, droit. Ils forment un couple uni et une famille stable et aimante. Seulement voilà, Yuko 16 ans va éprouver ses premiers émois amoureux pour l'ami de son père Jomei Sato. le docteur Sato est un séducteur. Il aime les toutes jeunes femmes. Être marié n'est pas un obstacle pour lui.

Jackie Copleton nous offre un chassé-croisé amoureux sur fond du drame historique le plus marquant de la Troisième guerre mondiale : le largage de la bombe H sur Nagasaki. le rythme des chapitres agrémentés en tête d'un mot de vocabulaire sur une coutume ou un état d'esprit fournit un contexte culturel à l'événement historique et à ces destinées amoureuses. C'est un récit dense et sensible sur la culpabilité, la solitude, l'amour. « J'essaie de me persuader qu'elle était en paix lorsque les nuages se sont écartés au-dessus de Nagasaki et que le B-29 a largué son chargement » (page 16)

L'auteure réussit à créer une intrigue palpitante avec un grand sens du romanesque. La délicatesse de l'écriture porte magnifiquement la dureté des descriptions de guerre et d'amour contrarié. Elle distille lentement au gré du journal intime de Yuko et de lettres de Jomei Sato, les éléments permettant de comprendre l'atmosphère du Japon de 1919 à 1945 et de découvrir les pièces du puzzle qu'elle nous livre pour démêler ce qui s'est joué entre les personnages.

Le Japon n'est pas juste une toile de fond à l'histoire, on sent que l'auteure en connaît parfaitement la culture, ce qui est une belle découverte pour moi. L'imbrication du fonds historique et des tragédies humaines qui en découlent rend le livre très émouvant.

Ma conclusion : Lisez le ! encore un merveilleux voyage immobile
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Coup de coeur pour ce roman écrit avec une plume merveilleuse qui allie force et émotions. C'est un roman passionnant qui nous fait vivre différentes périodes :1945 au moment où une bombe s'abat sur Nagasaki et 1984 lorsque un homme, défiguré, frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi, en se présentant comme Hideo, son petit-fils.
Sa réticence, voire même son quasi refus de le reconnaître comme son petit-fils, peut surprendre au premier abord, mais tout prend sens lorsque l'on découvre, grâce à une construction superbe, la vie d'Amaterasu, devenue une vieille femme.
Ce roman est d'une grande richesse mais il ne faut pas trop en dire pour laisser aux futurs lecteurs, le bonheur de découvrir tout ce qu'a vécu cette vieille femme et sa famille.
C'est une histoire bouleversante à plusieurs titres , c'est une petite merveille.
L'auteur Jackie Copleton a vécu à Nagasaki, elle n'est donc pas étrangère à la culture japonaise et a pu, à travers ses amis , collègues, transmettre des sensations proches de la réalité en ayant recueilli des informations sur la façon dont les habitants ont vécu le drame de cette bombe complètement inattendue.
Elle s'est par ailleurs documentée en consultant, en compulsant les archives par respect pour les victimes et les survivants. Elle s'est senti le devoir d'être au plus proche de la vérité.
Ces précautions n'ont pas été inutiles car cela rend un roman d'une grande force mais aussi d'une grande beauté avec beaucoup d'émotions de tendresse et d'amour.
Je viens de regarder la biographie de Jackie Copleton et je regrette de constater qu'elle n'a, à ce jour, pas écrit d'autre livre. C'est vraiment dommage car elle a incontestablement beaucoup de talent.
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Quand Hideo, ou celui qui se presente comme tel, vient frapper à sa porte et lui dit être son petit-fils disparu il y a presque quarante ans, lors de la catastrophe de Nagasaki, elle ne le croit pas. Et comment pourrait-elle reconnaître cet enfant dans cet homme au visage brûlé et inexpressif et dont les souvenirs sont inexistants...
Cependant, au fil des jours, Amaterasu va se laisser apprivoiser par cet inconnu. Hideo lui confie les lettres laissées par son père adoptif, lettres qu'elle croisera avec le journal intime de Yuko, sa fille et mère de celui-ci.
Qui sait, le lien du sang parlera peut-être...

C'est une histoire sublime que celle de la Voix des Vagues. Sublime par l'approche de cet homme à la recherche de son identité de ses racines, sublime par les descriptions pourtant apocalyptiques des ravages provoqués par la bombe (ici dénommée Pikadon), sublime par l'étude psychologique des personnages (le refus d'Amaterasu de devenir cette aïeule, la quête d'Hideo qui aimerait établir son arbre généalogique, Yuko si partagée entre ses amours, Sato le père adoptif et médecin au passé si trouble...).

J'ai adoré cette histoire où se mêlent fiction et réalité. J'ai adoré découvrir un pan de l'histoire du Japon. J'ai adoré remonter le temps et me plonger dans cette fascinante culture japonaise aux us et coutumes si éloignées des nôtres. J'ai adoré également chaque incipit de chapitre qui permet, en quelques mots et symboles, d'approcher l'état d'esprit des Japonais pour appréhender leur façon d'agir.

C'était beau, fort et émouvant et je ne peux que vous conseillez à votre tour de refaire le parcours d'Amaterasu et de vivre l'approche de Hideo, grand-mère et petit-fils.

Et moi je remercie vivement Stelphique qui m'a donné l'envie de découvrir cette merveilleuse histoire et de me plonger au coeur du Ninjo (Ninjo : les Japonais estiment que les sentiments les plus importants sont l'amour, l'affection, la compassion et la sympathie et que tous les êtres humains devraient les cultiver.)

La voix des vagues
Qui se dressent devant moi
N'est pas aussi forte
Que mes sanglots,
D'avoir été abandonné.
Poème japonais vieux de mille ans 
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Un homme au visage inexpressif dû à de nombreuses cicatrices laissées par des brûlures, frappe à la porte d'Amaterasu.
Quarante longues années se sont étirées depuis leur dernière rencontre. Hideo, le petit-fils d'Amaterasu. Mais comment cette vieille dame, désormais seule, peut-elle être convaincue ou se convaincre elle-même que cet homme japonais est bien ce petit-fils qui avait péri dans son école de Nagasaki le 9 août 1945 alors qu'il n'avait que sept ans ?

Avec cette visite, ô combien bouleversante, la porte s'entrebâille, s'entrouvre, s'ouvre en grand sur les souvenirs d'Amaterasu :
- Rêves et désirs romanesques de sa fille de seize ans.
- Un été torride, un secret, ne pas repenser au séduisant Jomei Sato.
- Une grave décision à prendre.
- Une demande insistante de parler à sa fille dans la cathédrale d'Urakami.
Et un bruit non identifiable, inqualifiable. L'explosion et l'horreur.
- L'Amérique pour fuir le passé brisé.
- Dans une boîte à chaussures, les journaux intimes de sa fille disparue.


Beaucoup d'amours s'entremêlent. La puissance du premier émoi amoureux, l'amour stable et établi à préserver, l'amour maternel, l'amour condamnable.
D'une belle écriture pleine de finesse, où la délicatesse s'impose même pour évoquer l'horreur, Jackie Copleton nous ouvre la porte sur la puissance de ces différents amours qui se sont tissés au sein de cette ville de Nagasaki. Des amours dont les trajectoires ont croisé celle de la bombe larguée sur ces destins irrémédiablement déviés, anéantis, enfouis.

Imprégné de toute la culture japonaise riche de philosophie, d'obligations et de croyances, ce livre retrace admirablement une vie de famille et d'amours avec ses choix pour accéder ou préserver le bonheur.
La construction de ce roman qui alterne entre présent et différents passés, est irréprochable. J'ai beaucoup aimé les différents points de vue qui se croisent. Au côté d'Amaterasu, sa fille se dévoile à travers son journal et les lettres de Jomei nous éclairent également sur ses propres sentiments.

Très beau roman inoubliable, riche et touchant, qui aborde subtilement une histoire humaine autour d'un fait tragique de la guerre.
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Cela fait plus de quarante ans que Amateasu, veuve depuis une dizaine d'années, vit aux États-Unis. Avec son mari ils avaient quitté le Japon après l'explosion de la bombe atomique à Nagasaki, ce 9 août 1945 dont le point d'impact était la cathédrale...et c'est dans la cathédrale qu'elle devait retrouver sa fille, après avoir laissé Hidéo son petit-fils à l'école et elle était arrivée en retard...Alors quand, un homme asiatique, horriblement défiguré et brûlé sonne à sa porte en indiquant qu'il s'appelle Hideo, la vieille femme ne peut le croire et, cette rencontre va la contraindre à replonger dans son passé douloureux grâce à la lecture du journal intime que tenait Yuko, sa fille.

Jackie Copleton offre, avec La Voix des vagues un récit sur les conséquences de Pikadon, la bombe atomique qui va détruire Nagasaki ce 9 août 1945, en revisitant le passé d'Amateasu avec sa fille Yuko qui, à seize ans à peine s'éprend d'un ami de son père, un amour que réprouve la mère et qui déterminera leurs relations difficiles. Au-delà de la petite histoire, c'est le Japon d'avant-guerre que nous décrit Jackie Copleton en faisant référence, lors de l'entame de chaque chapitre, à la définition d'un terme relatif à la mentalité et aux us et coutumes japonais.
Un roman d'amour certes, mais qui éclaire sur une page de l'histoire dramatique du Japon.
Une très belle découverte.
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9 août 1945, les Américains bombardent Nagasaki.

Après ce jour, Amaterasu Takahashi cherche désespérément sa fille et son petit-fils parmi les décombres d'une ville meurtrie à tout jamais.

Après plusieurs semaines de recherche, son mari et elle décide de s'exiler aux États-Unis. Ils n'ont plus aucun espoir de retrouver les leurs et préfèrent oublier et tenter de continuer à vivre loin de ce tragique événement que les japonais ont appelé Pikadon.

Après une quarantaine d'années, un homme au visage et au corps défigurés frappe à la porte d'Amaterasu. Il lui annonce qu'il est son petit-fils. Mais est-ce possible, après toutes ces années ? Est-ce qu'il dit la vérité ? Comment le croire ?

Après l'arrivée de cet homme, Amaterasu voit le fil de ses souvenirs refaire lentement surface. Elle se rappelle alors son pays, son arrivée dans ce pays inconnu, sa fille qu'elle a tenté de protéger, les secrets enfouis...

Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire ce magnifique roman, allez-y... Je l'avais repéré dès sa sortie avec des branches de cerisier en fleurs sur fond bleu en guise de première de couverture, et puis son titre, La voix des vagues. Il ne m'en fallait pas de plus pour attirer mon attention. Et, je savais que l'auteur évoquait le Japon. Je remercie donc vivement mon amie qui me l'a gentiment prêté.

Il s'agit là d'un premier roman. Décidément, ces derniers temps, je lis d'excellents premiers romans, j'espère que cela va continuer...

L'écriture de Jackie Copleton est agréable à lire. Je souhaiterai insister plus particulièrement sur la construction narrative. La trame de ce roman est extrêmement bien conçue, on ne s'attend vraiment pas à ce dénouement. Et après la lecture de ce roman, j'ai eu l'impression que l'auteur avait construit des parallèles entre les personnages.

Alors pour ceux qui ont lu le livre, vous pouvez dévoiler le texte masqué, les autres c'est comme vous voulez...



Voilà, c'est après avoir lu ce roman que je me suis posée quelques questions et j'apprécie beaucoup un récit où l'on s'interroge.
Un roman à découvrir sans plus attendre...
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Si vous êtes aimantés par le Japon comme le riz gluant à son sushi, ce roman est pour vous.
Ne vous fiez cependant pas à la couverture un peu kitch de la version poche, avec en premier plan le fameux cerisier en fleurs (sakura) et en arrière plan l'incontournable mont Fuji!
Non, Jackie Copleton n'a strictement rien en commun avec Barbara Cartland si ce n'est la nationalité britannique. Personnellement, j'ai laissé tomber les romans à l'eau de rose depuis trop lontemps pour retomber dans le porridge.
L'héroïne de "La voix des vagues" n'a rien de l'adolescente primesautière. Amaterasu Takahashi, est une vieille dame rescapée de "Pikadon", comme l'appellent ses compatriotes de Nagasaki, ce terrible jour du 9 août 1945 où la ville a disparu derrière un écran de feu.
Ama est partie aux Etats Unis avec son époux en 1946, après de vaines recherches pour retrouver sa fille et son petit fils vivants, et depuis, s'est emmurée dans son deuil.
Un jour, un homme se présente sur le seuil de sa maison en prétendant être son petit fils.
L'occasion pour la vieille dame de retisser la trame du passé, et pour nous, de découvrir ce que fut le Nagasaki d'avant la bombe.
Chaque chapitre s'ouvre sur un mot du lexique japonais, initiation à cette culture empreinte de philosophie et tournée vers le respect de la tradition.
Je ne dévoilerai pas plus les secrets d'Amaterasu, cela vous gâterait la lecture de ce petit bijou.
En tous cas, ce roman m'a furieusement donné la curiosité d'approfondir ma connaissance de l'histoire du Japon!
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