James Corey
The expanse. Tome 4. Les feux de Cibola. LP. 874 pages. 2 étoiles
Voici ma critique, les points positifs et négatifs qui explique l'évaluation.
Les points POSITIFS :
p. 252 : prise de conscience d'une menace alien « passive ».
Jusqu'à la page 350, on ne lâche plus le bouquin… 😊
Les points NEGATIFS et incohérences (càd les décisions « insensées » qui nécessiteraient un éclaircissement, une motivation, ….
A partir de la page 420 le récit s'essouffle. Pourquoi ne pas avoir terminé le récit à cet endroit, pris du repos avant d'écrire la suite au tome suivant ?
Sinon, pourquoi les éditeurs ne font pas leur job d'aider l'écrivain en relevant les incohérences, les essoufflements ?
p.449. C'est la crise. Holden charge Carol d'informer les habitants…Pourquoi ne pas avoir aussi réuni tout le monde à la mairie pour permettre à Holden dont c'est la responsabilité essentielle d'expliquer et de répondre aux questions et de focaliser l'attention de tous sur l'ennemi commun ? C'aurait été « naturel » : contre l'ennemi commun même les bactéries « individuelles » adoptent ce type de comportement...
Autre page. Elvi aurait pu exiger la construction de nouveaux dômes pour remplacer ceux perdus : cela me semble essentiel, vu la situation. Sinon pourquoi ? Qu'est ce qui justifie cette absence de réaction d'Elvi.
De 520 sur 70 pages : le récit est complètement dilué. Lecture en diagonale ! Je déteste avoir à faire ça… 😊
p. 604 à 612 : 8 pages de remplissage entre la fin de l'action précédentes et la reprise du récit.
Jusqu'à la page 679 : l'histoire pèche par excès de redites et d'effets larmoyants.
p. 687, le job de Havelock est de faire parvenir à son employeur son rapport sur la situation. Pourquoi ne profite-t-il pas du départ de Marty pour le lui remettre ?
p. 693, le vaisseau est attaqué par une navette. Pourquoi attendre qu'elle soit tout proche pour les dégommer ? Et les débris de la navette feraient des « trous » dans la coque du Rossi un vaisseau de guerre (le meilleur de l'empire) ?!?. Un vaisseau conçu pour résister à des vitesses extraordinaire (avec probabilité de toucher un « corps flottant ») et aux agressions ennemies de missiles nucléaires (voir tomes précédents). Mort de rire…Cela ne tient pas la route.
A PARTIR DE LA PAGE 700, tout part en couille… 😊
p. 729. Des mécanos en sortie dans l'espace vont essayer de « détruire » le Rossi ?... : expliquer comment (voir ma remarque précédente).
p. 730. On apprend que Holden tient aux amphétamines et ne dort plus depuis…4 jours (de 30 heures) ! Pourquoi fait-il cela (explications, motivation, …) ? Inutile puisque Amos veille sur son sommeil ! Cela n'apporte rien au récit.
Vous savez quoi ? Elvi rejoint Holden… 😊
p. 731. L'auteur parle d'un vaccin anti-viral…Cela n'existe pas. Car les virus mutent très rapidement et l'anti-virus fabriqué à partir des « vieilles souches » devient vite obsolète… : voir la littérature / les cours d'épidémiologie.
p.733. Holden s' »embête » et joue à Tetris sur son smartphone jusqu'à ce que sa batterie soit presque à plat. Il part en expédition de l'autre côté de la planète sans eau ni nourriture… ??? Il a quel âge : 10 ans ?
p. 750. Une brigade d' « assaut» qui a appris à tirer il y a quelques jours (des mécanos) est en sortie scaphandre dans l'espace (1ère fois de leur vie). Elle est équipée de « torpilles fabriquées maison »…
Ils envoient leurs torpilles alors qu'ils sont à 20 minutes du Rossi et le touchent ? Comment réalisent-ils ce miracle ??? Cela n'a aucun sens…Ou alors il manque une explication.
p. 760. Une vague de plusieurs centaines de mètre de haut a dévasté la planète. Pas de description. Mais on peut facilement imaginer l'effet sur le paysage : au minimum tout est laminé…les routes sont détruites, les arbres déracinés, la boue recouvre uniformément tout yc. les trous.
Holden a fait un trajet en train sur une ligne enterrée qui permet d'atteindre le côté opposé de la planète. Et Elvi va essayer de le rejoindre en chariot élévateur. Par la route qui n'existe plus ? Et ils partent sans nourriture ? Combien de km par jour dans un paysage dévasté sans route, tout étant recouvert de boue…Cela n'a aucun sens. Or dans le mot science-fiction il y a le mot science… !
C'est choquant…
Le seul intérêt par rapport à cette succession d'incohérence, c'est la poursuite de l' « association » Holden / Miller. Et le dénouement.
J'explique de manière détaillée pourquoi la cote de cet ouvrage est largement surévaluée. Tant qu'on ne réagira pas ensemble, on aura des récits de SF bâclés. Or j'ai envie de lire de bons récits. C'est un problème facile à résoudre quand même Corey est doué…Il manque un ingénieur logique, expérimenté et adorant la SF dans le groupe de relecture…J'invite l'éditeur à y réfléchir.
Au vu des critiques Babelio…j'ai eu tort de me procurer toute la série jusqu'au tome 6 (que j'ai lue).
Aussi j'annonce que les ouvrages / tomes suivant de Corey vont souffrir de manquements analogues. C'est épuisant de faire une critique aussi « négative » : je déteste ça…😉…
Mais j'ai besoin d'expliquer pourquoi cela ne va pas : on ne peut pas laisser aller ces auteurs ainsi sans qu'ils ne fassent l'effort de se corriger. Et puis diminuer le nombre de page de moitié est un must…Souvent la dernière moitiés devient complètement abherrante, c'est l'impression que cela me donne à la lecture des ouvrages SF des nouveaux auteurs américains (
Scalzi, Corey,…).
Beaucoup de marketing et une décevante/irritante à l'arrivée.