Mages, tome 8 : Belkiane

Le roi Hugart a un comportement qui le pousse à des emportements violents d'une rare brutalité. Il s'est permis de défier une fois de trop le roi Rylantas, son cousin, avec qui il était en conflit depuis la fin de la Guerre des Goules. Résultat ? Rylantas a envahi les terres de Hugart et décimé ses troupes. Il détient maintenant la cité et il ne reste au souverain déchu qu'une petite force d'environ deux cents hommes, dont des blessés, trainant dans les eaux putrides d'un marais où les maladies sont légion et les bestioles fort peu sympathiques. le roi Hugart suit sa nécromancienne qui lui a parlé d'une forteresse abandonnée dans ce territoire hostile. Que va-t-il y trouver ?

Critique :

Vous aimez la chair fraîche ? Alors, là avec des nécromanciens dans la partie, vous êtes plutôt mal tombés, à moins que vous ne soyez une entité abominable venue d'une autre dimension pour avaler les âmes de tout ce qui vit, à l'exception des mages, trop indigestes à son goût !
Pour rappel, les mages ont subi un sort qui les oblige à servir le roi, quel qu'il soit, brute sanguinaire, lâche, traître… En clair, les mages sont les jouets des souverains qui les obligent souvent à accomplir des actes qui les débectent. Comment pourraient-ils échapper à leur sort ?
Je n'aime guère la magie dans la médiéval fantastique, surtout lorsqu'elle est toute puissante. Cependant, dans ce récit, la fin de l'histoire justifie les moyens et semble ouvrir de nouvelles perspectives pour les mages. En cela, Sylvain Cordurier m'a épaté ! le bougre sait vraiment bien y faire pour surprendre le lecteur de la plus improbable des façons ! Les dessins de Vladimir Krstic, dit Laci, sont à la hauteur du niveau très élevé de la collection du monde d'Aquilon. J. Nanjan aux couleurs contribue à rendre les atmosphères pesantes et angoissantes qui conviennent à ce récit.

Il y a maintenant un petit moment qu'on attendait la suite de cette série.
Je l'attendais particulièrement d'autant plus que Sylvain Cordurié est aux commandes, un auteur que j'apprécie particulièrement.
Étrangement, après avoir fini ce tome, je constate que je n'ai pas grand chose à en dire, la lecture s'étant faite sans grande surprise, sans difficultés, mais sans réelle imprégnation de ma part dans le récit. Jusqu'à un retournement de situation que je n'avais alors pas du tout calculé.
En effet, l'auteur nous installe tranquillement dans son histoire qui suit un roi et ses dernières troupes en fuite, acculés dans une forteresse abandonnée. Ils sont accompagnés, guidés plutôt, par une nécromancienne qui semble obéïr aux ordres et au moindre caprice du roi.
On sent bien que quelque chose se trame en coulisse, mais on ne voit rien venir, et l'auteur détourne habilement notre attention des enjeux principaux, qui ne sont pas jusqu'ici révélés.
Quand on connaît un peu Sylvain Cordurié, on sait de lui qu'il maîtrise parfaitement le truc. Il est passé maître dans l'art de détourner l'attention, de cacher la véritable histoire pour la révéler au détour d'une page dans le grand fracas. C'est devenu un peu sa marque de fabrique.
Il détourne donc notre regard en le focalisant sur ce démon qu'il fait surgir d'une autre dimension, et qui prend alors toute la place. Et je me suis fait avoir pour mon plus grand plaisir. le cliffhanger prend alors toute son importance, boosté par la relative et apparente banalité de ce qui se passe jusqu'à ce moment. Cela nous confirme bien également qu'il se trame quelque chose mais qui ne concerne pas seulement le récit que nous avons sous les yeux.
Malgré la bonne tenue générale de ce tome, j'aurais aimé un peu plus de fantaisie et de spectacle dans les graphismes. En effet ,ceux ci sont de bonne qualité mais les illustrations des pouvoirs à la fois de la nécromancienne et du démon auraient mérité plus que de simples effets lumineux minimalistes qui créent un décalage entre ce qui est décrit et ce qui est illustré.

Le roi Huguart vient de se faire anéantir par son cousin le roi Rylantas, et n'a que le choix de se terrer dans une forteresse perdue au milieu des marais. Mais dans ce lieu sinistre, un tas de cadavre les attend.

Pour ce nouvel opus de Mages, nous faisons connaissance de Belkiane. Necromancienne de son état, elle est attachée par dit de soumission aux désirs du colériques roi Huguart. Ce dernier est prêt à tout pour vaincre son rival, lui aussi aider par un mage nécromant. Sacrifier ce qui lui reste de soldat, ou faire ouvrir un passage à un démon dévoreur d'âme impossible à contrôler...
L'ambiance est sombre, l'histoire un peu glauque. Quasiment tous les protagonistes vont mourir au fil des pages. Et si l'histoire peut sembler bateau : encore deux seigneurs tyranniques et violents se faisant la guerre ? encore un mage contraint d'obéir fidèlement contre sa volonté ? Il n'en est rien quand on arrive au retournement de situation final. Peut-être le point de départ pour quelque chose de plus vaste... En tout cas je pense que nous serons amenés à revoir Belkiane.
Le dessin est bien léché et la colorisation sombre colle bien à cette histoire de nécromancie.

Une histoire qui commence de manière classique : une guerre entre deux rois, l'un d'eux perd et fuit. Jusque-là, rien de neuf sous le soleil.

Ce roi (Hugart) est accompagné d'un mage, Belkiane la nécromancienne et leur échappée belle se termine dans un ancien château où tous les soldats, les occupants, sont comme momifiés sur place, sans blessures, sans avoir combattu.

Ça pue !!! Mais puisque le roi Rylantas et toute sa troupe sont à leurs basques, autant faire contre mauvaise fortune bon coeur. Restons vigilants !

Dans cette bédé, en effet, le scénario reste classique, mais il est traité d'une autre manière et j'ai apprécié le récit.

Tout tourne autour du roi Hugart, un roi autoritaire, violent, qui ne supporte pas qu'on lui tienne tête, qu'on le mette an garde. À cause d'un sort, la nécromancienne Belkiane est tenue, comme tous les mages, à servir son roi, même si ça ne lui fait pas plaisir, même si ça va à l'encontre de ces conseils de prudence.

Ce récit plongera les lecteurs dans de l'horreur, avec du gore, avec un combat titanesque entre deux armées, deux rois, deux mages nécromanciens. On est dans de la dark fantasy, c'est sombre et le dark, j'adore (pour parodier un titre de Kid Paddle).

Le tout étant présenté de manière à ce que les lecteurs profitent à fond du suspense et des mystères.

Sans oublier de nous laisser jouir des dessins de Laci et des couleurs de Nanjan, tous deux ayant exécuté magnifiquement bien leur part du contrat.

Le final laisse présager qu'un nouvel arc pourrait voir le jour, un nouveau destin pour des mages… Bref, j'espère que la série va continuer sur la bonne voie et que l'on retrouvera l'ordre des nécromanciens assez vite, pour un autre super album !

Comme le tome sur les alchimistes est paru avant , ce tome 8 est donc sur une nécromancienne, Belkiane. Ceux qui suivent la série "Mages" savent que les mages sont rattachés à un roi et qu'ils doivent lui obéir. Donc, Belkiane doit suivre Huguart, roitelet d'une cité-état de Tarascon qui, évidemment, est un être fourbe, cruel et amoral. Vaincus par les troupes de son cousin, Huguart, son fils, quelques hommes et Belkiane fuient à travers les marécages en direction de la mystérieuse forteresse oubliée de Sleda. Mais, il y a bien une raison à l'oubli de l'emplacement exact de cette forteresse : on dit qu'elle est maudite et qu'un démon la hante...

Après l'ambiance digne des contes des Mille et Une Nuits de l'album "Soliman", nous retombons dans une atmosphère crépusculaire avec marécages putrides, forteresse suintante d'humidité, nécromancie, morts-vivants, démonologie, cadavres... même l'héroïne, Belkiane, est d'une pâleur cadavérique. Pas un trait d'humour, pas un sourire, rien de joyeux ! Une BD a ne pas lire lorsqu'on a le cafard un jour de pluie !

Le retournement de situation des dernières pages nous promet que l'on retrouvera peut-être prochainement Belkiane.