Eugène Varlin : Chronique d'un espoir assassiné

Un humaniste, un vrai !


Eugène Varlin consacra sa vie à la cause des opprimés, des humbles et des sans-grades.


C'est cette vie que Michel Cordillot va nous raconter, cette vie que tant d'autres ont déjà évoquée et toujours couverte de louanges.
Car si un mot devait caractériser Eugène Varlin, ce serait dévouement. Toute son existence est vouée, tel un saint laïque, comme le dit l'auteur, à la défense du mouvement ouvrier, que se soit à travers l'Association Internationale des Travailleurs en France, des congrès de la première Internationale, de la naissance des premiers "syndicats" ou groupements de travailleurs qui étaient, au début, chacun dans leur branche et qui vont, sous l'influence d'activistes militants comme Varlin, très vite s'unir pour avoir plus de force.

Eugène Varlin sera de tous les combats, connaîtra la prison, bien sûr, mais rien ne pourra l'ébranler dans ses convictions qu'il défendra jusqu'à sa mort, fusillé par les versaillais d'Adolphe Thiers, après avoir pris une part très active à la Commune de Paris.


Un homme vrai, authentique, honnête qui incarna l'espoir pour beaucoup et qui fut unanimement loué depuis les anarchistes et ses compagnons de l'Internationale jusqu'à ses adversaires qui reconnurent toujours en lui l'incarnation, le penseur, l'emblème ou encore l'artisan, comme il aimait se qualifier lui-même, d'un mouvement ouvrier qu'il contribuera à moderniser et qui, grâce à lui et à beaucoup d'autres, permit de nombreuses avancées sociales.



Un bel ouvrage, très accessible qui nous permet de croiser de nombreuses figures connues des milieux anarchistes, communistes et socialistes de cette période et qui dresse un beau portrait, à la fois d'une époque et d'un combattant infatigable des injustices.