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EAN : 9782807001190
116 pages
M.E.O Editions (01/05/2017)
3.75/5   12 notes
Résumé :
Qui a assassiné la Chouette ? Pierre est arrêté, incarcéré. Est-il le meurtrier de la vieille antiquaire ? Il l'ignore. Depuis sa sortie du centre de rééducation, Pierre boit, et quand il a trop bu, comme ce soir-là, vient l'oubli total, la mémoire blanche.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pierre dort, Pierre a bu, il a beaucoup bu. Il entent que l'on frappe à sa porte. Tant bien que mal il se lève et se fait arrêter par les policiers venus lui dire qu'il a tué la vieille Clarice. le voilà en prison, aucun souvenir, il a un blanc. Il passe devant le juge et ne dit toujours rien, il ne veut même pas d'avocat, il ne se souvient de rien. Il s'enfuit de la prison avec l'aide de Sarah, mais il sera vite repris. Son procès débute, il sera acquitté faute de preuves. A sa sortie, il retombe dans l'enfer de l'alcool. Un jour le barman où il se trouve lui dit qu'une dame l'attend. Cette dame, Claire, fait partie Des alcooliques anonymes, elle peut l'aider à s'en sortir. Pierre commence doucement, jour après jour, il va vers l'abstinence.
Je pense que ce livre devrait être mis dans les mains des jeunes pour qu'ils sachent jusqu'où l'alcool peu amener à faire faire des choses très graves. Merci aux éditions M.E.O. ainsi qu'à Babelio pour cette Masse Critique.





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Pierre est incapable de se souvenir de ce qu'il a fait le jour du décès de sa voisine qui n'accepte que lui chez elle, la Chouette...
Il est donc rapidement accusé de son meurtre.

Les dérives de l'alcool, la bienveillance des gens, ....

Livre jeunesse à mettre dans toutes les mains !

Merci Pierre Coran!
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Tout d'abord, tous mes remerciements vont à Babelio et aux éditions M.E.O. pour m'avoir accordée l'opportunité de faire ma deuxième Masse Critique.

Première incursion dans la littérature belge (non, je ne prends pas en compte Tintin) avec cette réédition dans un format inhabituel. Ni trop grand, ni trop large, le livre est d'une taille idéale pour être bien tenu en main et assez fin pour se glisser facilement dans un sac.
La couverture est souple et les pages douces, ce qui ravira tous ceux qui ont comme moi un rapport sensuel avec les livres.
La police de caractères n'est ni trop petite, ni trop grosse, ce qui me plaît car j'aime avoir une vue globale de la page que je lis.
Les chapitres sont courts et bien aérés. Parfait pour faciliter la lecture et lire rapidement.

Pour continuer à parler de forme, d'entrée de jeu, le roman m'a fait penser à un journal intime que le personnage principal aurait écrit pour aider ses souvenirs à se remettre en ordre. Plus tard, on apprend que le roman est en fait les mémoires que le suspect a écrit en prison.
Ce premier chapitre pose le contexte du roman sans détours.

Les premières phrases sont courtes. Hachées, simples. À l'image du personnage qui n'a pas les idées claires. À mesure qu'il retrouve ses esprits, les phrases s'allongent, s'enrichissent en vocabulaire et se complexifient.

Le roman présente un point de vue intéressant : tout en subissant interrogatoires, reconstitutions et périodes d'emprisonnement, le suspect mène sa propre enquête. Un angle original pour un roman policier.

Le suspect porte d'ailleurs le même prénom que l'auteur, Pierre. Troublant...

À un peu plus de la moitié du roman, le nom du coupable tombe brutalement. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que l'enquête soit résolue à ce moment-là de l'histoire. Ce fut pour moi déstabilisant et décevant. Je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer pendant les quarante dernières pages qui justifie que le roman continue alors que l'affaire était bouclée.

La seconde partie du livre parle ainsi de la quête de rédemption de Pierre. J'ai tout autant apprécié la première partie du roman (le côté enquête policière menée par un suspect désoeuvré) que cette seconde partie, porteuse d'espoir.

Un livre sur les dangers de l'alcoolisme et les bévues judiciaires, qui évite moralisation et pathos. Une histoire en deux parties de longueurs inégales mais qui se valent en terme de qualité et d'intérêt. de la première découle la seconde. Un roman en deux temps, comme un morceau de musique enivrant. Enivré.
Lien : https://lecturoir.wordpress...
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Cette collection du Seuil jeunesse propose des textes pas toujours faciles parce qu'ils abordent des sujets graves dans toute leur complexité. Ici l'alcoolisme même si le roman débute comme une enquête policière sur le crime d'une riche antiquaire dont la culpabilité repose sur Pierre dont l'ivresse a effacé la mémoire.
J'ai trouvé intéressant de partager de l'intérieur ce que recherche le héros dans l'alcool : l'oubli et la fuite du réel.
J'ai aimé l'accompagner pour remonter la pente avec l'aide de quelques mains tendues.
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Il m'a été très difficile de cerner mon ressenti à l'égard de Pierre, cet homme cloîtré dans son alcoolisme à qui il arrive le pire (accusation pour meurtre) comme le bon (rencontre de personnes bienveillantes). Une suite impressionnante de choses interrompent sa vie, mais le fait que tout soit condensé en une centaine de pages seulement, donne l'impression que certains points ont été négligés.

Ce qui a su en revanche gagner ma préférence, c'est l'emploi de phrases courtes et concises. Comme pour mieux vivre l'amnésie de Pierre avec lui. Puis, plus loin dans la lecture, ces bribes de phrases sont toujours là, comme si Pierre n'était plus qu'un homme témoin de sa propre vie, qui décrit ce qu'il en voit comme un urgentiste dresse un diagnostic.

Au final, j'ai peur d'être passée à côté de ce que l'auteur souhaitait nous amener à vivre. Ce à côté de quoi il est certain que je suis passée, c'est le choix de la catégorie "roman jeunesse". Mais cela vient d'un défaut qui m'est propre, et ce n'est qu'un détail qui plus est.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Avec l'argent dont je disposer chez Sarah et que j'ai eu le réflexe d'emporter , je peu passer commande : de la bière de table , du chocolat , du papier et un stylo à bille. J'ai décidé d'écrire ma vie. Pour tuer le temps. Peut-être aussi pour me vider l'esprit. Mon dossier servira aux assises. A moins que je ne meure dans ma cellule , pendu ou les poignets ouverts , comme certains autres.
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Je suis rentré dans le bistrot. Le gars qui m’a frappé a quitté le comptoir en criant « Salut ! » et il est sorti après m’avoir offert un reste de mépris.
Des clients jouent aux cartes. Il est minuit moins cinq.
J’ai jeté des billets sur le comptoir. J’ai dit au patron : « C’est pour le miroir. » Il a compté les billets, un à un. Puis il a grogné : « Ça ira » et il m’a servi un verre.
J’ai peine à rester debout. Ma lucidité est pourtant intacte. Plus personne ne s’intéresse à moi et j’en souffre.
Je suis conscient de ma lâcheté.

Lorsqu’elle a posé une main sur mon bras, j’ai eu envie de gifler cette inconnue qui se voulait bouée. Son visage portait la marque d’une douleur indéfinissable, d’une douleur ancienne. Ses yeux étaient clairs, droits. Sa bouche souriait à peine. Une Joconde de bistrot.
Si elle s’était montrée compréhensive, maternelle, je l’aurais chassée, avec éclat, pour que les santons se distraient de leurs cartes, se dévissent la tête, s’offusquent, s’agitent, susurrent leur rancœur.
La femme s’est assise sur la chaise qui me fait face.
– Mon prénom est Claire et je suis alcoolique.
Je la regarde, interloqué, incrédule. Ironique.
– J’ai été comme toi.
La même voix posée, nette.
Elle me tutoie, m’ahurit. Est-elle fée ou gourgandine ?
Je vide mon verre. D’un trait. Par bravade.
– Tu m’as rencontrée cette nuit. Tu aurais pu rencontrer Charles, Benoît ou Thérèse. Nous sommes des A.A. Ou si tu préfères : des alcooliques anonymes…
J’ai redemandé un verre. Je ne sais que dire. Personne ne nous regarde.
– Si tu veux boire et si tu le peux, c’est ton affaire. Si tu veux cesser de boire et ne le peux, c’est notre affaire. Voici ma carte. Elle peut t’être utile.
J’ai fourré la carte de visite dans une poche. Sans la lire. L’inconnue ne s’en émeut pas. Elle relève le col de son manteau.
– Je serai de toute façon ici, demain, vers dix-huit heures.
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Je suis dans mon lit. Comment suis-je rentré ?
Ma mémoire est blanche.
Il en est toujours ainsi quand j'ai trop bu et que je m'éveille fourbu , en proie à cette sensation bizarre d'être sur un fil tendu au-dessus d'un brouillard de mer. (p7)
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J'allais pouvoir dormir. Dormir. Dormir. Dormir sans avoir bu. (P12)
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Ce qui conduit les hommes à la folie, ce n’est pas la tournure des évènements d’aujourd’hui, mais le remords, l’amertume qu’hier a laissés ou la peur de ce que demain peut leur réserver. Ne vivons donc qu’un jour à la fois.
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