Ce tome 5 est consacré au "Miroir aux Fées" : plusieurs korrigans ont été victimes de meurtres, mais sur les scènes de crime c'est comme si la nature elle-même avait été assassinée... le roi Kor'ent confie l'enquête au génial misanthrope Saltupott et son apprenti Tiil'h, assistés par leurs fidèles familiers Reun Gris le sanglier et le C'hwil le renard. Rapidement ils découvrent que des fées aussi ont été assassinées, et que la chose qui les a tuées est liée à leur pire secret : si la reine Saelhinn veut régler les choses à sa manière, la rescapée Ayleen n'a d'autre choix que d'accepter de collaborer et de suivre leurs idées...
D'un côté on transpose au peuple tous les codes des récits à
Arthur Conan Doyle, car on reconnaît immédiatement les détournements du super détective alias
Sherlock Holmes et de son super assistant alias John H. Watson (il faut dire que le scénariste connaît bien le sujet au vu de sa bibliographie ^^), d'un autre côté on occidentalise tous les codes des récits à la
Hayao Miyazaki, car on reconnaît dans la féerie assiégée la nature passant parfois du Côté Obscur. Pour faire le lien on pioche dans les leitmotiv de la série : l'amour interdit, la vengeance, la malédiction, les liens entre humanité et féerie, et le choix entre cohabitation harmonieuse, vie cachée au fond de la forêt ou grand départ vers un autre monde...
Un album fort sympathique, mais parfois simple car on rush un peu sur quelques points. La localité du Miroir aux Fées ne sert évidemment que de prétexte à ce récit, et j'espère que les spécialistes locaux pardonneront aux graphismes de ne pas correspondre à la réalité... Car au final
Sylvain Cordurié continue de livrer des histoires assez bien troussées, et ici les dessins de François Gomez assisté aux couleurs de la talentueuse
Elodie Jacquemoire m'ont rappelé au bon souvenir du travail du regretté
Bruno Maïorana !