AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 140 notes
5
14 avis
4
13 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Paris, février 1919. Les Laborde entrent dans le cabinet d'un médecin. Louis retire l'écharpe qui lui cache la moitié du visage. Et pour cause, Louis est une gueule cassée de la Grande Guerre, la moitié du visage complètement abîmée et des problèmes d'élocution. le médecin se réjouit tout de même de la cicatrisation qui est en bonne voie et informe le couple que la prothèse devrait arriver la semaine suivante. Elle, trouve qu'il dort mal et mange comme un moineau. Lui, répète inlassablement la même phrase depuis son retour. Elle ne comprend pas pourquoi...
1er août 1914. La fête bat son plein au village. On tire à la carabine, on fait du manège, on danse au son de l'orchestre, on fait un tour dans L'incroyable musée des curiosités, on mange des gaufres. L'on trinque et les esprits s'échauffent parfois. Mais l'ambiance reste bon enfant. Lorsque le tambour se fait entendre, l'on arrête tout et l'on écoute presque religieusement cet avis à la population. L'annonce de la mobilisation, même si ce n'est pas une surprise, a brisé tout élan et chacun repart de son côté, encore ignorant de ce qu'il allait se passer...

Éric Corbeyran nous plonge dans les prémices d'une guerre interminable... Dans ce premier album, d'une série qui en comptera 10, nous sommes à la veille de la mobilisation et l'on fait la connaissance avec un groupe d'amis inséparables. Des amis depuis l'école qui ont tout partagé, traversé les mêmes peines et les mêmes joies. Il y a Denis, Jules, Arsène, Pierre, Louis, Maurice, Jacques et Armand. Autour d'eux, Hermeline, Bernadette, Gilberte, Lucie, Rose, Nicole et Jocelyne. Huit hommes et huit femmes, originaires du même village, qui traverseront la Grande Guerre. À peine le temps de savourer quelques moments d'insouciance que les hommes sont appelés au front. Éric Corbeyran nous offre un album qui, sans verser dans l'originalité, fait montre d'un scénario captivant habité par des personnages très attachants et servi par un graphisme magnifique. Étienne le Roux, entouré de Loïc Chevallier et Jérôme Brizard, nous plonge dans une ambiance passéiste de par ses tons sépia. Les traits sont expressifs, le trait semi-réaliste efficace et les cadrages variés. Rien à redire si ce n'était ces visages, d'hommes et de femmes, qui se ressemblent trop.
Commenter  J’apprécie          632
Cette série est une référence, tout a été minucieusement reconstitué, l'insouciance de la jeunesse, les couleurs , les dessins collent à l'époque jusqu'au vocabulaire utilisé.

Le contraste entre le départ au front «la fleur au fusil» et la rencontre avec la mort et l'absurdité de la guerre et des ordres donnés est saisissant.

Une grande réussite, vite la suite...

Commenter  J’apprécie          500
Je l'ai lue avec beaucoup d'intérêt, le monde d'avant guerre est très bien restitué. J'y ai reconnu l'ambiance décrite dans de nombreux documentaires. C'est presque trop réel pour me fidéliser car je été choquée par le réalisme de l'histoire avec cette gueule cassée dès la première page, et après par les embuscades et le sang. C'est une bd que je ne poursuivrais pas car je connais la suite de l'histoire, la vraie et comme les personnages sont attachants je n'ai pas envie de les voir tomber sous les tirs ennemis. Je ne suis qu'humaine. Je ne la conseille pas aux plus jeunes. Rien à voir avec les lancers de romains d'Obélix.
Commenter  J’apprécie          471
Merci aux 48h BD de m'avoir permis de découvrir cette série à prix réduit ! Beau scénario d'Eric Corbeyran semble-il fort inspiré par le sujet, chouettes dessins d'Etienne le Roux passé de la l'illustration à la BD ici assisté aux décors de Loïc Chevallier et de Jérôme Brizard à la colorisation

Paris, février 1919 : une gueule cassée gravement mutilée dans sa chair et dans son âme essaie de se reconstruire à l'aide de son épouse et des médecins, mais il ne peut plus prononcer qu'une seule phrase qu'à part lui personne ne comprend le sens…
Un bourg perdu franco-français, 1er août 1914 : la vie est belle d'un côté pour Pierre, Jules, Louis, Maurice, Arsène, Denis, Armand et Jacques, et d'un autre côté pour Hermeline, Bernadette, Gilberte, Nicole, Lucie, Rose, Jocelyne… Cette mise en place qui fait la part belle à la bagatelle est mine de rien un peu ardue : on présente simultanément tous les personnages qui se ressemblent peu ou prou pour cause de charadesign fluctuant pas assez différencié, et ce malgré le who's who offert par les couvertures intérieures. Toujours est-il que l'ordre de mobilisation est donné est que rapidement les personnages doit faire face davantage à une hiérarchie incompétente et tyrannique qu'à l'ennemi honni… Car oui, les mêmes officiers prêts à faire fusiller leurs propres subordonnés pour de simples retards auraient préféré se bouffer un bras plutôt que de reconnaître qu'ils ont fait n'importe quoi (et puis de toutes les manières ils en ont rien à foutre, c'est les sans-dents qui paieront leurs pots cassés ! Maudits, soyez tous maudis vous et vos semblables !!!). Rien que pour l'année 1914, 162 généraux ont été « limogés » pour faute professionnelle (c'est-à-dire mutés à Limoges et ses environs plutôt que d'être virés à coups de pieds dans le cul ou passés au peloton d'exécution, qu'ils auraient largement mérité, en raison de leur appartenance aux classes sociales privilégiées et du 2 poids 2 mesures si cher auxdites classes sociales privilégiées)… Mais qu'est-ce que c'est que cette armée mexicaine à la noix ??? Et mêmes les mêmes causes produisant les mêmes effets les pauvres soldats français auront ensuite droit OMG aux boucheries de masse des Dardanelles, de Verdun et du Chemin des Dames…

J'ai une infinie compassion pour ces générations qui ont été élevées dans le mensonge : la revanche ardemment attendue, la prétendue supériorité de la race française, la haine du voisin allemand qualifié à la fois de barbare et d'Antéchrist, tout cela attisé à grand renfort d'éducation nationale plus nationaliste tu meurs, de presse chauvine complètement délirante et de littérature jeunesse militariste, xénophobe et raciste ! A tous ces Français on avait vendu une victoire rapide et facile, beaucoup d'entre eux n'en revinrent pas et ceux beaucoup de ceux qui en revinrent auraient préféré y rester… Ne remercions pas ces élites planquées qui ont envoyé à la mort et à la souffrance des millions de gens en lieu et place d'eux-mêmes ! (refrain trop malheureusement connu…)
Les pamphlets au vitriol de Humphrey Cobb et de Stanley Kubrick, le livre et son adaptation cinématographique pareillement intitulés "Les Sentiers de la gloire", censurés en France pour laisser tranquille des bouchers appartenant aux très hautes classes sociales, sont largement en dessous de la vérité… Car il faut dire les choses, une caste pourrie gâtée a envoyé à la mort des millions de gens, et a condamné à la souffrance des dizaines des millions de gens juste pour satisfaire son ego démesuré (et aussi pour augmenter ses avoirs bancaires soit dit en passant). J'ai honte qu'un Président de la République française ose commémorer ce qu'il n'a jamais été autre chose qu'une boucherie sans nom commanditée par des incompétents sociopathes pour qui le peuple n'a jamais été autre chose qu'un ressource humaine corvéable à merci ne servant pas à grand-chose d'autre que de chair à canon… Oh oui j'ai honte, et je maudis cette caste à jamais, car leurs descendants continuent à prendre les peuples de haut en osant encore dire qu'il suffit d'une bonne guerre pour remettre les choses dans en ordre et faire repartir la machine économique (en ciblant untel ou untel comme ennemi héréditaire du moment)… Pour ces gens-là il ne reste plus que deux solutions : l'hôpital psychiatrique ou la guillotine ! (la première solution a ma préférence car s'il existe des camisoles chimiques pour les criminels sexuels, on doit bien pouvoir élaborer des camisoles chimiques pour les criminels politiques et économiques…)
Commenter  J’apprécie          374
La fête foraine bat sont plein dans un petit village de la France profonde. Ils sont huit amis à prendre du bon temps entre le flirt, les tours de manège et le tir à la carabine. Riches ou pauvres, forts en gueule ou réservés, ils aiment prendre une cuite, rire, se confier, se quereller, parfois même en venir aux mains, unis depuis les bancs de l'école communale. Mais en ce 1er août 1914, la fête est gâchée par l'appel à la mobilisation générale. Ils le savent, ils vont devoir combattre contre les allemands. Et, le 3 août, Louis, Jacques, Maurice, Armand, Denis, Arsène, Pierre et Jules partent pour le front, certains d'être de retour dans quelques semaines...

Une bonne entrée en matière pour cette série qui se propose de raconter, de manière très réaliste, la première guerre mondiale. Ce premier tome montre le contraste entre l'état d'esprit des soldats, persuadés que le conflit ne saurait s'éterniser, et la confrontation avec la dure réalité d'une guerre, meurtrière dès les premiers jours. Corbeyran insiste aussi sur l'incompétence des gradés, prêts à sacrifier leurs hommes plutôt que de reconnaître leurs erreurs. Nos huit héros se rendent vite compte qu'ils ne sont que de la chair à canon et que les allemands ne seront pas leurs seuls ennemis.
Le scénario est efficace, bien documenté, très rythmé. Les décors sont très réalistes. En revanche, le nombre important de personnages porte à confusion. On a du mal, de prime abord, à différencier les huit jeunes hommes et leurs petites amies.
Pas original mais instructif.
Commenter  J’apprécie          360
Premier tome d'une série de Corbeyran et le Roux. Huit jeunes hommes profitent de la vie comme ils peuvent avant d'être mobilisés pour un conflit dont ils ne comprennent pas tous les tenants et les aboutissants, et dont ils sont sûrs qu'il sera court...
S'ensuivra de longues années d'atrocités qu'ils vont commencer à appréhender dans ce volume : tuer ou être tué. La mort, partout.
Ils apprendront aussi la représsion qui sévit dans les rangs pour annihiler toute tentative de rébellion.
Une série prometteuse à plus d'un titre.
Commenter  J’apprécie          180
Ils sont huit amis. Ils font la fête dans leur petit village français car aujourd'hui l'un des leur se marie. Les réjouissances vont tourner court car la guerre est déclarée, l'avis de mobilisation tombe. Pierre, Jules, Maurice, Louis, Arsène, Denis, Armand, Jacques... Ils vont faire l'expérience du poilus et s'enliser dans cet guerre d'où personne ne revient indemne.

Il s'agit là une bande dessinée assez classique sur la première guerre mondiale. Pas de grande originalité au rendez-vous mais la lecture est agréable. ce groupe d'amis est attachant, avec les disputes et leur lien d'amitié encore plus fort.
Il m'a fallu un peu temps pour identifier tous les personnages, certains avec plus de difficulté que d'autres. de la même manière je ne savais plus trop qui était la femme de qui.
Le dessin est simple mais sympathique.
Commenter  J’apprécie          142
Une BD émouvante et troublante qui m'a fait penser au début à Au revoir là-haut lorsque l'on découvre une gueule cassée de la guerre 14-18 qui répète en boucle une phrase mystérieuse "il a été blessé, il a perdu sa baïonnette, il ne peut plus se défendre. Tu peux le protéger, toi, tu es un vrai soldat".
La planche suivante on se retrouve propulsé à une fête foraine avec une bande d'amis, juste avant l'annonce de la mobilisation pour la guerre. On y découvre Jules, Jacques, Armand, Denis, Maurise, Gilberte, Nadette... une galerie de portrait d'avant guerre, des jeunes gens insouciants vite rattrapés par la réalité atroce.
BD vraiment réussie, j'ai vraiment apprécié l'embuscade dans le village, c'est vraiment très réussi.
Commenter  J’apprécie          90
L'histoire commence avec Louis Laborde, une gueule cassée gravement mutilée aussi bien dans sa chair que dans son âme. Il essaie de se reconstruire avec l'aide des médecins et de son épouse mais il ne prononce plus qu'une seule phrase, dont personne ne comprend le sens.
Retour en arrière, le premier août 1944, où nous découvrons huit amis (dont Louis) juste avant que la guerre ne se déclare et qu'ils ne soient mobilisés.
Puis lors de leur départ à la guerre et leurs débuts là-bas..
C'est pas mal du tout, j'aime beaucoup les dessins, qui sont vraiment jolis.
L'histoire est très intéressante, et j'ai trouvé l'ensemble bien ficelé.
J'ai aimé découvrir cette bande d'amis, et je me suis évidemment demandé comment ils allaient s'en sortir !
Ce premier tome est très réussi et j'ai bien l'intention de lire la suite dès que possible.
Je mets quatre étoiles et demie à cet ouvrage :)
Commenter  J’apprécie          90
Encore un récit sur la Première Guerre Mondiale et encore une série à concept ! Je ne suis pas très preneur pour cause de saturation.

L'idée en l'occurrence est de suivre le destin d'un groupe de huit soldats engagés dans le conflit dès les premières heures. Il y a trop de personnages et ils sont difficilement reconnaissables avec leurs moustaches d'époque. Parallèlement, on va suivre également la vie de leur compagne resté au bercail. Aucun d'eux n'est véritablement charismatique. Je ne me rappelle déjà plus de leur prénom.

A la fin du premier tome, les soldats vont vite déchantés et s'apercevoir qu'ils auront deux adversaires : les allemands mais également le pire des ennemis à savoir leur propre hiérarchie militaire. Ces officiers et autres généraux ont tous leur statut de pierre sur les places publiques alors qu'ils auraient dû comparaitre pour crime contre l'humanité. Et que dire encore des politiques qui ont cautionné cette folie ? Cette société n'était pas prête à remettre en cause le système. Ils ont alors payé le prix fort par des millions de morts.

Le dessin est très agréable avec un réel souci du détail et des couleurs chatoyantes. Cependant, le début de cette saga est assez ennuyeux comme pour démontrer l'insouciance de la Belle Epoque. Par la suite, l'intérêt grandit un peu mais ce n'est pas la joie. On sait que la plupart d'entre eux vont mourir. A quoi bon ? 5 ans à tenir pour eux et huit albums pour nous !
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (275) Voir plus



Quiz Voir plus

La Métamorphose

En quelle année est paru pour la première fois "La Métamorphose" ?

1938
1912
1915

11 questions
231 lecteurs ont répondu
Thème : La Métamorphose de Franz Kafka de Éric CorbeyranCréer un quiz sur ce livre

{* *}