L'humour fonctionne souvent avec les clichés, les réutilisant à outrance pour tenter de déclencher le rire. Un des domaines où le cliché est le plus combattu et le plus jugé est sans doute le racisme, puisque ce cliché est justement le fondement même des théories racistes.
L'idée d'une bande dessinée abordant par l'humour l'histoire d'un couple métissé (mari anglais blanc et femme d'Afrique noire vivant en France) est donc un exercice d'équilibriste qu'il m'intéressait d'observer, d'où ma sélection de cet ouvrage dans le cadre de la Masse critique graphique de mai. Merci à Babelio et aux éditions Tarta Mudo de me permettre d'aborder cette tentative, avec un peu de retard dans l'envoi mais l'essentiel est qu'il soit arrivé !
Les écueils des clichés racistes ne sont pas tous évités (la maman très-trop proche des esprits par exemple) mais les auteurs-dessinateurs (ils sont 4 mais pas de précision sur le rôle de chacun, dommage) ont plutôt bien géré cette difficulté, abordant même la question de la religion dès les premières planches de façon assez fine, ce qui mérite d'être salué.
Le hic se situe ailleurs... car malheureusement il y a hic, et même au pluriel. L'humour tombe le plus souvent à plat, et malheureusement pour les auteurs, en grand amateur de blagues, j'ai reconnu dans les meilleurs moments des blagues circulant par ailleurs depuis très longtemps. de plus la tendance quasi systématique de la plupart des personnages à utiliser l'anglais à outrance au milieu de phrases françaises m'a pour le coup semblé cliché et un peu démodé, confinant parfois au ridicule.
Le découpage en gags de plusieurs pages semble devenir une tendance actuelle (deuxième Masse critique graphique où je le constate). Cette tendance intéressante par son innovation n'apporte malheureusement rien ici, faisant traîner en longueur des gags qui auraient largement bénéficié de la brièveté de la page unique. Mais peut-être y avait-il un manque d'inspiration pour écrire des histoires supplémentaires (alors que le contexte de la mixité me semble propice car assez peu traité je trouve).
Le dessin ne sauve malheureusement pas l'ensemble. Je n'ai rien a priori contre le dessin par ordinateur qui se généralise dans la profession. Mais quand la superposition des différents plans est trop visible, avec notamment des arrières plan très peu travaillés et quasiment unis , le plaisir est absent. le travail sur les visages est assez décevant également, la volonté de faire des personnages grimaçants pour sans doute renforcer l'effet humoristique aboutissant malheureusement souvent à enlaidir les différents protagonistes, ce qui rend moins agréable l'identification. Les personnages ont parfois l'air difformes même sans grimace.
Au final, une bande dessinée qui parvient à éviter les risques racistes, mais qui, peut-être par trop de prudence, finit par ennuyer et sous-exploite le sujet. Finalement il faudrait voir si une BD plus "trash" sur le sujet serait plus drôle... mais l'époque le permet-il ?
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Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre, pour plusieurs raisons. Je ne me suis pas attachée aux personnages parce que je trouve qu'on n'a pas beaucoup de détails sur eux et sur leur vie.
Je n'ai pas beaucoup aimé le fait que le livre soit constitué de plusieurs petites histoires, parce que je trouve que l'on a moins l'occasion de vraiment rentrer dans le livre.
J'ai, par contre, bien aimé les dessins de ce livre et tous les détails qu'ils contiennent.
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Je suis restée à côté des aventures de Harry et Kim. de courtes blagues, anecdotes, composent le récit de la vie de couplé de cet anglais et de sa femme congolaise. Ils vivent à Paris, entouré de leurs familles et amis. Les personnages sont sympathiques mais je n'ai pas accroché avec le sens de l'humour et les dessins.
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- Auriez-vous l'extrême obligeance de libérer cette table et vous installer au fond ? Monsieur Mick Jagger est un habitué, il arrive et c'est sa table.
- Un joggeur ? On croit rêver on nous vire pour un joggeur, la grande classe !
- Pas un joggeur, Mick Jagger !
- Le Jean-Louis Aubert anglais.
- Pardon mais nous avons réservé cette table pour l'anniversaire de ma fiancée. Il n'est pas question de lui gâcher sa fête, vous n'avez qu'à proposer à votre chanteur de se joindre à nous.