Châteaux Bordeaux, tome 7 : Les vendanges

Le remise en forme du Chêne Tord continue son chemin sous les commandes d'Alexandra qui va assister aux premières vendanges et donc le début de ses premières bouteilles de vin. Bien sur il y a toujours des soucis sur la route : la météo, les vendangeurs en grève, une AOC refusée... Mais globalement ce tome est plus optimiste que les autres. Les bonnes nouvelles sont elles aussi nombreuses et viennent contrebalancer les petits désagréments qui sont vite résolus. Amour, fraternité, entraide... Ca serait presque le pays des bisounours pour Alexandra mais je suis sure que des déboires vont encore être légion.
Une belle épopée oenologique qui se poursuit donc pour un petit moment d'accalmie. On continue à en apprendre un peu plus sur les vignes et la fabrication du vin.

Il est temps de récolter les fruits d'un travail acharné. Alexandra engage des saisonniers pour les vendanges, qui, cette année, se feront à l'ancienne. Les grappes sont cueillies à la main, ce qui garantira une production de meilleure qualité. Il est temps de s'y mettre, car « les baies sont mûres (…) elles ont atteint (…) leur « maturité phénolique. »
Mais, mécontents des conditions dans lesquelles ils sont logés, les travailleurs se mettent en grève, la pluie menace de faire pourrir la récolte et un inspecteur de l'INAO débarque sur l'île pour anéantir les espoirs d'Alexandra.
On pourrait croire qu'après avoir traversé tellement d'épreuves, surmonté tellement d'obstacles, Alexandra va enfin pouvoir bénéficier du juste prix de tant d'efforts.
Il n'en est rien. Jeanne, qui lui a, en partie, tenu lieu de mère , est entre la vie et la mort. Claire s'est payé le meilleur avocat de Bordeaux pour tirer bon parti de son divorce et anéantir François. Bourgeau parade sans honte, sûr de l'impunité, malgré tous les crimes qu'il a commis. Par chance, Nicolas semble très attaché à elle, les travaux de son hôtel avancent bien, Thomas Compagnon, « un chef hors pair » lui est recommandé par le propriétaire d'un restaurant prestigieux.
Alors qu'on croyait proche la fin des aventures pour la famille Baudricourt, plusieurs rebondissements relancent l'intérêt. En arrivant à la fin de ce tome, on est frustré de penser qu'il faudra attendre un an pour en connaître la suite.
Les auteurs nous baladent à travers la ville de Bordeaux, dont on découvre, avec curiosité, plusieurs monuments, et même des spécialités, comme les fameux cannelés.
Aux couleurs vert et gris du vignoble sous la pluie, s'opposent des tons rouge et doré d'une soirée dans un établissement de luxe. Au découpage traditionnel des planches, répondent des vignettes dont les bords en diagonale penchent à gauche ou à droite, au rythme d'une bagarre dans un bar. Les passages sombres et nocturnes font face aux couleurs orangées d'un coucher de soleil.
La fin nous réserve une dernière surprise qui nous rend curieux de la suite.
Cet épisode m'a beaucoup plu.

C'est l'heure des vendanges au Chêne courbe et, bien sur, tout n'est pas aussi simple...mais, cependant, on sent que la tension est moins grande et que les choses ont l'air de se passer de façon plus simple que dans les tomes précédents.
Quelques bonnes nouvelles et une histoire d'amour (oui, c'est vrai que ça manquait dans notre saga de l'été) menée tambours battants (un baiser, une nuit et direct les fiançailles)...bref...le calme avant la tempête?

Un nouvel épisode de Châteaux Bordeaux comme un nouvel épisode sur l'élaboration du vin.
Une autre période de l'année pour une autre étape instructive sans nous perdre dans des termes techniques et des détails soporifiques. Une série centrée sur le vin sans pour autant qu'il n'y ait que ça.
La vie de la propriétaire, Alexandra, est très romancée. Façon un peu dessin animé pour enfants. Des épreuves qu'on ne rencontre pas souvent, des complots envers son entreprise, et surtout des résolutions un peu facile (Jeanne qui sort du coma le soir et le lendemain matin elle est déjà dehors... Des travaux faits en deux jours...). Un fin très bisounours.
Les dessins sont jolis, très classiques, agréables mais manquant d'un petit je ne sais quoi.
C'est plaisant à lire, on passe un bon moment. Sans que la lecture soit mémorable.

Et voici un nouveau sujet autour du vin : les vendanges. C'est intéressant encore une fois, mais parfois cette BD me fait l'effet de ces séries américaines dans lesquels tous les malheurs possibles et imaginables arrivent aux personnages principaux : maladies, décès, accidents…. tout cela pour nous distraire…. mais quand on réfléchi au délai dans lesquels tous ces évènements arrivent, cela devient peu probable, et l'histoire en devient presque ridicule.

Malheureusement, c'est mon impression. Et il me semble que si les auteurs s'étaient déjà "limité" à la difficulté de faire du vin, et de relancer un domaine, cela aurait certainement gagné en crédibilité.