Corbeyran, par l'entremise de détenus, nous livre de forts témoignages sur la condition carcérale. Témoignages de ces hommes qui se retrouvent enfermés, certains pour des délits mineurs, d'autres de plus grande importance. Pour d'autres encore, parce qu'ils étaient le coupable idéal.
Seul dans la cellule ou à plusieurs, les journées sont très longues. Il faut l'occuper, en travaillant, en dormant, en regardant la télé ou en attendant un parloir qui se fait désirer.
Certains se promettent qu'ils ne recommenceront pas, qu'un séjour leur aura fait comprendre ce qu'est la vie en prison. Ils espèrent alors trouver de quoi s'accrocher une fois dehors.
D'autres savent qu'ils replongeront. Parce qu'ils sont ainsi faits. Parce qu'une fois dehors, ils ne savent plus comment vivre, ils auraient besoin qu'on leur réapprenne.
Corbeyran, à travers ces 25 récits, nous donne à voir à travers les barreaux, que ce soit du côté des détenus ou des matons.
Pour cet album, il s'est entouré d'une palette de dessinateurs, de Davodeau à
Guérineau en passant par Espé, Sattouf ou
Margerin.
Leurs différents coups de crayons donnent à chaque fois une nouvelle dimension à chaque récit. Leur point commun: le noir et blanc. Sobre et efficace.
Juste quelques
Paroles de taule à travers ces murs...