Le Clan des Chimères, tome 1 : Tribut

Toujours l'univers des Stryges mais l'histoire est située au Moyen-âge, à une époque où l'Inquisition faisait rage. Nous suivons ici la malédiction de la famille des Roquebrune au prise avec les Stryges qui hantent les profondeurs.

Ce n'est pas seulement un dérivé de la série mère mais également une histoire totalement indépendante avec un scénario toujours aussi passionnant de Corbeyran entre réalisme historique et récit fantastique.

J'aime beaucoup à cause de la diversité des personnages jamais tout blancs ou tout noirs. L'ambiance dégagée est oppressante. Il y a une véritable iconographie médiévale assez intérressante comme le rajout de cornes pour certaines Chimères. le lecteur est promené de cachots humides et de sanctuaires interdits en forêts hantées et forteresse imprenable. L'immersion dans ce Moyen-Age brutal est saisissante. Bref, il flotte comme un parfum de légendes qui hantent encore aujourd'hui l'imaginaire occidental à l'instar du combat contre le dragon, une scène épique de la geste féodale.

J'ai découvert les Stryges grâce à cette série mettant en scène le destin tragique d'une famille et qui aura des conséquences dans les autres séries situées chronologiquement après. Cela a été un vrai « coup de coeur » et beaucoup d'instant de bonheur dans ma lecture. :)

Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.25/5

Devenu fan de l'univers des Stryges proposé par Corbeyran, je me plonge aisément dans cette série qui situe l'univers des Stryges au Moyen Age, en pleine période de chasse aux sorcières.
Les dessins me rebutent un peu, les traits des personnages sont plutôt simplistes mais les expressions et émotions sont bien rendues dans l'ensemble. Les décors sont loin d'être pauvres et même s'ils ne regorgent pas de détails, ils le sont suffisamment pour créer l'ambiance adéquate de cette époque plus que trouble. Les couleurs apportent également leur patte au tableau puisque, limitées dans des tons plutôt unicolores propres à chaque ambiance, elles ajoutent au sentiment de malaise. Ce même sentiment de malaise est entretenu par les différents lieux, les différentes scènes se déroulant pour la plupart de nuit ou à l'intérieur.
L'histoire prend donc place en cette époque du XIII° siècle, où le pape Grégoire IX crée le Saint Office de l'Inquisition de la Foi, qui confié aux moines dominicains, a pour but d'extirper et de combattre l'hérésie, l'idolâtrie satanique et la sorcellerie ( 4ème de couverture). Ce rappel aura son importance dans les volumes suivants.
Ce premier tome nous transporte sur les terres du seigneur de Roquebrune au sein de sa famille, attendant la venue de son premier enfant, dans une atmosphère plus que tendue. D'autres personnages font très vite leur apparition, dont une femme dont on devine que ses "services" auront des conséquences essentiels sur la famille de Payen et de Roquebrune et sa descendance. le tableau se dessine plus précisément au fil des pages; on commence à en deviner les tenants et aboutissants, qui restent somme toute, assez classiques mais l'intérêt croît avec l'apparition de cet enfant et son lien avec le clan des Chimères.

Payen de Roquebrune a fait appel à Smerald, une sorcière, pour mettre fin à la stérilité de son épouse, et à nouveau pour qu'elle accouche correctement. le prix à payer par Payen est ... sa semence.

Payen doit, par ailleurs, lutter pour conserver son château, que la rumeur dit usurpé et attribue à un autre.

Gwenaldren, épouse de Payen, fait un étrange rêve. Des créatures du Malin vienne lui prendre son fils au berceau. Mais Sylvine, la servante, trouve une griffe de kobold par terre. Et si le rêve était réalité?

Sept ans passent. Abeau, le fils, grandit avec le QI de l'idiot du village. L'idée que les créatures du Malin ont procédé à un échange de bébés fait lentement son chemin.

L'atmosphère dégagée par le scénario est mystérieuse, glauque et prenante. le déroulement de l'intrigue est savamment mené. Hélas, je trouve les dessins (surtout ceux des personnages) maladroits et incomplets. On sent chez Suro une aisance pour les décors, pour l'architecture, pour les pierres... mais pas pour les humains. Les traits sont figés, les postures statiques. le dessin m'a fortement rebuté.

Après avoir lu la série des stryges, je me suis tourné naturellement sur les origines d'Abeau et Cylinah et du grimoire maudit.
Nous voici donc plongé en plein moyen-âge en 1262, sur les terres de Roquebrune où Payen, son seigneur, assiste à la naissance de son fils tout en luttant pour défendre son château. L'intrigue nous transporte 7 ans plus tard, où nous découvrons qu'Abeau n'a pas grandi normalement, c'est un enfant arriéré. Smerald, sorcière et sage femme qui a mis au monde le garçon, convainc Payen que les chimères sont responsables de son état : elles ont echangé son fils le soir de sa naissance contre un succube. Pendant ce temps, Gwenaldren, épouse du seigneur, en appelle à son cousin, l'inquisiteur Bertiaire...
Corbeyran nous livre tous les ingrédients d'une excellent série.
Le dessin est agréable, les cadrages sont excellents et appuient le récit en renforçant le malaise que l'on ressent à la lecture de l'histoire.

Payen de Roquebrune est un beau seigneur jalousé par son cousin et faisant recours à ce que l'on nomme « sorcellerie » en cette époque médiévale, pour faciliter la naissance de son premier enfant. L'apparition d'un étrange phénomène juste après la naissance de son fils donne une touche petite de surnaturel (Strygien quand il s'agit de Corbeyran) à une histoire très classique qui met en place cette série, mais qui n'a pas grand-chose d'emballant. le tout est illustré par un dessin très simple et sans fioritures qui sied à merveille au moyen-âge. Bref, un premier tome assez faiblard qui ne fait pas vraiment décoller cette série médiévale.