Très beau petit ouvrage qui pose la question du témoignage en Histoire, notamment pendant la Seconde guerre mondiale. Avec un plan bien structuré,
Daniel Cordier nous apprend comment il a pu devenir historien, 30 ans après avoir été témoin direct de Résistance en France ( en tant que secrétaire de
Jean Moulin). Ne pas trop faire confiance aux souvenirs ( ou du moins prendre beaucoup de recul face à eux) et établir la vérité historique par les documents et archives: telle est sa devise.
Daniel Cordier a été sans doute le premier à ouvrir une nouvelle façon de voir l'histoire de la Résistance en France, qui était jusqu'alors guidée par les récits des "grands chefs" de la résistance. Il met en lumière par exemple le rôle des anonymes de la Résistance, comme les "courriers" qui prenaient les plus grands risques.
En tant qu'étudiante en Histoire, j'ai beaucoup aimé lire cet ouvrage, très intéressant, non seulement d'un point de vue historique, mais aussi d'un point de vue personnel. J'ai était touchée par la façon dont
Daniel Cordier se met en question (politiquement, et face à son ancien antisémitisme d'avant guerre), et comment il perçoit son parcours.
Il faut absolument avoir lu son témoignage personnel :
Alias Caracalla, et savoir qu'il a publié trois énormes tomes sur la vie de
Jean Moulin pour comprendre
de l'Histoire à l'histoireCommenter  J’apprécie         40